L'Archange Noir: Tome 2 : Kelly

Par Erik Rudnik

Quand il entra dans le château du royaume des ombres, l’homme se dirigea vers la salle principale, il était sûr que son maître était là et qu’il attendait de lui des informations précieuses en vue d’élaborer son plan machiavélique pour prendre sa revanche contre l’archange noir. Il s’engouffra dans le long couloir tout le long duquel on entendait des râles de douleurs et des plaintes qui émanaient des murs. Ce n’était pas des statues ordinaires qui décoraient les murs de ce couloir, mais bien des êtres à demi emmurés, (certains tenaient des torche dans leurs mains afin d’éclairer le passage). Les suppliques et les lamentations amusaient visiblement le visiteur revenu du monde des vivants. Il marchait sur un tapis, fait en peau humaine et taché de sang, dont la puanteur cadavérique qui en émanait flattait, son nez démoniaque...

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 9 sept. 2013
• ISBN: 9782312013343

Aperçu du livre

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L’Archange Noir

Tome 2 : Kelly

Erik Rudnik

L’Archange Noir

Tome 2 : Kelly

LES ÉDITIONS DU NET

22, rue Edouard Nieuport 92150 Suresnes

© Les Éditions du Net, 2013

ISBN : 978-2-312-01334-3

Remerciements

Je remercie toutes celles et ceux et qui me soutiennent.

Ainsi que mes parents : François et Arlette RUDNIK.

Mes sœurs Jennifer et Débora

Mes filles : Kelly et Leeha

Ma compagne : Chanel Martin.

Je vous souhaite à toutes et tous d’être heureux dans votre vie et avec ce livre d’oublier vos soucis……..

Je remercie enfin : Yéril de Carmélide pour la couverture de cet ouvrage………

Préface

KELLY, tome 2 de la trilogie L’Archange Noir, s’inscrit comme étant une transition vers la bataille finale au combat engagé par Erik et son armée des ombres. Son atmosphère toujours plus fascinante et captivante nous plonge un peu plus dans l’univers de l’auteur en suivant de multiples chemins plus sombres et tortueux les uns que les autres.

Le sacrifice de l’archange noir n’a pas mis un terme aux desseins machiavéliques de Satan et c’est maintenant à ses filles de poursuivre son œuvre restée inachevée.

De nombreux obstacles attendent la horde inconsciente des dangers qui la guettent désormais et plus que jamais…

Martin Chanel

Prélude

C’est un homme d’apparence élégante qui chemine vers la sortie du parc, laissant derrière lui la horde savourer ainsi l’anniversaire de leur victoire sur Azazel et ses légions, il marche nonchalamment vers la sortie dans son costume trois pièces et ses chaussures de chez Berlutti, sa gabardine noire flotte légèrement dans l’air sous cette petite brise tiède de ce début d’après-midi. En passant il remarque un clochard aviné qui cuve avachit sur un banc près du portail, tout en marchant il passe près de celui-ci et sans ralentir la cadence de ses pas, il lui touche l’épaule droite. Le clochard émet une sorte de râle et s’étouffe dans une quinte de toux grasse, puis, s’écroule sur le sol de tout son poids, raide mort. L’homme qui vient de lui ôter la vie d’un seul geste continu sa marche, imperturbable quant au sort de ce malheureux, sort du parc, puis s’enfonce dans la ruelle et disparaît dans les airs tel un fantôme au fur et à mesure qu’il avance sur le pavé.

Au loin, la horde se targue d’anecdotes des années passées, se rappelant à peine du combat qu’ils ont livré contre Azazel et les forces du mal dont ils sont sortis vainqueurs, servant ainsi la cause de l’archange noir. Leur mémoire a changé en même temps que leur condition et ils ne se rappellent presque pas des péripéties passées au temps d’Erik et de cette Chanel qui a, selon eux, causé sa perte. Kelly et Leeha en souffrent, quand elles évoquent des souvenirs de moments passés avec leur père pour le moins atypique, leurs voix les trahissent laissant une intonation émotive intense qui leur porte une larme au coin de l’œil.

