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L’inconnu du carrefour
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Livre électronique258 pages3 heures

L’inconnu du carrefour

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À propos de ce livre électronique

La découverte d’une moto, garée jour après jour au même endroit, et visible de la voiture qui la mène au travail, va troubler l’esprit déjà fragile de Noémie, auteur amateur à ses heures perdues. Le véhicule va ainsi s’insinuer dans le manuscrit qu’elle a rédigé et jouer un rôle central, aux yeux des personnages de son récit.

Mais qui est vraiment Noémie, devenue encore plus énigmatique depuis l’apparition de la moto dans sa vie et dans sa propre fiction ? Son mari, Nicolas, ne parvient pas à en percer le mystère.

Aucun des personnages du roman, dont l’action se situe en région lyonnaise, ne réussira à émerger totalement indemne de cette aventure dans laquelle réalité et imaginaire vont se trouver étroitement mêlés. Car de quelle réalité s’agit-il ? Comment dissocier la vérité des fantasmes des protagonistes ? Apparences et réel s’affrontent. Qui en sortira vainqueur ?

LangueFrançais
Date de sortie2 mai 2022
ISBN9782370117229
L’inconnu du carrefour

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    L’inconnu du carrefour - Catherine Messy

    cover.jpg

    L’INCONNU DU CARREFOUR

    Catherine Messy

    Published by Éditions Hélène Jacob at Smashwords

    Copyright 2022 Éditions Hélène Jacob

    Smashwords Edition, License Notes

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    © Éditions Hélène Jacob, 2022. Collection Littérature. Tous droits réservés.

    ISBN : 978-2-37011-722-9

    Ce n’est pas tout que d’intéresser la curiosité, il faut la satisfaire.

    Jules Barbey d’Aurevilly

    Ce n’est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l’imagination.

    André Breton

    Prologue

    Une moto.

    Une Suzuki noire, rutilante.

    Prête à être enfourchée. Par qui ? C’est un mystère.

    Prête à démarrer, vrombir et s’envoler. Pour quelle destination ? Nul ne sait.

    Une moto d’un attrait presque diabolique.

    Esseulée, sur sa béquille. Elle attend.

    – 1 –

    Elle s’éloigne de l’ordinateur posé devant elle sur son bureau, en donnant une poussée sur ses avant-bras. Le fauteuil à roulettes dans lequel Noémie est assise atterrit au milieu de la pièce. Elle le fait pivoter une fois sur lui-même. Son visage rayonne. Ça y est ! Elle y est arrivée. Tout est prêt à être transféré. C’est la première fois qu’elle mène un récit à son terme. Tout du moins une histoire qui est un peu plus longue que celles qu’elle écrit d’habitude. Cela fait plusieurs mois qu’elle est dessus, occupée à le modifier, en supprimer des passages pour en rajouter d’autres…

    C’est un moment presque solennel. Elle est tentée d’apposer le mot « Fin ».

    Non. Elle ne peut s’y résoudre. La moto est trop présente dans sa tête pour qu’elle la délaisse d’un seul coup, alors qu’elles ont cheminé ensemble tout ce temps. Il faudra qu’elle trouve un titre. La moto ? Pourquoi pas ? Peut-être trop banal. Et si elle l’intitulait Myriam ? La jeune femme est au centre du récit. Oui. Myriam lui semble une bonne idée.

    Elle devient songeuse. Elle se sent bizarre, presque triste. Il lui faut faire le deuil de cette aventure, de ses personnages, de la Suzuki.

    Tout est parti de ce magnifique véhicule qu’elle aperçoit tous les jours quand elle se rend au travail. Il est venu s’insinuer dans les replis de son cerveau, s’y incruster, aimanter ses pensées. Une grosse cylindrée ne cesse de rugir dans sa tête.

    En créant sa fiction, Noémie a donné naissance à Sandra, autre figure de sa narration. Sandra serait-elle le double de Noémie ? D’une certaine manière, oui. Sandra, ça pourrait être elle. Celle qui remarque l’engin.

    Sauf que Noémie ne travaille pas dans une banque, mais dans la section bureautique d’un magasin d’ameublement situé sur la montée qui mène à Caluire, qu’elle ne fait plus de régimes, elle y a renoncé, et qu’elle a un amoureux stable dans sa vie. Il s’appelle Nicolas et partage son existence depuis dix ans. Il est ingénieur dans une entreprise d’électronique. Elle a aussi un chat, ou plutôt une minette noire très craintive et très menue, pour qui une mise à la diète comme est obligé de subir le matou d’une de ses héroïnes serait impensable.

