CATHERINE DENEUVE L’HEURE DE GLOIRE
Tout le cinéma mondial est réuni à Venise pour rendre hommage à la plus troublante des stars
La presse américaine l’a consacrée « plus belle femme du monde »
Tous les grands noms du cinéma auront défilé au générique de sa carrière
Provocatrice libérée et parfois libertine, elle affirme en pleine vague #MeToo qu’elle n’est pas contre la domination masculine… en amour
Par Simon Liberati
Flash-back : elle est Carole, une petite manucure belge schizophrène perdue dans le Londres pas toujours si swinguant de 1965. Vêtue d’une seule chemise de nuit, elle se livre aux griffes de Roman Polanski, un jeune Polonais génial habité par le démon de l’époque. Mise en congé forcé de salon esthétique, Carole erre dans un appartement lugubre en compagnie d’un lapin pourrissant et de quelques pommes de terre germées. Son moi se fissure, les hommes la dégoûtent, ses fantômes la terrorisent. Elle s’enfonce dans une folie meurtrière, seule sous l’œil d’une caméra. C’est Deneuve qui a suggéré au cinéaste d’être nue sous sa chemise. Jouée par une autre, filmé par un autre, scénarisé par un autre que Gérard Brach, « Répulsion » aurait pu appartenir au genre horror movie produit en chaîne par le cinéma anglais cette période, mais il s’agit de Roman Polanski, mais il s’agit de Catherine Deneuve. Le film était un chefd’œuvre, il l’est resté. Même après cent visionnages. Dans « Roman », ses Mémoires, Polanski, homme cruel avec certaines actrices, célèbre l’extraordinaire talent de
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits