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L’ours-Garou Chanteur de Country: Les Métamorphes de Jackson Hole, #2
L’ours-Garou Chanteur de Country: Les Métamorphes de Jackson Hole, #2
L’ours-Garou Chanteur de Country: Les Métamorphes de Jackson Hole, #2
Livre électronique153 pages2 heures

L’ours-Garou Chanteur de Country: Les Métamorphes de Jackson Hole, #2

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À propos de ce livre électronique

Le métamorphe ours Derek Holt, qui est maintenant un chanteur de musique country renommé, a finalement obtenu la célébrité. Seulement, il ne s'était pas attendu à ce que cela lui donne une telle sensation de vide. Il connaît la femme qui pourrait redonner sens à sa vie : son assistante Red. Cependant, les femmes comme Red ne tombent jamais amoureuses des hommes comme lui.

 

Audrey Reid, alias Red, a connu un passé difficile avec un ex-mari violent. Comme elle est mère célibataire d'un jeune fils, elle ne veut surtout pas d'un fêtard comme Derek Holt dans sa vie. Si seulement son cerveau pouvait convaincre son cœur de lâcher prise !

 

Quand on confie à Audrey la tâche de « s'occuper de » Derek pendant sa période de repos à Jackson Valley, elle a plus de mal que prévu à cacher ce qu'elle ressent pour lui. En effet, plus elle fait la connaissance du vrai Derek, plus il prouve qu'il est loin d'être le dragueur invétéré et ivrogne qu'elle avait cru.

 

NOTE DE L'AUTEURE : Cette histoire se déroule 5 ans après les événements du premier tome, L'Épouse Par Correspondance de l'Ours-Garou.

 

Une romance de métamorphe.

LangueFrançais
Date de sortie3 août 2022
ISBN9798201215729
L’ours-Garou Chanteur de Country: Les Métamorphes de Jackson Hole, #2

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    Aperçu du livre

    L’ours-Garou Chanteur de Country - Candace Ayers

    1

    Derek Holt s’avachit sur le siège arrière du taxi. Il entendait encore Heather, Tanner et Chloe crier « Au revoir ! » en agitant les mains depuis l’allée et voyait encore les autres invités traverser la cour illuminée d’éclairages festifs pour monter dans leurs pick-ups et leurs 4x4. C’étaient en grande majorité des familles avec des enfants qui, bourrés de sucreries et de sodas, couraient et se faufilaient autour de leurs parents. Quand Derek voyait son frère Tanner et la famille très unie de ce dernier, il avait toujours la sensation d’être déchiré.

    Une moitié de lui-même était heureuse, ou plutôt ravie de voir l’amour que partageaient son frère et Heather et agréablement surprise de constater à quel point sa nièce, Chloe, avait grandi. L’intimité partagée de Tanner et de Heather semblait couler de source et leur relation était visiblement basée sur l’honnêteté et la franchise.

    L’autre moitié de Derek ressentait une tristesse brute, comme un poison qui menaçait de contaminer tous les autres bons aspects d’une visite. C’était le poison de la solitude et du désir, une solitude qui devenait vite amère. Il sortit la petite bouteille de bourbon de sa poche et en prit rapidement une gorgée. Ce bourbon était amer, lui aussi. Sentant l’alcool mettre le feu à ses tripes, il s’ordonna de se détendre et regarda les jeunes peupliers d’Amérique devenir plus épais et plus denses, noirs contre le crépuscule couleur encre pendant que la voiture s’enfonçait dans Jackson Valley.

    « Il n’y a pas d’avion à cette heure de la soirée », précisa le chauffeur de taxi pendant que la voiture entrait dans le parking de l’Aéroport de Jackson Hole. « Vous allez peut-être devoir coucher à la chambre d’hôtes », poursuivit-il.

    Derek grogna et frotta ses doigts raides sur son menton pas rasé pour essayer de se réveiller. Vide, la bouteille de bourbon glissa sur le siège à côté de lui.

    « Pour moi, il y a un avion », répondit-il mollement.

    Le chauffeur de taxi l’observa en plissant les yeux dans le rétroviseur.

    « Ah bon ? »

    Derek lui répondit par un grognement évasif.

    « Eh bien, j’y crois pas ! » s’exclama soudain le chauffeur de taxi en freinant brusquement sous un des lampadaires isolés du parking. « Vous êtes Derek Holt ! C’est vraiment vous ! Je ne vous avais pas reconnu ! En fait, j’ai entendu dire que vous veniez de cette région (je ne sais plus qui m’a dit ça) et que vous alliez très souvent à Jake’s Place. Vous y jouiez tous les week-ends, c’est ça ? »

    « C’est ça », marmonna Derek, « mais je ne suis pas d’ici. »

    « Ah bon ? »

    Derek secoua la tête en cherchant son portefeuille.

