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La couleur de l'amour - Tome 3: Du chaos naissent les étoiles
La couleur de l'amour - Tome 3: Du chaos naissent les étoiles
La couleur de l'amour - Tome 3: Du chaos naissent les étoiles
Livre électronique221 pages2 heures

La couleur de l'amour - Tome 3: Du chaos naissent les étoiles

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À propos de ce livre électronique

Cassydie, à la rencontre de son premier amour, verra ressurgir tout un tas de sentiments du passé...

Après le départ de Mayron, Cassydie a fait ce qu’elle pouvait pour l’oublier. Mais l’équilibre qu’elle semble avoir trouvé auprès de Mark, un homme doux et prévenant, menace d’être chamboulé dès lors qu’ils arrivent à Chicago.
Cet ouragan qui s’abat sur elle a les yeux verts, une persévérance à toutes épreuves, et porte le prénom du passé. Un prénom qu’elle refuse de prononcer depuis maintenant cinq ans. Depuis que son cœur s’est brisé.
Saura-t-elle s’en protéger ? Une nouvelle vie, un nouvel amour. Un destin contrarié et des regrets. Un premier amour peut-il être réellement oublié ?

Plongez sans attendre dans le troisième tome de la saga La couleur de l'amour, un tome des plus palpitants !

À PROPOS DE L'AUTEURE


Jeune maman de 30 ans de deux petits princes, je suis mariée à mon héros personnel depuis 3 ans et j'ai le bonheur de partager sa vie depuis bientôt 13 ans. L'écriture et la lecture font partie de ma vie depuis toujours et l'amour et la musique sont une source d'inspiration constante pour moi. J'habite Marseille, une ville aux multiples facettes dans laquelle j'ai grandi et que j'adore. Je suis secrétaire dans un hôpital la journée, et le soir c'est avec impatience que je me plonge dans l'un de ces mondes imaginaires. Ma famille et mes amis sont un grand soutien pour moi et je crois que sans eux, je n'aurais jamais pu réaliser l'un de mes plus grands rêves. Je ne les remercierais jamais assez d'être aussi présents dans ma vie.

LangueFrançais
Date de sortie12 avr. 2022
ISBN9782383850694
La couleur de l'amour - Tome 3: Du chaos naissent les étoiles

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    Aperçu du livre

    La couleur de l'amour - Tome 3 - Cady Agostan

    CHAPITRE 1

    Mayron

    5 ans plus tard...

    Les mains dans les poches, c’est au ralenti que je monte les escaliers. La nuit a été mouvementée, et je n’ai qu’une envie, me jeter sur le canapé et pioncer.

    Je pousse la porte, déjà presque endormi, quand je vois l’état de mon sofa. Une multitude de fringues de filles est empilée dessus, sous-vêtements compris.

    De ma chambre sort la coupable, l’air de rien et le sourire aux lèvres.

    — Déjà rentré ? me demande-t-elle en passant à côté de moi avant de m’embrasser sur la joue. Ça a été ?

    — Ouais, comme d’hab, réponds-je. Mais qu’est-ce que tu fous ?

    Elle saute sur le plan de travail pour s’asseoir, puis boit son jus directement à la bouteille en haussant les épaules.

    — Rien de spécial, finit-elle par dire. Un peu de tri, j’ai envie de changement.

    — Je me retiens de lui demander si ça ne pouvait pas se faire à un autre moment de la journée, ou plutôt autre part.

    — Tu en as pour longtemps ?

    Elle secoue la tête.

    — Je file. J’ai une livraison au bar et je devrais déjà y être. Tu pourrais me donner un coup de main ce soir ? Gale m’a encore lâché et ça risque d’être la folie…

    Elle fait la moue pour m’attendrir.

    — Hors de question, lâché-je de but en blanc.

    Je balance ses affaires sur le fauteuil, puis m’installe. Putain que ça fait du bien. Je zappe déjà sur toutes les chaînes quand elle se met à genoux devant moi, puis refait une tentative.

    J’écrase ma main sur son visage pour ne pas la voir, mais ça ne l’empêche absolument pas de parler.

    — Quand est-ce que tu vas te décider à virer ce gros con ? Il te fout plus dans la merde qu’autre chose !

    — Il a des problèmes, soupire-t-elle. Sa famille est dans la galère et il a vraiment besoin de ce travail.

    — C’est toi qui vas avoir un problème si tu continues avec lui. Ray te fait confiance pour gérer le bar, mais s’il sait que tu couvres toujours ce branleur…

    — Bon, me coupe-t-elle. Est-ce que tu vas m’aider oui ou non ?

