Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Survivre à l'invisible
Survivre à l'invisible
Survivre à l'invisible
Livre électronique80 pages1 heure

Survivre à l'invisible

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Lorsque l'on nourrit un rêve précieux, il importe de le chérir jalousement, de le garder à l'abri des convoitises d'autrui, et de le persévérer avec une détermination inébranlable jusqu'à ce qu'il se concrétise. 

Tel était le chemin ardu que Mateo avait emprunté, portant en lui des convictions profondes pour sa terre natale, l'Angola. Ces convictions l'avaient conduit vers une tragédie inattendue : celle de devoir quitter son pays et s'exiler à l'étranger pour échapper à l'implacable persécution, laissant derrière lui sa jeune épouse, seule et désemparée.

Pourtant, le chemin de l'exil qu'il avait choisi ne s'annonçait pas aisé, malgré la noblesse évidente de ses convictions.

Sa quête de protection semblait être un véritable calvaire, mais sa ténacité ne fléchit pas, car il était fermement convaincu de la justesse de sa cause.

Son esprit était si inébranlable qu'il ne concevait aucune alternative pour sa sécurité en France, excepté le statut de réfugié, même s'il aurait pu prétendre à une simple carte de séjour.

Pourtant, obtenir le statut de réfugié en Europe, et plus particulièrement en France, n'était en rien une mince affaire.

Et il y avait aussi ce rêve ancien qui perdurait en lui : celui de réussir dans le monde des affaires, malgré les doutes qui l'assaillaient en raison des circonstances que son exil lui imposait.

Pourtant, là encore, il résista à l'abandon qui le guettait, et il réalisa son rêve en devenant chef d'entreprise, après de longues années de tribulations et quelques événements providentiels, bien que les doutes ne l'aient pas quitté.

La persévérance de Mateo et sa foi en ses convictions ont finalement triomphé, lui permettant de surmonter les épreuves de l'exil et de réaliser ses aspirations les plus profondes.

 

LangueFrançais
Date de sortie9 oct. 2023
ISBN9798223123040
Survivre à l'invisible

Lié à Survivre à l'invisible

Livres électroniques liés

Biographies historiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Survivre à l'invisible

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Survivre à l'invisible - José MIGUEL

    Survivre à l'invisible

    À la poursuite du bonheur

    Par   Jean-Michel Sape

    ––––––––

    Lorsque l'on nourrit un rêve précieux, il importe de le chérir jalousement, de le garder à l'abri des convoitises d'autrui, et de le persévérer avec une détermination inébranlable jusqu'à ce qu'il se concrétise. 

    CHAPITRE I  

    Il faisait beau à Paris, ce matin là de printemps de 1991. Mateo débarqua dans la capitale française, par la gare d'Austerlitz, vers 8 heures du matin. Il venait de Madrid, de la gare de Caumartin-Clara Campoamor, où il avait pris son train à 19 heures. 

    Tout lui était étranger à Paris. Tout, absolument tout, sauf la langue française. Ceci, grâce à un long séjour en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), où ses parents s'étaient réfugiés au moment où la guerre coloniale ravageait leur pays: l'Angola.

    Descendu du train qui l'avait abrité toute la nuit, maintenant ce train l'abandonnait en plein Paris. Le contrat s'arrêtait là. C'était désormais à lui de prendre son destin en main.

    Il avait un seul numéro de téléphone, celui d'un cousin-germain à son épouse, restée elle en Angola. Il fouilla dans l'une des poches de sa veste, y sortit un bout de papier sur lequel était noté ce numéro de téléphone. 

    Il chercha autour de lui une cabine téléphonique à pièces mais il ne trouva que des cabines à carte à puce. Bien évidemment il n'en avait pas. Il n'avait pas non plus envie de dépenser ses maigres économies pour ça. Il avait horreur de dépendre  financièrement de quelqu'un, qui puis est son beau-frère. Respect oblige !

    Il chercha un peu plus loin, trouva enfin une cabine téléphone à pièces. Il lit sur l'appareil, il y était écrit 5F, 2F, 1F ET 1/2F. Il lui fallait donc des pièces de monnaie. Il réussît à en obtenir facilement en s'adressant à un monsieur qui tenait un café à côté de la gare. 

