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Sortie de secours (43)
Sortie de secours (43)
Sortie de secours (43)
Livre électronique242 pages2 heures

Sortie de secours (43)

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À propos de ce livre électronique

Entre les devoirs, les cours de piano, la troupe de danse et les exigences de sa mère, Raphaëlle n'a pas beaucoup de temps pour rêver. Jusqu'à ce fameux party où elle fait la connaissance d'Axel, un garçon mystérieux dont elle s'éprend aussitôt. Elle ne pense qu'à lui et trouve mille prétextes pour aller le voir le plus souvent possible à son appartement, en ville. Alors que ses parents pataugent en plein divorce, Raphaëlle savoure chaque minute d'indépendance loin de sa maison.

C'est ainsi qu'un soir, l'adolescente va retrouver Axel pour de bon, au lieu de rentrer chez elle comme prévu.

Pendant les semaines qui suivent, la fugueuse expérimente les joies de la liberté et la passion amoureuse, mais aussi l'insécurité et la précarité. Saura-t-elle faire les bons choix et éviter les pièges de la rue?

Le phénomène de la fugue est de plus en plus répandu chez les jeunes de douze à dix-sept ans, principalement en milieu urbain. Laissés à eux-mêmes dans la rue, ils découvrent qu'il est souvent plus facile d'entrer dans ce monde que d'en sortir. Spontanée ou planifiée, la fugue, qui n'est pas synonyme de plaisir, peut représenter une échappatoire, une manière de revendiquer sa liberté, de demander de l'aide ou encore d'exprimer une certaine révolte. Quoi qu'il en soit, elle envoie toujours un message.
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie22 août 2018
ISBN9782896628735
Sortie de secours (43)
Auteur

Myriam De Repentigny

Myriam de Repentigny est née et a grandi dans les Laurentides, mais elle vit maintenant à Montréal. Elle possède une maîtrise en création littéraire de l’UQAM et, après avoir travaillé pendant quinze ans comme libraire et technicienne aux achats pour une grande chaîne de librairies, elle est devenue travailleuse autonome. Ainsi, depuis 2013, elle partage son temps entre la révision linguistique, le journalisme, la critique littéraire, la rédaction d’articles – entre autres pour les revues Lurelu et Enfants Québec – et l’écriture. Elle est aussi maman de deux enfants qui, tout comme elle au même âge, aiment écrire et illustrer leurs propres histoires. Myriam puise ses sources d’inspiration dans la vie quotidienne et est sensible aux problématiques sociales. Son souhait le plus cher serait que ses livres fassent une différence dans la vie de ses lecteurs! Elle a publié, jusqu’à maintenant, trois romans pour enfants (chez Soulières éditeur) ainsi que Prisonnière du silence, son premier roman pour adolescents.

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    Aperçu du livre

    Sortie de secours (43) - Myriam De Repentigny

    cowboy

    Première partie

    - 1 -

    Lundi 5 septembre, 18 h 42

    Je reprends pour la troisième fois la Sonate no 8 de Beethoven, aussi dite Sonate Pathétique. Ma mère, assise sur une chaise près du piano, observe mes doigts qui glissent sur les touches. Je n’ai pas besoin de tourner la tête vers elle pour savoir qu’elle n’est pas satisfaite de ma performance, que tout à l’heure, au souper, elle m’ignorera ostensiblement, exprimant ainsi son mécontentement. Ça fait maintenant dix ans que je joue du piano, m’exerçant à la maison au moins une heure pratiquement tous les jours, et je crois bien que je pourrais compter sur les doigts d’une seule main les moments où ma mère m’a félicitée, souri ou ne serait-ce que regardée avec un soupçon de fierté après une répétition ou une prestation en public. Dans sa jeunesse, elle jouait, elle aussi. Et, au dire de mes grands-parents, elle était très douée. Mais un jour, subitement, elle a tout arrêté. Elle n’a jamais voulu nous révéler pourquoi.

    Déconcentrée par mes pensées moroses, je perds mes repères et, du coup, je sabote littéralement la fin de la pièce. Sans attendre que j’aie joué les dernières notes, ma mère se lève en repoussant brusquement sa chaise et se rend à la cuisine, où je l’entends malmener les casseroles. Voilà, je pense que je suis mûre pour une bonne séance de bouderie. Visiblement, il n’y a pas que les sonates qui sont pathétiques…

    *     *

    *

    Après un souper pris dans une ambiance glaciale, entre ma mère qui, emmurée dans son silence, s’évertue à m’ignorer et mon père qui, après quelques tentatives de blagues, décide lui aussi de se taire, j’ai droit au traditionnel sermon, celui qui suit mes plus catastrophiques répétitions.

