Dans son nouveau film en costume XIXe, elle joue, elle dirige et se révèle
Elle incarne une coquette insensible sur le retour… Y a-t-il une Arielle secrète, enfouie dans ce qu’elle donne à voir ?
Par Simon Liberati
Flânant dans les jardins des Champs-Élysées avant mon rendez-vous avec Arielle Dombasle, sous un très joli ciel normand en cette fin d’après-midi d’août, je pensais à Proust : « Sodome et Gomorrhe », un passage où le baron de Charlus évoque à propos d’une robe d’Albertine le personnage balzacien de la princesse de Cadignan. « “Les secrets de la princesse de Cadignan” ! Quel chef-d’œuvre ! comme c’est profond, comme c’est douloureux, cette mauvaise réputation d’une femme qui craint que l’homme qu’elle aime ne l’apprenne ! Quelle vérité éternelle et plus générale qu’elle n’en a l’air ! comme cela va loin ! »
Devant la porte cochère d’Arielle, je me demandai dans quelle profondeur nous allions bien pouvoir descendre avec cette femme du monde réputée riche et légère mais que j’ai toujours soupçonnée, depuis des années que je la connais, de se boutonner sur