    « Je suis né ailleurs. »

    « Et alors, vous êtes né où ? »

    « À Wilkes. »

    Le chauffeur haussa les épaules. Le fait que Derek Holt, star mondiale, se soit pas à Jackson ne lui faisait ni chaud ni froid. Il était dans son taxi maintenant et c’était le plus important.

    « Hé, vous voulez bien me signer ce billet de vingt euros ? » demanda le chauffeur quand Derek lui tendit son pourboire. « Mettez un autographe pour Mattie. C’est ma femme. Nous avons dansé sur votre chanson à l’anniversaire de nos cinquante ans de mariage … Rentre à la maison, réchauffe-moi le cœur, j’envoie des soupirs aux cieux bleu clair … » fredonna le vieil homme en imitant la voix grave, rauque et éraillée de Derek, celle qui avait conquis des millions d’Américains et créé des fans dévoués partout sur terre.

    Derek signa rapidement le billet et en ajouta un autre, doublant le pourboire en espérant que le chauffeur allait le laisser partir.

    « Grâce à vous, cette soirée sera exceptionnelle », lui dit le chauffeur de taxi avec un grand sourire, « et je le pense. Quand ma femme entend votre nom, elle devient très romantique. Je suis impatient de lui donner votre autographe. Ce soir, c’est Byzance, ça oui ! »

    Derek hocha la tête et claqua la porte passager derrière lui. Il n’avait pas apporté de bagages à Jackson Hole. Sa visite avait été brève, comme toujours, ces temps-ci. Il venait, il saluait Tanner, Chloe et Heather, il se laissait étouffer par leur amour, un amour qu’il ne méritait pas du tout, puis il repartait.

    « Voici ma carte », dit le chauffeur de taxi en lui tendant une carte de visite par la vitre ouverte. « Si vous revenez par ici, dites-le-moi à l’avance et je viendrai vous chercher dans un véhicule vraiment extraordinaire. »

    « Merci », marmonna Derek. Il voulait à tout prix éviter de se faire remarquer, surtout à Jackson Hole. Il portait son blouson de cuir le plus vieux et le plus usé et un jean de dix ans. Ce soir, sa seule marque d’élégance avait été une chemise blanche repassée avec laquelle son assistante avait menacé de l’étrangler s’il ne la portait pas. Elle était froissée et chiffonnée, maintenant, et l’homme qui la portait maigrissait de plus en plus à mesure que sa tournée avançait et que son emploi du temps chronophage le fatiguait.

    Il alla à l’entrée de l’Aéroport de Jackson Hole. Son toit et sa charpente en bois lui donnaient plus l’air d’un restaurant campagnard pittoresque que d’autre chose. Les portes s’ouvrirent automatiquement et Derek entra dans l’aéroport au vide fantomatique. Les guichets Hertz et Avis étaient fermés et Jenny’s Café était plongé dans une obscurité totale. À sa droite, un cerf géant en chêne sculpté s’élevait devant les files vides des guichets d’embarquement.

    « Derek Holt ? » appela une voix de l’autre extrémité du bâtiment.

    « Oui », confirma-t-il.

    L’homme avança vivement vers lui, vêtu d’un uniforme de pilote foncé et tout frais. Ses chaussures grinçaient et résonnaient dans le silence.

    « Enchanté, monsieur. Je m’appelle James O’Leary et je suis votre pilote ce soir. Voulez-vous bien me suivre ? » Il emmena Derek vers la sortie et dans la nuit parfumée.

    Les moteurs du petit avion à deux places tournaient déjà.

    « Nous sommes un peu en retard », cria O’Leary pour se faire entendre malgré le vacarme.

    « C’est de ma faute. »

    « Nous arriverons dans guère plus de deux heures. »

    Il arriverait à son concert juste à temps, si le trafic était gérable. Derek essaya de se détendre. Dans sa nouvelle vie, c’était très souvent comme ça. D’autres personnes étaient responsables de ses mouvements, lui disaient où il devait être, quand il devait y être, le faisaient passer de voiture en avion, en bateau et, une fois, au Vietnam, lors d’une tournée mondiale, en bicyclette. Il avait l’impression d’être complètement impuissant. Le peu de contrôle qu’il avait sur sa propre vie s’échappait constamment entre ses doigts comme des grains de sable.