    Ne perdant pas de temps, ma mère commence à crier dès qu’elle met le pied dans ma chambre.

    – Raphaëlle Dumas-Leclair, comment penses-tu réussir ton audition si tu sais même pas jouer du piano ?

    Je voudrais bien répondre à ma mère, comme les autres adolescents de mon âge. Pourtant, je baisse les yeux, rougissante et envahie malgré moi par la honte. Cette audition dont elle parle a pour but de me faire entrer, l’an prochain, à l’école de musique Vincent-d’Indy. Évidemment, l’établissement n’accepte que les meilleurs élèves, tant sur le plan scolaire que musical. Et moi, pour l’instant, je suis plutôt moyenne sur les deux.

    – Quand tu auras fini tes devoirs, tu me reprendras cette sonate ! ajoute-t-elle avant de tourner les talons et de sortir.

    De nouveau seule, je pousse un long soupir de découragement. Après mes devoirs, j’avais prévu écouter un peu de musique et regarder quelques vidéos sur YouTube, mais je crois bien que ce ne sera pas possible. En plus, demain soir, j’ai mon cours de ballet, mercredi soir, mon rendez-vous hebdomadaire avec mon tuteur de maths puis, jeudi, ma leçon de piano… Heureusement que vendredi, c’est « soirée libre » pour tout le monde ! Ainsi, non seulement j’ai congé de répétition de piano, mais j’ai aussi le droit de sortir avec mes amis, de m’écraser sur le sofa du sous-sol pour écouter un film en mangeant des chips ou, encore, d’inviter Élise à venir dormir à la maison. Élise, en passant, c’est ma voisine et meilleure amie depuis la garderie.

    Ce vendredi, justement, elle, moi et tous les membres de notre petite gang sommes invités à un party. Un vrai party chez un ami d’Élise qui vit avec son frère et deux autres colocataires à Montréal, dans un grand appartement du quartier Centre-Sud. J’ai hâte et, en même temps, ça me stresse. Bref, je suis super fébrile ! La semaine risque d’être longue… Sauf qu’avec tout ce que j’ai à mon agenda, je ne la verrai pas passer, comme d’habitude.

    Avant de commencer mon devoir de français, je prends deux minutes pour envoyer un texto à Élise.

    Une minute plus tard, mon amie me répond.

    Je soupire encore et me mets à mon devoir de français. Trente minutes plus tard, je referme mon cahier, le range dans mon sac d’école et descends au rez-de-chaussée, répéter de nouveau la Sonate Pathétique.

    Mardi 6 septembre, 12 h 09

    La tête vide et l’estomac dans les talons, je m’empresse de me rendre à la cafétéria, où m’attendent déjà mes amies.

    – Salut ! me lance Chloé. Pis, ton examen d’anglais ?

    Pour toute réponse, je tourne mon pouce droit vers le bas. Depuis le primaire, l’anglais est sans contredit la matière que je déteste le plus. Pour réussir aux examens, je dois toujours étudier deux fois plus fort que les autres. D’habitude, je m’en tire plutôt bien, même si mes résultats dans cette matière ne satisfont que rarement mes parents. Mais, cette fois-ci, je serais surprise d’obtenir une note supérieure à 65%… Il faut dire que je ne suis pas chanceuse, car, pour ma dernière année au secondaire, j’ai le prof d’anglais le plus exigeant du monde. La preuve : une semaine à peine après la rentrée scolaire, il nous a déjà fait passer un examen. Et il a annoncé que ce serait comme ça chaque semaine ! Sérieusement, avec mon piano, le ballet et mes autres matières scolaires, je me demande comment je vais tenir le coup jusqu’en juin !

    – Ben voyons, Raph ! s’exclame Isabelle. C’est sûrement pas si pire que ça !

    Je hausse les épaules tout en prenant une bouchée de mon sandwich. Il est trop tard pour mieux faire, de toute façon.

    De l’autre côté de la table, Thomas me décoche un clin d’œil. Thomas et moi sommes amis depuis la troisième année du primaire. Tout comme moi, il suit des cours de piano depuis l’âge de six ans et va passer l’audition à Vincent-d’Indy en mars prochain. Cependant, pour l’avoir entendu jouer à plusieurs reprises, je peux vous garantir qu’il est bien meilleur que moi. L’espace d’un instant, je songe que ma mère serait sûrement plus heureuse de l’avoir comme fils que de m’avoir comme fille…

    Une fois Thomas et Pedro partis à leur entraînement de soccer, nous discutons du fameux party auquel toute notre petite gang est conviée ce vendredi.

