À propos de ce livre électronique
S’ensuit une exploration nocturne avec trois de mes amis…
La découverte de décombres, d’un livre noir si débordant de magie noire qu’on ne peut l’ouvrir qu’en portant des mitaines de four…
Un rituel, que nous n’aurions jamais dû faire…
Et cette malédiction, qui changera nos vies à tout jamais.
L.P. Sicard
LOUIS-PIER SICARD est un écrivain québécois né en 1991. Après avoir remporté plusieurs prix littéraires, tels que le concours international de poésie de Paris à deux reprises, L.P. Sicard publie sa première série fantastique en 2016, dont le premier tome se mérite la même année le Grand prix jeunesse des univers parallèles. Outre la parution d’une réécriture de Blanche Neige, en 2017, il publie également la trilogie Malragon, aux éditions ADA.
Autres titres de la série Au collège des malédictions ( 2 )
Au collège des malédictions Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu manoir de la sorcière Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
En savoir plus sur L.P. Sicard
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Aperçu du livre
Au collège des malédictions - L.P. Sicard
Première partie
v
Le baptême d’un monstre
1
v
Il y a de la fumée noire, si épaisse qu’on ne peut pas voir au travers. Elle dépasse les feuillages emmêlés de la forêt, juste derrière la cour d’école. Je ne suis pas la seule à l’avoir remarquée ; tous les garçons de la classe se lèvent pour se coller le nez à la fenêtre. Madame Sabrina, qui leur a d’abord répété de retourner s’asseoir à leur place, ne peut s’empêcher, elle aussi, de s’approcher de la vitre encombrée de dessins et de bricolages. Annie et moi échangeons un regard : si l’enseignante le fait, pourquoi pas nous ? Comme si nous étions en mesure de communiquer par télépathie, nous nous levons d’un bond, en même temps. Annie et moi, c’est toujours comme ça !
En remarquant que je suis debout, Sam se tasse sur le côté pour me laisser une place de choix près de la fenêtre. S’il pense que je vais tomber dans son piège, il se trompe complètement ! Ce garçon essaie par tous les moyens d’attirer mon attention depuis des semaines ; ça devient presque drôle ! Si seulement il pouvait arrêter de faire l’idiot en classe, peut-être qu’il réussirait à perdre le surnom de « Maringouin » qu’Annie et moi lui avons donné. Pourquoi ? Seulement parce qu’il nous tourne toujours autour et nous pique au vif, nous ennuie ! Ce surnom est un peu long, c’est pourquoi c’est par le diminutif « Gouin » que nous l’appelons !
Je me trouve finalement un coin libre, d’où je peux facilement apercevoir la fumée, rendue maintenant très haut dans le ciel nuageux. Pendant un instant, j’ai peur qu’il y ait un feu de forêt et que les flammes se rendent jusqu’à l’école. Par chance, je remarque des gouttes de pluie s’écraser peu après contre la vitre. En quelques secondes à peine, la petite averse qui vient de débuter se transforme en violent orage. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons voir les pompiers !
î î î
Il est 15 h, la cloche sonne partout dans l’école. Comme chaque jour, c’est le signal officiel pour annoncer que le bavardage est redevenu légal. Cette fois, cependant, tout le monde ne parle que de la fumée aperçue dans la forêt. Annie me rejoint à mon pupitre. D’après l’expression de son visage, je devine qu’elle a hâte de me dire quelque chose.
— Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandé-je en levant ma chaise sur mon pupitre.
— Coco, as-tu envie d’une ballade dans la forêt, ce soir ? me répond-elle, tout énervée.
Eh oui… après quatre ans, elle n’a encore rien trouvé de mieux comme surnom à Coralie ! Mes yeux roulent vers le plafond tandis que je hisse mon sac à dos sur mes épaules.
— Tu sais bien que mes parents n’accepteront jamais de me laisser sortir quand il fait noir ! On est en cinquième année, je te rappelle ! Et d’ailleurs, quelle idée ! Il pleut des cordes dehors !
Ma mère n’arrête jamais de me le rappeler : à 10 ans, on est encore trop jeune pour se promener la nuit. Selon elle, il y a partout de ces mauvaises personnes qui vous demandent d’embarquer dans leur voiture en échange de bonbons.
— Tu n’as qu’à garder ça secret, Coco !
Elle me murmure sa réplique, comme si ma mère peut en ce moment être cachée sous un des pupitres. Je me contente de hausser les épaules en secouant la tête. Annie sait très bien que je ne suis pas du genre à mentir à mes parents.
Nous marchons vers les casiers pour enfiler nos manteaux d’automne. Il fait 15 degrés à l’extérieur, mais ma mère tient à ce que je l’emporte quand même. C’est moche, parce que je suis obligée de le porter à la récréation. « Si vous avez un manteau, vous le mettez ! » nous disent les professeurs. On dirait qu’ils font exprès de nous ennuyer… quoique, pour cette fois, je doive m’avouer heureuse d’avoir quelque chose pour me protéger de la pluie.
Après avoir refermé bruyamment la porte du casier, Annie pose une main sur mon épaule et me fait signe de me taire. Je comprends vite pourquoi : dans le corridor le plus près, Gouin est en pleine discussion :
— Pas question que je prenne l’autobus ! Non, je m’en vais tout droit dans la forêt ! Qui sait s’il n’y a pas un trésor, là-bas ? Tu me suis ?
