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La maison de Léa
La maison de Léa
La maison de Léa
Livre électronique181 pages2 heures

La maison de Léa

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À propos de ce livre électronique

"La maison de Léa" est l’histoire de trois jeunes adultes confrontés à diverses tragédies. Léa se trouve au centre de l’intrigue, devant faire face aux drames de la vie de son père Julien. Accompagnée de ses amis, Ali et Maya, qui ont fui les guerres en Afrique pour s’installer au Pays basque, ils doivent tous affronter les crises écologiques, sanitaires et sociales de leur époque. S’en sortiront-ils ?


À PROPOS DE L'AUTEUR

Passionné de sculpture et d’arts plastiques, Alain Nourisson doit brusquement cesser toute activité professionnelle et artistique à la suite d’un grave accident de santé. Pour faire face à sa nouvelle situation de handicap, il se réfugie dans l’écriture, appliquant ses techniques artistiques du modelage, couche par couche ou simplement phrase par phrase…
LangueFrançais
Date de sortie24 juin 2024
ISBN9791042221386
La maison de Léa

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    Aperçu du livre

    La maison de Léa - Alain Nourisson

    Alain Nourisson

    La maison de Léa

    Roman

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    © Lys Bleu Éditions – Alain Nourisson

    ISBN : 979-10-422-2138-6

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Avertissement

    Ce récit est une fiction, et toute ressemblance avec des évènements, des faits divers et des personnes ayant existé ne serait que pure coïncidence.

    Notes sur l’auteur

    Géomètre topographe de formation, Alain Nourisson exerce son métier en aménagement du territoire en milieu rural puis en milieu urbain avant de reprendre des études d’ingénieur-conseil au service des organisations publiques et privées. Écologiste militant, passionné de sculpture et d’arts plastiques, il doit cesser toute activité professionnelle militante et artistique à la suite d’un grave accident de santé, un accident cardiovasculaire.

    Pour faire face à sa nouvelle situation de handicap, résilient, il se réfugie dans l’écriture, comme écrivain autodidacte en appliquant ses techniques artistiques du modelage, couche par couche ou simplement du mot à mot, dans un travail long et difficile d’écrithérapie.

    Comme chaque matin, tôt, Julien marchait tranquillement sur un chemin forestier longeant la rivière calme que seuls quelques sauts de poissons gobant un insecte venaient troubler en laissant apparaître des ronds troublant la surface lisse de l’eau, une feuille se décrochait parfois d’un arbre et venait leur faire concurrence en se transformant en objet flottant avant de disparaître dans les profondeurs sous le miroir sombre de la surface remplie de reflets inquiétants.

    Ne regardant pas où il posait les pieds, Julien sentit un objet s’écraser sous sa chaussure, il continua néanmoins son chemin sans y prêter une attention particulière.

    Julien remarqua cependant une jeune femme le dépasser d’un pas rapide. Elle opéra un demi-tour, elle sembla chercher quelque chose dans ses poches, en vain, elle reprit sa marche doucement vers Julien penchée vers le sol comme si elle y cherchait quelque chose. Il la salua et lui demanda ce qu’elle avait perdu.

    Elle avait fait tomber sa paire de lunettes par maladresse en répondant à son téléphone portable sorti de sa poche.

    Julien retourna sur ses pas, il découvrit l’objet qu’il venait d’écraser avec son pied. Il ramassa les débris d’une paire de lunettes. Il les présenta à la jeune femme qui se mit à pleurer en se demandant comment elle allait faire pour conduire sans ses lunettes. Julien s’étonna qu’elle n’ait pas une autre paire de lunettes avec elle dans sa voiture.

    Il lui présenta ses excuses et son aide car il culpabilisait d’avoir marché sans regarder où il mettait les pieds. Pour s’excuser, il lui proposa de l’accompagner chez son opticien à la fin de sa balade.

    La jeune femme un peu gênée se présenta. Noémie accepta la proposition car elle était en vacances pour quelques jours, elle se trouvait donc loin de son opticien habituel.

    Elle accepta le bras que Julien lui proposa et ils continuèrent tranquillement leur promenade en continuant de se présenter afin de mieux se connaître.

    Julien lui proposa de s’asseoir sur le banc de bois où il aimait se reposer lors de ses promenades.

    Là, comme d’habitude, il se tut et il jeta un regard sur la rivière, à cet endroit, l’eau était verte et calme, stagnante, aucun courant ne venait troubler sa surface.

    Seule une tourterelle troubla le silence de l’instant de son roucoulement grave et doux. Des libellules aux ailes bleues et cristallines virevoltaient dans un ballet aléatoire au-dessus de l’eau comme suspendues par un fil invisible les retenant de leur chute.

    Soudain, le soleil disparut derrière un nuage gris, tous les oiseaux se turent. Une lumière grise enveloppa le paysage. Un souffle de vent irisa la surface de l’eau et les fit frissonner. Les premières gouttes d’une pluie fine et fraîche frappèrent bientôt leurs visages. Ils se levèrent à la recherche d’un abri proche car aucun n’avait prévu de parapluie. Une grotte était visible dans la falaise derrière eux mais elle leur sembla inaccessible sans équipement d’escalade.

    Julien sortit alors de son sac à dos son poncho de randonneur qu’il avait toujours la précaution de prendre avec lui. Ils eurent tout juste le temps de le déplier et de l’installer sur leurs épaules avant d’être trempés.

    L’orage gronda, un rouge-gorge poussa un cri strident et saccadé suivi de celui plus puissant d’un merle éloigné. Le cri d’un geai leur contesta le silence qui revenait en laissant seulement entendre les gouttes de pluie qui éclataient sur les feuilles et le sol. Elles provoquèrent des ronds éclatés sur la surface de la rivière. Un environnement humide s’installa autour d’eux.

    Julien s’approcha de la rivière, les libellules prudentes avaient replié leurs ailes cristallines en se réfugiant sur les feuilles des nénuphars qui se pâmaient à la surface de l’eau qu’un souffle de vent irisait. Poussées par ce dernier, des feuilles des peupliers vinrent se poser doucement en se balançant, sur l’herbe humide et verte pour la maculer de taches jaunes et ocre en forme de cœur. Une odeur de sol humide pénétra leurs narines.

    Le vent se fit plus fort, les nuages s’écartèrent dans le ciel pour laisser apparaître une trouée remplie de ciel bleu où un nuage cotonneux et blanc se déchira avant de disparaître sous les nouveaux rayons d’un soleil brûlant pour ce début d’automne.

    Julien se redressa et il abandonna son regard des plantes aquatiques qui remuaient au rythme du courant de la rivière. Il secoua son poncho avant de le replier avec l’aide de Noémie. Le soleil voulut enfin les réchauffer un peu.

    Les branches se mirent à frémir et à s’égoutter sur le sol. Ils reprirent leur marche sur un chemin trempé et boueux en se soutenant par le bras pour éviter toute glissade possible.

    Noémie voulut retrouver son camping-car afin d’y changer ses vêtements et ses chaussures humides. Julien l’accompagna, il lui proposa de le conduire car sans lunettes, elle était dans l’incapacité de se diriger, elle voyait à peine ses pieds.

    Julien conduisit jusqu’au centre commercial où il avait l’habitude de prendre ses lunettes personnelles. Arrivés sur place, Julien négocia avec son opticien habituel pour qu’il accepte de prendre en charge le remplacement des lunettes de Noémie qu’il avait écrasées en marchant.

    Connaissant Julien depuis longtemps, l’opticien accepta d’utiliser l’assurance bris de verres qu’il avait vendue à son client pour ses lunettes personnelles quelques années plus tôt.

    L’opticien demanda à Noémie de l’accompagner dans son atelier pour qu’il reprenne les corrections nécessaires à sa vue même si elle avait retrouvé ces informations sur une carte dans son portefeuille retrouvé dans la boîte à gants de son camping-car.

    Pendant ce temps, Julien examina les présentoirs du magasin afin de choisir une nouvelle monture pour Noémie si elle acceptait son choix. Il sélectionna quatre modèles qui lui semblèrent adaptés au visage rond et doux de la jeune femme. Le choix final de la jeune femme se fit sur l’une des montures choisies par Julien. Ils durent reprendre un rendez-vous pour la fin de la semaine suivante afin que l’opticien puisse disposer des verres correspondants à la vue de Noémie qui se lamenta encore de devoir attendre si longtemps.

    Alors que le crépuscule s’installait doucement sur leur environnement, Julien invita gentiment Noémie à l’accompagner pour un dîner au bord de la rivière dans une guinguette nouvellement aménagée pour la période estivale.

    Comme l’air était doux et légèrement humide en ce début d’automne, nous aurions pu croire à un soir d’été. Seule la lumière du jour laissa rapidement la place à celle des candélabres qui éclairèrent les dernières flaques d’eau stagnant sur le sol. Des éclats lumineux se reflétaient encore dans celles-ci. Ils signalaient ainsi leurs présences à éviter en marchant.

    Après un dîner où ils purent faire plus ample connaissance, Julien proposa à Noémie de l’héberger dans l’une de ses chambres désormais abandonnées par ses deux enfants partis vivre au Canada auprès de leur mère pour leurs études supérieures.

    Il eut un pincement au cœur en pensant à eux à cet instant. Il souffrait de les savoir si loin de lui et de les voir si rarement. Ils venaient passer quelques jours à ses côtés chaque été. Mais ces instants étaient toujours insuffisants à ses yeux. Une grande tristesse le troubla tout à coup.

    Julien vivait désormais seul dans une immense demeure héritée de ses parents décédés deux ans plus tôt.

    Un immense parc garni de merveilleux arbres centenaires complétait cette demeure de pierres dont chaque ouverture était encadrée de briques rouges alternant avec des pierres de taille blanches qui donnaient à chaque façade un aspect cossu de maison bourgeoise qui plaisait assez à Julien.

    Cette propriété lui apportait un statut de notable qu’il se refusait cependant d’endosser auprès des habitants du village avec lesquels Julien aimait partager un verre ou un café au bar. Mais cela leur semblait normal qu’il paie à chaque fois l’addition. Julien avait d’ailleurs fini par ouvrir un compte auprès de son cafetier qu’il soldait chaque mois en acceptant de régler parfois quelques tournées de quelques profiteurs abusant de sa bienveillance.

    Un jour qu’il s’étonnait du montant de sa facture mensuelle, le cafetier lui avait révélé les noms des consommateurs indélicats avec lesquels Julien eut une explication amicale, ils changèrent leurs mauvaises habitudes immédiatement après de plates excuses acceptées autour d’un verre d’excuse enfin offert par ces derniers. Julien s’était ainsi fait de nouvelles relations amicales qui gonflèrent à nouveau ses notes mensuelles chez le cafetier.

    Julien aimait cependant retrouver ses amis fidèles dans ce bar pour des parties de tarot ou de fléchettes interminables jusqu’au moment où l’un d’eux s’effondrait de sommeil ou d’abus d’alcool. Julien rentrait alors tranquillement en compagnie de Romain, son voisin et ami fidèle depuis plus de dix ans maintenant.

    Romain était médecin, il avait accompagné la deuxième épouse de Julien jusqu’à son décès prématuré à la suite d’un cancer. Cet évènement tragique avait tissé des liens amicaux solides entre les deux hommes. Ils savaient pouvoir compter l’un sur l’autre dès que l’un avait un souci ou un bricolage à faire à quatre mains.

    Ce soir-là, Julien lui confia sa rencontre avec Noémie. Prudent, Romain lui demanda de se méfier. Il connaissait la générosité aveugle de son ami dont certains abusaient parfois.

    En arrivant chez lui, Julien fut étonné de découvrir le camping-car de Noémie sans éclairage alors qu’il l’avait relié à une prise électrique. Finalement, en rentrant chez lui, il découvrit un petit mot sur sa table où Noémie l’informait avoir accepté son offre, et prit possession de la chambre qu’il lui avait proposée.

    Cette sage décision le réjouit mais il se rappela la mise en garde de son ami et il fit le tour de chaque pièce pour constater qu’aucune n’avait été fouillée, il se doucha et alla se coucher serein et rassuré.

    Le lendemain matin, comme à son habitude, Julien s’installa sur sa terrasse pour y boire tranquillement un premier café en posant son regard sur les prairies verdoyantes qui s’étalaient sur le versant opposé à sa propriété de l’autre côté de la rivière qui délimitait son parc.

    Au loin, là-bas sur la colline, quelques moutons égarés accompagnaient un cheval en broutant une herbe verte encore recouverte de la rosée du matin que la lumière des premiers rayons du soleil embrasait de mille éclats brillants tels des diamants dont la pureté lumineuse réveilla en Julien ses instincts de bijoutier avec une envie soudaine de dévaliser une vitrine garnie de bijoux, parures et bagues en or serties de diamants. Son père avait été un diamantaire réputé, il l’avait initié à ce métier étrange mais tellement gratifiant pour Julien.

    Mais le chant d’un coq lointain le sortit de sa rêverie avant qu’un chien mécontent ne lui conteste ce privilège de réveille-matin. Un vent frais le fit frissonner alors que le soleil réchauffait déjà ses bras nus posés sur la table où il avait installé son petit-déjeuner qui attendait d’être dégusté. Un fruit, un yaourt et une baguette de pain croustillante recouverte de beurre et de confiture de prunes complétèrent le café déjà bu. Ce matin-là était particulier car il n’était plus seul dans sa grande maison. Une invitée y dormait encore.

    Tout à coup, le bruit d’une chute attira son attention. Un objet venait de se briser sur le carrelage du couloir après avoir été poussé par la main maladroite de la jeune femme endormie qui cherchait l’accès aux toilettes dans une maison inconnue où elle n’avait pas ses repères habituels. Elle cria en chutant lourdement sur le sol.

    Alerté par ces cris, Julien se précipita dans le

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