Mais c’est sans compter sur cet « observateur » démoniaque. Il compte bien leur rafraîchir la mémoire en leur faisant vivre de nouveau un enfer…

Niko resta un moment à l’écart, il regardait en direction d’où il avait cru voir Erik et Chanel se promener bras dessus, bras dessous au début de leur repas improvisé dans ce parc au bord de l’étang, non loin de l’air de jeux pour les enfants où se trouvait le banc sur lequel Erik rencontra Chanel un soir où elle était plongée dans un désarroi total après avoir surpris son compagnon commettant un adultère avec une des secrétaire de la maison de courtage dont elle faisait partie et qui avait fermé à cause de la crise économique qui sévissait encore dans le pays.Thomas s’approcha de Niko, une choppe de bière à la main :

« Il te manque à toi aussi ? Moi je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’on ne le reverra plus. C’est con moi j’aimais bien ses airs de none coincée »

Niko eut un petit sourire. En regardant son frère une larme coulant sur sa joue, il lui répondit:

« Un jour je lui avais dit qu’il était aussi coincé qu’une none et je l’ai appelé Monsieur le curé ou un truc dans ce goût là….. Il m’a hurlé dessus et quand on est arrivé devant la boite de nuit, il a fait voler un des videur, comme ça, d’une seule main parce que celui-ci faisait trop de zèle à son goût, il l’a tué net et fait entrer tous ceux qui attendaient devant la porte de cette discothèque… Et après ça il m’a dit de ne plus jamais l’appeler curé… Bin là, tu vois, je me suis dit à ce moment précis: pourquoi un mec doué d’autant d’indifférence devant la mort peut être un archange ? Pourquoi Dieu lui a confié la mission de veiller sur des gens aussi démoniaques que nous ? Pourquoi était-il un Archange ? Mais si j’ai bien compris une chose avec Erik, c’est qu’il ne faut pas se prendre trop la tête avec des conneries et ne s’occuper que de ce qui est nécessaire pour aller de l’avant ! J’espère le revoir un jour même si je sais que ce n’est pas possible alors je vais faire ce qu’il aurait fait: avancer, créer ma vie, j’ai une seconde chance et je compte bien construire quelque chose, trouver une femme et faire aussi des enfants ! Pourquoi pas ? Après tout, c’est ce que lui aurait fait, ne pas s’apitoyer sur une disparition sans pour autant oublier celui qui a disparut. Tu vois Thomas ? Ça fait maintenant cinq ans que je me sens vivant et je compte bien en profiter ! Oui, aller de l’avant comme il me l’avait dit lors d’une des discutions que l’on avait parfois ! »

Thomas le regardait parler tout en buvant sa bière et lui dit:

« Tu as complètement raison ! On a la chance de pouvoir tout recommencer et je n’ai pas l’intention de manquer un truc pareil ! Mais souviens toi qu’on lui a promis de veiller sur ses filles s’il lui arrivait quelque chose, il ne faut pas oublier ça non plus mon frère ! »

« Ne t’inquiète pas pour ça, je ne l’ai pas oublié et je tiendrais ma parole ! » Lui répondit Niko en ponctuant sa phrase par un clin d’œil.

« Vous faites quoi les deux là ? Rust vient de partir et Dimitri est en train d’en faire autant. Ben, Leeha et moi vous attendons pour rentrer, il commence à se faire tard et on aimerait, ma sœur et moi rentrer au manoir » leur dit Kelly.

Thomas se dirigeât directement vers la table en bois, mit sa choppe vide dans le sac poubelle et l’emmena avec lui jusqu’à la sortie pour le déposer dans le container. Il était suivit de Ben et Leeha.

