Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

À un cheveu près
À un cheveu près
À un cheveu près
Livre électronique155 pages1 heure

À un cheveu près

Évaluation : 5 sur 5 étoiles

5/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Après une journée difficile à l’école, je ne suis PAS de bonne humeur. La meilleure
façon de me remonter le moral ? Une aventure à travers notre miroir magique !
Quand mon frère et moi — et notre nouveau chien — aboutissons dans l’histoire de Raiponce, nous ne pouvons résister à l’envie de grimper sa chevelure. Oh non! Ses boucles souples ont soudainement l’air d’avoir été attaquées par une râpe à fromage. Une coupe de cheveux pourrait peut-être aider… Un coup de ciseaux par-ci, un coup de ciseaux par-là... Oups. Les cheveux de Raiponce sont maintenant trop courts et nous sommes emprisonnés dans la tour!
LangueFrançais
Date de sortie12 févr. 2015
ISBN9782897523886
À un cheveu près
Auteur

Sarah Mlynowski

Sarah Mlynowski is the bestselling author of Ten Things We Did (and Probably Shouldn’t Have); I See London, I See France; Don’t Even Think About It; Think Twice; Milkrun; Fishbowl; Bras & Broomsticks; the Whatever After series; and more. Her books have been translated into twenty-nine languages and optioned to Hollywood. Sarah was born in Montreal but now lives and writes in New York City. Visit her at www.sarahm.com and find her everywhere @sarahmlynowski.

Auteurs associés

Lié à À un cheveu près

Titres dans cette série (8)

Voir plus

Livres électroniques liés

Histoires d'amour pour enfants pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur À un cheveu près

Évaluation : 5 sur 5 étoiles
5/5

1 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    À un cheveu près - Sarah Mlynowski

    C1.jpg144280.jpg

    À mon éditrice, Aimee Friedman,

    tu es une perle rare.

    Copyright © 2014 Sarah Mlynowski

    Titre original anglais : Whatever After : Bad Hair Day

    Copyright © 2015 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Cette publication est publiée en accord avec Scholastic Inc., New York, NY

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Traduction : Jo-Ann Dussault

    Révision linguistique : Marie Louise Héroux

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe

    Conception de la couverture : Matthieu Fortin

    Illustration de la couverture : © 2014 Helen Huang

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89752-386-2

    ISBN PDF numérique 978-2-89752-387-9

    ISBN ePub 978-2-89752-388-6

    Première impression : 2015

    Dépôt légal : 2015

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque Nationale du Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

    Téléphone : 450-929-0296

    Télécopieur : 450-929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Imprimé au Canada

    43599.png

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    Chapitre un

    rapunzelOpener_1.jpg

    Quelle mauvaise journée !

    J e me laisse tomber sur une chaise de la cuisine.

    — Qu’est-ce qui ne va pas ? demande Jonah, mon petit frère.

    Il est 17 h et les rayons aveuglants du soleil couchant qui pénètrent par la fenêtre m’obligent à me cacher les yeux.

    — Je ne veux pas en parler, je marmonne.

    Quand mon père est venu nous chercher à l’école, je lui ai dit la même chose.

    Mes meilleures amies, Amélie et Maxime, ont déjà appelé deux fois depuis mon retour à la maison pour voir comment j’allais, mais je ne veux pas en parler avec elles non plus.

    Jonah fouille dans l’armoire et prend un sac de croustilles.

    — Tu en es certaine ? Tu as l’air contrariée.

    Je suis contrariée. Au fond, j’ai peut-être envie d’en parler. J’avale la boule que j’ai dans la gorge.

    — Je n’ai pas gagné le concours d’épellation, finis-je par admettre.

    Vous vous demandez peut-être : Abby, pourquoi es-tu si contrariée de ne pas avoir gagné le con-cours d’épellation ? T’attendais-tu à gagner le concours d’épellation ?

    Ma réponse est : oui ! Je m’attendais à gagner le concours d’épellation ! Je gagne toujours le concours d’épellation.

