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La couleur des âmes
La couleur des âmes
La couleur des âmes
Livre électronique133 pages2 heures

La couleur des âmes

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À propos de ce livre électronique

Sully, un jeune homme en proie aux doutes, va vivre un évènement traumatisant qui le plongera dans une profonde dépression. Un matin, après que sa neurasthénie eut atteint son apogée, des hallucinations commencèrent à se manifester. Quelle est la signification de ces visions ? Et comment vont-elles influencer la vie de notre héros tourmenté ? Sully va-t-il réussir à se libérer des incertitudes qui l'accablent, et ainsi pouvoir embrasser la vie de tout son être ?

LangueFrançais
Éditeurléon parois
Date de sortie7 févr. 2024
ISBN9798224002894
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    Aperçu du livre

    La couleur des âmes - léon parois

    La couleur des âmes

    Chapitre 1 :

    En début de soirée , dans un parc, un jeune homme se baladait l’air songeur. Sans être frêle, sa carrure était classique. Il était habillé tout en sobriété, un short noir et un t-shirt bleu. Une tenue classique pour un début d’été. Sa chevelure négligée démontrait un désintérêt envers sa propre apparence physique. Sa démarche, bien que manquante d’assurance, décrivait une détermination intrigante. Ses yeux marron balayaient les environs à la recherche de quelque chose. Peut-être que lui-même n’était pas sûr de son objectif. Il finit par apercevoir un groupe de jeunes dans un coin du parc. Il y avait quelques jeunes filles qui papotaient aux abords d’une table vierge de toute boisson non alcoolisée. Sur le chemin, à côté, il y avait quatre jeunes hommes jouant à la pétanque. Ils semblaient quelque peu éméchés, en témoignaient leurs esclaffements pour chaque fait de jeu. Les filles, quant à elles, ne semblaient guère intéressées par les bêtises des garçons.

    Elles doivent simplement discuter de leurs dernières aventures, pensa le jeune garçon tout en s'approchant du groupe de jeunes. Arrivé à leur niveau, il regarda quelques secondes le groupe, ouvrit la bouche plusieurs fois, sans succès. Au bout du quatrième essai, une voix indécise sortit de sa bouche :

    — Sa-salut ! Je m’appelle Sully. Je peux faire une partie avec vous ? demanda-t-il d’une petite voix.

    Il ne fallait assurément pas avoir de problème d’audition pour entendre sa déclaration. Malgré le tapage environnant, les filles ainsi que les garçons se retournèrent dans sa direction. Les filles repartirent bien vite à leurs échanges, ignorant totalement Sully. Les garçons, eux, adoptèrent des réactions différentes les uns des autres. Tandis que certains ne semblaient pas dérangés par l’idée de jouer avec un inconnu, d’autres montraient manifestement que Sully n’était pas le bienvenu dans leur petit groupe festif. Un des hommes s’approcha tranquillement, il était bien plus grand que Sully, il le regardait de haut, et ce n’était pas seulement dû à ses attributs biologiques. Il avait l’air particulièrement belliqueux, Sully regretta instantanément sa demande.

    — Tu es qui toi ? Les gars, quelqu’un le connaît ce mec ? demanda hargneusement l’homme, tout en se tournant vers ses camarades dans l’attente d’une réponse qui ne vint jamais. Il y eut un silence de quelques secondes avant qu'il ne reprenne sa tirade.

    — Personne apparemment... Écoute, je ne sais pas qui tu es, mais on est déjà au complet, ok ? On est entre nous là, dégage ! Va te trouver des amis ailleurs !

    — Arthur ! interrompit l’un des jeunes qui se trouvaient derrière. Il se dirigea d’un pas rapide vers Sully.

    — Je suis désolé, il a un peu trop bu... dit-il en le regardant du coin de l'œil et en levant les sourcils. Sully c’est ça ? Ça aurait été un plaisir de faire ta connaissance, mais là tu vois, ce n'est pas le moment. Ça peut vite dégénérer avec lui. Désolé, une prochaine fois peut-être.

    Sully se tut, il se contenta d'acquiescer d’un bref mouvement de tête, pour ensuite tourner les talons et se dirigeait d’un pas rapide à l’opposé. Il avait les larmes aux yeux. Il marcha jusqu’à ce qu’il soit hors du champ de vision du groupe. Cela fait, il s'arrêta aussitôt et s’assit sur un banc en bois isolé du centre du parc. C’était un endroit calme, où les turbulences festives des différents groupes de jeunes n’étaient plus qu'un écho. Avachi sur le banc, ses réflexions étaient désordonnées et aléatoires. Sully essayait de réduire l'activité de son esprit, mais à chaque fois qu’il approchait du but, un wagon de pensées venait percuter son cerveau de plein fouet. Après avoir rejoué la scène de nombreuses fois, il pensa de vive voix :

    — Si j'avais su qu'il y avait un abruti dans ce groupe, je ne serais jamais allé leur parler. Si je pouvais lire dans les pensées ou quelque chose comme ça, je pourrai fuir les mauvaises rencontres et trouver des personnes qui me correspondent vraiment. Cela serait plus simple.

    — Ça serait bien dommage.

    Sully avait été si profondément plongé dans ses pensées qu’il n’avait pas remarqué qu'une personne s'était approchée. Il s'agissait d'un vieil homme. Il avait une barbe blanche finement taillée, avec au centre, des lèvres dont les coins pointaient vers le ciel. Ses joues bien charnues n'affichaient que très peu de rides. Un chapeau trônait au sommet de son crâne, cachant une calvitie qui avait pris le pouvoir sur ses cheveux.  Il était d’une stature élancée et digne, alors même que dans sa main gauche il y avait une canne avec laquelle il se dirigeait. Bien que la nuit était sur le point de tomber, il portait des lunettes de soleil.

