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Livre électronique242 pages3 heures

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À propos de ce livre électronique

Il est facile de personnifier une famille parfaite devant une caméra. Chacun de ses
membres sait ce qu’il doit dire parce qu’il l’a lu sur un carton. Toutefois, la réalité est un
peu plus compliquée que ça. Cassie Herold sait que ses parents connaissent des problèmes. Son père vit en quelque sorte sur la route et la voit plus souvent à la télévision qu’en chair et en os. Sa mère, qui
enseigne les mathématiques et préfère résoudre une équation plutôt que de se faire faire un manucure, ne ressemble en rien aux fausses mères énergiques et parfaitement coiffées qu’elle croise aux auditions. Si seulement la vie de Cassie pouvait ressembler un peu plus à celle qu’elle incarne dans les publicités… Peut-être pourrait-elle sortir avec Rory Roberts, le garçon le plus charmant qui puisse exister, autant dans la monde de la publicité que dans la vraie vie, et faire renaître le bonheur dans sa famille pour, ainsi… vivre une vie parfaite.
LangueFrançais
Date de sortie5 févr. 2014
ISBN9782897335656
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Auteur

P. G. Kain

P.G. Kain lives in New York City, where he is the chair of Contemporary Culture and Creative Production in Global Liberal Studies at New York University.

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    Aperçu du livre

    Image parfaite - P. G. Kain

    WBC.

    REMERCIEMENTS

    Merci à toi. Oui, À TOI ! Je te remercie de t’apprêter à lire ce livre, soit toutes les pages de ce livre. En effet, tu es même en train de lire cette page qui ne fait pas vraiment partie du roman. J’en suis vraiment très touché, et je suis heureux de compter parmi mes lecteurs une personne à ce point consciencieuse.

    Comme ce livre est le deuxième tome d’une série de trois, il est fort probable que tu aies déjà lu le premier tome de la série, soit Trente secondes de gloire. Les librairies regorgeant de livres, je suis reconnaissant que ton choix se soit arrêté sur celui-ci. S’il n’y avait pas de lecteurs, il n’y aurait pas de livres. En fait, il y aurait peut-être des livres, mais au lieu d’être lus, ils serviraient plutôt de butoirs de porte ou de presse-papiers. Il ne s’agirait donc plus vraiment de livres.

    Visite mon site Web, www.TweenInk.com (en anglais seulement), et à m’écrire à pg@tweenink.com pour me faire part de tes commentaires concernant le roman Image parfaite. J’aimerais vraiment recevoir un courriel de toi. Par ailleurs, tu dois savoir que je réponds à tous les courriels que je reçois. Heureusement, toi, tu n’utilises pas ce livre comme butoir de porte. Toutefois, si jamais tu décides de recourir à ce livre à cette fin, j’espère tout de même qu’il fera du bon travail.

    Chapitre 1

    Je saisis la lavette posée sur le tabouret, y jetai un coup d’œil rapide et arborai un large sourire. Tout en jouant cette scène, je m’assurai de ne pas détourner mon visage ni de loucher. Je regardai l’ingénieuse femme blonde à mes côtés avant de lui adresser la parole.

    — Maman, tu l’as fait. Tu as réussi à éliminer la tache de gazon qu’il y avait sur ma jupe de meneuse de claques.

    Ashley, la femme blonde qui jouait ma mère, prit la bouteille d’eau posée sur le tabouret à côté d’elle, afficha un sourire aussi grand que le mien et regarda droit devant elle avant de répondre.

    — Mais je n’ai rien fait. C’est Nature’s Way qui a fait tout le travail. Et il l’a même fait sans nuire à l’environnement.

    C’était mon signal pour continuer.

    — Ça mérite bien des acclamations !

    J’étais sur le point d’entamer ma chorégraphie d’acclamations pour féliciter ma fausse mère quand, soudainement, derrière la caméra, une voix s’éleva.

    — Merde, cette stupide caméra me cause des problèmes depuis le début de la journée. Peux-tu attendre un peu pendant que je tente de la réparer ? lança Neil.

    Du coup, comme si quelqu’un venait de percer un ballon au moyen d’une aiguille, notre interprétation d’un monde idéal s’effondra. Notre audition pour une publicité télévisuelle avait laissé place à la réalité, qui revenait peu à peu.