    C’est vrai, c’est un patron plutôt cool, mais il y a des limites à tout. Il lui laisse la gérance de son affaire pendant ses longues absences et elle s’en sort vraiment bien. Mais Gale et ses plans foireux vont lui faire perdre son taff.

    — Mayron, s’il te plaît, je te promets que c’est la dernière fois !

    Mon regard lui demande clairement si elle se fout de ma gueule. Elle a dû me dire ça une dizaine de fois au moins.

    — Bon, OK, enchaîne-t-elle. On sait tous les deux que c’est faux. Mais si je prends mon air de fille en détresse, est-ce que tu viendras ?

    Elle exagère une moue, et je capitule.

    — Que ce soit clair, je ne suis pas là avant vingt heures !

    Elle serre les poings de satisfaction et se jette sur moi pour m’embrasser au bas mot une quinzaine de fois. Son agression terminée, elle attrape un blouson, puis file comme s’il y avait le feu.

    Elle réouvre la porte presque immédiatement et pointe un doigt accusateur dans ma direction.

    — Interdiction de renifler mes affaires pendant que je ne suis pas là. C’est vraiment une habitude dégueulasse.

    Elle grimace, puis repart aussitôt. Je n’ai même pas encore eu le courage de tourner la tête. Cette fille est tarée. Je le savais déjà quand j’ai accepté qu’elle emménage ici, mais maintenant, c’est confirmé.

    Je retourne à mon film et crois battre des paupières, mais en vérité c’est dans un sommeil profond que je m’enfonce. Un sommeil sans rêve, comme toujours.

    CHAPITRE 2

    Cassydie

    — Tu repars déjà ? Franchement ça fait quoi, deux mois que tu es revenue ?

    Jill me regarde avec son air de chien battu, ce qui me fait culpabiliser. Je pose mon cappuccino, puis serre sa main dans la mienne. Moi aussi ça me fait de la peine de me dire que nous ne nous retrouverons plus dans notre petit café comme nous avions pris l’habitude de le faire.

    — Je sais, mais ça ne nous empêchera pas de nous voir !

    — Oui, mais ce n’est pas pareil. Là je sais que tu n’es pas loin, et ça me fait du bien de savoir que ma meilleure amie est proche de chez moi.

    Jill a vécu des choses difficiles ces deux dernières années. Sa famille s’est retrouvée en grande difficulté financière et elle a dû abandonner ses études pour trouver du travail. Son abruti de petit ami l’a plaqué pour se barrer étudier au Canada, puis pour couronner le tout, sa mère a fini par se mettre en couple avec un alcoolique qui dilapide le peu d’argent qu’elles ont dans la vodka.

    — Viens avec nous, balancé-je soudain, émerveillée par mon idée. Plaque tout et suis-nous. Mark sera plus qu’enchanté, tu sais !

    Elle me sourit, avant de déclarer.

    — Non, c’est gentil, mais tu sais bien que je déteste Mark…

    Elle hausse les épaules et j’éclate de rire. Ce qu’elle déteste chez mon petit-ami, c’est qu’il n’y a rien qu’elle puisse lui reprocher.

    — Tu pourras le haïr aussi souvent que tu le souhaites, je te le promets. Il va adorer.

    — C’est très tentant, mais je vais devoir décliner l’invitation. Tu sais que je t’embête. Je suis très heureuse pour toi, pour la vie qu’il t’offre. C’est un homme extraordinaire et tu le mérites.

    Je vois à son regard à quoi elle fait allusion, mais je ne relève pas. Elle doit remarquer mon changement d’humeur et change de sujet pour moi.

    — Et puis d’abord vous partez où ?

    — Chicago.

    — Oh, dit-elle surprise. La cité des vents ? Je vous imaginais plus dans une ville comme San Francisco…

    — Mark s’est vu proposer un poste qu’il convoitait depuis longtemps. Je suis vraiment contente pour lui. Le déménagement va être un peu précipité, mais cette fois je pense que l’on pourra avoir un véritable chez nous. Tyler est déjà sur place. Il rêvait tellement de s’installer là-bas qu’il n’a pas pu s’empêcher de s’intégrer au projet, ris-je.

    Avec Mark nous nous sommes rencontrés pendant nos années d’université. Nous étions d’abord amis, puis notre relation a évolué doucement vers quelque chose de plus intime. J’étais réticente au départ. Non pas à cause de lui, mais plutôt parce que je ne me sentais toujours pas capable de m’investir dans une relation. J’ai beaucoup hésité, souvent soufflé le chaud et le froid, puis un jour je me suis lancée. Depuis, nous ne nous sommes jamais quittés.

