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Sans contact: Un thriller prenant au rythme crescendo
Sans contact: Un thriller prenant au rythme crescendo
Sans contact: Un thriller prenant au rythme crescendo
Livre électronique284 pages3 heures

Sans contact: Un thriller prenant au rythme crescendo

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À propos de ce livre électronique

Départ d’une course contre la montre !

Pierre, ingénieur en informatique, maîtrise la technologie du paiement sans contact, la grande révolution qui pointe. Une petite faille dans cette technologie laisse apparaître des opportunités d´arnaques qui ne tardent pas à attirer des truands de gros calibre. Démarre alors une course contre la montre menée à un rythme infernal où tous les coups sont permis.

Un thriller teinté d’une note d’érotisme et d'une pointe de tendresse.

EXTRAIT

"Tous les jours, je consulte mon doudou d’adulte : mon smartphone, compagnon de tous les instants, celui qui sait quand je vais rencontrer mes amis, celui qui emporte mes souvenirs, celui qui me distrait lorsque j’ai un moment de libre, celui qui me relie à ma famille, mon sixième sens. J’aime son design, j’écoute sa musique, je regarde ses images, je sens le soyeux de sa peau… et en plus je l’ai mis dans un petit étui « odeur de pomme » dont j’adore le parfum… Il est devenu mon ami intime, mon doudou, mon alter ego. Et pourtant, il y a cinquante ans, il n’y avait rien. Le transistor est arrivé en 1950 : l’âge de pierre ! Le premier circuit électronique n’a été conçu qu’en 1971 ; le début de l’âge de bronze. Et en 1983, le tout premier mobile signait le début des temps modernes. Mais désormais, le monde entier est connecté. Le réseau des réseaux nous ouvre des milliers de portes vers l’extérieur. Le WiFi nous relie à la maison. Le Bluetooth nous raccorde à la voiture… Des tonnes de normes et de noms d’interfaces plus compliqués les uns que les autres nous unissent."

A PROPOS DE L’AUTEUR

Après avoir publié Vol de bruit, en 2012, qui a remporté un succès, notamment dans le milieu aéronautique, Pascal-Eric Rouet signe avec Sans contact, son deuxième thriller.

LangueFrançais
ÉditeurFalaises
Date de sortie19 oct. 2015
ISBN9782848112664
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    Aperçu du livre

    Sans contact - Pascal-Eric Rouet

    aventure.

    En champ proche

    La genèse

    Tous les jours, je consulte mon doudou d’adulte : mon smartphone, compagnon de tous les instants, celui qui sait quand je vais rencontrer mes amis, celui qui emporte mes souvenirs, celui qui me distrait lorsque j’ai un moment de libre, celui qui me relie à ma famille, mon sixième sens. J’aime son design, j’écoute sa musique, je regarde ses images, je sens le soyeux de sa peau… et en plus je l’ai mis dans un petit étui « odeur de pomme » dont j’adore le parfum… Il est devenu mon ami intime, mon doudou, mon alter ego.

    Et pourtant, il y a cinquante ans, il n’y avait rien. Le transistor est arrivé en 1950 : l’âge de pierre ! Le premier circuit électronique n’a été conçu qu’en 1971 ; le début de l’âge de bronze. Et en 1983, le tout premier mobile signait le début des temps modernes.

    Mais désormais, le monde entier est connecté. Le réseau des réseaux nous ouvre des milliers de portes vers l’extérieur. Le WiFi nous relie à la maison. Le Bluetooth nous raccorde à la voiture… Des tonnes de normes et de noms d’interfaces plus compliqués les uns que les autres nous unissent.

    Tout le monde est accessible, n’est-ce pas ?

    Non ?

    Pourquoi ? C’est si compliqué que cela ?

    Et oui, ce n’est pas si simple. Les initiés parlent d’association, de clefs, de domaines… Nos smartphones peuvent tout faire mais il leur manque un élément essentiel : réaliser ce que nous souhaitons de façon simple et instinctive.

