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La Cité Engloutie: Je briserai mes Destins, #1
La Cité Engloutie: Je briserai mes Destins, #1
La Cité Engloutie: Je briserai mes Destins, #1
Livre électronique173 pages2 heures

La Cité Engloutie: Je briserai mes Destins, #1

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Je briserai mes Destins – La cité engloutie

 

Tout semblait écrit d'avance.

Pourra-t-elle rompre les fils ténus de la destinée ?

Lou Dessanges est une jeune femme sportive et ambitieuse, meurtrie à jamais par les destins tragiques. Orpheline à la mort accidentelle de ses parents lorsqu'elle avait seize ans, elle a failli sombrer dans la folie mais son amie de toujours, Sarah, lui a redonné le goût de vivre. Aujourd'hui, entre son job dans une boîte de team-building et ses études de psychologie à Strasbourg, elle n'a le temps de rien. Quand un notaire l'informe à l'improviste d'un héritage totalement improbable, son entourage la pousse à aller visiter la vieille bâtisse, au fin fond des Pyrénées.

Après un trajet épique en voiture, c'est le choc : elle découvre la montagne, la garrigue, la chaleur et les fragrances du sud et surtout cette belle maison qui devrait être en ruine, dix ans après la disparation de sa soi-disant tante Agathe. Étrangement, tout à l'intérieur semble avoir été préparé avec soin, comme si le départ de l'ancienne propriétaire avait été planifié. Et que dire de la décoration totalement hétéroclite, de ces objets du passé qui ne semblent pas à leur place ? Projetée contre son gré dans ce qui semble être un rêve bien vrai, Lou ne peut empêcher l'engloutissement d'un palais égyptien par les sables et laisse derrière elle une fillette terrorisée promise à une mort terrible. Mais tout cela était-il réel ? L'impuissance et la stupeur la font fuir. Mais elle commence à douter.

Lou apprendra-t-elle la vérité sur sa santé psychique ?
Pourra-t-elle enfin sauver la petite fille inconnue du désert et briser son destin ?

'La cité engloutie' est le premier opus de cette saga fantastique young adult atypique qui vous catapultera dans des espace-temps inconnus ! Vous y affronterez, avec l'intrépide Lou, les épreuves dévastatrices de ses destins qui lui révèleront le sens de sa vie actuelle.

 

Je briserai mes Destins – une série profonde et libératrice

 

Parfois l'existence nous semble être une suite d'événements inéluctables. D'immenses forces à l'œuvre dans l'ombre nous poussent inexorablement dans telle ou telle direction, comme des pions impuissants sur un échiquier dont nous ne connaissons pas les règles. Pourtant, il suffirait parfois de bien peu pour changer le cours des choses : un regard, un instant d'attention, une parole prononcée au bon moment, avec la bonne intention.

Devenir maitre ou maitresse de son destin est possible à condition d'en être conscient/e. D'agir.

Avec les aventures de Lou Dessanges, entrez dans un univers dense de potentialités où il est possible de modifier ce qui a été, et surtout ce qui va exister. Et comprendre que la vie réelle n'est pas si éloignée de la fiction, qu'il est toujours possible – aussi lugubre soit-il – de briser votre destin.

LangueFrançais
Date de sortie12 oct. 2023
ISBN9798223058489
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    Aperçu du livre

    La Cité Engloutie - C.O. Rebiere

    Chapitre 1. La forêt

    S

    es yeux scrutaient attentivement parmi les branches du buisson qui la camouflaient à la perfection. Elle finit par apercevoir les deux hommes qui firent halte un peu plus loin et échangèrent brièvement quelques paroles à voix basse.

    Ils ont finalement fait équipe ! pensa Lou en arrêtant de respirer pour attraper au vol les mots chuchotés par les fraudeurs. Elle discerna seulement "la rivière" prononcée par le jeune à la silhouette athlétique, tout habillé de noir. L’autre était vêtu comme elle, de pantalons de camouflage, mais pas aussi près du corps que les siens. Elle préférait qu’ils se moulassent sur ses cuisses pour bien maîtriser ses mouvements et le bruit qu’elle devait réduire au minimum dans ce genre d’exercices en pleine nature. La veste couleur marron de l’homme plus âgé s’accrocha à une branche et il ne put s’empêcher de lâcher un juron. Même si ce fut à voix basse, c’était pourtant exactement le genre de réflexe qu’il fallait contrôler pour ne pas se faire repérer. C’était raté !