Annie et moi échangeons un autre regard. Déjà, je sais qu’elle devine mes pensées : si Gouin se dirige vers la forêt, il est impossible que je reste chez moi les bras croisés ! Pourquoi ? Parce que, s’il y a véritablement un trésor dans la forêt, je ne me pardonnerais jamais de l’avoir laissé en profiter pour lui seul ! De plus, je l’imagine déjà me raconter à quel point cette aventure dans la forêt a été extraordinaire, demain matin :
— Tu as manqué l’activité la plus extraordinaire de tout l’univers, me dira-
t-il, j’en suis sûre.
Bref, pour une autre fois encore, ma meilleure amie me fera désobéir à mes parents…
v
2
v
Gouin a un sourire tellement grand qu’il touche presque à ses deux lobes d’oreille, dont l'un est garni d’une petite boucle en argent. Cet air me fait presque regretter de lui avoir annoncé que nous nous rendons là, nous aussi. Si seulement il existait du chasse-
moustiques pour les gros maringouins dans son genre !
La bonne nouvelle, c’est qu’il est accompagné de Fred. Contrairement à Gouin, Fred est un peu plus mature – en tout cas, pour un garçon –, a de bonnes notes à l’école et, surtout, est assez beau, avec ses cheveux blonds toujours bien peignés et ses yeux bleus comme le ciel. C’est un nouveau ; il est arrivé cette année à notre école. Visiblement, il n’a pas encore compris que Gouin est le genre de garçon qu’il faut à tout prix éviter, mais il s’en rendra bientôt compte.
— Comme ça, la Rouquine veut jouer dans la cour des grands ! se moque Gouin.
C’est un détail que j’ai oublié de mentionner : je suis rousse, mais vraiment rousse. Épluchez une carotte, mettez-la dans mes cheveux bouclés, et elle disparaît ! J’ai toujours aimé cette couleur, je dois l’avouer. L’ennui, c’est qu’elle me coûte ces surnoms ridicules.
— Tais-toi, Gouin ! osé-je lui répondre sans me mettre en colère.
Il m’appelle comme ça une dizaine de
fois par jour. C’est comme une piqûre de maringouin ; ça nous démange un peu au début, mais, à la longue, on s’y habitue.
— Alors… on y va ? lance Annie avec de grands yeux.
Sans un mot, les garçons se mettent à courir vers l’escalier menant au rez-
de-chaussée. Je pense d’abord qu’ils veulent nous jouer un tour, mais je remarque en tournant la tête Madame Sabrina marcher dans notre direction.
— Les filles, n’êtes-vous pas censées prendre l’autobus ? s’écrie-t-elle sans s’arrêter.
Encore une fois, Annie et moi avons la même idée : courir vers la sortie ! En descendant les escaliers deux marches à la fois, je crains déjà la punition que j’aurai demain en entrant dans la classe. Trop tard ! Je pousse du coude la porte qui s’ouvre à la volée et rejoins l’extérieur. En traversant la cour à toute vitesse, mon pied s’enfonce dans une flaque d’eau qui m’asperge les chevilles. Annie n’a rien de mieux à faire que de se moquer de moi, comme d’habitude. Je me rends compte que mes efforts pour rester sèche sont inutiles : avec la pluie qui ne cesse de nous marteler le dessus de la tête, il n’y a rien à faire ! En jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule, je remarque que Mme Sabrina ne semble pas nous avoir suivies ; j’avoue qu’avec ses talons hauts, elle ne nous aurait probablement jamais rattrapées ! De l’autre côté de la clôture, la forêt, plus sombre qu’à l’habitude, me fait frissonner – ou peut-être est-ce le froid, je ne sais pas. Néanmoins, l’idée de rebrousser chemin pour rattraper mon autobus me traverse l’esprit. Qui sait si je ne suis pas en train de commettre la pire erreur de ma vie ? Je ne suis entrée qu’une fois dans cette forêt ; c’était avec mes parents, et en plein jour ! Voilà que ces derniers me pensent dans l’autobus, sur le point de rentrer à la maison, et que le jour est sur le point de céder la place à la nuit. La peur de me perdre dans cette forêt m’assaille.
Gouin et Fred nous attendent sous un immense érable et se réchauffent les mains en soufflant dans leurs paumes. Il fait vraiment plus froid, sous l’averse ! Essoufflée, je me trouve un coin sous le même arbre, là où les feuillages me protègent un peu plus de la pluie.
— On était certains que Mme Sabrina vous avait eues ! lance Fred en pointant l’école, déjà petite à l’horizon.
— C’est vrai qu’on a eu chaud, confessé-je entre deux respirations rapides.
Ses yeux bleus ont un je-ne-sais-quoi de pétillant qui me fascine. Lorsqu’ils délaissent l’école pour se rediriger vers les miens, accompagnés d’un sourire timide, je ne peux m’empêcher de détourner le regard. Une chaleur particulière se met à me picoter le visage. Mes joues sont en train de rougir ! Pourquoi elles n’arrêtent pas de faire ça ? Ça me donne l’air d’une gamine qui fait un exposé oral pour la première fois ! Embarrassée, je m’éloigne de lui, même si, tout au fond de moi, je ne veux que rester.
— Vous êtes prêts ? nous demande Gouin, les deux sourcils haussés. Ce sera extraordinaire, je vous le garantis !
— Oh oui ! répond Annie pour les autres. Quelqu’un connaît le chemin ?
Chacun confirme que non d’un hochement de tête. Apparemment, personne ne s’est enfoncé dans la forêt jusque-là. Je regarde les arbres et le sol tapissé de branches mortes. Il fait complètement noir sous les feuillages, comme si nous étions en pleine nuit. Tout