    Alors, en 2004, une petite révolution se prépare. L’idée est toute simple : plutôt que d’utiliser de multiples procédures de configuration des appareils pour les connecter ensemble, faisons le geste de les approcher pour qu’ils se découvrent.

    Un geste simple. Pas un descriptif fumant d’informaticien. Non, juste un petit geste qui nous facilitera la vie en mettant en avant la proximité : la proximité de l’objet auquel on voudra se connecter, la proximité du capteur cardiaque que l’on voudra emmener avec soi pour accompagner sa séance de sport, et pourquoi pas alors la proximité avec notre environnement comme ce bus que je prends tous les jours et dans lequel un geste vers le composteur me permettrait d’avoir mon billet, voire d’acheter d’autres produits.

    Oui, au milieu de notre monde technique complexe, c’est une excellente idée. À charge pour les ingénieurs de trouver comment la réaliser.

    Des années plus tard, la solution existe. La technologie est prête à être lancée dans le grand public. Elle prend un nom : NFC¹.


    1. Near Field Communication (Communication en champ proche)

    Pierre

    Grandcamp, Calvados – Mi-août

    — Mince, l’heure !

    Pierre regarde sa montre un peu hébété. Comme d’habitude, il n’a pas vraiment fait attention au temps qui passe et il va être encore en retard. Sauf que dans un peu plus d’une heure il a un train à prendre à Bayeux, et que ça risque vraiment d’être short.

    Il faut dire qu’avec le superbe soleil de la journée, ça valait vraiment le coup de faire un dernier tour sur la côte avant de repartir pour le week-end. Depuis le temps qu’il est dans le coin, il n’avait pas pu trouver un moment pour faire du bateau, or son stage touchant à sa fin, il commençait à désespérer d’y arriver un jour.

    Il n’empêche que vis-à-vis d’André et Victorine, les deux anciens agriculteurs qui l’hébergent depuis deux mois et demi, il n’est pas très fier. Il vient d’arriver en coup de vent, a juste eu le temps de remplir son sac et repart à toute vitesse sans leur dire au revoir.

    Il ferme la porte de sa chambre et dévale en courant le couloir, manquant de renverser le vase de Victorine.

    Avec la température extérieure, la porte d’entrée est ouverte. Pierre saute quasiment par-dessus le perron et rejoint dans la cour sa petite voiture dont il ouvre la porte passager pour jeter son sac avant de monter de l’autre côté.

    Un coup de démarreur. Elle tourne toujours parfaitement. Allez, il n’y a pas de temps à perdre. Il jette un coup d’œil sur la maison et apercevant Victorine derrière la fenêtre, il lui fait un signe de main avant d’embrayer et de prendre la route de Maisy.

    — Bon week-end mon garçon, dit Victorine en le voyant partir.

    — Qu’est-ce qu’il y a ? lui demande André.

    — Oh, je parlais pour Pierre. Il vient de partir.

    André jette un coup d’œil à sa montre en riant :

    — Ah, ah ! Décidément, toujours à la bourre notre petit gars. Il a intérêt à ne pas trop traîner s’il veut avoir le 18h33.

    — Pourvu qu’il ne commette pas d’imprudence.

    — Hum, il connaît la route.

    — Quand même, il est gentil mais pas très sérieux.

    — Ça, pour les horaires, c’est sûr. Pour son travail, par contre, Jeanne m’en a parlé hier. Elle avait l’air drôlement contente.

    — Tu sais ce qu’il fait à l’office du tourisme ?

    — Il travaille dans les ordinateurs, mais je ne sais pas sur quoi exactement.

    — Quand même, un jeune étudiant lâché tout seul comme ça, il devrait être aidé.

    André fronce les sourcils :

    — Je n’ai pas très bien compris ce qu’il m’a raconté sur son travail. Il m’a dit qu’il est envoyé par une société de Paris qui vend un softe-ouare ici mais c’est lui qui vient tout seul et il sait ce qu’il doit faire parce qu’il parle avec eux par les tuyaux des réseaux. Elle t’en a dit plus, Jeanne ?