    Par exemple :

    En troisième année, j’ai gagné le concours d’épellation.

    En quatrième année, j’ai gagné le concours d’épellation.

    Mais qu’est-il arrivé en cinquième année ? Ai-je gagné le concours d’épellation ?

    NON. Je n’ai pas gagné.

    Aujourd’hui, en cinquième année, j’ai échoué au concours d’épellation.

    — Es-tu arrivée en deuxième position ? me demande Jonah.

    Il prend la bouteille de ketchup dans le réfrigérateur, il s’assoit devant moi et il fait couler du ketchup directement sur une croustille.

    — Non.

    — Es-tu arrivée en troisième position ?

    — Non, je réponds sèchement.

    Il fronce ses sourcils.

    — Quatrième ?

    Je mords l’intérieur de ma joue.

    — Cinquième ?

    J’explose.

    — Neuvième ! D’accord ? Je suis arrivée en neuvième position !

    Jonah écarquille les yeux. Une croustille nappée de ketchup tombe de sa main sur la table.

    — Je sais ! dis-je en gémissant. Je suis aussi sous le choc que toi !

    Je ne cesse de revoir la scène à l’école. C’était de nouveau mon tour. J’étais debout devant la classe, sûre de moi, parmi les huit derniers élèves. J’ai souri avec le plus de compassion possible aux élèves qui avaient déjà été éliminés. J’ai attendu que madame Masserman me dise mon mot…

    — Tu n’es peut-être tout simplement pas bonne en épellation, réplique Jonah en interrompant ma rêverie.

    Il enfouit une autre croustille dans sa bouche.

    — Je SUIS bonne en épellation ! dis-je, le visage rouge.

    — Tu l’étais peut-être avant comparativement aux élèves de ton ancienne classe, explique Jonah. Mais tu n’es pas bonne comparativement aux élèves de ta nouvelle classe. Ou les mots sont peut-être plus difficiles.

    Je hoche deux fois la tête.

    — C’est vrai qu’ils sont plus difficiles.

    — Quel mot as-tu mal épelé ? demande-t-il.

    Je sens ma poitrine se serrer.

    Cannelle.

    Je suis soudainement de nouveau dans la classe et je me rappelle quelle était la sensation d’avoir tous ces regards sur moi.

    — Canelle, ai-je épelé avec assurance.

    Puis, j’ai attendu que mon enseignante me sourie. Ou qu’elle lève son pouce dans les airs. Ou même qu’elle applaudisse ?

    — Je suis désolée, Abby, a dit madame Masserman en pinçant les lèvres.

    On aurait dit qu’elle venait de mordre dans un citron. Ou de goûter à du vinaigre. Mais sûrement pas à de la cannelle.

    — Ce n’est pas exact.

    Hein ? Quoi ?

    — La bonne épellation pour cannelle est C-A-N-N-E-L-L-E. Abby, tu es éliminée. Penny, c’est de nouveau à ton tour.

    Mon corps s’est figé. Ainsi que mon cou. Mon dos. Mes pieds.

    — Mais…

    — Oui ? a demandé madame Masserman.

    — Puis-je essayer une autre fois ? ai-je murmuré.

    — Désolée, Abby. Une chance par élève.

    Ma gorge s’est serrée. Mes yeux se sont emplis de larmes. Il n’est pas question que je pleure dans la classe. Il. n’est. Pas. Question. Que. Je. Pleure. Dans la classe.

    J’ai pleuré dans la classe.

    C’était horrible.

    J’ai demandé à aller aux toilettes. Je sentais les larmes couler sur mes joues.

    — Pleurnicharde, a marmonné Penny au moment où je suis sortie.

    Quelques élèves ont ri. Pas Amélie et Maxime, naturellement. J’ai entendu Amélie demander si elle pouvait sortir elle aussi, mais madame Masserman a refusé.

    Après avoir boudé durant dix minutes dans les toilettes, je me suis ressaisie et je suis retournée dans la classe. J’ai évité tous les regards.

