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À l'aube du changement
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À l'aube du changement
Livre électronique466 pages6 heures

À l'aube du changement

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À propos de ce livre électronique

Dans ce monde ou la magie suit le flow de la vie elle-même, nous suivons Junion Lucengorm. Ce mage ayant une connexion particulière avec le lyfa (l'énergie magique) tente d'en apprendre plus sur ses origines. Afin de voyager en quête d'indices sur son identité, l'apprenti mage doit d'abord continuer ses études de la magi

LangueFrançais
Date de sortie19 juil. 2023
ISBN9781916761193
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    Aperçu du livre

    À l'aube du changement - Alfred Deschamps

    À l’aube du changement

    Lyfa: La Régénération

    Par

    Alfred Deschamps

    Droits d'auteur © 2023 Par – Alfred Deschamps – Tous les droits sont réservés.

    Il n'est pas légal de reproduire, dupliquer ou transmettre toute partie de ce document sous forme électronique ou imprimée. L'enregistrement de cette publication est strictement interdit.

    Table des matières

    Dédication

    Remerciements

    À propos de l'auteur

    Chapitre 1: La rencontre

    Chapitre 2: L’entraînement

    Chapitre 3: Le tournoi des Novices

    Chapitre 4: Le mentor

    Chapitre 5: Nouveau rang, nouvelle routine

    Chapitre 6: L’expédition

    Chapitre 7: Sinistre danger

    Chapitre 8: Rêve d’enfance

    Chapitre 9: Le coloc impromptu

    Chapitre 10: La chasse aux monstres jaloux

    Chapitre 11: Être le meilleur mentor!

    Chapitre 12: C’est un départ!

    Chapitre 13: Un accueil brutal!

    Chapitre 14: Obscurité

    Chapitre 15: L’identité

    Chapitre 16: La fin est un début

    Dédication

    J’aimerais dédier ce premier tome à tous ceux qui l’attendaient avec impatience, à ceux qui adorent la magie et à ceux qui la perçoivent dans leur quotidien.

    Remerciements

    J’éprouve énormément de gratitude envers une multitude de personnes et je pourrais probablement rédiger un roman seulement avec les remerciements (je vais vous épargnez cette longueur). Je commence donc par remercier Émilie Gauthier. Tu es celle qui m’a supporté le plus directement dans la rédaction de mon premier livre et tu mérites du crédit pour toute l’aide que tu m’as apportée! Je t’en suis profondément reconnaissant. Sinon, j’aimerais dire un gros merci à tous mes amis et tous les membres de ma famille qui ont attendu, qui m’ont encouragé et qui ont cru en moi. Je sais que c’est très sommaire, mais ma gratitude n’en est pas moins profonde! Au final, c’est un rêve d’enfance qui se réalise et je n’aurais pas pu l’accomplir sans vous.

    Merci à tous!

    À propos de l'auteur

    Qui suis-je? C’est une question bien complexe… Je peux évidemment parler de mes études en chimie, de comment je me dirige vers une carrière dans le domaine de l’enseignement ou du fait que je joue de la clarinette. Je pourrais aussi bien dicter les choses que j’aime comme la nourriture épicée, les jeux vidéos et les fleurs. Néanmoins, tout ça ne dit pas que je souhaite simplement être « une bonne personne » ayant un impact positif dans mon entourage, que j’aimerais apporter un peu de couleur là où je vais. Pour le reste, peut-être que certaines subtilités de ma personne transpireront dans ce que j’écris. Qui suis-je? C’est un peu à vous, comme à moi, de le découvrir.

    Chapitre 1: La rencontre

    « Je t’attendrai, là-haut, si tu crois que l’amour peut tomber du ciel…»

    Ces mots constituaient la dernière ligne d’un vieux livre brun orné de minces motifs dorés tenu par un jeune homme solitaire assis près d’un feu de camp. Les flammes dansaient lentement au son crépitant des braises en éclairant à peine la dernière page du roman que l’homme fixait ardemment. La nuit n’offrait qu’un ciel parsemé d’étoiles perçant partiellement la canopée de la Forêt de Jade.

    Rien d’autre.

    Pas de lune. Pas de son. Pas de réponse. Seulement une lumière froide et distante qui rappelait à la mystérieuse figure la solitude dont elle souffrait.

    Le jeune adulte brisa le silence :

    – Heh… Je dois vous avouer que ça… Ça, c’est une énigme que je ne suis pas près de résoudre, dit-il amèrement en redressant sa tête pour regarder les flammes se tortiller paisiblement comme s’il attendait d’elles une réponse.

    Cette chaleureuse et réconfortante lumière mirait dans ses yeux de saphir tout en leur donnant une lueur mystique. Il tourna alors son regard vers le ciel étoilé. Une légère brise passait dans le feuillage des arbres cachant à moitié le ciel.

