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Le facteur de la mort: Recueil
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Livre électronique207 pages3 heures

Le facteur de la mort: Recueil

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À propos de ce livre électronique

« La nuit sera blanche et noire. » Gérard de Nerval au soir de son suicide, et qu’on retrouva au petit matin pendu à un réverbère dans la rue de la Vieille lanterne à Paris. Histoire du moine noir, histoire du Christ meurtrier, histoire de l’assassin innocent, histoires de l’homme animal, du chat errant, du marin que la mer réclamait, tant d’autres encore… La face obscure d’un monde abandonné de Dieu et où le diable mène le bal émerge comme d’un miroir maléfique de ce recueil où rôdent les ombres immenses de Guy de Maupassant, de Robert-Louis Stevenson et de Stephen King. Autant de pages angoissantes où la tragédie côtoie le burlesque grinçant dans une atmosphère aussi sulfureuse qu’inquiétante. La lecture du Facteur de la mort et des vingt-cinq récits qui composent cet ouvrage envoûtera et glacera d’effroi l’amateur de mystère et de secrets de famille comme il fera frissonner celui de vies clandestines et de suspense. Embarquez-vous pour une saison aux couleurs de l’enfer, passez de l’autre côté du miroir pour quelques nuits blanches… et noires… Bonnes insomnies !
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie15 mai 2020
ISBN9782378739386
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    Aperçu du livre

    Le facteur de la mort - Bernard Loesel

    cover.jpg

    Bernard Loesel

    Le Facteur de la Mort

    et autres récits fantastiques

    Nouvelles

    ISBN : 978-2-37873-938-6

    Collection : Blanche

    ISSN : 2416-4259

    Dépôt légal : Avril 2020

    © Couverture Ex Æquo

    © 2020 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de

    traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays Toute modification interdite

    Éditions Ex Æquo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières Les Bains

    www.editions-exaequo.com

    Préface

    Connu pour sa belle écriture et son regard aiguisé d’observateur, l’auteur de ces nouvelles nous projette avec malice dans le puits sans fond d’une Normandie mystérieuse. Contre les parois de son imagination débordante, notre lecture vertigineuse croise des fantômes, des animaux clairvoyants, une magie envoûtante, une religiosité aux coutumes équivoques, des objets insolites et toute une ribambelle d’événements inattendus.

    Hors du temps, nous ne savons plus quel illustre Normand tient la plume alerte de ce brigand d’auteur ; Maupassant, Barbey d’Aurevilly, Mirbeau ou le grand Flaubert ? Son équipée littéraire surgie du XIXe siècle aspire la modernité d’un style ciselé à l’envi. La musicalité des mots nous berce tandis que la noirceur des contes dessine avec brio l’humanité hasardeuse de personnages inquiétants.

    Ainsi, de mystères en drames, d’aventures en songes, d’existences enracinées en fumerolles de l’au-delà, nous nous laissons happer par la magie et les vies simples deviennent tumultueuses.

    Ce recueil de nouvelles aux dimensions universelles est dès lors une réelle source de plaisirs dont les lignes s’amusent des travers humains qui traversent les siècles. Quel merveilleux voyage !

    Jean-François Rottier

    « Les mystères s’expliquent moins par eux-mêmes qu’en expliquant tout le reste, comme une lampe s’explique moins par sa mèche que par sa lumière. »

    Paul Claudel

    À mon ami Daniel Devaux

    SOMMAIRE

    HISTOIRE D’UN RENDEZ-VOUS

    HISTOIRE DE L’HOMME ANIMAL

    HISTOIRE DE L’AVEUGLE MIRACULÉ

    HISTOIRE DU CHAT ERRANT

    HISTOIRE DU MARIN QUE LA MER RÉCLAMAIT

    HISTOIRE DU MISSEL VAGABOND

    HISTOIRE DE LA FONTAINE AUX FÉES

    HISTOIRE DU MOINE NOIR

    HISTOIRE DE LA LOI

    HISTOIRE DU CHRIST MEURTRIER

    HISTOIRE DE LA MORTE INFANTICIDE

    HISTOIRE DE L’ASSASSIN INNOCENT

    HISTOIRE DE L’HORLOGE ARRÊTÉE

    HISTOIRE DU COLLECTIONNEUR QUI N’AIMAIT QUE LES OBJETS MYSTÉRIEUX

    HISTOIRE DU FACTEUR DE LA MORT

    HISTOIRE DE LA SORCIÈRE QUI AVAIT LA PHOBIE DES CHATS NOIRS

    HISTOIRE DE LA VIEILLE QUI AVAIT VU LA MORT

    HISTOIRE DES ÂMES EN PEINE

    HISTOIRE DE LA LOUVE DU GROS-HORLOGE

    HISTOIRE DU PROMENEUR DE CHIEN

    HISTOIRE D’UN AMOUR POSTHUME

    HISTOIRE DE LA FEMME GROSSE

    HISTOIRE DU NAVIRE DES MORTS

    HISTOIRE DE RÉINCARNATION

    HISTOIRE DU BORJ EL MABOUL

    Dans la même collection

    HISTOIRE D’UN RENDEZ-VOUS

    La pluie tombait sans discontinuer depuis que nous avions quitté Saint-Valéry, il y avait de cela deux heures.