    Je ne suis pas une grande fervente de la réalité. D’ailleurs, pourquoi le serais-je ?

    Dans les publicités, j’étais la capitaine de l’équipe de meneuses de claques, j’habitais dans une impeccable maison de banlieue, je portais une jupe propre et qui n’était pas souillée de taches de gazon, j’avais une routine parfaite et j’avais une merveilleuse mère qui riait et souriait chaque fois qu’il convenait de le faire.

    Dans la réalité, ma mère était une enseignante de mathématiques qui nourrissait une fascination pour les nombres premiers, et lorsque je m’étais présentée à une audition pour faire partie de l’équipe de meneuses de claques de mon école, l’année précédente, j’avais trébuché en marchant sur mes lacets et renversé la mascotte-écureuil de l’école, faisant rouler sa tête en peluche sur le plancher du gymnase… jusqu’aux pieds du directeur de l’école, M. Conner. Inutile de mentionner que ma candidature n’avait pas été retenue et que mes chances étaient dorénavant très minces de pouvoir même me présenter de nouveau à une audition pour tenter de faire partie de l’équipe de meneuses de claques de mon école.

    Au moins, ici, dans cet étroit studio, ou alors dans une publicité télévisuelle de 30 secondes, ma vie est parfaite.

    Neil descendit la caméra du trépied pour tenter de la réparer.

    — Je suis désolé. Ça ne prendra qu’un instant, nous assura-t-il.

    Ashley et moi acquiesçâmes de la tête, puis Ashley se pencha pour prendre une pose de yoga qui, selon elle, favorisait la concentration. Ashley était de loin ma fausse mère préférée. Elle avait des cheveux blonds droits qui lui arrivaient aux épaules, un petit nez parfaitement symétrique et de scintillants yeux bleus qui s’animaient dès que la caméra se mettait à tourner. J’avais rencontré Ashley pour la première fois un an auparavant environ. C’était au cours du tournage d’une publicité télévisuelle faisant la promotion d’articles scolaires. Dans cette publicité, j’incarnais une fille qui ne parvenait pas à choisir entre un cahier de notes rose éclatant et un cahier violet scintillant. Ashley jouait le rôle de ma mère, qui me permettait d’acheter ces deux cahiers de notes.

    Mon père avait vu cette publicité pour la première fois alors qu’il attendait son vol à l’aéroport de San Diego, une semaine plus tôt, et il m’avait appelée sur-le-champ. Même s’il était environ 2 h du matin, j’avais été terriblement heureuse de recevoir son appel, parce que je n’avais pas eu de nouvelles de lui depuis un certain temps.

    Ashley modifia sa pose en étirant ses bras vers le plafond. Alors qu’elle se cambrait le dos, j’aperçus sa chaîne glisser et pendre dans son dos. Comme je savais qu’elle voudrait être prête dès que la caméra se remettrait à tourner, je l’informai que sa chaîne risquait de tomber.

    — Oh, merci, Cassie, me dit-elle en abandonnant sa pose.

    Lorsqu’elle replaça la chaîne sur sa poitrine, j’admirai le beau médaillon doré en forme de cœur.

    — C’est très joli, dis-je à Ashley.

    — Oh, ça ? s’étonna Ashley en palpant le médaillon. Je me le suis procuré sur la 8e rue, à côté de la librairie. Je n’avais pas le choix. Jennifer portait presque le même lorsqu’elle a décroché le contrat de publicité de nourriture pour chats, et Miranda, pour sa part, en portait un, également semblable, lorsqu’elle a obtenu le contrat de publicité d’un concessionnaire automobile. Alors, maintenant, tout le monde porte ce type de médaillon.

    Elle l’ouvrit pour regarder l’image qui se trouvait à l’intérieur.

    — Quelque chose à propos de ces médaillons doit faire « jeune mère ». Je ne sais pas.

    Parfois, il m’arrivait d’oublier à quel point les femmes qui tentaient de décrocher des rôles de jeunes mères étaient compétitives.

    — Eh bien, il est joli, lui répondis-je.