    *Ssssssshhhhhh*

    ***

    Le soleil était à peine levé sur le village de Cale qu’il y avait déjà beaucoup de mouvement : les petites boutiques familiales ouvraient leur porte, les habitants se promenaient dans les rues de terre battue en se dirigeant vers leur boulot et les enfants se hâtaient d’aller rejoindre leurs amis à l’école. Aux portes de la ville, les patrouilleurs travaillant de nuit laissaient leurs collègues prendre le relais. Entouré d’une chaleureuse forêt d’émeraude, Cale était un endroit assez isolé qui ne bénéficiait que de très peu de support militaire du gouvernement. Pourquoi un support militaire? Pour repousser les monstres!  Ces créatures sauvages qui s’en prenaient à tous ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin n’étaient pas à prendre à la légère. Cependant, bien que la quantité de monstres présents dans la forêt entourant le village ait augmentée depuis quelques années, ils étaient en général facilement éliminables. Cale était loin d’avoir la vie dure contrairement à d’autres villes et c’est pourquoi le gouvernement se concentrait sur les lieux les plus à risque.

    Les enfants atteignaient maintenant le centre de Cale, l’endroit le plus agité du village à la périphérie agricole, où se trouvait une bâtisse qui surplombait toutes les autres plutôt modestes dans l’ensemble. Il s’agissait de l’Académie Générale de Cale qui servait aussi de bureau pour le maire et tous ceux qui travaillaient dans l’administration et la gestion des affaires du village. Les élèves allaient à leur classe, les gens de bureau se dirigeaient à leur poste au troisième étage et les professeurs maintenaient l’ordre, non pas sans effort, dans les couloirs. C’était un matin comme les autres et pourtant quelque chose d’anormal régnait dans l’air… Il y avait une sorte de tension qui causait à peine plus d’agitation qu’à l’habitude sans, toutefois, que cela ne passe inaperçu. Le maire, Feyrr Harvester, le sentait bien. Penché au-dessus de son bureau, le menton appuyé sur ses doigts entrecroisés, il examinait des rapports, des dossiers et des contrats éparpillés devant lui dans un désordre quasiment ordonné. Feyrr les fixaient, mais il ne les lisait pas réellement. Quel était ce pressentiment? Il eut sa réponse l’instant suivant…

    – He-HEY! Entendit-il résonner dans le corridor menant à son bureau. Vous ne pouvez pas entrer ici! C’est le bureau du maire!

    M. Harvester redressa la tête pour regarder les portes de son bureau toujours fermées. La pièce arborait du beige sur ses murs et ses accessoires complimentaient cette couleur d’un brun uniforme.

    – Je le sais très bien! Répondit une voix plutôt masculine et pleine de jeunesse. C’est pour ça que je suis ici! Maintenant, retournez à votre travail!

    – Mais-heu-HEY!

    Les portes s’ouvrirent dans un grand fracas dévoilant ainsi un petit homme en complet dans la quarantaine s’accrochant désespérément au bras droit d’un autre homme aux yeux de saphir regardant directement ceux de Feyrr. Le visage de l’intru se présentait sous des traits doux et des angles atténués qui lui donnaient une apparence candide malgré ses 21 ans d’âge.

    – C’est comme si tu n’avais pas bougé de là depuis l’année dernière, constata le jeune homme qui s’avança en replaçant ses courts cheveux de platine bleuté.

    – Tu t’attendais à quoi? Répondit Feyrr dans un soupir. Tu croyais que j’allais t’attendre chez moi en position fœtale? Malheureusement, la ville a besoin de moi en tant que maire et en tant que directeur de l’Académie.

    – Hum… Tenta timidement le quadragénaire encore nerveusement accroché au bras du suspect.

    – Tu peux disposer, convia M. Harvester en levant les yeux au ciel. Jun et moi avons des choses à nous dire.

    Le pauvre bureaucrate fut fixé par des saphirs qui murmuraient quelque chose comme « C’est bon, tu me lâches maintenant? » et l’employé disparut le plus rapidement possible en ne laissant derrière lui qu’une brise réminiscente de son empressement. Jun ne comprenait pas pourquoi il avait peur de lui. Il n’était pourtant pas très imposant du haut de ses 5 pieds et 9 pouces et sa carrure était tout à fait dans la moyenne.

    – Ce sont tes yeux, Jun, déclara Feyrr comme s’il lisait dans ses pensées. Tes yeux ont quelque chose de particulier, de mystique.

    – Les cheveux platines passent, mais pas les yeux bleus? Rétorqua Jun en pointant ses cheveux avec un sourcil de redressé. Et c’est normal que mes yeux aient quelque chose de magique. Je suis un mage. La magie, c’est mon domaine…

    – Bon ok, céda Feyrr en secouant une main comme pour balayer le commentaire de Jun. Qu’est-ce que tu veux?

    Le visage du mage se détendit.

    – J’aimerais entrer dans le tournois des Novices qui aura lieu dans deux semaines, répondit Jun un peu à la manière d’un enfant qui demande à son père de lui acheter une sucette.

    – Impossible, rétorqua le maire. La date limite pour les inscriptions est passée. Tu devras attendre l’année prochaine.

    Jun prit une grande respiration et relâcha un soupir déçu alors que des bruits de talons-hauts retentissaient dans le corridor.

    – Je suppose que je n’aurais pas dû m’attendre à trop de ta part, commença le mage. C’est bon, je vais—

    – Junion Lucengorm!  S’étonna une douce voix féminine. Mais que fais-tu donc ici?

    À l’entrée du bureau se tenait maintenant une belle femme aux longs cheveux noirs aux reflets discrètement rougeoyants qui tenait une mallette. Le teint pâle, mais en santé, elle n’avait guère besoin de talons-hauts pour se faire grande. Lorsque Jun l’aperçut, sa déception se transforma en espoir. Un espoir qu’il sut cacher très bien derrière un simple sourire.

    – Méridtih, ça faisait longtemps, fit Jun en lui faisant poliment une accolade après qu’elle eut déposé sa mallette.

    – En effet, cela faisait combien de temps..? Environ un an, c’est ça? Répondit-elle en posant sur lui ses yeux noisette.

    – Oui, à quelques jours près, commença Jun. Lors de mon voyage—si on peut appeler ça un voyage—j’ai fini par comprendre qu’il faudrait que j’atteigne le rang de Médium si je veux pouvoir entreprendre des recherches sérieuses.

    – À quoi bon? S’impatienta Feyrr qui n’aimait pas l’idée d’avoir affaire avec Méridith comme cette femme avait toujours le dernier mot en usant de sagesse et parfois même de ruse. Tu devrais arrêter de les chercher, continua le maire. Ils sont morts et tu ne fais que retarder ton deuil.

    Cette discussion était particulièrement familière pour Jun. Des centaines de fois, son père adoptif avait-il essayé de lui faire croire que ses parents étaient morts. Il y avait bien cru—jusqu’à ses 12 ans du moins.

    – Tu es en train de me dire que tu n’accordes toujours aucun crédit à tous les indices que j’ai trouvés? Le papier avec la rune dans le grimoire de magie de la lumière qui signifiait « foyer », le message en elfique trouvé sous les cendres dans le foyer qui était une énigme dont la réponse était « miroir » et le puzzle caché derrière le miroir de la chambre de mes parents qui donnait accès à un livre qui, une fois décodé, m’amenait à un compartiment secret bien caché sous le tapis SOUS la commode de ma mère et—

    – Assez!  Tonna Feyrr, le regard penché sur ses papiers.

    À ce moment, Jun se rendit compte qu’il ne connaissait ses arguments que trop bien tant il avait travaillé pour les comprendre. L’indice final—et non résolu—était un vieux livre brun à motifs dorés retrouvé parmi des photos dont une de lui n’étant encore qu’un bébé avec ses parents. Les cheveux de sa mère, les yeux de son père, il était leur portrait tout craché. « Nous t’attendrons » figurait au dos d’une des photos. Ils devaient bien être là, quelque part. Ailleurs, mais bien vivants.

    Ayant grandi en solitaire avec pour seuls amis les nombreux grimoires qui remplissaient les étagères de la salle de lecture de sa maison, Jun s’est rapidement intéressé à la magie. Comme Feyrr était (et est toujours) le maire de Cale ainsi que le directeur de l’Académie, Jun dû apprendre à vivre seul très rapidement. Il était pratiquement autonome dès l’âge de 5 ans et à 7 ans, alors que plusieurs enfants passaient de l’école traditionnelle à l’Académie Générale pour en apprendre plus sur l’art de se défendre, Jun maitrisait déjà les bases de la magie. Il fut grandement aidé par Méridith qui passait le voir de temps à autre pour éviter qu’il ne sente trop seul dans cette grande et spacieuse maison horriblement silencieuse.

    Jun avait, lui aussi, fait le transfert de l’école traditionnelle (où l’éducation était axée sur le développement de l’enfant en tant que personne sans oublier l’apprentissage des mathématiques, du français, de l’art, et bien d’autres matières) à l’Académie (où les mêmes aspects que l’école traditionnelle étaient abordés en y incorporant des cours sur la magie et les arts martiaux) avec aisance malgré les matières condensées et la charge de travail accrue.

    Malheureusement, son succès académique ne lui avait pas apporté beaucoup d’amis. Aucun, à vrai dire… Les gens étaient jaloux, Jun n’était pas très bavard dans son enfance, un peu gêné de s’imposer dans les cercles d’amis déjà formés et il avait les cheveux d’une couleur très… unique.

