Cadet Roussel en sa maison
Se rendre à un rendez-vous avec Fabien Roussel, candidat communiste à la présidentielle, au siège du parti, place du Colonel-Fabien, c’est comme partir vers une planète en voie de disparition, mais dont les vestiges demeurent.
Œuvre d’Oscar Niemeyer, architecte communiste brésilien (l’« inventeur » de la ville de Brasília), l’immeuble devait symboliser l’âge d’or de la fille aînée du Kremlin : 67 mètres de long, haut de six étages, reposant sur cinq énormes pilotis en béton. La façade, tout en verre, ondule Une coupole sphérique blanche posée devant l’édifice (la peinture a viré au gris) coiffe, bien enterré, l’auditorium du Comité central Paroles de l’architecte que les rondeurs féminines obsédaient, paraît-il. La sensualité de l’ensemble ne vous saute pas aux yeux. Vu de haut, il dessinerait une faucille et un marteau. Ah bon ? À vérifier avec un drone. Un escalier de béton, qui a souffert des intempéries, vous conduit dans l’antre du monstre qui a cessé de faire peur. Du temps de l’URSS et des rapports avec le parti, jugés selon Georges Marchais, on n’y entrait pas sans une petite appréhension. Un souvenir personnel. Une immense grotte dans la
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