    Dans la calèche brinquebalante à la capote rabattue, mon compagnon de voyage portait de temps en temps un regard accablé sur le morne paysage à demi englouti sous les trombes d’eau. Je trouvais plus distrayant d’observer le bonhomme, dont l’accoutrement aurait attiré l’attention de moins désœuvré que je ne l’étais. La curiosité offre d’ailleurs cet avantage qu’elle permet de faire oublier un moment le désagréable de certaines situations, et le siège de cette voiture était décidément des plus inconfortables.

    Le hasard de notre rencontre, au relais, tenait au retard inexpliqué de la diligence qui assurait le service de la côte. On avait fini par apprendre par un roulier de passage qu’elle avait versé du côté des Plains, à la suite d’une rupture d’attelage. Nous attendions depuis trop longtemps devant notre grog à nos tables respectives, et devant notre impatience grandissante, le maître de poste s’était en désespoir de cause résolu à nous proposer de partager les frais de la calèche de location où nous nous rencognions à présent frileusement.

    Je n’avais pas prêté, à l’auberge, une attention particulière à mon compagnon d’infortune. J’en avais maintenant le loisir. Engoncé dans une redingote verdâtre qui avait dû connaître les beaux jours de la Monarchie de Juillet, son physique filiforme évoquait irrésistiblement ces caricatures de Daumier qui moquaient avec une cruauté si réjouissante le bourgeois de cette époque. Un personnage, à n’en pas douter. Je me proposai de l’entreprendre pour passer le temps.

    — Pauvre homme, dis-je en désignant d’un signe de tête le siège surélevé où se découpait sur le fond sombre du ciel la silhouette du cocher au ciré ruisselant.

    Je ne pouvais savoir à ce moment que cette banale entrée en matière allait bien vite me faire oublier le ridicule qui m’avait d’abord attiré chez mon voisin de rencontre.

    — Vous ne croyez pas si bien dire, murmura ce dernier en s’épongeant le front dans le grand mouchoir à carreaux qu’il avait tiré de sa poche. N’en doutez pas, en cet instant, ce temps de chien doit lui rappeler le souvenir le plus épouvantable de sa vie… si tant est qu’il ait encore des souvenirs…

    Étonné qu’il parle ainsi sans la moindre retenue d’un homme qui se trouvait à deux pas de lui, je l’interrogeai du regard.

    — Ne craignez rien : le pauvre diable est sourd comme un pot et de toute façon… disons qu’il a l’esprit un peu confus…

    Il ajouta en soupirant :

    — Nous en avons pour une heure au moins avant d’être rendus. Voulez-vous que je vous raconte son étrange histoire, telle qu’il l’a cent fois racontée lui-même au cabaret ?

    Vous pensez si je ne me fis pas prier. L’homme se présenta cérémonieusement : « Césaire Fidelin, ancien employé aux écritures », et il entama aussitôt son récit en s’enfonçant sur son siège aussi commodément qu’il lui était possible :

    — Baptiste, c’est son nom, devait avoir une quinzaine d’années au moment des faits. Il revenait de sa première campagne de terre-neuvas. Mousse, à l’époque, comme tant de drôles de ce pays entre ciel et mer qui n’ont jamais eu d’autre destin que celui d’embarquer. Le Saint-François aurait dû être à quai dans la matinée, mais une avarie de machine survenue à quelques encablures au large de Fécamp l’avait contraint à attendre la marée pour rentrer au port. Une fois le morutier amarré dans le bassin Bérigny, Baptiste avait dû s’acquitter des dernières corvées du bord, qu’on réservait comme de juste à la bleusaille. On n’était pas tendre avec la jeunesse, en ce temps-là.

