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Leshi
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Livre électronique214 pages3 heures

Leshi

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À propos de ce livre électronique

Un roman de science fiction qui se passe à Montréal.

Leshi a quitté sa planète pour suivre son mari Brax sur Terre. Grâce à lui, elle introduit son essence dans le corps de Marie-Michelle, une serveuse de Montréal.

Comme ce métier ne lui convient

LangueFrançais
Date de sortie15 janv. 2022
ISBN9782982018808
Leshi
Auteur

Josiane Fortin

Josiane Fortin est une véritable experte dans le domaine de la productivité, ayant passé plus de vingt-cinq ans à aiguiser ses compétences et à perfectionner ses techniques. Mère de deux enfants, écrivaine, peintre, créatrice de contenu et travailleuse à temps plein, elle sait comment produire des résultats rapidement et efficacement.Avec les précieuses stratégies présentées dans ce livre, Josiane Fortin a partagé ses meilleures méthodes pour maximiser votre efficacité. De l'élimination des distractions à l'utilisation d'outils permettant de gagner du temps, elle offre une foule de conseils qui peuvent vous aider à faire plus, plus rapidement.En suivant quelques-unes des suggestions, vous pourrez vous aussi augmenter considérablement votre productivité. Que vous soyez un professionnel occupé, un étudiant, un parent ou toute personne cherchant à améliorer ses résultats, les techniques de l'autrice vous aideront certainement à en faire plus en moins de temps.Alors, pourquoi ne pas faire le premier pas vers une vie plus productive et plus épanouissante ? Commencez à mettre en œuvre certaine des stratégies décrites dans ce livre et constatez par vous-même tout ce que vous pouvez accomplir en une journée, une semaine ou même une année ! Grâce aux conseils et au soutien de Josiane, vous pourrez atteindre vos objectifs et profiter au maximum de chaque instant.

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    Aperçu du livre

    Leshi - Josiane Fortin

    Prologue

    Dans le premier tome de la série, Brax a réussi à s’introduire dans la peau de Michael, un psychothérapeute de Montréal. Il s’intègre si bien à sa nouvelle vie qu’il a décidé de laisser sa femme Leshi, pour fonder une famille avec Kimberley. Leur petite fille, Léa-Rose, vient tout juste de naitre.

    Leshi, qui se promène sur Terre dans le corps de Marie-Michelle, se sentait délaissée et a donc demandé à Brax de faire venir sa meilleure amie Évat sur la Terre. Brax a accepté, non sans y ajouter son grain de sel. Il a choisi pour hôte le corps de Thomas Paré, un homme attirant, mais dangereux.

    Chapitre 1

    Léa-Rose. Leshi venait d’apprendre sa naissance. Le bébé de Brax modifiait complètement l’existence de Leshi alors qu’il ne savait même pas encore qu’il existait

    Leshi détestait la situation. Malgré tout, elle n’arrivait pas à haïr Léa-Rose, puisque celle-ci n’avait évidemment rien à se reprocher.

    Leshi aussi désirait être mère. Bien qu’elle soit ambitieuse et carriériste, avoir des enfants avait toujours fait partie de son plan de vie. Elle adorait l’idée de prendre soin de petits Gallagians qui allaient découvrir sa planète grâce à elle. Cette responsabilité lui convenait à merveille.

    Cependant, rien ne s’était déroulé comme prévu. Même si elle avait tout mis en œuvre pour contrôler son existence, des évènements continuaient de contrarier sa vision. Une intense frustration l’envahit. Elle aurait préféré maitriser la situation en tout temps.

    Brax, son ex-mari sur Gallagia, lui avait envoyé un texto pour lui annoncer la naissance de Léa-Rose. Quand elle avait lu les mots, ils ne faisaient aucun sens. Certes, elle savait que Kimberley, sa nouvelle conjointe, était enceinte de Brax, mais la réalité lui semblait impossible à admettre et tout était encore flou dans sa tête. À présent, un être humain s’ajoutait sur cette planète et Brax en était responsable.

    Maintenant que Brax, Kimberley et Léa-Rose formaient une famille, Leshi commençait à penser que la place de Brax était peut-être auprès d’eux. Elle avait pleuré tous les soirs, seule dans sa chambre, à l’abri des regards de sa colocataire Alexane et de sa meilleure amie Évat. Elle peinait à renoncer à son couple. Évat lui disait depuis toujours que Brax n’était pas fait pour elle. Serait-elle capable de le laisser partir ? « De toute façon, il est déjà ailleurs, » sanglota-t-elle.