    Et surtout, la différence majeure avec le personnage de son livre, c’est qu’elle ne passe pas son temps à raconter des bobards. Par contre, elle aime rédiger. Ça, oui ! Depuis qu’elle est toute petite. Son imagination est très fertile. Elle se souvient d’une rédaction lors d’une épreuve scolaire dont le thème était la pluie. Son professeur avait apprécié la façon dont elle avait bâti une conversation entre l’eau, le vent et les arbres du jardin. À la suite de cet épisode, Noémie avait déclaré à ses parents qu’un jour elle serait écrivain. Elle en avait parlé à sa camarade Thérèse, enthousiaste et admirative.

    — Tu pourrais m’inventer une histoire que je pourrais lire le soir ?

    Thérèse était son amie depuis le jardin d’enfants. Elles étaient inséparables. Quand le père de Thérèse a été muté, sa famille a déménagé pour aller s’installer à plusieurs centaines de kilomètres. Elles se sont promis de correspondre très souvent. L’une comme l’autre semblait inconsolable. Noémie lui a donné, au moment du départ, un petit texte noté la veille. L’évocation d’une séparation.

    Les lettres se sont échangées pendant les premiers mois, puis se sont espacées.

    Les fillettes, devenues grandes, se sont perdues de vue.

    Noémie ne sait pas ce qu’il est advenu de Thérèse.

    Elle n’a pas, quant à elle, fait de l’écriture son métier, mais c’est resté sa passion secrète.

    Alors, elle annote, sur tous les supports qu’elle trouve, une feuille blanche, un cahier, un carnet. Et à propos de tout, ce qui l’émeut, la choque, l’attriste… Elle donne vie à toutes sortes de personnages, continue de faire parler les nuages, les animaux, la végétation… Poèmes, narrations… elle ose tout. C’est un univers dans lequel elle plonge avec délice dès qu’elle a un petit moment de liberté. C’est sa bouffée d’oxygène. Ne plus écrire serait comme être entravée, ne plus pouvoir respirer.

    Elle conserve une trace de ses productions. Elles sont toutes enregistrées et stockées sur une clef USB. Après avoir effectué le transfert du document de son ordinateur à la clef, elle porte celle-ci à l’impression. Elle peut ensuite tranquillement parcourir les pages du texte obtenu, et reprendre tout ce qui est nécessaire, le transformer, essayer de l’améliorer. Puis, elle le range dans une chemise, sur laquelle elle inscrit un titre en lettres majuscules noires. Elle met celle-ci à côté d’autres dans une grande boîte, stockée au-dessus de l’armoire, sous de vieux tissus. Sur le couvercle de la boîte, on peut lire : NE PAS TOUCHER. Perpétuant ainsi ce qu’elle faisait à l’adolescence, période pendant laquelle elle avait tenu un journal intime sur la couverture duquel on pouvait lire ÉCRITS SECRETS.

    Il est 2 heures du matin. Curieusement, elle n’a pas sommeil. Elle est heureuse et décidée à tout relire. Oui. Le calme règne autour d’elle. Même le bruit persistant dans ses oreilles, un son auquel elle doit s’habituer depuis quelque temps, semble s’être atténué. C’est un bourdonnement lointain. Ça m’a tout l’air d’être des acouphènes. Il faudra que j’en parle au généraliste !

    Mais pas question que cela l’empêche de retourner tenir compagnie à Sandra et Myriam, et de se plonger à nouveau dans son récit.

    Le titre « Myriam » apparaît au milieu d’une page.

    Le premier chapitre s’ouvre sur l’année 2015.

    – 2 –

    Mi-septembre 2015.

    Alors qu’elle est en route sur le boulevard de ceinture, Sandra ne se doute pas que la découverte qu’elle a faite, il y a plusieurs semaines de cela, va, dans peu de temps, totalement bouleverser sa vie. Celle-ci, jusqu’à présent normale et parfois insipide, ne lui procure comme réel problème existentiel que celui de son poids et la recherche de l’âme sœur.

    Parvenue à un rond-point qui ressemble à un vaste terre-plein jonché d’herbes et d’arbustes entremêlés, elle attend, ainsi que toutes les fois qu’elle se rend au travail, de repérer sur la zone caillouteuse d’une allée qui traverse l’endroit une énorme moto posée sur sa béquille. Une Suzuki noire, à la carrosserie étincelante au soleil, et magnifique sous les nuages. Elle est probablement astiquée tous les jours par un propriétaire méticuleux. Pourtant, elle trône seule, comme abandonnée… Pourquoi la laisse-t-on là ?