    Quand il eut fini de passer sa wassingue sur le pont et que le patron lui eut donné congé, le soir tombait déjà ; au-dessus de la mer, de gros nuages noirs barraient l’horizon, menaçants. Nous étions en octobre et, comme vous pouvez le voir, le ciel a ses caprices par chez nous en cette saison. Mais caprice ou pas, il lui fallait se mettre en route, il n’avait pas le choix : la masure de ses parents était sise à Bénouville, à cinq lieues de Fécamp. Autant dire au diable vauvert, par les chemins de la côte régulièrement embourbés en période d’intempéries, et qui ne manqueraient pas de se révéler malaisés avec le temps qui s’annonçait. Il s’en fut donc, résigné et s’attendant au pire. Il n’allait pas être déçu… 

    Selon toute apparence, nous n’allions pas l’être non plus. La pluie, dans l’obscurité glaciale et le vent maintenant levé, redoublait d’intensité, au point que je devais par moments tendre l’oreille pour suivre le récit de mon compagnon. Il y avait quelque chose de profondément insolite et pour tout dire d’infiniment troublant à écouter ainsi conter l’histoire d’un homme que j’avais sous les yeux, arc-bouté contre les assauts des éléments dont la violence enflait de minute en minute, et que le vacarme ambiant aurait empêché de nous entendre quand bien même son infirmité lui en aurait laissé la faculté.

    Mon conteur continuait, imperturbable. Était-il à ce point possible que l’étrangeté de la situation lui échappât ?

    — À peine notre Baptiste avait-il atteint le plateau que la tempête se leva. Une tempête dans le genre de celle qui s’annonce, mon bon monsieur, comme il s’en rencontre de loin en loin et qu’on se remémore des années durant. Gageons que la nôtre entrera elle aussi dans les annales, mais prions le Ciel pour qu’il nous préserve d’une rencontre aussi funeste que celle que le pauvre garçon fit ce jour-là.

    Le vieil épouvantail avait décidément l’art de vous tenir en haleine. Il semblait d’ailleurs y prendre un malin plaisir, à en juger par le mince sourire que je crus deviner sur ses lèvres.

    Recroquevillés au fond de la calèche, nous nous protégions tant bien que mal de la pluie qui nous giflait en rafales.

    — Le meilleur de mon récit, voyez-vous (le pire de son histoire pour Baptiste) commence ici. Il était parvenu sur les hauts de Vattetot, au sortir de la forêt qui escalade les pentes du hameau de Vaucottes, quand il entrevit à quelques pas devant lui, dans l’obscurité, la silhouette d’un homme qui semblait attendre. Il n’avait naturellement rencontré âme qui vive depuis son départ de Fécamp, et voilà qu’un inconnu surgissait brusquement de la nuit, apparemment indifférent à ce temps épouvantable qui vous glaçait le cœur et les os. Vous comprendrez qu’il pût en être saisi. N’oubliez pas qu’il s’agissait d’un adolescent de quinze ans, que la dureté de sa condition n’avait pas encore armé contre les maléfices des contes dont sa mère l’avait bercé tout au long de ses jeunes années — des années encore bien proches. Il s’approcha de l’homme le cœur battant et son soulagement fut immense quand il le reconnut : c’était un nommé Victor Lagruelle, un voisin de ses parents. Victor et Simone Lagruelle habitaient en effet une chaumière à cent mètres à peine de la ferme familiale, et même s’ils n’avaient pas bonne réputation en raison de leurs incessantes querelles de ménage, Baptiste n’en ressentit pas moins à sa vue un grand chaud au cœur. Après la frayeur qu’il venait d’éprouver, ce fut presque avec effusion qu’il le salua.

    Césaire Fidelin coula vers moi un regard malicieux. Sûr de ses effets, le bougre sentait que les moindres détours de son récit me captivaient désormais. J’aurais juré à présent que, loin d’être insensible à l’insolite de la situation, la proximité de l’intéressé l’émoustillait de façon un peu perverse. Il poursuivit avec un soupir qu’on eût dit de ravissement :

    — La tempête cependant faiblissait, et la pluie se faisait moins violente. Ils commencèrent à cheminer de concert en devisant des affaires du pays. Baptiste en était avide, après son absence de trois longs mois, et les anecdotes anodines qui ne l’eussent pas retenu en d’autres circonstances lui semblaient en cet instant autant de nouvelles précieuses. Tant il est vrai que ce qui fait l’ordinaire de notre vie et que nous tenons pour négligeable ou ennuyeux se pare soudain d’attraits dès lors que nous en sommes sevrés. Aussi ne se lassait-il pas d’interroger son compagnon, sollicitant des détails sur des faits sans importance qui soudain en acquéraient à ses yeux, et celui-ci lui répondait complaisamment avec une sorte d’indulgence amusée.

    Arrivé à la croix de Bénouville, cependant, l’homme s’arrêta, au grand étonnement de Baptiste :

    — C’est là que nos routes se séparent, lui dit-il. Et devant la mine ahurie du garçon, il ajouta en souriant d’un air mystérieux :

    — Vois-tu, petit, j’ai ma besogne, et il m’est impossible de rentrer au logis cette nuit. Mais demain matin, quand tu verras la Simone, dis-lui que nous nous sommes rencontrés et que je l’attends. 