    — Et pour toi ? lance-t-elle, me sortant de mes pensées. Tu es contente pour toi aussi ?

    — Bien sûr, pourquoi cette question ?

    Elle se dandine sur son siège, et bien que je sache pertinemment de quoi elle veut me parler, je préfère gagner du temps en la laissant commencer.

    — Je n’ai pas voulu aborder le sujet avant, mais je vois bien que ça te perturbe d’être ici. Cassy, est-ce que ça va ? Tout est OK pour toi ?

    — C’est vrai que je ne me sens pas spécialement à l’aise ici, mais ça va. Je t’assure.

    En réalité, j’y pense un peu trop pour que ça aille comme je voudrais le lui faire croire. Tout me le rappelle, et depuis que je suis revenue, j’ai une boule au ventre dont je n’arrive pas à me débarrasser. Mark est au courant de cette partie de mon passé, mais il n’en a pas absolument tous les détails.

    J’ai peur qu’il veuille faire une balade sur le lac, de croiser Sam ou même de passer devant Barclay.

    Lui montrer ma chambre d’ado m’a ramené à toutes ces fois où il est passé par la fenêtre le soir. Je le revoyais encore étendu sur le lit. Et même si j’ai vraiment tourné la page, me rappeler ce qu’il avait fait de moi en partant me touche encore beaucoup.

    — J’ai évolué, j’ai grandi et je suis passée à autre chose. Mais ce n’est pas le meilleur moment de ma vie, ni même un bon endroit pour moi.

    C’est à son tour de me prendre la main.

    — Je regrette de t’y avoir fait penser. Je sais à quel point tu tiens à Mark…

    — J’aime Mark, la coupé-je, un peu sèchement. Il n’est pas le petit ami parfait auquel je m’accroche sans passion juste pour combler un manque comme tu le crois.

    — Ce que je crois n’a aucune importance. Je l’apprécie beaucoup et je vous souhaite tout le bonheur du monde.

    — Mais non ! lâché-je un peu brusquement. Non, ce n’est pas rien.

    Je lève ma main, puis la passe dans mes cheveux.

    — Et puis non, tu as raison, enchaîné-je. Je n’ai pas envie de justifier, d’expliquer, ni même de prouver mon amour pour lui. Je l’aime pour qui il est, et je suis la seule à savoir ce que je ressens.

    Elle me sourit, puis secoue la tête.

    — Tu as raison, et ce n’est pas ce que je te demande. Je ne t’ai même rien dit…

    Je bois une gorgée en réalisant que c’est vrai, elle ne m’a rien dit. Évoquer mon ex-petit ami met mes nerfs à rude épreuve et je m’emballe pour rien.

    Pauvre Jill. Elle veut s’assurer que je vais bien, et moi je lui tombe dessus…

    — Et si je vous laissais vous installer, et que je venais vous rendre visite dans la foulée ? Qu’est-ce que tu en dis ?

    Je lui souris à mon tour, pleine d’amour pour cette fille avec qui j’ai vécu tant de choses et que je considère comme une sœur.

    — J’en dis que ce serait génial.

    CHAPITRE 3

    Mayron

    Ce soir ça a été la folie, et pour le coup je me félicite d’avoir cédé à Teri. Jamais elle n’aurait pu s’en sortir seule avec ses deux serveuses en devant en plus gérer le bar. Fedge, le deuxième barman, souffle en me désignant la salle qui commence à se vider d’un mouvement de tête. C’était pas trop tôt. J’ai l’impression que toute la ville s’est passé le mot pour sortir ce soir.

    Je suis en train d’essuyer un verre, le regard braqué sur ce dernier quand j’entends un mec s’exclamer près de moi.

    — Putain, je n’y crois pas. Mayron Cole !

    Je fronce les sourcils et lève les yeux vers ce type qui semble me connaître. Il me fixe, un sourire un peu trop large et les yeux arrondis. Il ne me faut qu’une seconde pour reconnaître ce crétin accoudé au comptoir, et j’empêche les miens de s’arrondir à leur tour, du mieux que je peux. La stupeur m’empêche de parler, mais mes mains, elles, s’activent toujours.

    Merde. Incroyable que ça m’arrive !

    — Alors c’est ici que tu es venu te cacher ? me demande-t-il.

    — Qui se cache ? grommelé-je, automatiquement.