    Lou reprit sa respiration. Les deux hommes s’étaient éloignés et ils allaient certainement traverser la rivière pour atteindre les hauteurs. Elle se concentra et réussit à entendre des pas dans les feuillages qui se trouvaient sur sa droite. Probablement un autre participant avait choisi le sentier à travers la forêt. Plus long, plus classique, mais plus sûr. Elle n’avait donc plus rien à craindre. Elle était hors de sa vue. De sa main droite, elle poussa tout doucement les branches qui lui barraient le passage. Bien qu’elle ne sentît plus personne aux alentours, il valait mieux être prudente afin de ne pas se faire détecter. En jetant un dernier regard circulaire, elle bondit de sa cachette et sa course féline ne s’arrêta pas jusqu’au rocher qui surplombait la rivière. Cela ne lui avait pas pris plus de deux secondes pour y arriver. Il faut dire qu’elle courait tous les jours après ses cours du soir.

    Brillante étudiante en Master 2 en Neuropsychologie cognitive clinique à Strasbourg, Lou travaillait pour financer ses études dans une boite de ressources humaines. Ses qualités sportives et son imagination débordante avaient réussi à convaincre Mathieu, le patron de Escape Zone, à l’embaucher pour organiser des stages de survie pour des clients en quête d’adrénaline. Elle pratiquait l’escalade et était ceinture noire de judo, ce qui ne se lisait absolument pas sur son visage plutôt angélique, encadré par de longues boucles blondes qui faisaient plus penser à « Boucles d’or » qu’à Rambo. Mathieu l’aurait plutôt mise dans son lit que sur l’organigramme de son entreprise qui ne comptait que deux salariés dont Joanna, une secrétaire à temps partiel qui prenait en charge toute la partie organisationnelle et administrative de sa start-up. Pourtant, Lou avait réussi à le surprendre. Il n’avait pas pu résister au défi qu’elle lui avait lancé pendant son entretien d’embauche. Elle l’avait scotché sur place et il lui avait donné sa chance car l’ambitieux patron savait qu’elle pourrait faire face aux jeunes cadres dynamiques arrogants qui se croyaient tout permis. Ceux-là même qu’il fallait ramener sur Terre en les mettant à leur place et en leur apprenant l’humilité. Et pour ça, rien de tel que d’affronter la nature et quelques prédateurs comme elle. Cela faisait donc plusieurs mois qu’elle enchaînait les stages de survie, et elle aimait ça.

    Lou trouva rapidement une prise en hauteur sur la roche. Elle glissa sa main dans la poche remplie de poudre blanche de magnésie et se frotta en vitesse les paumes. Puis elle s'accrocha fermement au rocher et commença à se hisser avec agilité sur la paroi presque verticale. Un souvenir lui traversa l’esprit à la vitesse de la lumière : le bouldering. Ses parents l’avaient initiée alors qu’elle n’avait pas encore six ans. C’était leur loisir préféré qu’ils partageaient tous les week-ends. Ils participaient même à certains voyages organisés autour de leur passion commune. Depuis leur disparition, elle n’avait plus pu toucher au matériel de sport usé qui gisait encore dans un box à louer de la banlieue strasbourgeoise. Trop abattue pour s’y remettre seule, elle s’était réfugiée dans le judo après avoir essayé le karaté et même le krav maga. Elle préférait cette discipline où il fallait détourner la force de l’adversaire pour le vaincre. En outre, Lou avait besoin de défouler toute la colère qu’elle ressentait face au destin qui lui avait volé ses parents alors qu’elle n’avait même pas eu le temps de devenir adulte.