    Bref, il était une cible facile.

    Néanmoins, il persévéra jusqu’à ses 12 ans où sa découverte sur ses parents le motiva davantage à poursuivre ses études de la magie afin de pouvoir parcourir le monde à leur recherche. Sans ami, sans famille, l’apprenti mage essaya de se tourner vers la musique afin de se divertir un peu lorsque l’étude de la magie devenait un peu trop redondante. La clarinette fut l’instrument qu’il choisit et le son feutré de celui-ci résonnait souvent dans la demeure des Lucengorms jusqu’au jour où notre mage en herbe décida qu’il était temps de partir. Jun s’était toujours demandé qui il était, ce qu’il aimait et quels seraient ses objectifs de vie, mais il n’avait aucun modèle, aucune connaissance de soi à part la magie et la musique et surtout, il savait qu’il était différent—non, pas seulement à cause de ses cheveux.

    Qui était-il?

    Pourquoi ses parents auraient-ils abandonné leur enfant?

    Pourquoi n’avait-il pas eu le droit au bonheur d’avoir une famille comme les autres enfants?

    Tant de questions qui ne pouvaient être répondues, selon lui, que par ses parents.

    Jun sentit alors une main se poser sur son épaule avec délicatesse. C’était Méridith qui avait bien remarqué les souvenirs que venait de revivre Jun au milieu de cette pièce bureaucratique munie de quelques étagères poussiéreuses, mais bien rangées.

    – Allons, fit-elle d’un ton apaisant. Nous pouvons bien régler cela de manière appropriée, non?

    Jun sourit un peu tandis que Feyrr leva les yeux au ciel.

    – C’est reparti, souffla le maire dans un soupir poussé entre ses dents.

    – Feyrr, si Jun veut rentrer dans le tournoi des Novices, tu pourrais—

    Mais M. Harvester ne la laissa pas finir.

    – Je ne peux pas abuser de ma position ainsi, Méridith, l’interrompit-il sèchement, ses sourcils grisonnants froncés par la désapprobation.

    – Ho, mais je ne te demanderais jamais de faire une chose pareille, corrigea-t-elle d’un ton quasiment moqueur. Je voulais simplement que tu regardes ces documents.

    L’élégante femme sortit quelques papiers de la mallette qu’elle avait déposée sur le bord des portes du bureau en entrant. Elle les tendit à Feyrr qui les prit en regardant Méridith dans les yeux avec interrogation et une touche de crainte. Il avait peur du tour de magie qu’elle avait certainement encore réussi à exécuter dans son dos. Après un moment d’hésitation, le maire consulta les documents alors que Méridith faisait un clin d’œil à Jun qui inclina légèrement la tête sur le côté, confus. Quelques minutes passèrent et Jun commença à s’inquiéter un peu sur la nature de ces papiers puisqu’ils n’étaient pas nombreux. Feyrr prenait trop de temps à les examiner.

    – Tout est en ordre, déclara Méridith pour briser le silence qui se faisait de plus en plus lourd. C’est bien ce que tu crois, nul besoin de faire une authentification. Ne me fais-tu pas confiance? Continua-t-elle d’une voix douce et mielleuse en se penchant légèrement vers l’avant pour offrir à Feyrr un magnifique sourire.

    – Ahem, toussota le directeur. Bonne nouvelle pour toi, Jun… Tu vas pouvoir entrer dans le tournois des Novices. J’espère que tes trois années passées hors de l’Académie ne t’auront pas trop ramolli.

    Le visage de Jun s’illumina un peu.

    – Huh!? S’exclama-t-il avant de se reprendre. Deux années à me pratiquer intensivement et une année à voyager par moi-même ne devraient pas avoir fait de tort, assura le mage en essayant de paraître sûr de lui.

    Quoiqu’une des raisons pour lesquelles Jun voulait avoir son rang de Novice était de pouvoir avoir un mentor qui lui fera un bon tutorat afin de lui assurer une progression plus structurée vers l’obtention de son rang de Médium parce qu’être autodidacte était une chose, mais il fallait aussi savoir quand on avait besoin d’aide (particulièrement lorsqu’on entreprenait quelque chose d’aussi vaste que l’apprentissage de la magie).

    – Parfois, je me demande vraiment pour qui tu travailles pour avoir accès à ce genre de documentations… Se demanda Feyrr à voix basse.

    Méridith l’avait bien entendu, mais elle se contenta de lui montrer ses dents immaculées.

    – Bien, j’ai fait ma part, reprit la femme d’un ton satisfait. Il est temps pour moi de repartir.

    – Tu repars déjà? S’étonna Jun, un peu déçu de ne pas pouvoir la voir un peu plus longtemps.

