Michel Fourniret DANS LA TÊTE DU MONSTRE
Insaisissable. A 78ans, Michel Fourniret reste une énigme. L’âge et le nombre de ses proies, comme son mode opératoire, en font l’un des pires tueurs en série que la France ait connus. L’un des plus complexes aussi. Après s’être repu de la terreur de ses victimes, l’Ogre des Ardennes, en prison depuis 2003, continue de nourrir ses délires de toute-puissance en maintenant, face aux enquêteurs et aux familles, un suspense insupportable. Plongée dans la folie d’un pervers sans remords.
LE VISAGE D’UN PÈRE DE FAMILLE COMME LES AUTRES
Il va, tout au long de sa vie, peaufiner l’image d’un homme au-dessus de tout soupçon. Sa carrière de prédateur sexuel commence en 1966, alors qu’il a 24 ans. Jeune ouvrier, père d’un petit garçon, il est condamné pour l’agression d’une mineure de 11 ans et chassé par sa femme, Annette. Avec Nicole, ils ont trois enfants, dirigent ensemble une entreprise de machines-outils… Avant son arrestation en 1984 pour une dizaine d’agressions et de viols. Monique Olivier sera la première compagne qui ne réprouve pas son abjection. Avec sa troisième épouse, il va découvrir le goût de tuer.
UN JEU DE PISTE MACABRE DANS SES PROPRIÉTÉS DES ARDENNES
Des maisons retournées par les enquêteurs, à la recherche d’un indice, d’une trace ADN. D’un corps. Michel Fourniret aime tuer à domicile. S’il chasse ses proies à bord d’une camionnette, il ne les achève pas toujours tout de suite. Le prédateur ramène alors les jeunes filles chez lui et le plus souvent les viole avant de les tuer. Ses différentes adresses, en France et en Belgique, lui ont longtemps permis de passer sous les radars. Et de garder ses sinistres secrets à l’abri.
SUR SES 12 VICTIMES, UNE SEULE A SURVÉCU
Les tueurs en série meurent rarement les armes à la main. Ils ne cessent pas leurs atrocités, alors même qu’ils sont jugés et jetés en prison. Ils continuent à exploiter leur misérable tas de secrets pour torturer les familles de leurs victimes, se jouer des enquêteurs et des juges, nourrir leur ego de résonances médiatiques. Michel Fourniret et son âme damnée,Monique Olivier, sont de cette espèce. Depuis 2008, l’incarcération leur a permis d’entamer publiquement une seconde carrière, après plusieurs années d’une trajectoire
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