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Une bouteille jetée à la terre
Une bouteille jetée à la terre
Une bouteille jetée à la terre
Livre électronique235 pages3 heures

Une bouteille jetée à la terre

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À propos de ce livre électronique

Élise Pierry aurait pu vieillir paisiblement dans la maison dont elle est propriétaire. Mais c’était sans compter sur la présence de sa locataire, Clara Xavier. Celle-ci va, du jour au lendemain, à cause d’une bouteille retrouvée dans son jardin, faire ressurgir le passé et mettre à mal le personnage qu’Élise s’efforce d’incarner depuis des années au sein de la paroisse dont elle est un des membres les plus actifs.
L’évocation de ses années de jeunesse va fissurer l’image qu’elle a patiemment façonnée. Car quelle femme est-elle réellement ? Celle qui essaye quotidiennement de gommer son âge ou une vieille dame prête à aider son prochain ?
Clara, par sa quête obstinée de la vérité, est loin de soupçonner l’ampleur de la tempête qui gronde dans le cerveau d’Élise. Une tourmente pleine d’anciens sentiments amoureux, de jalousie et de remords.

LangueFrançais
Date de sortie24 mai 2021
ISBN9782370117021
Une bouteille jetée à la terre

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    Aperçu du livre

    Une bouteille jetée à la terre - Catherine Messy

    cover.jpg

    UNE BOUTEILLE JETÉE À LA TERRE

    Catherine Messy

    Published by Éditions Hélène Jacob at Smashwords

    Copyright 2018 Éditions Hélène Jacob

    Smashwords Edition, License Notes

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    © Éditions Hélène Jacob, 2021. Collection Littérature. Tous droits réservés.

    ISBN : 978-2-37011-702-1

    Plus la patience est grande et plus belle est la vengeance.

    Massa Bakan Diabadé

    Sans la médisance, combien de personnes n’auraient rien à dire !

    Jean Baptiste Blanchard

    Prologue

    Elle a bu ce qui lui restait de bière il y a deux jours. Elle tente de s’extirper de son fauteuil. Ses jambes ne la soutiennent plus. Elle n’a rien mangé depuis près d’une semaine et n’a absorbé aucun liquide en dehors d’un peu d’alcool, qu’elle a rationné. Une odeur d’urine et d’excréments flotte dans la pièce.

    Elle se laisse glisser de son siège pour se retrouver sur la dalle cimentée. Il n’y a plus que la faible lueur d’une bougie pour l’éclairer. Elle voit mal et a laissé tomber au sol le cadre d’une photo posée sur ses genoux, ainsi qu’un petit cahier. Elle se traîne dans la quasi-obscurité de l’endroit où elle se trouve emprisonnée. Trop faible pour se tenir debout, elle se met à ramper en gémissant. Des geignements de bête blessée.

    Cela fait six jours qu’elle essaie de sortir. En vain. Elle a usé ses premières forces à tambouriner, à hurler.

    — À l’aide ! Je suis enfermée !

    Après la stupeur, puis la colère, c’est la frayeur qui s’est emparée d’elle.

    Des cris, des pleurs, des coups de poing et de pied assenés contre la porte. Le silence en guise de réponse.

    L’écho de sa voix dans le vide.

    — Alors ? C’est ce que tu voulais, Richard ? Tu es satisfait ? Tu l’as, ta vengeance !

    Le troisième jour, elle s’est mise à converser avec René, puis Sam a fait son apparition. Elle a pu le voir assis sur le coffre, occupé à consommer de la bière.

    Elle n’a, à présent, même plus la force d’écouter sa mélodie fétiche, celle qui se trouve sur la cassette d’un magnétophone posé à proximité de son siège, et qu’elle a fait tourner en boucle. La voix du chanteur lui a tenu compagnie pendant quelque temps.

    Elle a réussi à atteindre la porte. Elle gît devant, inerte. On ne perçoit plus que sa faible respiration. Sa dernière plainte n’est qu’un vague murmure.

    — Richard… Je t’en supplie… Aide-moi…

    – 1 –

    Le sol est dur, assoiffé par de nombreuses semaines sans pluie. La végétation n’offre plus au regard qu’une pelade qui recouvre çà et là une carcasse desséchée et craquelée. Seul un petit parterre fleuri réussit à subsister au milieu de la pelouse jaunie. L’herbe, ou tout du moins ce qu’il en reste, pique sous les pieds.