    – Malheureusement, oui… J’ai beaucoup à faire et une tonne de papiers à transmettre. Ces temps-ci, il y a beaucoup d’agitation un peu partout. Des témoins rapportent que des gens louches rôdent dans les environs et pas seulement près de Cale, mais aussi de Vièlie.

    – Vièlie? Des gens louches près de Cale? Répéta Feyrr, désorienté. Je n’ai eu aucun rapport concernant des gens louches et si nos voisins avaient eu des problèmes difficiles à gérer, ils nous auraient envoyé une requête d’aide. Comment as-tu eu ces informations?

    M. Harvester ne remettait pas réellement en question la véracité des propos de Méridith. Peu importe ce qu’elle disait, ses informations étaient toujours exactes. Elle débarquait souvent de cette façon en racontant des choses utiles pour repartir aussitôt.

    – J’ai passé par Vièlie avant d’arriver ici il y a une semaine à peine… La situation semblait assez calme, ajouta Jun en appuyant un doigt sur son menton.

    Méridith se contenta de tourner les talons en replaçant sa chevelure qui ondula jusqu’en mi-cuisse.

    – Parfois, il y a des choses qui doivent rester secrètes, fit-elle de sa belle et douce voix.

    À ces mots, le bureaucrate quadragénaire qui avait tenté d’arrêter Jun plus tôt entra timidement dans le bureau après avoir donné trois petits coups sur une des portes encore ouvertes afin de faire sentir sa présence. Feyrr le regarda et l’employé s’avança, papiers en mains, tout en contournant méticuleusement Jun avant d’atteindre le maire.

    – V-voici le dernier rapport de notre équipe de nuit et une lettre du maire de Vièlie. J-je crois que vous devriez prendre connaissance de ces documents dès que possible.

    Silence.

    Feyrr lança un regard à Méridith qui lui montrait toujours son dos.

    Jun fit de même, puis M. Harvester inspecta les nouveaux documents pendant quelques instants. Il les déposa, poussa un soupir et redressa ses yeux vers la femme vêtue d’une simple, mais élégante robe noire. Son accoutrement semblait maintenant le marquer. Noire et froide comme la nuit, cette femme avait plus d’un secret.

    – C’est bon Méridtih, reprit le maire. Je crois que tu as bel et bien rempli ton rôle. Merci.

    Méridith se contenta d’avancer vers la sortie après un bref signe de tête qu’elle fit sans se retourner complètement. Jun la regarda s’éloigner avec un pas déterminé résonnant dans le corridor.

    – Tu as aussi eu ce que tu voulais, non? Demanda Feyrr en regardant Jun. Alors, pars. J’ai du travail à faire…

    Le mage se rendit compte qu’il n’avait plus rien à faire, là, planté comme un piquet à attendre. Il se précipita à la poursuite de Méridith. Elle sortait par les portes principales qui se refermèrent derrière elle. Jun les ouvrit à peine une seconde après qu’elles se soient fermées, mais une fois que ses yeux furent ajustés à la lumière du soleil, il remarqua que personne ne se trouvait devant lui. Pourtant, elle ne pouvait pas être bien loin. Les portes débouchaient sur la rue centrale du village. Cette rue était une grande ligne droite qui traversait Cale jusqu’à ses limites. Des gens discutaient et magasinaient au milieu des bruits de pas sous une brise étrangement solitaire.

    – Qu’est-ce que tu as, Jun?

    Le mage se retourna vers la source de cette voix pour apercevoir Méridtih accroupie près d’une jolie fleur bleue qui se balançait dans le vent qui lui avait arraché un pétale.

    – Je… Je te cherchais, répondit-il en se trouvant un peu idiot de ne pas l’avoir vue.

    Méridith le regarda un petit moment avant de se redresser.

    – Oui, je t’écoute, fit-elle en se rapprochant doucement.

    – Comment as-tu fait pour savoir que j’avais besoin d’entrer dans le tournoi? Je… C’était si prévisible..? Que j’allais revenir, je veux dire…

    La femme lui accorda un grand sourire.

    – Qu’est-ce qui te fait dire que c’était pour toi que j’apportais les papiers?

    Jun la regarda en ouvrant la bouche comme pour donner une réponse avant de se rendre compte qu’il n’avait aucun argument à fournir, ce qui causa un petit rire chez Méridith.

    – Appelons ça une intuition, répondit-elle avant de tourner les talons pour repartir de son pas ferme, mais à l’impact adouci par la terre tapée de la Rue Principale.