    – Ça va être vraiment chill, lance Élise avec enthousiasme. Il paraît qu’il y a une terrasse sur le toit, pis Max m’a dit que son frère avait invité plein d’amis du cégep !

    – Cool ! Des beaux amis, j’espère, badine Chloé.

    – Calme-toi un peu le pompon, là, Chlo, tu viens juste de casser avec Christophe ! lui fait remarquer Isabelle.

    – Ben justement, je suis célibataire, maintenant !

    Isabelle est la plus sérieuse de nous quatre. Au début de l’année scolaire, elle a commencé à sortir avec Pedro. C’est son premier chum, mais, bien qu’ils n’aient tous les deux que seize ans, elle affirme avec certitude qu’ils seront ensemble pour le reste de leur vie. D’ailleurs, ils ont déjà commencé à planifier leurs fiançailles… Personnellement, je n’ai eu qu’un chum jusqu’à maintenant et notre relation a duré cinq mois. C’était le fun le temps que ça a fonctionné – et je l’aimais, bien sûr –, mais pas au point de m’imaginer sortir avec lui pour le reste de ma vie.

    – Je suis pas sûre que Pedro va pouvoir venir, nous apprend justement Isabelle. Ses parents ont prévu se rendre au chalet, cette fin de semaine.

    – Et il est obligé de les accompagner ? demande Élise. Il me semble qu’on est plus des bébés, pour suivre nos parents partout.

    – Je sais, souffle-t-elle, l’air dépité. En plus, s’il part vendredi, je le verrai pas de la fin de semaine…

    – Et Thomas ? Il a l’intention de venir, lui, j’espère ? que je lance.

    – Ouin, on a besoin d’au moins un garde du corps, ajoute Élise à la blague.

    – Je sais pas, répond Chloé. Ç’a pas tellement l’air de lui tenter…

    – Au pire, ça nous fera une sortie entre filles ! dis-je d’un ton joyeux tout en me levant.

    – Où tu vas ? me questionne Élise.

    – J’ai une récup en maths, l’informé-je en grimaçant. À tantôt, les filles !

    18 h 45

    En plein milieu de la séance d’étirements à la barre, madame Lacombe, la prof de ballet, me fait discrètement signe de venir la rejoindre. Tout en donnant aux autres élèves la consigne de poursuivre les exercices, elle m’entraîne dans son bureau et referme la porte derrière elle.

    – Qu’est-ce qui se passe avec toi, Raphaëlle ? me demande-t-elle d’emblée. Je ne te sens pas du tout concentrée, en ce moment.

    Prise au dépourvu, je baisse les yeux, rouge de honte. C’est vrai que j’ai passablement la tête ailleurs. Cependant, je ne croyais pas que madame Lacombe l’avait remarqué. Tandis que, fixant toujours le plancher, je cherche quelque chose d’intelligent à dire, elle encadre doucement mon visage de ses mains et relève ma tête, me forçant par le fait même à la regarder dans les yeux.

    – Laisse-moi deviner, reprend-elle alors que ses pupilles semblent plonger directement au fond de mon âme. Tu as beaucoup de pression, par les temps qui courent, n’est-ce pas ?

    À peine a-t-elle fini de parler que mon menton se met à trembler, signe annonciateur d’une crise de larmes. Non ! Je ne veux pas pleurer, pas devant madame Lacombe, si digne et si élégante ! Sentant mon trouble, cette dernière me fait asseoir sur une chaise.

    – Prends cinq minutes, d’accord ? Après, tu viendras nous rejoindre, chuchote-t-elle en sortant du bureau.

    En temps normal, je ne suis pas du genre à me plaindre ou à pleurnicher pour un rien. Mais aujourd’hui fait de toute évidence exception à la règle, car, dès que la porte se referme derrière elle, je perds tout contrôle de moi-même et j’éclate en sanglots. Je passe un bon moment ainsi, la tête penchée vers l’avant, le visage caché derrière mes mains, les épaules secouées de soubresauts, à verser ce qui me paraît être un inépuisable torrent de larmes.

    Après m’être calmée et avoir passé un peu d’eau froide sur mes paupières rougies, je retourne auprès des autres élèves. Toutes se retournent vers moi, l’air interrogateur, mais madame Lacombe, mine de rien, les rappelle à l’ordre.

    – OK, les filles, prenez place, on va répéter la première partie de la chorégraphie, annonce-t-elle en tapant dans ses mains. Le festival commence dans trois semaines, alors on n’a pas de temps à perdre ! ajoute-t-elle tandis que nous nous dispersons dans le vaste studio.