    Baptiste n’eut pas le temps de lui demander plus d’éclaircissements. Où, quand le rendez-vous ? Déjà Victor s’enfonçait dans la nuit, vers ce lieu maudit qu’on nomme dans le pays la valleuse du Curé et dont vous avez sans doute déjà entendu parler. Qu’est-ce qui pouvait bien à cette heure l’attirer dans un endroit aussi désolé ? Quelque affaire de contrebande, peut-être, mais par ce temps…

    Perplexe, le garçon poursuivit son chemin. Il touchait d’ailleurs au but et arriva à la ferme sur le coup de deux heures du matin. Tout y était comme de juste silencieux : le paysan n’est pas nuiteux. Si on avait veillé un moment à l’attendre, on avait dû se dire qu’il était retenu par quelque affaire de service et on s’était couché depuis belle lurette. Il allait cependant annoncer son arrivée quand il s’avisa qu’on était un jeudi. En conséquence, veille du jour de marché à Gonneville, auquel ses parents n’auraient jamais manqué. Ils se levaient à cette occasion aux aurores, la mère pour préparer ses volailles et ses paniers d’œufs, ses mottes de beurre et ses jattes de crème, le père pour atteler et charger sur la guimbarde les tréteaux et les planches de l’étal. Il n’allait pas écourter leur sommeil déjà mesuré pour des retrouvailles qui pouvaient bien attendre le soir. Il tombait d’ailleurs de fatigue après son équipée de la nuit. Il alla donc se coucher dans le pailler. Quand il se réveilla au beau milieu de la matinée, les vieux étaient déjà partis.

    Il faut croire que le destin raffole de ces menus hasards ordinaires auxquels il paraîtrait insensé, sur le moment, d’accorder le moindre sens, et qui vont pourtant déterminer le cours de votre existence. 

    À ma grande surprise, le bonhomme s’interrompit. Il semblait tout à coup plongé dans ses pensées et j’allais le relancer lorsqu’il se mit à rire d’un étrange rire :

    — Tenez, Monsieur, puisque nous ne nous reverrons sans doute plus, je vais prendre la liberté de vous donner un exemple que je tirerai de mon expérience personnelle. Cela fait du bien, parfois, de se laisser aller aux confidences… quand on ne risque rien… Il suffit parfois, l’avez-vous remarqué, d’une seconde où vous avez le nez en l’air pour que vous butiez brusquement contre un obstacle inattendu. Eh bien, ce peut être une femme si vous êtes dans un jour de malchance. Vous ne lui auriez pas accordé un regard si vous l’aviez banalement croisée sans cette distraction. À la faveur de cet incident, elle va entrer dans votre vie et la tournebouler à sa façon… Vous riez ? Moi aussi bien sûr, moi aussi… Il faut savoir rire pour ne pas pleurer… Je vous vois inquiet tout à coup : ne craignez rien, je ne vous importunerai pas davantage avec mes folies de vieillard, et je ne vous laisserai pas sur votre faim avec ma philosophie de quatre sous… 

    Cette crainte, il faut le dire, venait bel et bien de m’effleurer.

    — Où en étions-nous ? se reprit-il. Ah oui… le hasard… Baptiste, voyez-vous, a passé sa vie à se demander comment les choses auraient tourné s’il n’était pas rentré la veille du marché de Gonneville, ou si ses parents l’avaient réveillé au matin, ou si, d’abord, le Saint-François n’avait pas dû attendre la marée. Si, surtout, la Simone n’avait pas été au logis lorsqu’il alla la trouver. Elle y était pour son malheur : les si ne mènent pas le monde, comme vous savez.

    À son réveil, il l’aperçut rentrant du potager qui jouxtait sa chaumière, et résolut de s’acquitter sans tarder de la commission dont il était chargé. La porte s’ouvrit brusquement dès qu’il eut frappé.

    — On aurait dit qu’elle allait mordre ! devait-il raconter par la suite.

    Et de fait, la femme qui paraissait devant lui ne ressemblait guère à celle qu’il connaissait. Échevelée, l’air sur la défensive, elle portait sur lui un regard acéré et méfiant. Il balbutia, désarçonné :

    — C’est rapport au Victor… Il m’a demandé cette nuit…

    Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Elle avait pâli tout à coup, comme frappée de stupeur. Puis, il l’eut juré, un éclair de haine brilla dans ses yeux avant qu’elle ne se recule sans un mot en claquant brusquement la porte.

    Cet accueil stupéfiant suffoqua Baptiste. Il y avait dans la réaction de la jeune femme quelque chose d’anormal, d’incompréhensible. D’inquiétant surtout. Il s’en revint à

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