    Chacune de ses inspirations était coordonnée avec les mouvements qu’elle réalisait sur la roche dans un ballet acrobatique presque irréel. Lou sentait la pierre par toutes ses pores et ne faisait qu’une avec elle. S’accrochant aux aspérités, palpant rapidement la rugosité et la solidité du minéral, l’adhérence des lichens, elle arrivait facilement à trouver les prises mais tous ses sens étaient en alerte. Elle savait qu’elle n’avait pas droit à l’erreur si elle voulait atteindre l’objectif avant les autres. Un cri étouffé la fit baisser les yeux. Le jeune homme athlétique dont elle avait réussi à retenir le prénom - Max - venait tout juste de glisser sur une énorme pierre couverte de mousse, tout en bas, pour s’étaler de tout son long dans l’eau. Balayée par les flots déchaînés du torrent qui se libérait de l'étroit canyon, il l’avait utilisée pour franchir la rivière sans se mouiller. C’était fichu ! Lou eut un léger sourire et regarda tout de suite vers le haut pour déceler une nouvelle prise. Elle ne devait pas perdre de temps. Sa main droite s’inséra dans une anfractuosité de la roche et elle hissa son corps de ses puissants avant-bras en cherchant un appui plus loin avec son pied gauche. C’était le dernier passage à franchir : elle savait qu’elle n’aurait plus aucune visibilité sur cette portion. Soudain, son pied gauche perdit la prise sur laquelle elle avait déjà translaté tout son poids. De petites pierres se détachèrent et dévalèrent du haut de la falaise et furent englouties par le torrent déchainé. Ses doigts se crispèrent instinctivement sur les rugosités de la roche et elle resta une fraction de seconde suspendue en l’air, les jambes ballantes. Avec un grand effort, elle contracta tous ses muscles et réussit à récupérer un point d'appui avec le pied droit. Retenant sa respiration, elle chercha rapidement une autre prise avec son pied gauche. Elle s’immobilisa, respira profondément et se hissa d’un coup en poussant sur ses bras bandés comme des cordes d’arcs.

    Elle y était ! Lou sauta sur le sol humide et jeta un œil en contrebas. Elle les avait semés. Sans se coucher sur ses lauriers, elle s’élança comme une flèche et traversa le plateau couvert de rocailles, de mousses et de minuscules fleurs se battant pour survivre dans ce milieu hostile. Le petit chalet en rondins était enfin en vue, noyé dans un silence apaisant et angoissant à la fois. Arrivée devant la porte en chêne brut, elle ne prit pas la peine de la franchir. Elle était la première, la paire d’aiguilles de sapin posée sur la poignée la conforta dans sa déduction. Elle s’assit sur la bûche polie se trouvant sur la véranda, arborant un sourire victorieux sur son beau visage luisant de sueur.

    — Vous êtes très forte... s’entendit une voix masculine admirative qui la fit tressaillir.

    Lou arriva à maîtriser le bond que son cœur avait fait dans sa poitrine et tourna lentement la tête vers l’endroit d'où provenait l’avis sur ses performances. Elle accueillit la décharge d’adrénaline qu’elle attendait et réussit à réguler sa respiration.

    — Apparemment vous aussi, Bryan, répliqua-t-elle en effaçant rapidement son sourire. Je ne vous ai pas entendu arriver. Étiez-vous déjà là ?

    L’homme la fixa intensément en essayant de faire marcher son charisme habituel, mais dut se rendre à l’évidence qu’il ne fonctionnait pas sur cette jeune femme rebelle et presque sauvage. Il réprima son égo qui se sentait écorché face à cette dure à cuire qui avait réussi à arriver la première malgré son air fragile et son visage presque séraphique. Il plongea ses yeux noirs dans ceux couleur azur de Lou, mais elle soutint son regard sans laisser la moindre émotion empreindre le sien. Elle se tourna brusquement et ouvrit la porte d’un coup. Bryan laissa de côté son air gentleman et posa fermement sa jambe devant le corps de la jeune fille pour l’empêcher de passer.

    — Vous ne pensez quand même pas que je vais vous laisser profiter de votre avantage ? lui lança-t-il en franchissant l’entrée. La confiance en soi se paie… C'est bien ce que vous nous aviez enseignés au début du stage, non ? ajouta-t-il sans se retourner.

    Lou attrapa avec force le bras gauche de son adversaire et le fit pivoter à l’aide de son propre corps en le forçant à lui faire face. Elle engagea ensuite son épaule droite en se baissant, sous les côtes de Bryan qu’elle souleva aisément du sol malgré la différence de poids. Surpris par sa manœuvre, l’homme n’eut même pas le temps de réagir avant de se retrouver projeté au sol, à l’extérieur du chalet.

    — Vous avez une bonne mémoire, en effet, dit-elle en se précipitant pour attraper sur la grande table taillée dans le tronc d’un épicéa millénaire le fanion qui scellait le gagnant de l’épreuve.

    En sueurs, Lou réalisa d’un coup que chaque fibre de son corps, poussé à l’extrême, lui faisait mal. Ignorant la douleur, elle revint à l’entrée et tendit le bras à Bryan qui peinait à se remettre debout.

    — Désolée, j’espère que je ne vous ai rien foulé. Ce n’était pas mon intention…

    — Pourquoi ai-je du mal à le croire ? la provoqua-t-il en lui lançant un regard de braise, essayant une autre tactique pour la capter dans son jeu de séduction unilatérale.

    — Parce que, tout simplement, faire mal aux autres ne fait pas partie de mes objectifs. Bien au contraire, le but de ces stages de survie est d’enseigner aux participants à faire face aux souffrances.

    — J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ce niveau d’épreuves, répliqua l’homme en essuyant avec son coude la transpiration qui coulait de son front.

    Il évita ostensiblement la main tendue de la jeune femme et posa un genou à terre, puis réussit à s’en servir pour se mettre debout sans pouvoir néanmoins masquer le souffle coupé par la fulgurante douleur qui lui traversa le torse.

    — Nous devrions allumer le feu et préparer le dîner car la nuit ne va pas tarder à tomber, annonça d’une voix déterminée Lou. Vous choisissez quoi ? lui demanda-t-elle sans lui laisser le temps de protester.

    — Le dîner… je ne suis pas trop habitué aux feux de cheminée, répliqua-t-il en se dirigeant vers le coin cuisine du chalet qui était composé d’une seule grande pièce.

    — Vous n’auriez donc pas passé l’épreuve de la survie dans ces forêts épaisses des Vosges sans le confort d’une cabane comme celle-ci… conclut Lou sans pitié. Et encore, en pleine hiver, même ces murs ne vous tiendraient pas chaud pour longtemps, ajouta-t-elle en sortant chercher du bois.

    Elle tomba nez à nez avec Max, suivi d’Alain qui était complètement essoufflé.

    — Oh, mais c’est pas du jeu ça ! Vous auriez dû nous dire que vous étiez une pro de l’escalade, lui lança Max boudeur. C’est de la triche, alors que nous nous sommes tués à traverser la rivière et à courir dans les bois…

    — Ah, parce que vous n’avez rien à vous reprocher, vous ?! répliqua Lou sans attendre la réponse et en allant prendre quelques bûches dans la rangée qui se trouvait sur le côté de la cabane.

    — Vous avez besoin d’aide ? demanda Alain qui avait réussi à reprendre le souffle.

    — Mais non, elle se débrouille très bien sans nous, répondit Max. Tu n’as pas vu comme elle grimpait ? C’est pas quelques bouts de bois qui vont l’achever… ajouta-t-il ironiquement.

    — Oui, prenez ces bûches, Alain, nous devons allumer le feu, répliqua Lou en ignorant les flatteries de Max qui n’avaient rien d’admiratif malgré les apparences. Elle savait très bien déceler les nuances et le langage non-verbal de ses interlocuteurs et ce jeune hypocrite athlétique n’avait rien de sincère. Il essayait probablement la séduire comme Bryan, mais cela ne l’intéressait pas du tout. Vraiment pas.

    Lou était responsable de ce stage de survie et devait faire en sorte d’atteindre les objectifs fixés par le client commanditaire, tout en assurant une atmosphère propice au succès de l'événement. Elle devait savoir jauger tous les paramètres logistiques et humains indispensables à un team building réussi en ignorant ce genre d'interférences individuelles sans pour autant risquer de chiffonner les participants. Bien qu’ils ne fussent que rarement les financeurs du stage, leurs avis pesaient dans la réputation de « Escape Zone » aux yeux de l’employeur qui avait payé - cher - pour eux. Inutile donc de continuer cette discussion stérile avec Max, le jeune cadre qui voulait toujours avoir raison et qui aurait fini par invoquer le fait qu’elle connaissait déjà le terrain et que cela lui conférait un avantage incontestable. Il aurait eu du mal à croire qu’elle n’avait découvert ce chalet qu’aux aurores, lorsqu’elle s’était rendue sur place par un sentier forestier en assez mauvais état avec le 4 x 4 prêté par Mathieu pour amener les vivres et le matériel nécessaire au bon déroulement du stage. Lou ne connaissait pas du tout cet endroit, pas plus que les six top managers dont elle devait s’occuper pour

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