    Quelques minutes après avoir examiné la façon dont fonctionnait l'appareil, il glissa une pièce de 2F dans la fente et composa ensuite le numéro de téléphone de son beau-frère, celui qui sera désormais sa seule famille en France. Il attendit un instant puis une voix résonna au bout du fil.

    -  Allô

    -  Allô, bonjour, c'est moi Mateo, le mari de Linda.

    -  Haaa, beau-frère c'est vous, où êtes-vous ?

    -  Je suis à Paris, à la gare d'Austerlitz. Je voudrais venir chez vous, mais je ne sais pas comment faire.

    Il y eut un bref silence puis la même voix résonna de nouveau.

    -  Allô, je réfléchissais sur le fait qu'il serait plus approprié de venir vous chercher sur place, le problème c'est que j'ai une course à faire et vous risqueriez d'attendre un peu plus longtemps. Enfin, je vous expliquerai plu tard, beau-frère. L'Europe, ce n'est pas comme en Afrique, ici on a beaucoup trop des choses à faire en peu de temps et on est obligé de courir... 

    Il lui expliqua alors la ligne de métro qu'il devait prendre pour aller chez lui à la Porte des Lilas, où ils l'attendaient, lui et sa femme, et leurs deux enfants âgés de 8 mois et de 3 ans.

    L'immeuble avait six étages, avec une architecture contemporaine. Mais il témoignait déjà son ancienneté dans la rue Haxo, 20ème arrondissement de Paris. Il devait dater du début du siècle dernier, coincé entre deux immeubles récemment construits. 

    En face se trouvait un grand chantier où l'on construisait un immeuble de quatre étages pour une résidence des personnes âgées. Avec sa structure imposante, il accentuait sarcastiquement le contraste avec le vieil immeuble, dont les couleurs de ses murs avaient perdu leur éclat d'antan. 

    Il était accédé par une petite porte en bois qui débouchait sur le vieil escalier du premier bâtiment, il n'y avait pas d'ascenseur. Puis en continuant tout droit, on traversait une petite cours qui débouchait sur l'escalier du  second bâtiment que comportait l'immeuble. 

    C'est dans ce second bâtiment qu'habitait son beau-frère Lourenço avec sa famille, dans un petit appartement de deux pièces. Son appartement se trouvait au 4° étage. Le bouton de la sonnette portait effectivement les initiales LR, probablement celles de son prénom. 

    Mateo y fut accueilli chaleureusement, ce qui lui fit oublier un instant tous les maux qu'il avait eus cinq jours auparavant, lors de son arrivée à Lisbonne. 

    Après une brève conversation à propos de son voyage, on l'invita à déjeuner. Il était 9 h30 passées. Il n'avait pas grand-chose à dire sur son pays, sinon parler de son séjour dans les prisons angolaises. Mais pour l'instant, il n'en avait aucune envie. Ce qu'il voulait surtout, c'est de se reposer, ensuite penser à ce qu'il allait faire dans les tous prochains jours.

    Ce n'est que le soir, alors qu'ils étaient tous à table pour dîner, qu'il en profita pour demander à son beau-frère de l'aider à déposer une demande d'asile politique. Ce dernier lui promit de l'amener à la Préfecture de Police, dès le surlendemain, le temps d'aller demander la permission de s'absenter à son patron. 

    Deux jours après son arrivée en France, son beau-frère le conduisit à la Préfecture de Police, rue Charenton, dans le 12ème arrondissement, où il déclara immédiatement qu'il désirait demander la protection en France. 

    Cela fit fait, et à sa sortie de la Préfecture, il se vit remettre un formulaire de demande de statut de réfugié à remplir et à envoyer impérativement à l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), ainsi qu'un récépissé tenant lieu de son statut de demandeur d'asile. Il fut assorti d'une convocation, laquelle l'invitait à se présenter à la Préfecture de Police, rue d'Aubervilliers, dans le 19èmeÀ arrondissement, dès la réception d'un autre récépissé attestant

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1