    Cette moto accapare ses pensées quotidiennes. Elle se hâte chaque matin pour ne pas avoir de retard. Il est exactement 7 h 30 lorsqu’elle parvient à sa hauteur. Sa curiosité ne cesse de croître à mesure que les jours passent. Il lui est arrivé un dimanche d’aller vérifier si elle était toujours dans les parages. La Suzuki est devenue une obsession.

    Il lui est inconcevable d’imaginer qu’elle ne puisse plus la revoir. C’est le cœur battant qu’elle quitte son appartement le lundi.

    Oui ! Elle est présente ! Bien en place.

    Sandra aimerait un jour surprendre son conducteur, un homme, naturellement. Car, aussi stupide que cela puisse paraître, elle ne peut envisager cette moto maniée par une femme. Non, une nana, ce n’est pas possible ! Pas un tel engin ! Bien trop lourd ! Oh là là ! Qu’est-ce que ça me plairait de voir son pilote monter dessus, ou en descendre, juste une fois ! Peine perdue. Il lui est seulement permis d’admirer la machine, qui semble presque la narguer de sa superbe.

    Elle pourrait se cacher dans les feuillages. Je serais obligée de me garer plus loin, de revenir et faire le guet. Il faudrait que je le fasse un jour pendant une période de congés, mais rien ne garantit que la moto y soit !

    Tout cela est bien compliqué et lui donne mal à la tête.

    En attendant, son motard prend forme dans son esprit fantaisiste. C’est comme ça depuis qu’elle est toute petite. Elle brode, idéalise. Et en parle.

    Sandra et ses bobards…

    ***

    Elle s’est, jadis, créé des amis. À l’âge de 8 ans, elle passe son temps à mentionner Jérémy, un camarade d’une autre classe. Elle partage ses goûters avec lui, joue aux billes en sa compagnie, n’hésite pas à lui prêter ses livres… Jusqu’au jour où sa mère a voulu l’inviter. Elle est si heureuse de savoir que sa petite Sandra, habituellement esseulée, s’est enfin trouvé un bon copain !

    — Il ne pourra pas venir, il est malade.

    La deuxième fois, Sandra annonce à sa mère que Jérémy est parti en week-end chez ses grands-parents.

    Quand, à la troisième proposition, Sandra déclare qu’il doit aller chez un oncle au même moment, sa mère commence à s’interroger. Elle se résout à aller l’attendre à la sortie de l’école.

    — Alors, tu me le présentes, ce gentil garçon ?

    — Il n’est pas venu aujourd’hui.

    La maman de Sandra décide de se renseigner auprès de l’administration. Discrètement. « Non, Sandra est toujours occupée à jouer seule pendant les récréations, on ne lui connaît pas de copain prénommé Jérémy. D’ailleurs, c’est plutôt une solitaire, votre fille, elle ne veut jamais faire équipe avec quiconque ! » Sourire d’acquiescement.

    Cela va se répéter en grandissant. Ce ne sera plus Jérémy, mais Nathalie, ou Barbara. Personne n’est dupe et elle a parfaitement conscience de ce qu’elle fait. Les amis qu’elle crée et fait vivre lui donnent l’impression d’être enfin digne d’intérêt. D’être moins délaissée. Elle a tant de grands moments d’isolement !

    Elle s’invente à présent des histoires d’amour, car, pour l’instant, c’est plutôt le désert. Il n’y a même pas le mirage d’une idylle naissante ! Sa dernière véritable liaison remonte à quelques mois. Alors, en attendant, elle se figure que l’homme qu’elle croise tous les jours dans l’ascenseur en pince peut-être pour elle, ou bien qu’elle a sans doute une chance auprès du nouveau stagiaire. Le blond qui vient d’arriver au bureau.

    Elle aime les grands gars musclés. Ceux qu’on peut admirer à la plage avec tablettes de chocolat et épaules carrées. Mais attention ! Pas les hypertrophiés du muscle, qui en ont les bras raccourcis, à force de soulever de la fonte. Non ! Plutôt le genre nageurs de compétition. Force et élégance associées.

    Comme celui qu’elle se représente assis sur la moto du rond-point. Elle décide de le surnommer Mark, en hommage au célèbre nageur américain des années soixante-dix, Mark Spitz.

    Pour elle, il ne fait aucun doute qu’il est athlétique, a le regard ténébreux, les cheveux bruns, et la lèvre supérieure ombrée d’une moustache. MA-GNI-FI-QUE !

    Son cœur palpite à l’idée de Mark habillé d’un cuir noir, chevauchant fièrement sa moto. Cela déclenche en elle l’envie d’être derrière lui. Je serai serrée tout contre son blouson, les bras passés autour de sa taille, et ma tête reposera sur son dos. Protégée par un casque, évidemment ! Cela brise le charme, mais qu’importe !