    Pas question, cependant, d’ignorer ses potées fleuries. Clara leur permet de survivre en les arrosant quotidiennement. Certaines fleurs n’ont pas résisté, comme sa suspension de verveine bleue. Pourtant, elle est aux petits soins pour elles. Elle s’attelle à leur arrosage consciencieusement matin et soir, comme pour faire un pied de nez à cette saison estivale caniculaire qui ne semble pas vouloir prendre fin.

    Elle aspire au retour de l’automne. Mais comment oser le dire à ceux qui apprécient les joies nautiques dans leurs piscines individuelles ? Ils ne comprendraient pas. Après tout, c’est l’été ! Saison maudite pour elle, qui ne supporte pas la chaleur et sent les rigoles de sueur dans son dos. L’effet d’une douche froide n’est que très temporaire. Trois mouvements, et la racine de ses cheveux est déjà moite. Des gouttelettes viennent couler dans ses yeux. Elle en arrive à ne plus pouvoir porter ses lunettes. Elle a toujours des feuilles d’essuie-tout dans ses poches pour éponger son visage et son cou. Elle n’est bien qu’à l’abri d’un ventilateur, calfeutrée derrière ses volets.

    Elle se remémore la fois où elle était passée devant une vitrine de magasin après avoir fait un long trajet à pied. Pure folie que d’avoir tenté la balade ce jour-là ! Plus grande folie encore que d’avoir voulu entrer dans la boutique où une petite robe avait attiré son attention. Le vêtement avait juste les couleurs et la forme qui lui convenaient. La commerçante a vu pénétrer une femme au visage écarlate et transpirant, occupée à le tamponner à l’aide d’un petit mouchoir en papier. Une aide bien dérisoire par rapport à tout ce qu’elle devait essuyer en permanence, balayant par la même occasion le maquillage qu’elle avait consciencieusement appliqué avant de sortir. Le soulagement s’est lu sur le visage de la vendeuse quand Clara a déclaré ne rien vouloir essayer.

    — La taille de la robe doit me convenir !

    Ce qui s’est, par chance, avéré. Clara s’est juré de ne jamais renouveler l’expérience.

    Elle rêve d’une pièce climatisée, un endroit où elle serait assurée de trouver la fraîcheur à laquelle elle aspire. Un air constamment frais qui l’envelopperait et lui permettrait de se défaire de cette humidité permanente dans laquelle elle flotte quotidiennement.

    Mais voilà ! Elle a de grands principes écologiques. Serait-elle prête à les battre en brèche ? Rien que pour son confort personnel ? Pour l’instant, elle résiste. Mais elle essaie de se donner bonne conscience en se disant qu’elle le ferait aussi afin que les autres se sentent bien en sa compagnie. Car la transpiration excessive la met dans un tel état qu’elle en devient très énervée, voire agressive. Cela rendrait service à tout le monde. Bon ! Bah, pour le moment il n’y a pas de clim. Alors, cesse de rêver, maligne !

    Il est tôt le matin. Elle a tiré le tuyau accroché au mur et s’apprête à en faire jaillir l’eau quand ses yeux sont attirés par un éclat lumineux à proximité du frêne pleureur. Elle s’interrompt et se dirige vers l’arbre où un enchevêtrement de plantes desséchées, de racines et de cailloux recouvre le sol. Cette partie du terrain n’a jamais été vraiment travaillée.

    Clara s’attend à découvrir un gros morceau de verre. Il est assez loin et semi-enterré sous le juniperus, un arbuste volumineux très étalé. Les chats aiment s’y cacher. En écartant les branches, elle a découvert le cadre d’une vieille remorque sans fond, aux roues impeccables, ainsi qu’un amoncellement de grosses pierres qui bouchent l’ouverture d’un énorme fût métallique, si profondément enfoui que l’on n’en distingue le bord que difficilement. Elle a sélectionné quelques-uns des cailloux, mais préféré laisser les autres au ras du sol pour maintenir le récipient bouché. De toute façon, l’en extraire demanderait une force herculéenne !

    La remorque trône à présent à l’ombre, et plusieurs vasques de plantes fleuries y ont été déposées sur des planches installées entre les barres du véhicule repeint en noir.

    Clara est à présent à plat ventre, les bras tendus vers ce qui brille. Car il a suffi d’un rayon de soleil perdu sous l’ombrage pour venir éclairer le verre, et sa lumière est venue ricocher jusqu’à elle pour capter son regard. Elle aime ramasser toutes sortes de minéraux, ou autres échantillons de brique et de bois, dont elle agrémente un jardin en cours d’aménagement. Ça ne sera pas possible sans l’aide d’un râteau pour le dégager !