    Elle réalisait peu à peu le deuil de son mariage. Pour y arriver, elle profitait du temps passé avec Vincent, Alexane et Évat.

    La présence de sa meilleure amie la réconfortait particulièrement. Leshi pouvait être tout à fait elle-même avec elle. Par contre, Évat lui en voulait encore de l’avoir importée sur Terre sans l’avoir consultée. À sa défense, Leshi n’avait trouvé aucun moyen de parler avec elle. Les communications voyageaient à sens unique entre Gallagia et cette planète, puisque Leshi avait réussi à envoyer des messages électroniques à Brax. Tout cela semblait dater de si longtemps !

    Malgré elle, Leshi ne pouvait s’empêcher de trouver ironique que Brax, qui tenait tant à sa liberté, soit maintenant devenu père, ce qui arrivait avec son lot de responsabilités. En plus, celui-ci ne lui avait jamais laissé entendre qu’il souhaitait fonder une famille avec elle. Cette pensée lui fit un pincement au cœur.

    Leshi marchait avec détermination vers l’université. Malgré son rythme rapide, elle frissonna en ce froid matin d’octobre. En dépit de toute la peine causée par sa séparation de plus en plus officielle avec Brax, Leshi devait se concentrer sur ses études. Elle avait une charge de travail considérable avec les neuf cours qu’elle voulait suivre durant la session d’automne. En plus, elle continuait de se rendre quelques heures par semaine au laboratoire. Cet emploi à temps partiel avait l’avantage de lui donner une longueur d’avance sur sa carrière. Même si Brax continuait de lui envoyer de l’argent mensuellement, ce n’était pas suffisant pour couvrir tous ses frais de subsistance. En effet, elle devait maintenant subvenir aux besoins d’Évat aussi puisqu’elle n’avait pas encore trouvé d’emploi.

    Sa meilleure amie vivait avec elle depuis sa sortie de l’institut psychiatrique qui remontait à quelques semaines. Si Alexane n’était pas enchantée par la venue d’un homme qu’elle considérait comme dangereux, Leshi l’avait installé dans leur salon en ignorant toutes ses objections. Grâce à la présence réconfortante d’Évat, Leshi se sentait bien. Partager sa vie avec une camarade loyale à ses côtés était précieux. Elles avaient tant de secrets à se dire ! Maintenant que Leshi pouvait se confier, elle arrivait à mieux gérer ses émotions et elle avait même réussi à diminuer sa consommation d’alcool. De toute façon, cacher ses excès avec sa meilleure amie dans l’appartement en tout temps était plus compliqué.

    Par contre, Leshi était déçue qu’Évat n’aime pas sa nouvelle vie sur Terre avec elle. Évat ne semblait pas aussi déterminée que Leshi à modeler cette vie selon ses désirs. Bien sûr, il lui était plus ardu de s’adapter alors que le passé trouble de Thomas Paré, son hôte, laissait des obstacles difficiles à franchir sur sa route. Mais dès qu’une porte se fermait, elle se décourageait et retournait se cacher dans l’appartement. Leshi et Alexane faisaient tout pour la soutenir, mais rien ne fonctionnait.

    Perdue dans ses pensées, Leshi pénétra dans le Complexe des sciences sans même s’en rendre compte. Un ami la salua dans le hall, la ramenant dans l’instant présent.

    * * *

    D’aussi loin que Kimberley pouvait se souvenir, elle avait rêvé d’être mère. Petite, elle avait une collection de poupées dont elle s’occupait avec soin. Elle leur donnait à manger, les habillait et les berçait avec amour. Il lui semblait qu’elle était née pour ce grand rôle. Elle avait même choisi une carrière qui lui permettrait un meilleur équilibre travail-famille. Pas question de travailler les soirs et les fins de semaine comme son mari. Elle préférait un emploi de bureau stable avec un horaire prévisible.

    Mais une poupée ne demandait pas de l’attention vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ne pleurait pas sans arrêt. Kimberley avait grossièrement sous-estimé le niveau de difficulté. Pour ajouter à sa détresse, elle avait mis la barre très haute pour son rôle de mère parfaite. Elle avait consulté plusieurs ouvrages sur la stimulation des enfants, ce qui l’avait amenée à concevoir un horaire chargé chaque jour : allaitement, sieste à heures régulières, bains, massages, exercices physiques adaptés, lecture et discussions en français et en anglais.

