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Un carrosse pour le paradis
Un carrosse pour le paradis
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Livre électronique267 pages3 heures

Un carrosse pour le paradis

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À propos de ce livre électronique

Dans la France des années 90, la guerre du golfe perturbe fortement la vie des entreprises de services informatiques. C'est dans ce contexte que l'on retrouve, une nuit, le corps d'une jeune femme chef d'entreprise, morte dans la douche de son bureau. Le commissaire Xavier de Chaisemartin va conduire l'enquête. Il ira de surprise en surprise.
LangueFrançais
Date de sortie5 nov. 2013
ISBN9782312014760
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    Aperçu du livre

    Un carrosse pour le paradis - Jean-Paul Dominici

    cover.jpg

    Un carrosse pour le paradis

    Jean-Paul Dominici

    Un carrosse pour le paradis

    Roman

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01476-0

    Avant-propos

    Le livre que vous vous apprêtez à lire est partiellement autobiographique.

    Il contient un certain nombre de termes techniques que j’ai essayé d’expliciter au mieux. Mille excuses au lecteur s’il reste encore quelques « barbarismes ». Cela serait bien involontaire.

    Pour les plus curieux d’entre vous, un petit détour par Google devrait pouvoir y remédier

    Aimer c'est se comprendre

     Sans se parler.

     Aimer c'est apprendre

     A se respecter.

    L'amour est un cadeau,

    Qu'il ne faut refuser,

    Car c'est le plus beau

    Que l'on puisse espérer.

    Aimer, c'est avoir le cœur

    Qui ne bat que pour l'être

    Qui nous donne du bonheur

    Et nous apporte le bien être….

    Aimer, c'est offrir à l'être aimé

    Sans rien attendre en retour.

    Aimer, c'est donner sans compter,

    C'est offrir tout son amour.

    Aimer, c'est offrir son cœur

    Et se donner entièrement.

     Patricia Calmeiro

    1

    C’était la fin de l’été de cette année 1990, qui aurait pu être douce si l’Irak de Saddam Hussein n’avait pas eu la funeste idée d’envahir puis d’annexer le Koweït le 2 août dernier.

    Le Conseil de Sécurité de l'O.N.U. avait exigé, sans être entendu, le retrait immédiat et inconditionnel des forces irakiennes.

    Le 6 août, ce même Conseil de Sécurité avait décrété un embargo économique et le 7, les Etats-Unis de Georges Bush avaient annoncé l'envoi de forces militaires.

    Confortablement installé dans les profonds fauteuils en cuir fauve de la terrasse de l’hôtel George V, et fort éloigné de toute cette agitation, le couple profitait de la douceur de l’été qui s’éternisait en sirotant le cocktail du jour. La vue sur Paris était de toute beauté.

    La jeune femme semblait nerveuse. Elle croisait et décroisait constamment ses jolies jambes.

    – Je ne suis pas sûre que ce soit bien raisonnable, Philippe, dit-elle en esquissant un petit sourire de ses lèvres joliment peintes d’un rouge carmin.

    – Ca ne l’est certainement pas, ma petite Daphné, j’en suis bien conscient, tu sais, mais tu sais aussi que ça me fait tellement plaisir.

    Michel, le barman, observait d’un œil désabusé cet habitué accompagné d’une jeune fille qui devait avoir à peine 18 ans. D’habitude, elles étaient sensiblement plus âgées, voire franchement plus mûres.

    Lui avait la cinquantaine. Bronzé, il irradiait un charme certain. Il portait avec élégance un costume Hugo Boss anthracite. Il n’ôtait jamais sa cigarette de ses lèvres car il allumait systématiquement la suivante avec le mégot de la précédente, d’une marque différente. Ancré dans ses habitudes, il semblait néanmoins apprécier la diversité.

    Elle, avait l’allure sage d’une étudiante des beaux quartiers. C’était une brunette loin d’être laide. Son visage était souligné par de longs cheveux de jais qui ondulaient sur ses épaules. On devinait, sous la petite robe noire, un corps superbe. Son ravissant minois était de surcroît éclairé par de grands yeux d’un bleu saphir. Une élégante ceinture de cuir ouvragé soulignait la finesse de sa taille.

