Bienheureux destin
Dans la vallée, la nuit était douce au clair de lune, propice à toutes les folies. – Nous resterons à jamais unis, n’estce pas, Pierre ?
– Oui, ma douce.
– Promets-moi de m’aimer toujours, de ne jamais m’abandonner… – Je te le promets, Blanche. Je travaillerai dur. Je construirai un empire, et plus personne ne pourra nous séparer. Cette nuit-là, Blanche et Pierre découvrirent l’amour. Ce fut fort, fou, au-delà de ce que les jeunes gens avaient pu imaginer. Un instant unique, volé à la raison, un instant où plus rien n’avait d’importance.
Blanche de Vallois et Pierre Delay s’aimaient d’un amour sincère et profond depuis le jour où leurs regards s’étaient croisés. Pierre venait d’entrer au service de Charles-Louis de Vallois, le père de Blanche. Pierre avait 16 ans et Blanche un an de moins.
Les jours qui suivirent l’arrivée de Pierre, les deux jeunes gens s’étaient tout de suite appréciés et, semaine après semaine, ils étaient devenus inséparables. Au début, Charles de Vallois voyait plutôt cela d’un bon œil, sa fille unique semblait ne plus s’ennuyer. Mais les années passèrent et la complicité entre Blanche et Pierre, qui ne faisait que s’accroître, commença à l’agacer. Charles de Vallois décida donc d’envoyer sa fille au lycée impérial de Vendôme situé en plein cœur de la ville. Il s’était imaginé qu’en séparant les jeunes gens, l’intérêt qu’ils se portaient déclinerait, qu’ils se lasseraient et s’oublieraient. Mais il n’en fut rien. Bien au contraire. Lorsque Blanche revint au domaine, les deux jeunes gens étaient plus amoureux que jamais.
– Jure-le-moi, Pierre… Personne jamais ne nous séparera… Un sourire se dessina sur les lèvres de Pierre. Il était heureux en cet instant bien précis, mais cela ne dura pas parce qu’il savait, au fond de lui, que jamais Charles-Louis de Vallois, propriétaire de plus de mille hectares de bonne terre et
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits