UNE FOULE D’ INCERTITUDES
MARAÎCHERS, COIFFEURS, FLEURISTES, OUVRIERS DES CHANTIERS, LES TRAVAILLEURS ANNONCENT LA RENAISSANCE
DANS LES FAMILLES COMME À L’ÉCOLE, UNE MÊME JOIE : CELLE DE SE RETROUVER
Une masse compacte protégée par des boucliers de papier… C’est la scène tant redoutée. Avec, dans deux semaines seulement, la réponse à la question : a-t-on appris à vivre avec ce virus qui reste une énigme ? Après cinquante-cinq jours de confinement, la progression des morts aura été divisée par six. Et les services de réanimation ont vu refluer le raz de marée. Entre le soulagement d’un retour à la normale et la hantise de voir le monstre ressurgir, les Français se demandent s’ils doivent oublier la peur. Notamment les cinq millions de voyageurs qui, chaque jour, en temps ordinaire, empruntent les transports en commun d’Ilede-France. Car il faut bien que les usines marchent, que les familles se retrouvent, que les écoles rouvrent. Question de survie aussi… Même si les gestes barrières sont devenus l’accessoire indispensable de la liberté.
Si le petit Raphaël s’envole, c’est de bonheur ! Deux mois qu’il n’avait pas vu ses grands-parents, tous deux atteints du Covid-19. Juliette, sa mère, a organisé son quotidien entre télétravail, cuisine et parties Il pleut. ça commence mal. Paris a eu deux mois d’un printemps de rêve. Impossible d’en profiter.