    Jun était sans mot. Il n’avait pas vraiment eu réponse à sa question… Le supportait-elle ou ne faisait-elle que son travail? Encore une fois, Jun était là, à la regarder s’éloigner. La chevelure foncée de la mystérieuse femme flottait derrière elle dans la brise comme un voile ayant des reflets rougeâtres. Méridith avait toujours été là pour Jun. C’est pourquoi il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait fait tout ça pour l’aider. Toujours à donner les bons conseils au bon moment, cette femme distinguée était comme un guide pour Jun. Dommage qu’elle soit trop occupée pour l’accompagner dans son étude de la magie comme elle le faisait avant… D’ailleurs, elle avait l’air aussi jeune que dans ses souvenirs d’enfance. Un mystère de plus qui entourait cette femme enchanteresse.

    Après un moment passé à repenser à toutes les questions qu’il avait, Jun se ressaisît et commença à marcher vers sa maison. Il passa par la Rue Principale même s’il ne le faisait pratiquement jamais parce qu’il y avait trop de gens à son goût. Ce n’est pas que Jun n’aimait pas les gens, mais plutôt que voir tous ces gens rire et s’amuser en famille lui rappelait qu’il n’y avait personne qui l’attendait chez lui à part ses livres et sa clarinette.

    Le chemin était large et les habitants de tout le village s’y rassemblaient pour faire leurs achats divers. Tous les magasins, toutes les boutiques et tous les kiosques se trouvaient sur cette rue. Le Marché Générale de Cale, Les Fleurs de Flora, Les légumes de M. Gûme, La Belle et La Robe, Les Arcanes Majeures, etc. Si tu voulais quelque chose, tu allais sur la Rue Principale.

    Jun marchait en croisant parfois le regard d’enfants et d’adultes qui se demandaient manifestement si la couleur de ses cheveux était naturelle. Il approchait d’un imposant stade à toit ouvert. C’était un grand rectangle avec des murs hauts, solides et épais. Le Stade. Oui, c’était le nom de ce bâtiment et non, il n’avait pas été nommé en l’honneur de quelqu’un comme la plupart des monuments d’importance. Le Stade avait de grandes tourelles à chaque coin intérieur qui surplombaient les gradins.

    – Whoa!  C’est ça, Le Stade!? S’exclama un passant de l’âge de Jun avant de l’interpeler. Tu vas participer au tournoi des Novices?

    – Hum-heu oui… Balbutia Jun qui ne s’attendait pas à devoir parler à l’inconnu qui se montrait des plus enjoués.

    Un beau jeune homme aux cheveux courts et bruns. Un peu plus grand que Jun, il portait une veste de cuir rouge au col court, mais relevé.

    – Cool!  J’veux pas t’décevoir, mais je compte gagner le tournoi, continua l’étranger avec une conviction qui semblait à toute épreuve.

    – Vous ne devriez pas sous-estimer les participants, rétorqua poliment Jun. Ils se sont tous entrainés fort et ils ont reçus une très belle formation à l’Académie Générale de Cale.

    – Wh-whoa!? Tu sais qui j’suis? Demanda le jeune homme avec autant de surprise que si Jun venait de faire un tour de magie percutant.

    – Heu… non? C’est pour cette raison que je vous vouvoie, par politesse.

    Cette réponse apaisa l’inconnu qui détendit ses épaules.

    – Ho, okay… Bah tu peux m’appeler Kai, fit-il en tendant la main à Jun.

    – Je m’appelle Jun, répondit-il après un moment d’hésitation.

    – Maintenant qu’on s’est serré la main, t’as plus besoin de me vouvoyer! Continua Kai avec un sourire qui lui donnait un air presque stupide.

    – Ouais, je suppose…

    – Tu sais quoi? J’suis nouveau en ville. J’viens justement pour le tournoi et j’me demandais si tu pouvais m’en dire un peu plus sur son fonctionnement.

    – Hum, oui… Dans deux semaines, les—

    – DEUX SEMAINES!?! Interrompit Kai dont les yeux semblaient vouloir lui sortir de la tête. Je croyais que j’avais encore deux MOIS pour m’entrainer!  Ah! Il faut que je trouve un moyen de m’entrainer de façon intensive! Des mannequins, ça fera pas l’affaire… J’devais me trouver un entraineur ou un partenaire ou quelque chose, mais en deux semaines… J’ai pas l’temps!

    – Calmez—calme-toi, essaya Jun.

    À ces mots, Kai regarda Jun avec des yeux pleins d’espoir.

    – Bah maintenant qu’on est ami et tout, tu voudrais bien m’aider dans mon entrainement, s’il te plait? Supplia Kai les mains jointes en s’inclinant devant Jun.

    Ami? Même si un étranger que tu venais de rencontrer et contre qui tu allais probablement te battre dans un tournoi ne sonnait pas vraiment comme la définition d’un ami, Jun avait tout de même un peu d’espoir de pouvoir en trouver un en Kai. Ça valait la peine d’essayer. Il devait aussi se pratiquer. Les élèves de l’Académie commençaient à se pratiquer dès leur entrée à 7 ans. À 18 ans et après avoir passez l’examen théorique de l’Académie, un Apprenti pouvait s’inscrire au tournoi des Novices pour passer d’un rang d’Apprenti à (surprise-surprise) celui d’un Novice. Qu’est-ce qu’un Novice? Un Apprenti?