    — Non. Tu sais, je n’y comprends rien à leurs histoires d’ordinateurs. Faut dire, de nos jours, les gens ils ne savent plus parler sans avoir un écran sous leur nez.

    — C’est sûr. Tiens, je vais aller chercher le journal d’ailleurs. Je vais en profiter pour passer à la boulangerie.

    — D’accord. Je t’embrasse mon André.

    — À tout à l’heure ma Victorine.

    Et André quitte la pièce en suivant le même chemin que Pierre, mais à une allure bien plus raisonnable.

    Sur la route de Bayeux par contre, la petite 107 de Pierre ne perd pas de temps. À force de sillonner le coin pour son employeur, il commence à bien connaître les nationales. D’ailleurs, rouler vite est loin de lui déplaire et autant en profiter : dans quinze jours, lorsque son stage chez « Les villages de charme » s’achèvera, il n’aura plus tellement l’occasion de revenir dans le coin.

    « Les villages de charme » !

    En y repensant, il sourit, se remémorant sa réaction la première fois qu’il a découvert l’offre de stage au Bureau des Élèves de son école. Il était loin de penser à l’époque que des études d’informatique le conduiraient à sillonner les plages du Débarquement pour configurer des logiciels dans les offices de tourisme.

    Ce n’était pas le stage le plus intéressant, mais en même temps… c’était le seul qui restait. Enfin, quelque part, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. S’il s’en était occupé un peu plus tôt en passant moins de temps sur son ordinateur, il aurait peut-être pu trouver une belle opportunité dans un grand groupe.

    Il a quand même eu de la chance que le BDE ait cette offre parce que sinon, il aurait bien pu se retrouver le bec dans l’eau. Il n’ose même pas imaginer l’entretien qu’il aurait dû alors avoir dans le bureau du directeur de l’école.

    En tout cas, finalement, le stage est plutôt sympa. Il lui permet de parcourir la région pour adapter quelques détails du logiciel aux offices du tourisme sans trop d’effort. Ça prend du temps en discussion mais c’est cool. En définitive, c’est peut-être même une très bonne formation pour soigner sa petite timidité, surtout vis-à-vis des femmes — un comble quand on sait que le nom de son employeur finit par « charme » !

    Senteur inoubliable

    Basse-Normandie

    Sortie 38 – Bayeux – Port en Bessin – Arromanches.

    Pierre décélère au moment où il passe sous le panneau et sort de la quatre voies, obligé de freiner fortement pour négocier le virage vers la route nationale. En arrivant au rond-point suivant, il baisse le son de la radio puis accélère pour essayer de grappiller encore un peu de temps sur le dernier kilomètre.

    Trois minutes plus tard, enfin arrêté sur le parking de la gare, il ferme sa voiture et jette un dernier coup d’œil à sa montre : huit minutes ; cela devrait être suffisant pour prendre son billet.

    Au début de son stage, il prenait plutôt sa voiture pour rentrer à Paris le week-end, mais depuis quelques semaines, il préfère le train, quand même moins cher et surtout nettement plus pratique que les bouchons de l’autoroute de Normandie.

    Par contre, sur ce coup, il n’a pas trop assuré en ne commandant pas son billet en avance par Internet. Heureusement, il connaît la gare. Il prend donc directement la direction du hall sans trop faire attention à son entourage, la tête levée pour essayer de distinguer les indications du panneau d’affichage.

    Une personne attire son regard : au pied du panneau une jeune femme pianote sur son téléphone, vêtue d’une robe légère qui laisse transparaître une très jolie silhouette.

    Pierre la contemple avec ravissement quelques secondes mais baisse vite les yeux, rougissant lorsqu’elle se tourne vers lui. Il effectue alors un léger détour pour éviter de la croiser, tout en jetant quelques coups d’œil discrets dans sa direction. Mais finalement il ne prend pas grand risque : celle-ci après avoir fermé son téléphone s’éloigne vers la sortie de la gare.

    Il repère la voie de son train puis rejoint les billetteries automatiques et s’engage dans la queue avec un dernier regard à sa montre : cinq minutes. Deux personnes devant lui.