    Grâce à l’outil qu’elle est allée chercher dans un abri de jardin construit peu de semaines auparavant, elle parvient à traîner l’objet de sa quête jusqu’à elle et voit alors arriver une petite bouteille sale, dans laquelle elle semble distinguer un bout de papier. Elle se saisit de sa trouvaille, un Coca d’autrefois, et décide de rentrer pour l’examiner de plus près.

    – 2 –

    La feuille jaunie est posée devant elle, sur la table de cuisine. Clara a réussi tant bien que mal à l’extraire du flacon. Le document, roulé tel un parchemin, est relativement bien conservé, quoique déchiré aux angles sur lesquels elle a dû tirer à l’aide d’une pince à épiler. Un bouchon l’a protégé de l’humidité. Elle découvre une écriture enfantine sur des lignes prétracées.

    « le 15 septembre 1980

    je m’appelle Monique Danaud. j’ai 10 ans. aujourd’hui papa nous a quittés. j’ai tout vu. »

    Un message vieux de trente-cinq ans ! Une belle trouvaille ! Clara est curieuse de nature. Dans une autre vie, elle se serait bien vue détective privé ou enquêteur de police, ou encore journaliste d’investigation. Elle se contente des romans qu’elle aime lire au moment du coucher.

    Alors, voyons ! Je sais que les propriétaires ont acheté la maison où j’habite dans le milieu des années soixante-dix. Nous sommes en 2015. Il a dû y avoir pas mal de locataires depuis l’époque de ce message ! Élise Pierry doit sûrement se souvenir des Danaud. Elle a sûrement des choses à raconter. Pourquoi ne pas l’inviter pour le thé ?

    Élise Pierry ne fait pas partie de ses amies intimes, mais elle est à la fois sa voisine et sa propriétaire. Elles ont des rapports courtois. Elles en sont maintenant à s’appeler par leur prénom. Il aura fallu un bon moment avant d’en arriver là, car se lier avec Élise n’est pas chose facile ! Il faut vraiment y mettre du sien !

    Clara en sait peu à son sujet. Elle espère toujours en découvrir un peu plus chaque fois qu’elle l’accueille, mais Élise se livre peu. La façon dont elle vous observe pourrait en mettre plus d’un mal à l’aise : ses yeux légèrement froncés vous fixent presque sans ciller et donnent l’impression de vous déshabiller !

    Cela ne déstabilise absolument pas Clara, mais augmente son envie de percer la nature de l’énigmatique Élise Pierry, bien à l’abri sous une carapace protectrice, toujours maîtresse d’elle-même. Que se cache-t-il derrière la façade ? Qui est-elle vraiment ?

    Pour moi, c’est clair, elle joue un rôle !

    Clara réfléchit à la tactique à adopter vis-à-vis d’elle. Ce n’est pas demain qu’elle va se laisser aller à des confidences ! Mais je vais quand même tâcher d’obtenir des renseignements !

    — Si tu voyais comment elle est sapée pour venir prendre le thé ! explique un jour Clara à son amie Sandra. On dirait qu’elle se rend chez des gens de la haute ! Moi, quand elle vient, je m’habille plutôt décontract’ ! J’ai l’impression de faire plouc à côté d’elle. Mais je m’en moque ! Je ne vais quand même pas porter un tailleur Chanel pour rivaliser !

    Cette femme insaisissable est pleine de contradictions. Elle semble lutter au quotidien pour que le temps n’ait pas de prise sur elle, se donne des airs de dame patronnesse, et se permet en même temps de surveiller ses voisins. Combien de fois, de retour de boîte le samedi soir, Clara s’est-elle retenue de lui crier :

    — Je sais que vous êtes là, Élise, dissimulée derrière vos volets, occupée à me regarder arriver avec mon mec ! Allez-y ! Ça ne me gêne pas !

    Mais il vaut mieux éviter d’être inculpée pour tapage nocturne, surtout en état d’ébriété à 2 heures du matin !

    Oui ! La découverte de la bouteille et de son message est troublante. Il faut qu’elle en sache plus et la très mystérieuse madame Pierry peut sans doute l’y aider. Si elle le veut bien…

    – 3 –

    Clara Xavier n’est pas mariée et apprécie la liberté que lui octroie son célibat. Elle est âgée de 55 ans, mais en fait facilement dix de moins. C’est une femme avenante, qui ne s’embarrasse pas de convenances, et ne surveille pas toujours son langage, en fonction des endroits qu’elle fréquente, et des gens avec lesquels elle converse. Il lui arrive de se lâcher vraiment. Certains peuvent alors la trouver vulgaire, d’autres apprécier sa décontraction.