    Cette idée emplit l’esprit de Sandra toute la journée. Elle en arrive, au bout d’un moment, à le mentionner comme s’il existait réellement. Il prend une telle importance dans son existence que ses collègues de travail s’attendent à la voir débarquer un matin au bureau, assise à l’arrière d’une Harley-Davidson, comme dans la chanson de Brigitte Bardot. Même si elles savent qu’il s’agit d’une Suzuki noire, dont elle les bassine tous les jours.

    — Ce n’est pas possible. Mark a des horaires décalés par rapport aux miens.

    Elle parle de Mark et de ses passions, des sorties qu’ils font ensemble, de ses voyages et de ceux qu’il entreprendra avec elle. Nous avons de nombreux projets ! Mais rien ne presse ! Madeline et Sabrina échangent des regards.

    — C’est quoi, son métier ?

    — Il travaille dans la police.

    — Tu nous le présenteras bien un jour, cet homme miraculeux !

    — Oui, oui ! En temps voulu ! Mark est très discret.

    Petits sourires de connivence.

    « Elle ne cessera jamais ! Elle croit qu’elle peut nous faire avaler n’importe quoi ! »

    Il n’y a que Barbara pour montrer de l’indulgence à son égard.

    Elle ne se rend même pas compte qu’elles se moquent d’elle !

    ***

    Sandra Florentin est une jeune femme assez banale physiquement, avec un visage passe-partout qu’elle sait mettre en valeur grâce à un maquillage discret, ce qu’elle appelle « de la bonne mine en pot », et un choix de vêtements seyants. Elle se trouve bien sûr trop ronde et s’impose des régimes draconiens, avec plus ou moins de succès.

    Elle se montre modérément sportive : assouplissements doux et marche lente, très épisodique, dans la campagne environnante pour surtout admirer le paysage.

    Elle possède un esprit fantasque, qui s’enthousiasme aussi vite qu’il s’effraie ou s’afflige. Et sa tristesse peut durer parfois plusieurs jours d’affilée, en raison de ce qu’elle a vu ou entendu. Son empathie est telle qu’elle la ressent comme un handicap. Elle voudrait avoir la force d’agir plutôt qu’éprouver l’envie de pleurer et se retrouver dans l’incapacité de se contrôler. Elle se réfugie alors dans les livres, qu’elle dévore. Elle en achète, en emprunte. Elle lit de tout. Elle vient de découvrir un auteur brésilien, Jô Soares. Le titre de son ouvrage, Des yeux plus grands que le ventre, ne pouvait que l’attirer ! Elle a sa librairie fétiche au centre-ville, où elle peut passer des heures, le samedi après-midi, à feuilleter des nouveautés.

    Elle est âgée de 32 ans et vit seule. Au début, par choix. À présent, elle subit son célibat. Elle s’est, jusqu’à maintenant, accommodée des rencontres éphémères, mais elle aspire depuis quelque temps à une relation durable.

    Elle est dans l’attente de celui qui fera enfin chavirer son cœur et ses sens.

    Pas un Apollon, mais celui dans les bras duquel elle se sentira apaisée et moins en proie au doute qui mine son quotidien : est-elle capable de rendre un homme heureux ?

    ***

    Le dernier en date l’a quittée au bout d’un mois en lui balançant au visage qu’elle était invivable.

    — Tu peux pas la mettre un peu en sourdine ? Tu parles tout le temps ! Même pendant qu’on s’aime ! Et tu me casses les pieds avec ta manie de l’ordre ! Cela devient vraiment gonflant. J’ai besoin d’air !

    Il a dû en avaler un bon bol ! Elle ne l’a plus jamais revu.

    Il s’appelait Julien et avait 30 ans. Elle ne regrette pas son départ. Après tout, elle a juste demandé s’il appréciait la manière dont elle s’y prenait pour le satisfaire. Lui voulait simplement s’activer sur elle dans le silence. Elle se satisfaisait, la plupart du temps, d’entendre ses halètements au-dessus d’elle. Après avoir fini, il se retournait, content de lui. Il n’a pas non plus supporté la façon dont elle lui a réclamé de ne pas laisser traîner ses sous-vêtements sales sur le plancher de la chambre.

    — T’es bien comme toutes les bonnes femmes ! Une emmerdeuse !

    Avec lui, l’avenir se présentait mal !

    Mais voilà, les hommes qu’elle a acceptés dans son lit, en dehors de Julien, ne sont restés qu’une ou deux nuits. Impossible de juger sur du

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