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Le Pays Cathare sous la Botte Nazie: Le gamin que j'étais se souvient
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Le Pays Cathare sous la Botte Nazie: Le gamin que j'étais se souvient
Livre électronique89 pages53 minutes

Le Pays Cathare sous la Botte Nazie: Le gamin que j'étais se souvient

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À propos de ce livre électronique

Ancien journaliste et personnage public, Jacques ARINO se propose de nous faire revivre une drôle de période : celle de l’occupation allemande en Terre d’Aude.
Jamais, une plume n’avait évoqué, très précisément, le quotidien des Audois en général et des Carcassonnais en particulier, tandis que résonnait le bruit des bottes nazies.
Le gamin qu’il était se souvient et parle des nombreux «collaborateurs» audois, entre autres des miliciens et «légionnaires» à la solde de l’occupant et de sa Gestapo.
Marché noir, troc et «débrouille» sont étalés à longueur de plume. La visite du Maréchal Pétain dans le département est bien sûr rappelée de même que le seul bombardement et mitraillage subi à Carcassonne.
Et l’auteur n’oublie pas de souligner la monstrueuse tuerie du Quai Riquet à Carcassonne (vingt et une victimes), l’odieuse trahison du Maquis de Trassanel (quarante-sept morts) et le terrible massacre de Baudrigues (quinze résistants assassinés).

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancien Vice-Président du Conseil Général de l'Aude et ancien Rédacteur Départemental de "La Dépêche du Midi" (59 ans de vie semi-publique et publique), Jacques Arino nous confie, en fait, les petites histoires vécues par un gosse confronté à la Grande Histoire.
Un véritable devoir de mémoire plus que jamais à méditer, on en conviendra…
LangueFrançais
ÉditeurLibre2Lire
Date de sortie18 mars 2020
ISBN9782490522668
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    Aperçu du livre

    Le Pays Cathare sous la Botte Nazie - Jacques Arino

    1. « Nul ne guérit de son enfance… »

    Charles Aznavour l’a tellement chanté, de par le monde, que je me permets de le plagier, en tout bien tout honneur, bien sûr.

    Oui, en ce siècle nouveau, je me propose de vous conter un temps que les moins de … 75 ans ne peuvent pas connaître…

    Un temps où la toute première télévision vagissait à peine dans son berceau. Un temps où le mot « téléscripteur » étonnait. Un temps où le mot « ordinateur » n’avait encore pas le sens que tout un chacun lui donne aujourd’hui. C’était le temps où les appareils téléphoniques étaient noirs. Aussi noirs que le charbon, aussi noirs que la triste époque vécue. Un temps où l’on était loin d’imaginer le « numérique », le portable, les SMS, les mails et leur succès. Un temps où les opérations « SKYPE » étaient inimaginables. C’était le temps où la route de la terre à la lune n’appartenait qu’à Jules Verne…

    C’était le temps…c’était le temps… Un temps, donc, que je me propose de vous faire vivre à travers les yeux écarquillés du gamin que j’étais. Il découvrait le monde et quel monde !

    Un « minot » tout étonné de voir, par exemple, les couleurs tricolores de la France virer au vert de gris ou au noir du « National Socialisme Nazi » - sans parler du surprenant signe inconnu, en France, jusque là : la croix gammée. Une croix aux curieuses branches coudées en forme de Gamma.

    Ces modestes écrits, auraient pu, toutefois – vu les circonstances vécues en cette folle période de ma vie – ne jamais voir le jour. J’ai bien failli, en effet, ne point connaître les affres de l’occupation des troupes de la Wehrmacht.

    Devant les difficultés naissantes en zone, pourtant libre, de la Métropole – pénuries en tous genres, notamment pour ce qui est de la nourriture – nos parents avaient accepté, sur invitation d’un oncle, un frère paternel, de nous laisser partir de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie. Nous étions attendus plus précisément à Marengo dans la fameuse plaine de la Mitidja. « Fameuse » car une vingtaine d’années plus tard de nombreux petits soldats français y trouvèrent la mort, dans la guerre qui n’osa jamais dire son nom ! Le « tonton » y était installé charpentier-menuisier depuis quelques années.

    Au lendemain de la débâcle de 39-40, la vie, « là-bas », était bien moins difficile qu’en France Métropolitaine. Les départements d’Alger et d’Oran – colonies françaises, à l’époque – étaient libres, tout comme, d’ailleurs, la France Méridionale où l’envahisseur n’avait encore pas mis ses bottes…

    Nos valises – je me souviens encore – bouclées sous nos yeux, nous devions, mon frère et moi, embarquer, un jeudi matin, sur « L’Elcantara » splendide paquebot, aujourd’hui, bien évidemment, à la casse.

    Notre père avait préparé la voiture familiale – une superbe « Amilcar » de toile verte revêtue – pour nous transporter, emplis d’espoir, à Port-Vendres. Le port Catalan desservait encore nos anciennes colonies sur le plan transport de voyageurs.

    Mon frère Robert et moi étions aux anges. Dans les années 40, en effet, monter sur un véritable transat était assez rare pour des enfants de notre condition.

    Soudain, le mercredi matin précédant notre départ, aux environs de neuf heures, le monumental poste radio de la famille laissait tomber la surprenante nouvelle : les Américains venaient de débarquer, au cours de la nuit sur les côtes Algériennes, du côté de Sidi-Feruch, crois-je me souvenir. Ils n’avaient eu, pour cela faire, aucune difficulté majeure. Les troupes alliées s’étaient d’autant mieux imposées que les Allemands ne les attendaient pas du côté de cette station conchylicole, très prisée, en ce département Algérien.

    C’est la raison pour laquelle – ainsi que je le laisse entendre au début de mes écrits – je suis en mesure de vous conter l’occupation nazie en terre d’Aude. L’occupation nazie vécue par l’enfant que j’étais. Et, c’est bien connu, « nul ne guérit de son enfance ». Merci Monsieur Aragon !

    Au passage, un détail qui m’impressionna et m’impressionne, aujourd’hui encore : notre mère – médium à ses heures – avait, huit jours avant le débarquement, écrit au cours de l’une de ses étranges correspondances avec les « esprits » : « N’envoie pas tes enfants en Algérie, le sang va y couler… ». Sans commentaire bien évidemment !

    Le Lycée de jeunes filles

    – aujourd’hui Collège Varsovie à Carcassonne –

    fut lui aussi occupé par les « envahisseurs ».

    2. Le premier casque Allemand…

    Assez curieusement, je dois être à Carcassonne, l’un des premiers à avoir vu un militaire allemand. Tout

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