    Par contre, rien ne se déroulait comme prévu et Kimberley était épuisée et mécontente. Confrontée à l’échec de sa vision, elle se sentait misérable. Elle n’était pas à la hauteur de ses attentes. Elle s’en voulait et elle en voulait à Léa-Rose de ne pas correspondre à ses rêves. La réalité la frappait comme une tonne de couches pleines en plein visage. Pourquoi toutes les autres mères semblaient-elles si bien s’en sortir, alors qu’elle pleurait presque tous les jours ?

    L’allaitement lui faisait mal. Les bouts de ses seins saignaient à chaque boire et elle en avait assez de la minuscule bouche qui la tétait goulument. Elle avait l’impression d’être une machine à lait ambulante, mise à la disposition constante de ce petit être. Mais Kimberley avait lu qu’il fallait prioriser ce mode d’alimentation pour assurer la santé optimale de l’enfant. Son fil Facebook le lui rappelait bien avec tous les messages vantant l’allaitement qui y défilaient depuis son accouchement. Pour cette raison, elle voulait persévérer le plus longtemps possible.

    Quand elle essayait de s’en ouvrir à son mari, de lui confier ce qui lui pesait sur le cœur, il lui répondait invariablement qu’elle n’avait qu’à sevrer le bébé. Il ne voyait pas pourquoi elle persistait à donner le sein, alors qu’un biberon lui semblait tout aussi adéquat. Elle aurait voulu hurler de rage face à son incompréhension.

    Au cœur de la nuit, il lui arrivait parfois de penser qu’elle regrettait d’avoir eu un enfant… mais elle chassait cette idée honteuse avec empressement et ne l’aurait jamais avouée, même sous la torture.

    * * *

    Évat se réveilla avec un mal de dos. Elle dormait sur le divan de Leshi puisqu’elle n’avait aucun autre endroit où aller. Évat essuya sa joue avec le revers de sa main. Des graines de croustilles s’y étaient collées. En se relevant, le sac ouvert abandonné à ses côtés tomba par terre, répandant encore plus de miettes. Évat soupira en les ramassant.

    Elle s’adaptait mal à sa nouvelle existence sur Terre. Tout lui semblait si différent ! Les valeurs, le rythme de vie, son identité… Le tout formait un lot de changements difficiles à accepter. Comme si ce n’était pas suffisant, vivre dans le corps d’un homme avec un passé aussi lourd que celui de Thomas Paré lui fermait bien des portes. À la suite de la mort mystérieuse de sa femme et de son incarcération dans un institut psychiatrique, cet homme avait tout perdu. Son appartement avait été vidé pour payer les frais judiciaires et il avait été mis à la rue. Thomas Paré ne possédait plus rien à part quelques vêtements et une moto dans un piètre état. Évat avait appris à la conduire. Elle appréciait ce mode de transport qui lui permettait de se faufiler dans le trafic de la ville. Mais pour l’instant, Évat n’avait nulle part où aller, sauf pour faire une promenade. En effet, tous les endroits où elle avait postulé pour un emploi l’avaient refusée. Qui voudrait engager un homme comme lui ?

    Évat vivait temporairement dans le salon de Leshi depuis trop longtemps. Elle sentait que sa présence commençait à gêner Alexane. Elle n’avait pas d’argent, pas d’avenir et pas de maison.

    Elle se leva pour jeter le sac de croustilles ramollies, puis elle ouvrit une armoire pour se préparer un bol de céréales pour déjeuner. Elle choisit la boite de Leshi, mais elle se servait souvent en cachette dans la nourriture d’Alexane. Pour une fois, elle décida d’être sage et de ne pas provoquer la haine d’Alexane une fois de plus, même si elle n’aimait pas la marque de céréales de Leshi. Justement, Alexane sortait à ce moment de sa chambre et vint se joindre à Évat dans la cuisine. Elle prit le pain et en mit une tranche à griller.

    — Toujours pas de succès dans ta recherche d’emploi ? s’informa-t-elle.

    – Non. Rien du tout.

    — Dommage, nota Alexane.

    Évat pinça les lèvres pour ne pas répondre. Après tout, sa présence sous ce toit dépendait de son bon vouloir. Elle essaya donc d’attirer la sympathie d’Alexane en jouant avec ses sentiments.

    — Quand les employeurs découvrent mon passé, qui est étalé partout sur internet, ils me rejettent.

    La rôtie d’Alexane sauta du grille-pain. Elle la saisit et la badigeonna de margarine. Elles s’installèrent sur la table dans la salle à manger pour poursuivre leur discussion en déjeunant.

    — Puisque personne ne t’embauche, il serait temps que tu penses à t’engager toi-même, suggéra Alexane en mordant dans son pain.

    — Qu’est-ce que tu veux dire ?

    — Tu peux lancer ta propre compagnie.