« Pourquoi regarde tu vers l’air de jeux depuis tout à l’heure ? Je ne te sens pas très bien là ! Moi aussi j’ai cru les voir, mais on sait tous les deux que c’est impossible ! Père a été rappelé par son Patron et Chanel avait déjà succombé à sa blessure depuis plusieurs décennies avant de le rencontrer. Il faudra s’y faire. Mais promets moi que si jamais il t’arrivait quoi que se soit tu me préviendrais parce que c’était le dernier repas qu’on prenait ensemble. Plus les années passeront et plus vos mémoires se videront concernant cet événement et cela est très bien ainsi »

Niko fut surpris de cette déclaration :

« Nos mémoires ? Et la tienne aussi ! »

« Non pas la mienne et le mieux que l’on ait à faire est de ne plus se revoir parce que si vous avez changé… pas moi et je me sens plus forte que jamais vu que je suis maintenant diurnambule et que… le combat pour ma famille n’est absolument pas fini ! Je le sens ! »

« Si un jour tu as besoin de moi je ne serais pas très loin » lui dit Niko un petit sourire plein de compation aux lèvres.

« C’est noté…. Maintenant pressons nous je veux rentrer au plus vite, j’ai des affaires à régler et une nouvelle mission à accomplir. »

« Laquelle de mission ? »

Kelly haussa les épaules et déclara:

« Bin m’occuper de Leeha tiens ! Ce ne sera pas une mince affaire crois moi parce qu’avec un bolide pareil il faut en avoir de la patience, elle est comme lui était ! ! »

Ils rigolèrent tous les deux, puis allèrent retrouver Ben, Leeha, Thomas, Emilie, Cécile et Angélique à l’entrée du parc ils se dirent au revoir et partirent chacun de leur coté sauf Angélique, Cécile et Emilie qui restèrent un moment avec Leeha et Kelly. Elles attendirent que le reste de la horde démarre et disparaisse au coin de la rue.

« Bon ! On rentre les filles y a du pain sur la planche ! Vous avez remarqué le vieux qui nous matait près de l’arbre ? Ça ne me dit rien qui vaille, c’est certainement encore un des sbire de l’autre connard ! Ça ne lui a pas suffit qu’on foute en l’air son bras droit, maintenant il nous a envoyé le gauche ! »

« Ouais c’est très loin d’être terminé. Je pense qu’on aura encore besoin des autres en renfort, mais pour l’instant on devrait faire profil bas et éliminer tous ceux qu’on pourra pour les affaiblir autant que possible » déclara Angélique qui fut approuvée par ses compagnes. Elles prirent leur envol en direction du manoir.

Chapitre I

Quand il entra dans le château du royaume des ombres, l’homme se dirigeât vers la salle principale, il était sûr que son maître était là et qu’il attendait de lui des informations précieuses en vue d’élaborer son plan machiavélique pour prendre sa revanche contre l’archange noir. Il s’engouffra dans le long couloir tout le long duquel on entendait des râles de douleurs et des plaintes qui émanaient des murs. Ce n’était pas des statues ordinaires qui décoraient les murs de ce couloir, mais bien des êtres à demi emmurés, (certains tenaient des torche dans leur main afin d’éclairer le passage).Les suppliques et les lamentations amusaient visiblement le visiteur revenu du monde des vivants. Il marchait sur un tapis, fait en peau humaine et taché de sang, dont la puanteur cadavérique qui en émanait flattait, son nez démoniaque.

Plus il approchait de la porte de la salle, plus il entendait les hurlements d’une femme, ce qui le fit ralentir car il craignait d’arriver à l’impromptu et de ce fait de déranger les éventuels ébats de son maître avec quelques femelles damnées. Mais la tentation de lui faire son rapport était plus forte que sa crainte du dérangement éventuel. Les nouvelles qu’il lui rapportait, forceraient son maître à être magnanime avec lui. Il poussa la grande porte et entra.

Satan était affairé à satisfaire une femme de sa semence démoniaque.