    Pendant le reste du cours, nous peaufinons la chorégraphie d’ouverture du spectacle que nous présenterons à la fin du mois, lors d’un festival où danseront des troupes de partout dans le monde. Je me sens étrangement calme malgré la boule qui me serre toujours la gorge. Je m’efforce d’effectuer tous mes mouvements avec l’ampleur et la grâce d’une grande ballerine. Non pas que j’aspire à en devenir une – bien que j’aime la danse, je ne souhaite pas en faire une carrière –, mais plutôt pour prouver à madame Lacombe que je suis forte et que, le jour du spectacle, elle pourra compter sur moi.

    Après la classe, ma professeure me fait de nouveau signe de venir la rejoindre.

    – Tu peux rester ? me demande-t-elle. J’aimerais qu’on revienne sur ce qui s’est passé tantôt.

    Comme si j’avais perdu la voix, je me contente de hocher affirmativement la tête. De toute façon, je suppose que je n’ai pas vraiment le choix… Tandis qu’elle salue les autres élèves qui, tour à tour, quittent le local, je respire profondément, tentant de me calmer et de chasser les larmes qui, déjà, me remontent aux yeux.

    Lorsque tout le monde est parti, elle me rejoint. Nous nous assoyons par terre, face à face. Madame Lacombe est d’une grande beauté. Mince et musclée, elle a dansé, il y a quelques décennies, sur les scènes les plus prestigieuses du monde. De plus, malgré son air hautain et son sens exacerbé de la discipline, elle est des plus chaleureuses.

    – Je ne te l’ai jamais dit, Raphaëlle, mais, parmi tous les élèves auxquels j’ai enseigné, tu es celle qui me fait le plus penser à moi lorsque j’étais jeune, me confie-t-elle avec un sourire. Tout comme toi, j’étais à la fois sérieuse et passionnée, un peu dans la lune, mais toujours désireuse de réussir. Il faut préciser que mes parents insistaient beaucoup là-dessus : la réussite, la performance, tu vois ?

    Je songe aussitôt à ma mère, à son air fermé lorsque je joue du piano, à ses sourcils froncés lorsqu’elle regarde mon bulletin, aux félicitations et aux mots doux qui ne viennent jamais.

    De nouveau, je me contente de hocher la tête, de peur que ma voix ne trahisse mes émotions.

    – Ce que je voulais que tu saches, poursuit-elle, c’est que tu n’as pas besoin d’être parfaite pour réussir. Réussir ta vie, on s’entend… Car, à trop chercher la perfection, on s’oublie soi-même. Ça, je l’ai appris à mes dépens…

    – Oui, je comprends. C’est juste que ma mère…

    Je m’interromps, soudainement mal à l’aise. Je voudrais bien me confier à madame Lacombe, mais, en même temps, comme elle connaît mes parents, cela me paraît un peu trop risqué. Et puis, si je ne me dépêche pas de filer, j’aurai droit, en rentrant, à un interrogatoire en règle.

    – Je m’excuse, mais il faut vraiment que j’y aille, maintenant, lancé-je en me levant.

    Ma professeure se redresse à son tour. Elle s’approche de moi, me sourit.

    – Bien sûr. On se revoit mardi prochain, de toute façon.

    Contre toute attente, elle me prend dans ses bras, me serre contre elle. Mal à l’aise malgré la douceur de son étreinte, je lutte de nouveau de toutes mes forces pour retenir mes larmes.

    Mercredi 7 septembre, 17 h 22

    Assise sur le balcon, je révise distraitement mes notes de cours de français tout en croquant des bâtonnets de carotte. L’automne approche, mais, en ce moment, c’est pratiquement la canicule.

    – Hé, Raph ! m’interpelle mon père, qui vient de sortir du garage avec son vélo tout neuf. On va faire un tour ?

    Je soupire. Si ma mère a mon horaire tatoué à la minute près quelque part dans son cerveau, mon père, lui, visiblement, me voit toujours comme une petite fille insouciante qui a tout son temps pour flâner et s’amuser.

    – Ça me tenterait, papa, mais y a mon tuteur qui s’en vient…

    – Ah oui, c’est vrai… Après le souper, alors ?

    Je me demande dans quel monde il vit. Je vois mon tuteur chaque mercredi à dix-sept heures trente, et ce, pratiquement depuis le début de ma troisième secondaire. Ce qui fait que le mercredi, je dois répéter mon piano après le souper.

    – Ah… ton piano, marmonne-t-il justement comme pour lui-même avant de me tourner le dos pour ajuster sa selle.

    Voyant qu’il a compris, je me replonge dans mes notes. Quelques secondes plus tard, il s’avance vers moi, les yeux brillants.

    – Et si on laissait tomber le piano, pour une fois ? Ton audition est juste dans six

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