    L’homme placé devant l’appareil baisse sa main vers le réceptacle pour prendre son billet, puis il laisse sa place. Pierre regarde son successeur sélectionner son trajet quand tout à coup il s’immobilise, ses sens dépassés par quelque chose d’extraordinaire : un parfum, non pas tout à fait cela : une odeur, oui c’est exactement ça, une odeur qu’il n’a jamais senti jusque-là…

    Il adore.

    Il se retourne en inspirant. Derrière lui, une jeune fille à peu près de son âge, plus petite, un peu ronde, attend son tour pour acheter son billet. Elle le regarde de ses yeux bleu-gris :

    — Bonjour.

    Il est sous le charme. Il sait qu’il n’oubliera plus jamais ce parfum, la forme de ses yeux, son sourire désarmant. Il reste interdit quelques instants, avant de lui répondre poliment :

    — Bonjour.

    — Allez-y, c’est à vous, lui dit-elle en montrant le guichet qui vient de se libérer devant lui.

    Il se retourne. Effectivement.

    — Merci.

    Il achète son billet puis de nouveau se tourne vers elle.

    — S’il vous plaît, dépêchez-vous, lui dit-elle. Mon train part dans cinq minutes.

    — Bien sûr, au revoir.

    Et il part rejoindre son train.

    Il n’a pas vraiment le temps de s’attarder : au moment où il débouche sur le quai numéro un, les premiers wagons défilent devant ses yeux avant que le Cherbourg-Paris ne s’arrête pour ses deux minutes réglementaires.

    Pierre monte à bord et dès qu’il est installé, il repense à cette rencontre, ses narines conservant encore l’odeur indéfinissable qu’il a tant appréciée… Il se demande quel train elle prenait, où elle allait.

    Un coup d’œil sur son téléphone. Une idée.

    Vite, il ouvre l’application de la SNCF pour vérifier : effectivement, deux minutes plus tard, il y a un train pour Coutances. Dommage, un moment il a cru qu’elle pourrait être dans le sien. Aurait-il osé faire tous les wagons pour essayer de faire sa connaissance ? Il y pensera un moment, sans trouver la réponse à cette question.

    Anne

    Gare de Bayeux – Août 2013

    Celui-là, pas très nerveux, se dit Anne avant d’effectuer à toute vitesse sa transaction. Elle récupère son billet puis repart avec son énergie habituelle vers le quai numéro deux, se faufilant à travers les passants en traînant sa petite valise à roulettes.

    Heureusement, le TER Alençon-Coutances a laissé la majeure partie de ses passagers à Caen aussi trouve-t-elle sans difficulté une place assise avec de l’espace pour pouvoir sortir son petit ordinateur.

    Le trajet pour Saint-Lô ne dure qu’une demi-heure, un temps cependant suffisant pour avancer son rapport de stage. Elle vient en effet de finir la région du bocage de Coutances et Saint-Lô et, la semaine prochaine, elle bascule sur le Cotentin. Alors autant boucler ce chapitre de son rapport avant d’attaquer la suite.

    Théoriquement, il n’y a pas particulièrement de lien entre ce travail dans le tourisme et ses études. Mais adorant les voyages, Anne a remué ciel et terre depuis plusieurs mois pour arriver à trouver un stage lié aux spécificités de la gestion dans ce secteur, choisissant avec soin le projet qui lui offrira les meilleurs atouts dans sa vie professionnelle.

    C’est qu’elle sait ce qu’elle veut et quand elle a une idée en tête… Ses amies diraient qu’elle n’est pas toujours facile…

    Et alors ? dirait-elle si on lui posait la question. Elle est comme ça, point.

    Forcément, avec une telle volonté, Anne n’a pas particulièrement de vie amoureuse, privilégiant l’orientation de ses études, tout en ayant découragé plus d’un potentiel compagnon par ses réactions parfois un peu vives.

    Pourtant, avec son adorable sourire et ses yeux bleu-gris en demi-arc de cercle, elle a souvent détourné plus d’un regard, même si ses formes et sa façon de s’habiller ne sont pas tout à fait conformes aux canons de la mode.