    – Ce n’est certainement pas raisonnable, mais il n’y a pas de mal à se faire du bien, dit-il en lui rendant son sourire. Et ce n’est quand même pas parce que je suis ton oncle que je ne devrais pas t’aimer. Il y a des précédents, il me semble. Tiens, Mazarin par exemple, avec sa nièce Marie Mancini

    – Je suis d’accord avec toi, dit-elle en tournant gracieusement la tête. Mais quand même… si papa savait ça, il péterait un plomb, fatalement.

    – Continue à être discrète comme tu l’as été jusqu’à présent, ma petite chérie, et tout ira bien.

    – Si tu ne lui dis rien, ce n’est pas moi qui irai raconter à ton père ce qui pousse dans mon jardin. Et qu’une fleur surtout s’y épanouit si merveilleusement.

    – Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter pour la 205 ?

    – Pour la 205 il n’y a aucun problème, ma puce. Tu lui diras tout simplement la vérité

    – La vérité ?

    – Oui, tu lui diras que je te l’ai offerte pour tes 18 ans.

    J’avais dit à ton père que j’avais l’intention de te faire un beau cadeau à cette occasion. Je n’ai pas eu le bonheur d’avoir des enfants. Quoi de plus normal si je gâte ma nièce adorée ? Et tout le monde sait que je t’adore, lui dit-il en la regardant droit dans les yeux tout en lui faisant un grand sourire.

    D’accord, mais tu ne lui as pas parlé du George V, répondit-elle en esquissant à son tour un petit sourire, mais espiègle cette fois.

    Il la regarda avec un air amusé.

    – C’est parce que je n’en ai pas vu la nécessité .Et parce que ne suis pas sûr non plus qu’il aurait apprécié. Ton père est un homme charmant mais il n’est certainement pas accommodant à ce point. Et en plus cela n’a aucun rapport.

    J’ai la faiblesse de penser, vois-tu, que tu m’aurais accompagnée ici sans cela, et je ne crois pas me tromper.

    – Oh Philippe, c’est vrai que j’en avais envie depuis si longtemps. Tu as eu vraiment beaucoup de patience avec moi.

    – Je t’ai attendue deux ans. C’est long bien sûr. Et crois bien que j’ai souffert. Mais un trésor ne doit-il pas toujours se mériter, sinon il n’y aurait plus de morale. Maintenant que tu es là, près de moi, je ne regrette pas d’avoir été si persévérant.

    – Leur cocktail est vraiment délicieux, dit-elle. Il y a du champagne et de la framboise là-dedans, et un autre alcool, du gin peut-être.

    Il te ressemble, ma fleur, il est doux, pétillant et enivrant comme toi.

    – La jeune femme décroisa ses longues jambes.

    – Tu exagères ! Tu sais bien que je peux être une peste quand je veux

    Il lui fit un grand sourire.

    – J’en tremble….

    La conversation se prolongea encore une quinzaine de minutes.

    Au fait, Philippe, je voulais te demander. Où en es-tu avec ce projet de rachat sur lequel tu travaillais ces deniers temps ?

    – Tu veux parler de Prestlog je pense. Ca avance, lentement mais sûrement.

    Dernièrement j’ai fait réaliser un audit opérationnel et financier. Les résultats ne sont pas mauvais. Mais comme je te l’ai déjà dit, Brigitte Beghim est très attachée à son entreprise. Il faudrait qu’elle soit obligée de vendre pour prendre enfin la bonne décision, mais ce n’est hélas pas le cas.

    – Ils sont combien de salariés, dans cette boite ?

    – Un millier, dont vingt commerciaux.

    C’est vrai que ça commence à compter.

    – Oui, et comme tu le sais, j’ai l’intention de tenter une entrée en bourse cette année

    – -Alors ce se serait un plus.

    – Tu as tout compris…

    – Il posa sa main sur la sienne et caressa discrètement ses doigts tout en finesse.