    Comme il y avait des monstres de toutes sortes, le gouvernement de plusieurs pays avaient adhéré à un système de « rangs ». On pouvait en compter sept au total : Apprenti, Novice, Médium, Intermédiaire, Avancé, Maître et Légendaire. Ces rangs étaient seulement un indice du niveau général d’une personne dans différentes situations de danger. La majorité des régions avaient des restrictions classées avec ces rangs. Par exemple, la forêt qui entourait le village de Cale était une forêt de rang Novice. Ainsi, les gens ayant un rang Novice et au-dessus pouvaient circuler librement dans cette zone. Les Apprentis devaient, eux, avoir un accompagnateur ayant le niveau requis ou ils pouvaient payer un certain tarif afin d’avoir une escorte du gouvernement. En effet, ce système impliquait qu’il y ait des points de contrôle à l’entrée et à la sortie de chaque région ayant une restriction. Ce système de rangs était au centre de l’organisation des déplacements, des échanges et de plusieurs emplois.

    – Ouais, pourquoi pas..? Répondit Jun d’un ton un peu hésitant.

    – Parfait!  S’exclama Kai, enjoué par cette réponse. Prépare tes épées parce que j’vais pas y aller mollo avec toi!

    – Mes épées..? Je suis un mage. Je n’ai pas besoin d’épées.

    – Un mage, huh? C’est super difficile de passer le tournoi en tant que mage, non? Surtout quand tu passes par une académie générale au lieu de passer par une académie de magie!

    – Oui, tu as raison, mais l’académie de magie la plus près d’ici est à la Capitale. C’est loin et dispendieux…

    – Ouais, donc un peu d’entrainement te fera pas de tort à toi non plus, ricana Kai.

    – En effet, accorda Jun avec un léger sourire. Je crois que je vais aller me préparer de ce pas, continua-t-il après une petite pause. Je pourrais te montrer le chemin pour se rendre chez moi si cela te convient.

    – Ça m’va!  S’exclama la nouvelle connaissance. On va pouvoir parler des détails en route. Tu passes par où?

    – On doit d’abord continuer un peu sur la Rue Principale vers la sortie au nord du village et ensuite on tourne à droite sur une petite rue adjacente : la Rue Irisée.

    – Sérieux..? Demanda Kai avec une touche d’étonnement.

    – C’est trop simple?

    – N-non, j’dois passer par là aussi pour me rendre chez moi, s’expliqua le nouveau compagnon.

    – Tant mieux, moins de détours pour toi…

    – … et plus d’entrainement pour nous!  Compléta Kai en levant le poing au ciel. Mais qu’est-ce qui te fait dire qu’on va pratiquer chez toi? Parce que si c’est chez moi, c’est toi qui vas faire moins de détours.

    Jun esquissa un simple sourire qui lui donna un air d’érudit juvénile et plein de confiance.

    – Tu verras bien, répondit-il confiant.

    Ils entamèrent leur cheminement vers la Rue Irisée. Les deux jeunes hommes en profitèrent pour échanger un peu. On parla d’abord des derniers détails de leur arrangement. L’heure? 8h00 chaque matin sauf le dimanche « parce qu’il faut bien s’accorder un peu de repos… » comme l’avait dit Kai. Ils mangeraient vers 12h30 chez Jun qui se proposa pour fournir et cuisiner les repas. Vers 17h00, il serait temps pour eux de se dire au revoir jusqu’au lendemain sauf le samedi « parce que dimanche, c’est notre congé ».

    La discussion devint rapidement plus légère. Après tout, Jun et Kai ne se connaissait pas vraiment et ils auraient probablement dû commencer par apprendre à se connaître avant de s’engager dans un partenariat d’entrainement intensif avec le premier inconnu venu. Toutefois, ce n’était pas une opportunité qui était facile à trouver ni pour Jun qui n’avait pas vraiment d’ami ni pour Kai qui venait d’arriver au village.

    Déjà sur la Rue Irisée…

    Kai était venu avec ses parents qui travaillaient pour le gouvernement en tant que mercenaires. Ils accomplissaient des « tâches » diverses. Le nouvel ami n’avait pas été très précis sur le sujet. Cependant, ses parents n’étaient supposément presque jamais à la maison et cela en faisait ainsi un endroit idéal pour s’entraîner puisqu’il n’y aurait personne à déranger. Kai n’avait pas pu obtenir son rang de Novice à 18 ans comme la plupart des gens à cause des déménagements fréquents que nécessitait le travail de ses parents. Il avait cependant tous les prérequis et sa famille et lui arrivaient dans les temps pour le tournoi. Évidemment, il dut faire une demande d’entrée bien d’avance pour laisser le temps à la lettre de se rendre jusqu’à Cale.