    Blonde, de taille moyenne, elle affiche ses rondeurs sans complexes. Des cheveux mi-longs entourent un visage plein agrémenté d’une bouche pulpeuse, d’un nez droit et de deux yeux bruns qui prennent par moments une teinte mordorée. Elle adore se maquiller, s’habiller tous les jours différemment, en choisissant de préférence « des couleurs qui pètent, pour lutter contre la morosité ambiante », afin d’être prête à une éventuelle rencontre. Sa vie amoureuse est bien remplie, car, comme elle le dit à son amie Sandra, « les galipettes font du bien à la santé, alors, pourquoi s’en priver ? » Elle a de nombreux amants, ce qui peut expliquer sa très grande forme…

    Le dernier en date est espagnol. Ils se sont rencontrés lors d’un barbecue chez Sandra.

    Sandra est la sœur que Clara aurait souhaité avoir. Elles se consolent mutuellement lors de ruptures amoureuses, partagent le même goût pour la fête, et sont toutes les deux adeptes des soirées bien arrosées. Quand l’une boit, l’autre s’abstient. Elles se connaissent depuis le lycée, et n’ont eu aucun mal à adopter cette solution pour faire régulièrement la fête. Elles sont ainsi sûres de rentrer à bon port, puisque celle qui ne consomme que des sirops et des jus de fruits prend le volant. Frustration du chauffeur, mais la fois d’après, les rôles sont inversés. Tout le monde y trouve son compte. Elles n’hésitent pas non plus à réintégrer leurs domiciles respectifs en taxi quand la nuit peut se prolonger en galante compagnie.

    C’est le soir où Clara n’a pas pu distinguer les w.-c. du placard à balais que Manolo est tombé sous le charme. Il faut dire que l’alcool la rend gaie, et qu’elle se met à enchaîner les histoires plus ou moins crues ! Ils ont fini la nuit ensemble, et ne se sont plus quittés pendant deux semaines. Un record ! Les yeux de braise et les longues mains effilées du bel hidalgo ont indéniablement su trouver les points faibles de Clara. Il a dû rentrer au pays auprès de sa femme après avoir effectué un stage linguistique. Leur dernière nuit a eu lieu un samedi soir de fin janvier, mais cela a été le bal du 14 juillet et son feu d’artifice réunis.

    ***

    Quand elle ne sort pas, ou ne travaille pas, Clara aime passer du temps chez elle. Elle se plaît dans la maison dont elle est locataire, une demeure de deux étages, où elle a trouvé la place suffisante pour y disposer les meubles anciens hérités de ses parents et grands-parents : une armoire et un lit des années cinquante, une chambre à coucher 1925, ainsi qu’une grosse armoire de la fin du XIXe siècle, transmise par une lointaine cousine.

    Elle possède de nombreux souvenirs de famille. Ses parents, maintenant décédés, lui ont laissé beaucoup de mobilier. Elle en a conservé une grande partie, mais a dû se défaire de certaines pièces, faute d’espace. Ils s’en sont séparés avant de demander à partir tous les deux en maison de retraite. Ils ont emporté quelques peintures, et chacun un meuble de taille modeste pour y entreposer livres et photos… Le choix a été douloureux. Ils renonçaient au cadre de vie qu’ils s’étaient aménagé au fil des ans. Ils avaient conscience de préparer leur départ final.

    Son père, comptable dans une entreprise de soudure, et sa mère, vendeuse dans un magasin de bricolage, avaient toujours vécu au même endroit, à des centaines de kilomètres de leur fille unique, fruit d’un amour tardif, et n’avaient pas voulu la mettre à contribution, « hypothéquer sa vie », comme ils le disaient souvent.

    Plus jeune, Clara avait suivi son amoureux de l’époque, enseignant de sport. Ils s’étaient quittés après quelques années de vie commune, mais Clara est restée dans la petite ville qui l’avait accueillie. Elle y a acheté, encouragée et aidée financièrement par ses parents, un local reconverti en magasin de prêt-à-porter. Quant à sa vie sentimentale, elle se limite, depuis, à des rencontres éphémères.

    — La vie à deux en continu n’est pas pour moi ! se plaît-elle à répéter.

    Lorsque ses géniteurs ont commencé à se sentir diminués, ils ont pris les devants. Clara se souvient encore des paroles paternelles, un jour qu’ils marchaient ensemble. Elle expliquait que leur décision la rendait triste.

    — Mais

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