    Évat s’emballa immédiatement. Elle n’avait jamais entendu une aussi bonne idée.

    — On peut faire ça ?

    — Évidemment.

    — Mais quel genre d’entreprise est-ce que je pourrais créer ? Je ne sais pas quoi offrir comme services.

    — Pense à tes talents. Que peux-tu faire mieux que quiconque ?

    Évat demeura coite. Songeuse, elle évalua ses options en mastiquant distraitement. Elle avait besoin de temps pour réfléchir. Alexane termina son déjeuner et déposa son assiette dans l’évier.

    — Je vais travailler. À tantôt.

    Évat acheva ses céréales. Elle devait trouver une idée géniale, et vite. Elle sortit un papier et un crayon pour prendre des notes. Quelles étaient ses aptitudes ? Elle n’avait rien fait de particulier depuis son arrivée sur la Terre. Sauf peut-être une action qu’elle pouvait considérer comme un talent. « Je fais semblant tous les jours d’être quelqu’un que je ne suis pas. »

    Chapitre 2

    Brax rentrait à la maison à reculons. Depuis la naissance de sa fille Léa-Rose, il n’avait plus une seule seconde pour lui. Ses uniques moments de tranquillité étaient quand il se trouvait au travail. À sa clinique ou à l’hôpital, il se sentait normal. Il pouvait respirer. Chez lui, sa liste de tâches n’en finissait plus d’allonger. En plus, dès qu’il passait le seuil de la porte, Kimberley lui mettait Léa-Rose entre les bras. Cette dernière pleurait beaucoup. Il aurait voulu lui donner du lait maternisé dans un biberon, mais Kimberley s’y opposait farouchement. Elle tenait à l’allaitement sans que Brax puisse se l’expliquer. Il savait qu’elle souffrait et pourtant elle s’acharnait.

    Dans son for intérieur, Brax pensait que Léa-Rose pleurait beaucoup parce qu’elle avait faim. Il ne l’avait jamais avoué à Kimberley, car il était convaincu qu’elle lui piquerait une colère mémorable pour oser insinuer une ignominie pareille.

    Cependant, Brax avait quand même l’intention de vérifier son hypothèse ce soir, à l’insu de sa femme. Il arrêta donc à la pharmacie pour se procurer des biberons et du lait en poudre. Il attendrait que Kimberley aille au lit pour gaver Léa-Rose de ce lait synthétique.

    Dans le stationnement du centre d’achat, il cacha ses achats dans sa mallette. Il rentra chez lui et, avant de passer la porte de sa maison, il força un sourire sur ses lèvres. Il ouvrit.

    — Kimberley, je suis arrivé.

    Comme tous les soirs, Kimberley se rua sur lui et lui remit Léa-Rose entre les bras. Le cœur de Brax bondit à la vue de son adorable bébé. Malgré tout le travail et le manque de sommeil, l’amour gonflait sa poitrine. Léa-Rose était le plus précieux des trésors que la vie lui avait offert.

    Kimberley, les cheveux en bataille et un pyjama sur le dos, déposa un rapide baiser sur sa joue. Ses yeux étaient cernés.

    — Commandons-nous à souper tout de suite. Tu pourras te coucher tôt ce soir, ma belle. Je m’occuperai de Léa-Rose.

    Kimberley fit une petite danse de la victoire pour célébrer.

    — Je vais prendre une douche. Je ne me suis pas lavée depuis deux jours.

    Brax donna plusieurs becs sur le visage rondelet de sa fille. Il se déchaussa, puis fit le tour du salon désordonné pour retrouver le porte-bébé. Il manipulait cet équipement avec dextérité à présent. Il glissa Léa-Rose à l’intérieur, en sécurité sur son ventre. Il constata qu’il se sentait de plus en plus à l’aise dans son rôle de père. Il saisit le téléphone et commanda des sushis, leur mets préféré à tous les deux. Il choisit aussi une bouteille de vin et la mit au frais. Ensuite, il passa à la cuisine pour faire bouillir de l’eau et laver les biberons pendant que Kimberley se trouvait toujours dans la salle de bain. Il procéda le plus rapidement possible et essuya tous les morceaux avant de les cacher avec le lait en poudre dans l’armoire derrière la vieille cafetière.

    — C’est ce soir que tu goutes au lait du magasin ma cocotte, murmura-t-il à sa petite en lui caressant les cheveux.

    Kimberley reparut vêtue d’un pantalon de jogging et d’un chandail ample. Elle avait meilleure mine maintenant qu’elle avait eu le temps de se doucher, se peigner et se brosser

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