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Le coeur D'Obsius et cinq autres nouvelles
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Le coeur D'Obsius et cinq autres nouvelles
Livre électronique101 pages1 heure

Le coeur D'Obsius et cinq autres nouvelles

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À propos de ce livre électronique

Le Cœur d’Obsius est une histoire noire. Le sens choisi pour le thème principal: Le Goût. Obsidienne : Du nom d’Obsius qui découvrit ce minéral en 1600. Roche volcanique vitreuse, compacte, qui ressemble à du verre, vert foncé ou noir. Cassure conchoïdale typique au verre, translucide sur les bords. Devint précieuse par sa rareté. Sut l'étal d'un brocanteur je vis ce bijou: Un cœur noir, bordés de vingt huit diamants...Impossible de résister. Ce n'est ni de l'obsidienne, ni de vrais diamants, mais ce cœur de brocante est devenu le cœur de mon histoire.

'Pavanes en Tournecoeur' – c’est une histoire 'noire'. Le thème était la musique. Et un fait divers : deux musiciens, témoins d'un meurtre avec une conclusion surprise.
Le troisième nouvelle est inspiré par la vue de Mars, bas dans le ciel le soir.
Le ciel et la terre étaient d'un rouge de forge. Notre chatte semblait admirer l'astre pendant des heures. Dans les arbres à papillons, il y avait des tourbillons d'ailes de toutes les couleurs. Presque une invasion de papillons le jour et des sphinx butineurs le soir.
Des moments magiques.
Cette histoire a été écrite aussi pour expliquer, aux jeunes lecteurs, le miracle de la métamorphose de la chenille en papillon.

Les Gardiens étaient écrits pour une compétition organisée par "Le Restéria" de Retiers. Le thème était le cinéma. Les Gardiens, a remporté le Premier Prix Régional pour la Bretagne. La nouvelle a été sélectionnée et a remporté le Deuxième Prix National à Paris, sur 1200 entrées. J'ai reçu mon prix à Paris, décerné par le C.I.C.A.E. Mon Prix, une belle carte orange avec ma photo, qui me permettait d'aller au cinéma dans le monde entier gratuitement, Un livret donnait les listes des pays, des villes, et le nom du Cinéma sélectionné, de Rio à Oslo ! Malheureusement je n'ai jamais présenté ma belle carte orange ! [C.I.C.A.E. - Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai.]
Fructidor – une histoire d’amour charmant et un peu bizarre. Mon chéri m'avait offert trois belles pêches. J'avais reçu une invitation pour participer à une compétition. Le sujet était : "et les fruits passeront la promesse des fleurs." Fructidor est le nom donné au mois d'Août dans le nouveau calendrier Républicain, à la fin de la Révolution. Ce marivaudage semi-médiéval et galant a été récompensé par un prix.
Fleurs de Tabac – une nouvelle déroutante inspirée par un étrange rêve, un de ces rêves qui vous colle à la peau toute la journée. J'y raconte mon rêve comme je l'ai rêvé. La fin est un fait divers. Fleurs de Tabac a remporté un prix.

LangueFrançais
Date de sortie5 oct. 2014
ISBN9781311069269
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    Aperçu du livre

    Le coeur D'Obsius et cinq autres nouvelles - Christiane-Rita Moodie

    Le Cœur D’Obsius

    et cinq autres nouvelles

    de

    Christiane-Rita Moodie

    ***

    Pavanes en Tournecoeur

    Néfertiti et le Papillon de Nuit

    Les Gardiens

    Fructidor

    Fleurs de Tabac

    SMASHWORDS Édition

    Publié en Smashwords par Christian-Yves Georges

    © Christian-Yves Georges 2014

    Couverture : Christiane-Rita Moodie et Christian-Yves Georges

    © Christian-Yves Georges 2014

    Ce livre reste sous ‘copyright’ ©, la propriété entière de l’auteur, et ne peut pas être copié ou distribué pour autres raisons sans l’autorisation de l’auteur. Citations utilisé en critique ou revues sont l’exception. Change dans le contenu est interdit.

    Si vous avez aimé ce livre, encouragez nos amis d’en faire une copie. Autres romans et nouvelles de Christiane-Rita Moodie en Français et en Anglais peuvent être achetés chez Smashwords.

