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Livre électronique52 pages40 minutes

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À propos de ce livre électronique

Le petit Albert part à la recherche d'une sensation perdue dans la spirale de ses souvenirs d'été

LangueFrançais
ÉditeurJoao Duarte
Date de sortie22 mai 2011
ISBN9781458123282
o Menino
Auteur

Joao Duarte

Auteur franco-portugaisparis.joaoduarte@gmail.com

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    o Menino - Joao Duarte

    O MENINO

    by

    João Duarte

    SMASHWORDS EDITION

    * * * * *

    PUBLISHED BY:

    João Duarte on Smashwords

    o Menino

    Copyright © 2011 by João Duarte

    Smashwords Edition License Notes

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    * * * * *

    O MENINO*

    (*le petit Garçon)

    "C’est contre la mort que je chevauche, l’épée au clair

    et les cheveux flottant au vent comme ceux d’un jeune homme,

    comme flottaient au vent les cheveux de Perceval galopant aux Indes.

    J’enfonce les éperons dans les flancs de mon cheval.

    Invaincu, incapable de demander grâce, c’est contre toi que je m’élance,

    Ô mort."

    Virginia Woolf

    de Retour à Paris

    La vitre de la portière de la voiture changeait la perception du petit Albert : parfois son reflet y apparaissait. Ce reflet, presque imperceptible, semblait dire au garçon : oui, c’est bien toi qui regardes.

    La vitre multipliait aussi les scintillements des phares de voitures et des néons de publicités qui jalonnaient le périphérique. Elle les rendait même un peu plus merveilleux, semblait-il au jeune garçon. (Ou – peut-être – ceux-ci semblaient-ils merveilleux uniquement par contraste avec tout ce gris obscur qui entourait l’enfant.)

    Mais, plus que tout, la vitre changeait la perception du petit Albert en créant une séparation, une protection qui lui permettait de ne pas se noyer dans ce qu’il regardait. En le protégeant, la vitre libérait le regard du garçon.

    Les vacances au Portugal étaient finies.

    Pendant un mois et demi, le petit Albert et sa grande sœur, Paola, avaient séjourné chez leur maesinha* (*mamie) maternelle. Puis leurs parents, au début du mois d’août, étaient arrivés, et ils avaient emménagé, pour un mois, dans la maison familiale qu’ils avaient fait construire au pays.

    Dans quelques minutes, la famille monterait les cinq étages qui menaient à l’appartement parisien dans lequel ils vivaient le reste de l’année, et la vie reprendrait son cours quotidien et connu jusqu’au prochain été.

    Presque son cours : deux semaines auparavant, Paola avait fugué au beau milieu de leurs vacances. Elle s’était enfuie pour rejoindre son petit ami français, Stéphane, à la consternation de toute la famille au sens large et au grand désarroi de ses parents en particulier. La coutume exigeait encore qu’elle ait un petit-ami portugais, qu’elle ne fréquente un garcon qu’au sein de la communauté.

    Le père du petit Albert alluma, enfin, le poste autoradio. De tout le voyage, il ne l’avait allumé que très rarement, juste pour écouter toutes les deux-trois heures les infos. La musique lui donnait mal au crâne, n’avait-il cessé de répéter à son fils.

    Les crépitements, les voix et les jingles de pub se suivaient sans se mélanger. Le père arrêta son choix sur une chanson calme et berçante.

    "Tu es le battement de mon cœur", chanta une voix féminine.

    A ces paroles, derrière la vitre, les grands yeux

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