    — OK, lança Neil. Je pense que nous pouvons reprendre le tournage. Reprenons du début.

    Un instant plus tard, Ashley et moi reprîmes notre rôle respectif. Je saisis la lavette, qui faisait fonction de jupe de meneuse de claques, et, sans interruption, nous enchaînâmes les répliques du début jusqu’à la fin de la publicité. Je chantai un air d’acclamations, un incontournable propre aux équipes de meneuses de claques, avant que Neil crie : « Coupez ! » Ashley saisit son sac, et je pris mon sac à dos, après quoi nous sortîmes de l’étroit studio du bureau de casting.

    Le couloir attenant au studio était bondé de fausses mères et de fausses filles qui se donnaient la réplique par groupes de deux, groupes formés d’une fausse mère et d’une fausse fille. Ces couples étaient tous, y compris Ashley et moi, des copies presque conformes les unes des autres. Comme d’habitude, il y avait quelques nouveaux visages dans cette foule de filles qui passaient régulièrement des auditions.

    — Ça m’a fait plaisir de revoir ma fausse fille préférée, me dit Ashley en me serrant fort dans ses bras.

    J’étais ravie d’entendre Ashley me dire que j’étais sa fausse fille préférée. Toutefois, chaque fois qu’elle en faisait mention à voix haute, je ressentais une étrange sensation. En fait, en vérité, il m’arrivait de souhaiter qu’Ashley soit ma vraie mère et que, par le fait même, je sois sa vraie fille. Chaque fois que cette pensée me venait à l’esprit, je me trouvais vilaine. Je me sentais ingrate envers ma mère, parce qu’elle était une mère parfaitement normale, comme la plupart des autres mères, mais qui, pour une mauvaise raison que je n’arrivais à m’expliquer, croyait que l’intérieur d’une personne revêtait plus d’importance que son extérieur. C’était sans doute ce qui expliquait pourquoi son placard semblait contenir les tenues parfaites pour le film Woodstock. Mentalement, je me giflai le visage pour tenter de chasser ces pensées de mon esprit.

    — Je suis également très heureuse de t’avoir revue, Ashley. J’espère vraiment que nous décrocherons ensemble ce contrat de publicité, lui avouai-je.

    — Ça serait amusant, en effet, me répondit-elle en enlevant le bandeau qu’elle portait sur la tête pendant l’audition pour le ranger dans son sac.

    Ses cheveux tombaient maintenant sur son visage.

    — Je dois maintenant me rendre à mon cours de Pilates. À bientôt, Cassie.

    Ashley se fraya un chemin parmi la foule pour sortir de l’immeuble.

    En attendant de pouvoir entrer en studio pour l’audition suivante, je décidai de me coiffer. Le bureau de casting où je me trouvais à ce moment-là partageait les toilettes avec quelques autres bureaux de l’immeuble et, plus d’une fois, dans ce lieu public, pendant que je me coiffais, j’avais dû souffrir la présence de femmes quelque peu hystériques.

    J’avançai jusqu’au bout du couloir, là où étaient situées les toilettes. Dès que je tournai le coin, j’aperçus la seule personne que je tentais d’éviter.

    Chapitre 2

    Faith Willis se rendait, elle aussi, aux toilettes. Je m’immobilisai aussitôt dans l’espoir qu’elle ne m’ait pas encore vue. Parce que nous avions le même style, Faith et moi étions toujours invitées aux mêmes auditions. J’avais même déjà entendu un réalisateur dire que le style de Faith était plus haut de gamme, alors que le mien était plus théâtral. Je ne savais pas trop ce qu’il voulait dire, mais quoi qu’il en soit, mon estime personnelle ne s’en était pas trouvée plus enhardie. Comme j’étais presque certaine que c’était Faith qui avait décroché le contrat de publicité d’une nouvelle boisson énergisante — publicité pour laquelle je m’étais présentée moi aussi au rappel quelques semaines auparavant —, je cherchais par tous les moyens à l’éviter.