    Et maintenant, assise dans la cuisine avec Jonah, je frémis d’embarras au souvenir de la scène.

    Je pose ma tête sur la table de la cuisine et je gémis.

    — Est-ce que tout le monde a eu des mots aussi difficiles ? demande Jonah.

    — Eh bien, Maxime a eu embarras, que je peux très bien épeler même si ce n’est pas évident. Je sais que je suis la meilleure en orthographe de la classe.

    Jonah lève les yeux au plafond.

    — D’accord, Mademoiselle la prétentieuse.

    Je grimace. J’avoue que cela a pu sembler un peu arrogant.

    — J’imagine que je voulais dire que je croyais que j’étais la meilleure en orthographe de la classe…

    Je ne termine pas ma phrase. Ne suis-je pas aussi intelligente que je le crois ? Je ne suis peut-être pas intelligente du tout. Mais si je ne suis pas intelligente… que suis-je ?

    Madame Masserman m’a remis un certificat sur lequel il est écrit : ceci certifie qu’Abby a participé au concours d’épellation de notre classe. Croyait-elle que j’allais l’afficher dans ma chambre ? Alors qu’il y a déjà sur mon babillard deux certificats de concours d’épellation sur lesquels il est écrit Championne ? Pas question.

    Je sens de nouveau les larmes derrière mes paupières et je cligne des yeux. Voilà. C’est mieux.

    — Je ne veux plus parler de ce stupide concours d’épellation, dis-je à Jonah. Raconte-moi ta journée.

    Mon frère sourit.

    — J’ai eu une magnifique journée.

    — Ah oui ? Qu’est-il arrivé de si merveilleux ?

    Je pige dans son sac de croustilles et j’en avale une.

    — Deux choses. D’abord, j’ai eu des nouvelles chaussures à crampons.

    — Hein ?

    — Papa m’a acheté des nouvelles chaussures à crampons pour le soccer. Elles sont dans le salon. Elles sont vraiment cool.

    Hum…

    — Tu reçois des nouvelles chaussures de soccer et j’obtiens la neuvième position au concours d’épellation ?

    Il hoche la tête.

    — Veux-tu échanger avec moi ? dis-je en esquissant un sourire.

    Il avale une autre croustille.

    — Tu ne joues pas au soccer. Et je ne sais pas comment épeler cannelle, ni embarras. Je ne sais même pas c’est quoi. Est-ce un meuble pour ranger les bas ?

    — Non, c’est une situation gênante, dis-je. Quelle est la deuxième chose merveilleuse qui t’est arrivée ?

    — J’ai appris une nouvelle chanson vraiment belle. Tu veux l’entendre ?

    — D’accord.

    Il s’éclaircit la voix :

    Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens. Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens. Chante-la donc, ta chanson pour écœurer les gens. Chante-la donc ta chanson pour écœurer les gens. Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens. Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens

    — Assez. Ça suffit, dis-je.

    — Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens. Moi j’connais une chanson pour écœurer les gens. Chante-la donc ta chanson pour écœurer les gens

    — Je vais aller faire mes devoirs, dis-je en me levant. Ta chanson n’a pas de quoi me remonter le moral.

    Je me sens comme si quelque chose de pointu me piquait la poitrine. Des chaussures à crampons, peut-être.

    Je me traîne les pieds jusque dans l’escalier, puis dans ma chambre. J’entends mon père au téléphone, dans le sous-sol. Ma mère est encore au bureau. Ils sont tous les deux avocats et ils travaillent beaucoup.

    Même en refermant la porte de ma chambre, j’entends encore Jonah chanter.

    Notre nouveau chien, Prince, joue avec une vieille balle de tennis sur mon tapis. Il bondit en me voyant. Il frotte son petit nez brun sur mon pied. Puis, il frotte sa joue brune sur mon autre pied et il me regarde avec ses grands yeux couleur de chocolat.

    — Salut, mon beau, dis-je en m’accroupissant et en le grattant derrière ses oreilles pendantes.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1