Celle-ci était à quatre pattes juchée sur une grande table en bois massif, Satan était derrière elle et l’honorait de son membre protubérant dans un va et vient langoureux, elle sentait son corps brûler au rythme des coups qu’elle subissait dans son orifice vaginal. Elle criait de douleur, son corps était en feu, Satan accélérait la cadence, ses coups de butoirs faisaient rebondir la poitrine généreuse de la pauvrette, son corps mourrait un peu plus à chaque aller-retour. Satan se retira d’un coup la faisant vaciller et entreprit son orifice anal où il entra sans ménagement et recommença à ravager sa victime qui hurlait à chacun de plus belle. Il vit son serviteur entrer dans la pièce et pendant qu’il besognait sauvagement la malheureuse lui dit:

« Finis d’entrer mon ami et installe toi au clavecin, joue moi un morceau, ses cris me martyrisent les oreilles, je vais bientôt la finir et t’entendrais après que cette salope ai rendu l’âme, va et joue fort, elle me barbe avec ses cris ! »

Il s’installa devant l’instrument et joua une sonate de Scarlatti.

Satan eut un petit sourire et dit, jovialement à son sous fifre qui jouait:

« Choix très judicieux mon cher, voyez la catin se taire, je pense qu’elle doit être mélomane ! »

Il arrêta de jouer et déclara tout en se levant:

« Non maître, elle n’a pas dû supporter votre étreinte infernale. Voyez vous même, elle a rendu l’âme ! »

Satan considéra le corps inerte de la malheureuse et tout en se retirant d’entre les fesses de sa victime, déclara avec dégoût:

« Ces catins humaines ne supportent rien ! Je préfère bien plus les sorcières et les adeptes des sectes, au moins, eux, y prennent du plaisir et ont la décence de mourir en silence ! »

Il descendit de la table et revêtit une robe de chambre en soie rouge et noire, frappa dans ses mains. Deux serviteurs apparurent. Sans les regarder il leur dit laconiquement:

« Débarrassez moi de cette viande et jetez là à la curée, que mes cerbères la finissent comme il se doit ! »

Les deux loufiats se hâtèrent de prendre le cadavre et l’emmenèrent.

Quand ils furent parti, Satan regarda son lieutenant et demanda, tout en se servant un verre:

« Alors mon cher Atstaroth ? Où en sommes nous dans nos recherches ? Qu’y a-t-il de nouveau ? J’ai hâte de t’entendre ! » puis il s’assied dans son fauteuil au coin de l’âtre, le verre à la main afin d’écouter son rapport.

Chapitre II

Limoges, 1er Août 2012, une messe est célébrée dans la somptueuse cathédrale, par l’archevêque:

- « Une lumière resplendi car un nouvel être nous est né. Merveilleux dieu qui nous appairait, apportant avec lui la paix et l’harmonie en cette terre. Par sa miséricorde, il nous pardonne nos erreurs, à nous, pauvres pêcheurs. Et dans son infini miséricorde il nous montre le chemin vers la vérité. Amen »

Ce verset clôturait la messe du saint homme alors que, dans l’assistance, un individu à l’apparence pour le moins atypique, le démarquant des habituels fidèles qui venaient assister à ses services, avait attiré son attention. Dés qu’il eut distribué aux paroissiens, venus recevoir la bénédiction du seigneur de sa main, l’Ostie, symbole du pain que le Christ avait partagé avec ses fidèles lors de son dernier repas en leur disant « mangez ceci est mon corps », il contourna l’autel et interpella cet homme vêtu d’un long manteau de cuir noir qui se dirigeait déjà vers la sortie:

« Vous nous quittez déjà, mon fils ? J’aimerais que vous attendiez un instant pour que je fasse la connaissance de cette nouvelle brebis qui a décidé de rallier la maison de dieu en ce jour de messe. Votre accoutrement excite, pour le moins, ma curiosité. »

L’homme s’immobilisa, se retourna vers l’archevêque, ôta ses lunettes et fixa le saint homme