    Le Cœur d’Obsius

    Une histoire noire

    Le sens choisi pour le thème principal: Le Goût.

    Obsidienne : Du nom d’Obsius qui découvrit ce minéral en 1600. Roche volcanique vitreuse, compacte, qui ressemble à du verre, vert foncé ou noir. Cassure conchoïdale typique au verre, translucide sur les bords. Devint précieuse par sa rareté.

    J'ai choisi la cuisine exotique que je connais bien.

    Sut l'étal d'un brocanteur je vis ce bijou: Un cœur noir, bordés de vingt huit diamants...

    Impossible de résister. Ce n'est ni de l'obsidienne, ni de vrais diamants, mais ce cœur de brocante est devenu le cœur de mon histoire.

    Indira pétrissait le rayon de lune perdu dans son panier. Elle ne dormait pas. L’appui de la fenêtre, son royaume était inondé de cette lueur bleue qui coulait du ciel, et dans ses yeux de chatte, le croissant se reflétait deux fois. En bas, dans le jardin, le long des allées de nuit, les lavandes taillées ressemblaient à un troupeau de tatous cendrés. Un mouvement attira son attention ; elle se souleva et ouvrit tout grand ses yeux bridés. Une ombre avançait dans l’allée principale : un être étrange enveloppé d’un manteau de lumière. Sous la capuche un trou noir cachait le visage. Deux bras écartèrent les pans du manteau, d’autres bras se dressèrent comme des pattes d’araignée, huit bras qui se mirent à onduler pendant que les pieds nus frappaient le sol. Une danse silencieuse, une danse violente. Indira baissa les oreilles et du fond de sa gorge montèrent des grognements de terreur. Elle se jeta sur son maître pour le réveiller, le tirer jusqu’à la fenêtre.

    -Indira, quelle mouche te pique ? Bon sang ! Trois heures du matin!

    La chatte était de nouveau sur l’appui de la fenêtre et retroussant ses babines, montrant ses crocs, elle haletait, feulait comme une panthère. Il la prit dans ses bras, et de rage elle planta ses griffes dans son épaule.

    -Indira, es-tu devenue folle ?

    Elle était debout contre la vitre, grognant toujours, regardant le jardin fixement ; ses lèvres frissonnaient comme à la vue d’une proie. Sa fourrure crème était blafarde sous la lune, et son fin collier d'or brillait sur son long cou. Il ouvrit la fenêtre et se pencha. Il vit une ombre fuyante ; un nuage passa devant la lune, cette lune qui rend fou. Demain il chercherait des traces de pas…. Il resta dans son fauteuil près de la fenêtre jusqu’au petit jour, Indira serrée sur sa poitrine. Il la caressait doucement, roulait sous ses doigts les étranges pinceaux qui terminaient les oreilles courtes ; il embrassa son front, son nez humide, goûtant cet essence de félin qui ne vous est donnée que si l’on vous aime.

    Le cœur de la chatte battit très fort très longtemps… Elle avait eu peur et sa peur l’avait envahi de prémices néfastes, d’images et de contritions qu’il avait toujours rejetées. Il chercha son porte-bonheur dans sa poche et le serra contre sa paume, la forme familière le calma. La chatte s’endormit et quand il ferma les yeux à son tour, il rêva qu’il était perdu, dans une nuit si épaisse qu’il en était aveugle. Il avait froid et faim, mais une femme avançait dans une douce aurore qui semblait venir d’elle. Elle se pencha vers lui et il vit que ce n’était pas une lumière qu’elle portait sur la tête mais une corbeille pleine de fruits ensoleillés. Elle lui tendit un fruit étrange en forme de cœur, il mordit dans la peau noire… Il s'éveilla en sursaut avec un relent de fruit blet au fond de la gorge.

    Au petit déjeuner sa mère s’inquiéta de son mauvais teint, de ses mauvaises manières à table.