    Mais pour l’instant, la jeune fille est loin de penser à tout cela, concentrée sur l’avancement de son rapport, alignant les données de ses dernières enquêtes de terrain. Elle achève le paragraphe entamé puis referme son ordinateur et le range dans son sac au moment même où le train ralentit à l’approche de Saint-Lô.

    Cinq minutes plus tard, elle sort de la gare puis traverse la Vire au niveau de la passerelle Lierac avant de remonter la rue Torteron dans laquelle se trouve sa chambre d’étudiante.

    Enfin, après cette rude journée passée en réunion avec les instances régionales du tourisme, Anne pose son sac près de son bureau, se sert un grand verre de jus de fruit puis se coule dans un bon bain régénérant, une des rares occasions pendant lesquelles elle prend vraiment le temps de faire une parenthèse sur sa vie active pour penser à ses parents et à ses amis.

    Le partage du gâteau

    2006

    Les géants sont au nombre de trois : les opérateurs, les banques et les utilisateurs. Tous viennent de comprendre : les prévisions sont claires ; en 2014, le paiement sans contact pèsera pour vingt-sept milliards de dollars dans les transactions financières.

    Peu importe l’existant, le quoi, le comment, ce qui compte désormais, c’est le qui. Le gâteau est immense. Tous sont passés du statut de simple observateur à un mode offensif, chacun mettant en œuvre des armées de techniciens, de juristes, de lobbyistes, pour orienter et piloter la façon de réaliser ces futures transactions en récupérant le maximum de la valeur.

    On est loin d’une discussion sur l’intérêt pour le consommateur. Non, l’enjeu est stratégique : pour les banques, leur survie est potentiellement en jeu si les opérateurs ou les grandes chaînes de commerce récupèrent ces transactions. Les opérateurs, eux, entrevoient pour la première fois la possibilité d’occuper une nouvelle place liée à leur possibilité de se placer en moyen d’accès aux transactions financières. Quant aux chaînes commerciales, alors qu’elles achèvent de déployer de nouveaux services bancaires s’adressant à leurs clients, l’émergence du paiement sans contact peut leur donner un nouvel élan dans la capture et la fidélisation de pans entiers de la population.

    La stratégie est vitale.

    La course va se faire par plusieurs moyens : accéder à la source des composants et des cartes sans contact, verrouiller les terminaux de paiement, verrouiller les modes de transaction, investir massivement dans ces nouveaux secteurs pour être le premier à tirer et tenter d’imposer son standard et son modèle économique.

    Mais voilà, chacun est pieds et poings liés, ne pouvant faire cavalier seul. Pour passer par le mobile, la banque a besoin de l’opérateur. Pour accéder aux terminaux de paiement, les opérateurs vont devoir s’appuyer sur les banques et les commerces, et pour imposer son choix d’architecture au client final, chacun devra prouver la faisabilité par des expérimentations dans lesquelles la grande distribution ne peut être écartée.

    Mais au-delà même de ces intérêts privés, dans cet immense jeu d’échecs, les politiques s’invitent, comprenant que l’émergence de ces nouvelles technologies est une excellente opportunité pour faire de la publicité autour de leur action.

    La phase d’expérimentation débute à Caen dans le Calvados à la rentrée 2008. Après des années de discussions acharnées, les trois opérateurs français historiques, sept banques et une enseigne de grande distribution se sont mis d’accord pour lancer un test grandeur nature et vérifier l’adoption par les usagers.

    L’essai s’appuie en réalité sur des systèmes proches de l’existant où chacun, opérateur, banque et distributeur, se cantonne à son rôle préétabli même si une adaptation spécifique des smartphones et terminaux NFC est réalisée.

    Et le retour est concluant.

    Désormais, chacun va pouvoir tenter sa propre approche.

    Le premier tir ne tarde pas : quatre mois plus tard, Orange, SFR et Bouygues s’alignent avec Auchan, Carrefour, Castorama, la Fnac, Leroy Merlin ou encore Intermarché, et leurs services financiers intégrés pour lancer un groupe de travail sur le paiement mobile et les services de

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