    — Veux-tu bien m'excuser, dit-il en s’asseyant aux côtés de Sully, qui ne répondit pas, sa bouche était au service de la surprise et de la timidité. Le vieil homme continua la conversation à sens unique qu’il avait entamée...

    — J’ai bien malgré moi entendu ton vœu. Si je peux me permettre, il ne se réalisera pas. Mais bon j'imagine que je ne t'apprends rien. Le vieil homme ricana, il prit une pause puis continua plus sérieusement. Je pense que c’est une bonne chose.

    — Qu’est-ce qui est une bonne chose ? interrompit Sully, étonné.

    — De ne pas pouvoir lire dans les pensées bien sûr ! Ça serait bien de suivre la conversation, jeune homme ! s’exclama le vieil homme avec un sourire narquois.

    En même temps, il parle comme le père Fouras. Faut être concentré pour tout comprendre, pensa Sully.

    — Je vais essayer ! Dit Sully en regarda le vieil homme sans rien ajouter, dans l’attente que celui-ci précise sa pensée.

    — Bien sûr je n’en ai jamais fait l’expérience, mais je ne pense pas que cela te rendrait plus heureux, le vieil homme se mit à regarder en l’air, pensif. Non, finalement j’en suis certain. Mais bon, cessons de philosopher. Raconte-moi plutôt ce qui t'a perturbé au point de vouloir pénétrer dans l'esprit des gens.

    — Vous étiez donc là depuis le début... C'est un petit peu gênant pour moi, je dois l’avouer.

    ― J'ai juste entendu la fin, mais bon il ne faut pas avoir besoin de lire dans les pensées pour comprendre ce qui est en jeu dans une telle situation.

    — Oui c'est pas faux, dit Sully en riant jaune. Mais bon de là à le remarquer sans même me voir... Sully prit une petite pause, la main devant sa bouche. Désolé...

    — Pourquoi t'excuses-tu ? Tu as simplement énoncé un fait, rien de plus.

    — C'était maladroit, et même si c'est un fait, cela peut être blessant. Il faut vraiment que je perde cette mauvaise habitude de penser à voix haute. Ça va me jouer des tours un de ces quatre, pensa-t-il.

    Le vieil homme se mit à sourire en entendant la déclaration de Sully. Il ne dit rien pendant quelques secondes avant d'enchaîner :

    — Ce n'est pas parce que je suis aveugle que je ne peux pas faire attention aux autres. On apprend beaucoup de choses quand on essaye réellement d'écouter les autres. J’imagine que tu aurais préféré une jolie jeune fille souriante pour te consoler. Le vieil homme ricana.

    — Non.. non... pas du tout.

    Le vieil homme reprit son sérieux :

    — Bon revenons-en à nos moutons. Ou plutôt à nos humains dans ce cas particulier. Explique-moi ce qui te perturbe. Je ne suis pas mauvais conseiller.

    Le moment serait propice pour te faire un clin d'œil, comme ce n’est pas possible imagine-le s’il te plait.

    Le retraité et Sully commencèrent à ricaner de concert. Le vieil homme se calma assez rapidement et afficha un sourire satisfait quand il vit Sully rigoler. Après avoir retrouvé son sérieux, le jeune homme commença son récit :

    — Du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu de problèmes pour me faire des amis. Mais depuis que je suis diplômé, c’est devenu plus difficile de créer des liens. Je suis un peu  timide, donc pour entamer une discussion avec mes collègues de travail, ce n’est pas facile. Et peu à peu, une distance se crée avec mes anciens amis. Je n’arrive plus à créer de nouvelles amitiés. J’ai décidé de sortir, pour rencontrer des gens et pourquoi pas me faire des amis. Mais ça a lamentablement échoué. J’ai toujours eu l’impression d’être en décalage avec les autres, mais depuis que je n’étudie plus, c’est encore pire. Les autres ne semblent pas me trouver intéressant.

    — Un problème plutôt commun, déclara le vieil homme en se caressant la barbe. Il y a tellement de personnalités, d’histoires différentes. On ne peut pas s’entendre avec tout le monde.

    — Oui je sais bien... répondit Sully qui semblait légèrement s’agacer. Avant même qu’il n’ait le temps de répliquer, le vieil homme le coupa.

    — Te donnes-tu réellement les moyens de créer de nouveaux liens ? Essayes-tu d’aller vers de nouvelles personnes et d’apprendre à réellement les connaître ? Oh et je ne parle pas d’un effort ponctuel, mais bien d’un effort quotidien. Réponds-moi honnêtement.

    Sully prit à peine quelques secondes pour réfléchir, puis le regard pointant vers le sol, il déclara :

    — Non bien sûr que non, je n’ai pas le courage d’aller vers de nouvelles personnes régulièrement. Pour être honnête, je ne me donne même pas la peine d’apprendre à connaître mes collègues. Je pense avoir peur d'être rejeté.

    — C’est bien d’être honnête sur sa situation, c’est le premier pas vers la guérison.  Je viens de remarquer que je ne t'ai même pas demandé ton prénom. Quelle impolitesse, et dire que nous les anciens nous plaignons de l'éducation des jeunes.

    — Ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas présenté non plus. Je m'appelle Sully et vous ?

    — Sully... c'est un très beau prénom à n'en point douter. Moi c'est Hyun. Mais on s'écarte du sujet. Bon maintenant que tu as fait le diagnostic de ton état d’âme, que peux-tu faire pour y remédier ?

    — Je dois me mettre en situation de rencontrer des gens. Mais c'est compliqué, je n'aime pas les bars et boîtes de nuit, je ne

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