    – Ah!  S’exclama Kai en pointant une toute petite rue attenante à la Rue Irisée. C’est sur la rue juste là que j’tourne pour aller chez moi.

    – Ah bon? Nous ne sommes plus très loin de chez moi, répondit Jun. Ma maison est au bout de la rue. On la voit d’ici.

    – La maison foncée..?

    Jun acquiesça. C’était à son tour de se présenter—quoique brièvement. Il lui raconta comment essayer de retrouver ses parents était sa principale motivation pour acquérir son rang de Novice et comment il avait voyagé dans la région en tentant de se rendre à la capitale pour collecter des informations plus pertinentes.

    –… Mais les tarifs d’escortes pour les zones de rang Médium étaient un peu trop élevés, s’expliqua Jun. J’ai essayé de contourner ces régions pour me rendre compte que, depuis un an et demi, il n’y a plus de chemins passant seulement par des zones de rang Novice pour se rendre à la capitale en partant de Cale. À ce qu’il parait, c’est tout le pays qui souffre d’une augmentation de la population de monstres. Le gouvernement s’est vu obligé d’augmenter les restrictions de plusieurs régions… Bref, je me dois d’obtenir un rang de Médium si je veux pouvoir voyager plus ou moins librement dans le pays.

    – Je sais pas quoi te dire, fit Kai, les mains derrière la tête. On passe le tournoi des Novices ensemble et après on fera l’examen des Médiums ensemble!  Et peut-être même qu’après j’partirai avec toi à la recherche de tes parents!

    Jun rit un peu de l’enthousiasme de son nouveau compagnon. Malgré son langage quelque peu brut, sa façon d’être avait quelque chose de charmant et de contagieux. Les choses pouvaient ainsi demeurées simple et direct en sa présence, ce qui était assez rafraichissant pour le jeune mage.

    – Une chose à la fois, Kai, se contenta-t-il de répondre, un peu moqueur.

    – Nah, mais on s’entend bien? On peut bien se permettre de rêver un peu.

    – Oui… Le dimanche, répondit Jun en imitant l’insistance dont avait fait preuve Kai plus tôt. Bon, nous y sommes.

    La nouvelle connaissance tourna la tête pour regarder la maison…

    – QUEHOI!? C’est ta maison? Tu vis seul là-d’dans?

    Cette réaction fut très divertissante pour Jun.

    – Oui, c’est ma maison, se vanta subtilement le garçon aux cheveux inhabituels.

    – Mais c’est un manoir!

    – Tu n’exagères pas un peu?

    Toutefois Kai avait tout de même ses raisons. La maison de Jun était en effet très grande et chique. Faite de bois de cerisier, cette demeure était ornée de motifs taillés à la main à plusieurs endroits comme autour des grandes fenêtres et sur les poutres qui supportaient l’extension du toit surplombant le porche d’entrée. Avec un rez-de-chaussée, un premier étage et un grenier, cette œuvre d’art était plus haute que la vaste majorité des maisons du village n’ayant qu’un étage sur le plancher des vaches. Finalement, ce mini manoir était une habitation bien élégante qui n’était pourtant pas prétentieuse grâce aux matériaux simples qui la composaient.

    – Heu… Non, répondit Kai d’un ton assez définitif.

    – Tu veux voir la cour?

    – Notre espace d’entrainement, tu veux dire? Ouais!

    Les deux jeunes hommes contournèrent la maison après avoir passé le portail de fer pour aller directement à l’arrière. La cour était assez grande, mais agreste. On aurait pu s’attendre à un magnifique jardin, mais il n’y avait en fait que de la pelouse. C’était bien assez grand pour faire quelques matchs d’entrainement et quelques billots de bois étaient entassés sur le côté de la maison dont certains étaient à moitié brûlés.

    – Wow!  Ok, j’ai rien dit… On fait ça ici!  Ta cour est bien plus grande que la mienne, s’écria Kai avec beaucoup d’enthousiasme à l’idée de pouvoir se pratiquer dans un endroit si charmant sans avoir à craindre de finir dans un rosier épineux. Laisse-moi deviner, t’es un pyromage? Demanda-t-il après avoir remarqué les billots de bois calcinés.

    – Je ne te dévoilerai pas tous mes secrets avant notre premier match voyons, rétorqua Jun en souriant.

    – Bon, maintenant j’ai vraiment hâte de t’affronter!

    – Je te dis à demain, alors?

    – Ouais!  Salut!  8h00 demain matin sans faute, s’exclama Kai en se hâtant pour reprendre la Rue Irisée.

    – Je t’attendrai dans

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