    Elle ressentit un délicieux frisson serpenter le long de sa mœlle épinière.

    – Finis ton verre, ma puce, on va monter. Tu as du travail demain. Il faudra te coucher tôt.

    – Pas trop tôt, j’espère, fit-elle en le gratifiant d’un charmant sourire. Parce que j’ai bien l’intention, moi, de profiter au maximum de cette charmante soirée.

    Debout derrière son bar, Michel regarda le couple se diriger vers l’ascenseur sans manifester de signe apparent d’intimité.

    Le liftier les accueillit avec un sourire complice.

    Arrivés au deuxième étage, Philippe se dirigea d’un pas léger vers la porte 24 et fit glisser le badge dans la rainure prévue à cet effet.

    – C’est la même que la dernière fois ?

    – On ne change pas une équipe qui gagne, et c’est dans cette chambre que tu m’as offert le plus beau des cadeaux. Ta virginité, ma puce. C’est pourquoi j’y serai attaché jusqu’à mon denier souffle.

    – Daphné sourit et lui prit la main

    – Tu ne m’as même pas demandé si je comptais la réserver pour un autre, fit-elle en minaudant un peu.

    – Tu veux parler de Sébastien ?

    – Peut-être bien, oui.

    – Je dois avouer que j’y ai pensé, mais comme tu n’as fait aucune difficulté, je n’ai pas voulu me montrer plus royaliste que le roi.

    – C’est parce que tu savais que j’en avais envie autant que toi. Quand j’avais seize ans, déjà, alors que je me caressais, le soir, dans ma petite chambre de jeune fille, j’y pensais. Mais je ne croyais pas que ce serait possible.

    Philippe poussa la porte qui s’ouvrit sur une jolie chambre dans les tons vieux rose. La pièce, vaste, offrait une vue des plus agréable sur les jardins de l’hôtel. Elle était éclairée par un magnifique lustre en cristal. Un lit king size blanc en occupait le centre. Il était surmonté d’un délicat tableau d’un petit maître du 18ème. Un grand bureau Louis Philippe en noyer occupait l’un des côtés, tandis qu’un autre était dédié à de vastes placards aux portes ornées de motifs dorés.

    Philippe embrassa alors tendrement la jeune femme. Maintenant qu’ils étaient à l’abri des regards, bien cachés dans leur nid secret, il pouvait se laisser aller et lui manifester toute l’étendue de son désir. Il la serra contre lui et caressa voluptueusement sa soyeuse chevelure. Il décrocha le téléphone, posé sur une charmante console, près d’un magnifique bouquet aux fleurs multicolores. Il composa le numéro du room service.

    – Bonsoir, pouvez-vous nous monter une bouteille de Dom Pérignon, s’il vous plait ?

    Quelques instants plus tard le garçon d’étage apportait la bouteille accompagnée d’un petit panier de mignardises. Philippe lui laissa un généreux pourboire.

    Pendant ce temps, Daphné s’était déchaussée et glissée dans la jolie salle de bains en marbre. Elle enleva sa robe, défit ses jarretelles et fit lentement glisser ses bas le long de ses jambes délicates puis ôta sa petite culotte. Elle tourna le robinet en métal doré, remplit la baignoire, y versa le flacon de bain moussant, actionna le jet et se glissa avec volupté dans le liquide tiède qui dégageait une douce odeur vanillée. Elle souhaitait être bien propre et surtout, surtout, sentir très bon. Elle avait tellement transpiré aujourd’hui. Elle se trempa quelques minutes, ressortit et se sécha soigneusement. Elle se sentait mieux, maintenant qu’elle avait évacué la sueur accumulée au cours de cette chaude journée.