    Quand ils s’éloignèrent du sol, Jackson Hole se réduisit à des lumières jaunâtres qui flottaient sur une masse sylvestre noire. Derek tapota distraitement son jean des doigts. Sa guitare lui manquait.

    « Sais-tu quelle heure il est ? »

    Jared Coll se tenait devant la porte de la scène, pâle, paniqué.

    « Environ cinq minutes avant l’heure », dit Derek d’une voix traînante. « J’ai compris. Nous savions que ça serait serré. Où est ma chérie ? »

    « Elle est là-bas. » Jared indiqua une petite pièce qui donnait sur le hall. « J’aurais pu te tuer, Holt. »

    « Je sais, je sais », dit Derek en congédiant son manager d’un geste de la main. Il avait l’habitude. Il poussa la porte et entra dans une pièce miteuse éclairée par une lampe solitaire perdue dans un coin. Sur un sofa en cuir presque aussi usé que son blouson, la lumière de sa vie se tenait tout droit, dégageant l’éclat du bois et du chrome polis.

    Derek la prit par le manche et en caressa légèrement la touche. Il gratta quelques notes pour ré-accorder intuitivement l’instrument, dont il connaissait la voix mieux que la sienne. Il fredonna doucement, complètement absorbé par sa tâche.

    « Tu as bu, Holt ? » demanda Jared.

    « Pas assez. »

    « Fantastique ! » dit Jared d’un ton sarcastique. Il lança les mains en l’air et secoua la tête en adressant des mots silencieux au plafond. Alors, il rouvrit la porte et beugla dans le hall : « Red ! Amène vite un café ! »

    « J’arrive. »

    Derek leva les yeux de sa guitare et sourit. Audrey, alias Red, son assistante qui le supportait depuis longtemps, se tenait dans l’embrasure de la porte à côté de Jared et le contemplait en fronçant les sourcils. Elle n’avait pas l’air contente.

    « Oh, non, Red. Tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi ? »

    « Je ne dis rien », répondit-elle sèchement. Elle tendit le café avec une moue de désapprobation. « Voyons si tu peux venir le chercher en marchant en ligne droite. »

    Derek alla la rejoindre sans difficulté. Ils le croyaient toujours plus ivre qu’il n’était réellement. Quelle que soit la quantité d’alcool qu’il consommait ou de kilos qu’il perdait, il tenait toujours aussi bien l’alcool. Or, l’alcool ne semblait jamais arriver à remplir son vide.

    « Bravo, Holt » marmonna Jared d’une voix encore perturbée, mais Derek voyait le soulagement dans ses yeux.

    « D’accord. Bois ça et tu pourras y aller. Ça fait presque vingt minutes qu’ils crient assez fort pour faire s’écrouler les murs. » Audrey lui tendit le café.

    « Détends-toi, Red. La nuit est presque finie. »

    Audrey lui adressa un sourire pincé.

    Derek engloutit le café en deux gorgées en le laissant lui brûler la gorge puis rendit la tasse vide avec un clin d’œil qu’Audrey ignora. Elle était trop facile à agacer. Il ne pouvait jamais résister à la tentation.

    « Vas-y », lui grogna Jared en essayant de retenir un sourire.

    Derek hocha la tête. Il sortit de sa loge, alla à la porte de la scène, l’ouvrit en grand et se tint sur le côté de la scène du milieu. Les projecteurs l’aveuglaient à moitié. Il n’entendait que le rugissement de la foule. Le café et l’alcool déferlaient dans son cerveau.

    Il monta les marches, leva une main pour saluer le public et les cris se firent encore plus aigus. Des milliers de bottes frappèrent joyeusement le sol et le bâtiment commença à trembler.

    Derek sourit et salua l’orchestre qui attendait derrière lui, tous des musiciens qui, payés à la prestation, avaient été embauchés pour cette partie de la tournée. Alors, il prit sa place au micro. Il se racla la gorge. Un silence de mort s’installa dans la salle et les projecteurs éclairèrent Derek encore plus fort.

    Il joua sa première note. Il n’y eut aucun préambule, aucun « Bonsoir, Denver ». Ils n’étaient pas venus l’écouter parler. Il laissa les paroles d’une très vieille chanson s’échapper de ses poumons pendant que ses doigts glissaient de note en note comme de l’eau. Il n’avait pas joué cette chanson depuis la tournée de promotion de son premier album. Il ne savait pas vraiment pourquoi il la jouait maintenant. Le public disparut. Dans

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