    J’espère que le regard que je lui lance va le dissuader de continuer cette conversation que je ne souhaite pas avoir, qu’il va poursuivre sa soirée, et faire comme s’il ne m’avait pas vu. Bien que je doute d’y arriver de mon côté.

    Mais visiblement, Tyler est toujours le même petit con qui refuse de comprendre quand il est temps de bouger.

    — Sers-nous un verre non ? Que l’on fête ces retrouvailles inattendues.

    Inattendues c’est un faible mot. Bordel, comment ça peut arriver ? Je crois que le pire dans tout ça, c’est qu’il parle sérieusement. Une partie de moi voudrait le balancer dehors, mais la partie la plus forte se demande ce qu’il fait ici, et surtout ne peut pas s’empêcher de penser à…

    J’ai la sensation de faire un bond de cinq ans en arrière, et je ne suis pas certain que ça me plaise. Trop de souvenirs sont déjà en train de remonter. Des souvenirs que je n’aime pas, et que j’espérais pouvoir effacer un jour, sans trop vraiment y croire.

    Il me tend son verre vide, et j’attrape le robinet extensible pour le braquer directement dedans. La pression de l’eau lui mouille la main, mais il ne bouge pas.

    — À nos retrouvailles ! lui balancé-je.

    Il sourit de plus belle en se servant de mon torchon pour s’essuyer, puis boit son eau.

    — Bon sang, Mayron Cole, répète-t-il. Si je m’attendais à te trouver ici.

    Je lui tourne le dos afin de remettre le verre à sa place, le laissant seul avec son enthousiasme.

    — À vrai dire, enchaîne-t-il, je ne m’attendais pas à te trouver tout court. Mais avoue que c’est complètement improbable que l’on se rencontre après tout ce temps ici, à Chicago ?

    Il attend ma réponse, les bras écartés.

    — J’ai jamais eu de cul, réponds-je. Il faut croire que ça n’a pas changé.

    Il ne fait pas cas de ma réponse, puis hoche la tête.

    — Quand ma sœur va savoir ça…

    Je pointe un doigt dans sa direction, les dents serrées.

    — Je t’interdis de lui parler de moi, c’est clair ?

    — Relax, rétorque-t-il. Ne va pas t’imaginer que tu as encore de l’importance pour elle. Si je dis ça, c’est parce qu’elle trouvera ça amusant elle aussi. C’est tout.

    J’ai un pincement au cœur quand il souligne le désintérêt de sa sœur pour moi.

    — Elle a tourné la page depuis un moment déjà. D’ailleurs elle va se fiancer.

    Là c’est plus un pincement au cœur que j’ai, mais une décharge électrique bien appuyée dans tout le corps. Bien entendu, l’organe dans ma poitrine n’est pas épargné !

    Je dois faire une drôle de tête, car Tyler ne se prive pas d’en rajouter une couche.

    — Quoi, tu n’étais pas au courant ? J’aurais pensé que tu te renseignais un minimum…

    — En quittant la ville, j’ai tiré un trait sur tout, y compris sur Cassy.

    C’est un mensonge. Sans doute l’un des plus gros que j’ai sorti de toute mon existence. Mais à cet instant, je le pense nécessaire.

    Il fronce les sourcils puis reprend, l’air plus décontracté que jamais.

    — Et c’est une bonne chose. Mark est un mec super. Sans déconner, il décrocherait la lune pour elle et je ne crois pas l’avoir vu plus épanouie que depuis leur rencontre. Ne le prends surtout pas mal.

    — Pas de soucis, répliqué-je, un sourire forcé aux lèvres.

    Je sens bouillir en moi une colère immense, sans trop savoir si c’est après ce connard que j’en ai, après ce Mark ou bien après moi. Probablement un peu des trois. Beaucoup des trois même.

    — Je ne te cache pas qu’au début, c’était un peu difficile. La première semaine surtout. Mais finalement elle s’est vite relevée, et j’ai la sensation que tu as fait le bon choix en l’abandonnant. Vraiment.

    Je m’apprête à lui dire d’aller se faire foutre lui et sa sensation de merde quand Teri pose un plateau plein de verres et de cadavres de bouteilles sur le comptoir.

    Son regard passe alternativement de moi à Tyler, et je comprends qu’elle se demande ce qu’il fout encore là et pourquoi je ne lui ai pas demandé de partir quand je m’aperçois que le bar est presque vide.

    — Il allait partir, déclaré-je, sans en ajouter plus.

    Mais Tyler prend des libertés, et

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