    – « Pourvu que Philippe soit en forme, ce soir, parce que j’ai vraiment trop envie », pensa-t-elle. Elle se sentait prête à battre des mains comme une gamine pour l’encourager au cas où…. Mais elle n’était pas spécialement inquiète. Son amant lui avait déjà prouvé qu’il ne souffrait pas d’un déficit de testostérone. Elle regagna la chambre et s’étendit en travers du lit, les mains croisées derrière la tête. Ses cheveux étaient encore un peu humides. Elle regardait son oncle qui, après avoir pris une douche rapide lui aussi, débouchait la bouteille d’un geste sûr avant de lui tendre une coupe, frémissante du précieux breuvage. Elle se redressa pour la saisir entre ses mains. La couleur de ses ongles était assortie à celle de ses lèvres.

    – « Philippe est encore un bien bel homme », pensa-t-elle.

    – Certes, son petit copain Sébastien avait lui aussi bien des atouts. C’était un garçon intelligent, sportif, attentionné, et surtout respectueux, peut-être même à l’excès. Cependant elle était sensible à la classe naturelle de son oncle. Il est vrai aussi qu’il lui offrait bien plus que ce que ne pourrait jamais lui apporter un garçon de son âge.

    – Elle était follement attirée par lui, et ce depuis si longtemps. Elle l’aimait tant, depuis qu’elle était toute petite Ses manières distinguées la troublaient. Les longues conversations qu’ils avaient ensemble l’enchantaient, plus encore que son physique, même s’il était vraiment bien bâti. Pas une once de graisse, se dit-elle en le regardant. Et ses mains étaient si douces tout en étant viriles.

    – Une chose surtout n’empêchait pas l’autre..

    – Philippe n’était absolument pas jaloux. Mieux, il s’intéressait à ses petits copains, dont elle lui parlait librement. Il se souciait de leurs parcours et de leurs performances estudiantines. Il savait que Sébastien préparait une licence de gestion à la Sorbonne, et que c’était un garçon brillant.

    Et de quoi donc serait-il jaloux ? C’était bien avec lui qu’elle se trouvait dans cette chambre. Que pouvait-il espérer de mieux ? Philippe devait bien être conscient de la précarité de leur relation. Un jour, bien sûr, tout ceci devrait cesser.

    Leur histoire avait commencé deux ans plus tôt, l’année de son bac exactement, quand Philippe avait embauché Daphné, à la demande son père Claude, pour lui confier la rédaction du journal de l’entreprise pendant ses vacances. Elle avait pris beaucoup de plaisir à ce travail qui lui avait permis d’interviewer des collaborateurs et des clients du groupe Marbeuf, la société de services informatiques que dirigeait son oncle près des Champs Elysées.

    Philippe l’emmenait de temps en temps déjeuner dans un bon restaurant des environs et parfois même ils allaient jusque chez Maxim’s, dont Philippe avait fait sa cantine. Il suivait avec beaucoup d’attention le travail de sa nièce.

    Un soir, elle bavardait avec lui au sujet d’un article concernant la société d’optique Bausch et Lomb. Elle en avait interviewé le directeur informatique, Xavier Tangry. Un ancien du groupe Marbeuf. Il s’agissait maintenant de choisir un modèle de lunettes Ray Ban dans leur catalogue, pour l’illustration. Tout en bavardant, la main de Philippe s’était égarée sur la cuisse de la jeune fille et il avait déposé un tendre bisou sur sa joue.

    Les jours qui suivirent, elle prit conscience qu’elle s’arrangeait pour être le plus souvent possible seule avec lui. Avec le temps s’installa entre eux une sorte de flirt, chaste d’abord, puis de plus en plus trouble, surtout quand Philippe commença à l’emmener, le soir, après la fermeture du bureau, au bar du palace George V, pour y prendre un verre. Daphné savait qu’il avait coutume d’emmener ici ses conquêtes, comme le lui avaient confié Natacha et Audrey lorsqu’elles bavardaient autour de la machine à café.

    Un soir, Philippe raccompagna sa nièce en voiture. Il lui souhaita le bonsoir en déposant sur sa joue un baiser qui effleura le coin de sa jolie bouche.

    Le flirt qui ne disait pas son nom se prolongea deux ans au cours desquels Daphné vit relativement peu son oncle, à l’exception des périodes de vacances pendant lesquelles elle reprenait son travail de rédaction du journal.