    -Vraiment on pourrait penser que tu crèves de faim à te voir ainsi t’empiffrer. Tu vas te remplir l’estomac de mauvais gas avec tous ces fruits… Quand je pense que toi, tu étais ambassadeur, le haut du pavé et que maintenant…

    Il l’écoutait sans l’entendre. Il avait déjà en mémoire tous les monologues qu’elle lui avait servis à chaque repas. Il payait pour tout et elle, elle était là pour s’occuper de lui et de la maison.

    Une maison de maître pleine d’antiquités acquises plus ou moins honnêtement dans une baraque plein Sud avec l’aile vouée à l’exotisme pour lui, et la cuisse au chintz pour mater. Le toit coulait dans les combles depuis la tempête mais il s’en balançait royalement. Il n’aimait que sa chatte, ses orchidées, l’immense cuisine où il préparait et photographiait toutes les recettes qui accompagnaient ses récits de voyages, et son bureau inviolable ; son refuge, son musée secret… Là sous le regard dolent d’Indira, étendue sur son coussin brodé d’or et de miroirs, il ouvrait et fermait les tiroirs secrets de meubles extraordinaires pour admirer ses trésors de gemmes. Les yeux fermés il pouvait nommer ses cailloux précieux : ‘Ah ! c’est un rubis, c’est une émeraude…’ Il lui suffisait de les toucher du bout de sa langue, de butiner leur couleur, disait-il a sa chatte. Après il feuilletait sans fin des livres anciens, écrivait, et vers quatre heures buvait du thé à petites gorgées en grignotant des sucreries qu’il faisait lui-même. Il cherchait toujours au long des papilles cachées : le goût divin, la saveur inattendue qui venait peut-être de la noix-de-coco, peut-être de l’anis étoilée… Le reste, tout le reste, faisait partie des hordes qui l’entouraient, des mondes vociférant qu’il se refusait à comprendre et à joindre.

    Il s’adossa à sa chaise à haute dossier, étouffa un rôt de bébé gavé et du bout du doigt se mit à glaner les miettes tombées sur la nappe. Il picorait et ça énervait sa mère.

    -Ils viennent pour le toit ce matin. Le jardinier dit que quelqu’un vient saccager les plantes la nuit. Tu devrais aller voir. J’ai lancé les invitations pour les Rois. C’est notre tour cette année. Arrête de picorer sur la nappe c’est d’un malsain !’

    Il la regarda comme si elle s’était subitement transformée en crapaud buffle, une de ces horreurs batraciennes qui coassaient dans la moiteur des nuits de mousson. Ces crapauds de marigots marquaient un silence quand on jetait un corps dans l’eau glauque pour reprendre de plus belle quand la rivière se refermait sure un autre cadavre anonyme. C’était si facile de se débarrasser d’un corps là bas. L’idée le fit sourire. Sa mère jeta sa serviette sur la table.

    -Toujours impertinent ! Il n’y a pas de quoi sourire. Ta chemise baille, ça fait désordre et négligé.

    Il descendit le perron en bras de chemise, fit le tour de jardin, et remonta l’allée principale. Il était dans l’axe de la maison et sa fenêtre était celle de gauche. Il se demanda ce qu’Indira avait bien pu voir dans l’allée : un blaireau, un chien perdu, un chat sauvage, tout était possible. Les plantes avaient été piétinées, des petits pieds, des enfants chasseurs de lune… Il ressentit une angoisse mortelle dès qu’il poussa la porte de la serre ; comme dans un rêve il entendit les cris des orchidées affolées, toutes décapitées, toutes coupées au ras des calices. Il les retrouva plus loin sur une table de travail, serrées l’une près de l’autre, une guirlande funéraire tressée en forme de cœur. Il ne les compta pas car il savait qu’il y en avait vingt huit. Des pétales froissés, piétinés, jonchaient le sol ; il les ramassa, en mit une poignée dans sa bouche pour aspirer leur sueur de vanille, leur élixir d’immortalité… Il hurla de rage d’abord et de peur ensuite. Sa main gauche chercha son porte-bonheur, mais il était en manche de chemise, il avait laissé sa veste au dossier de sa chaise dans las salle-à-manger. Il courut comme un dément, bousculant les ouvriers qui venaient pour le toit.

    -Hors de mon chemin !

    -Il mange trop de fruits, dit sa mère pour l’excuser.

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