    C’était seulement cette année, alors qu’elle venait juste d’avoir ses 18 ans, que leur idylle s’était véritablement déclarée. Il avait su saisir la perche qu’elle lui tendait. Un soir d’une chaude journée d’août, ils échangèrent leur premier baiser à l’occasion d’une virée, qui se voulait innocente, au bar du George V. Elle s’en souvenait encore. C’était dans le jardin, sur le banc en pierre, sous le grand tilleul. Ce baiser l’avait bouleversée.

    Ainsi, il avait des sentiments pour elle !

    Daphné trempa ses lèvres dans la coupe que lui tendait Philippe. Elle but lentement afin d’en apprécier toute la saveur et jouir du picotement des bulles qui éclataient sur sa langue si sensible... Elle se tourna alors vers son oncle et lui tendit sa bouche humide, comme un feu vert, un encouragement à la déguster.

    Philippe sut apprécier cette offrande à sa juste valeur.

    – Tu es magnifique, ma petite Daphné. Il la dévorait des yeux tout en promenant ses mains dans ses cheveux noirs si soyeux. Daphné frissonna. Elle fut envahie par la chair de poule lorsque les belles mains manucurées de son amant se mirent à virevolter autour d’elle afin de la débarrasser, avec des gestes sûrs, du peignoir qu’elle avait enfilé au sortir du bain. Elle s’offrit à ses yeux seins nus, les tétons pointés vers le plafond, comme pour marquer son plein assentiment à ce qui n’allait pas manquer de suivre, et qu’elle appelait ardemment de ses vœux. Philippe s’empara délicatement des deux globes dorés et saisit dans sa bouche les bourgeons parfumés qu’il téta goulûment. Etait-il bien conscient que c’était sa nièce qu’il tenait dans ses bras, ou bien n’était-ce pour lui qu’une conquête parmi des dizaines d’autres. Il ne se posait certes pas ce genre de question à cet instant précis. Il ne se lassait pas de la caresser au contraire. Il embrassait chaque centimètre carré de sa peau, se délectait de tous ses sucs tout en pensant avec fierté : « Je fais l’amour à la plus délicieuse fille du monde ! »

    Il s’allongea sur elle et pressa sa poitrine contre la sienne, cependant que sa langue gourmande explorait la bouche de la jeune femme. Il changea ensuite de position afin que Daphné puisse se tourner et se mettre sur le ventre. Il put ainsi admirer et caresser les fesses émouvantes qui s’offraient à sa vue. La peau de la jeune fille réagissait si bien à son toucher qu’il en fut profondément ému. Merci, mon Dieu, merci pour ce cadeau. Mais pourquoi est-elle à moi ? Je ne la mérite sûrement pas. Il encouragea enfin par des gestes précis la jeune femme à se mettre au milieu du grand lit, en appui sur les mains et les genoux, afin d’offrir à sa vue et à ses mains sa sublime croupe si délicieusement rebondie. Il put ainsi la caresser et la savourer de plus belle. Il déposa un baiser sur le bas de son dos et empoigna avec douceur et fermeté les fesses musclées qui se montraient à lui sans pudeur.

    Il approcha ensuite sa bouche de la source du plaisir et lapa avec une joie intense les fluides que la grande petite fille lui distillait, tel un goutte à goutte indispensable à sa survie.

    Il continuait à la caresser tendrement tandis que son corps, vibrant et tourmenté, réclamait l’accouplement avec de plus en plus d’insistance. Il était parcouru de frissons et le désir s’élançait en lui comme un cheval sauvage qui court à perdre haleine dans la plaine sablonneuse

    Alors il ne put plus attendre. Le sexe durci à lui faire mal , il s’insinua en elle et entreprit de l’aimer, longuement et paisiblement.

    Daphné l’accompagnait avec la grâce et les miaulements d’une jeune chatte.

    – Oui, mon amour, viens. Oh oui, maintenant. Maintenant, viens!

    La jeune femme, parcourue de longs spasmes, accueillit, au bout de quelques minutes de cette délicieuse sarabande, la jouissance de son amant, avec un petit cri de

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