    Si la moitié des filles avec lesquelles je passais en audition étaient très gentilles et savaient mettre à l’aise les autres filles, leur donnant l’impression qu’elles faisaient partie d’un club branché, il n’en était pas de même pour l’autre moitié des filles. En effet, l’autre moitié des filles, pour leur part, s’assuraient de transformer chaque audition en véritable guerre épique. Faith était l’une des grandes commandantes de son armée. Je m’éloignai des toilettes pour me diriger plutôt vers les ascenseurs et, ainsi, l’éviter.

    Je me frayai un chemin à travers la foule et, une fois sortie de cette petite marée humaine, j’entendis quelqu’un m’interpeller. Je regardai autour de moi, puis j’aperçus mon amie Phoebe. Elle était accompagnée de son frère Liam. Phoebe et moi avions tourné ensemble une publicité télévisuelle faisant la promotion d’une marque de céréales. Dans cette publicité, nous jouions deux amies qui discutaient dans un autobus. En quelques minutes seulement, Phoebe et moi étions devenues amies. C’était une personne très amicale et très encourageante. C’était probablement pour cette raison qu’elle avait décroché tous ces contrats de publicité dernièrement. Il était maintenant impossible d’allumer la télévision sans voir ses soyeux cheveux blonds et son rayonnant sourire à l’écran. J’étais très heureuse pour elle. Phoebe s’avança vers moi et me serra fort dans ses bras. Elle avait une de ces étreintes…

    — Salut, Phoebe. Salut, Liam. Hier soir, à la télévision, j’ai vu la publicité d’AppleTime. La robe que tu portes dans cette publicité est vraiment jolie. J’adore sa jupe de dentelle.

    — Merci, me répondit Phoebe. J’adorais vraiment, vraiment, vraiment la façon dont elle me seyait… mais juste en y pensant, j’ai les larmes aux yeux.

    — Que veux-tu dire ? lui demandai-je.

    — Eh bien, à l’écran, on ne voit que le devant de ma jupe. Les costumiers n’ont pas commandé la bonne taille. Alors, tout juste avant le début du tournage, ils ont dû couper l’arrière de la robe et retenir les deux morceaux de tissu au moyen d’épingles et de ruban adhésif. C’est la raison pour laquelle je ne parais jamais de dos dans cette publicité. On ne voit que le reflet de mon visage dans le miroir de la coiffeuse. Si le résultat final peut sembler magnifique, le tournage, quant à lui, a été une catastrophe monumentale.

    — Quel moment terrible tu as dû vivre, en effet, approuvai-je.

    Je savais à quel point les dernières minutes d’un essayage pouvaient être éprouvantes. Puis, je me rappelai que je devais me rendre à une autre audition.

    — Je dois y aller. Je ne veux pas être en retard à mon rendez-vous au bureau de casting Mel Bethany.

    Phoebe et Liam s’échangèrent un regard.

    — Pour la publicité de la loterie du Maryland ? me demanda Liam tandis que j’appuyais le poing sur le bouton de l’ascenseur qui permettait d’accéder aux étages inférieurs.

    — J’arrive justement de là-bas, ajouta Phoebe.

    Elle jeta un rapide coup d’œil de chaque côté d’elle avant de continuer.

    — Au cas où ça t’intéresserait, RR était dans la salle d’attente.

    RR voulait dire Rory Roberts, soit le garçon qui occupait actuellement le deuxième rang de mon palmarès de garçons craquants. Puisque le premier rang était occupé par Johnny Depp depuis que j’étais âgée de, disons, six ans, RR tenait le rang le plus élevé qu’une personne réellement accessible puisse occuper. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Je remerciai Phoebe pour l’information qu’elle venait de me partager avant d’appuyer sur le bouton menant au rez-de-chaussée de l’immeuble et de réciter une courte prière pour que l’ascenseur arrive à destination le plus rapidement possible. Je jetai un coup d’œil à ma montre et me rendis compte que je disposais encore de beaucoup de temps avant l’heure de mon rendez-vous. La question était maintenant la suivante : à mon arrivée au bureau de casting Mel Bethany, Rory se trouverait-il encore dans la salle d’attente ? Et s’il s’y trouvait encore, aurais-je le temps de me rendre aux toilettes pour me refaire une beauté avant de tomber sur lui, disons, par hasard ? J’aurais aimé décrocher un contrat de publicité avec lui au moins une fois pour avoir l’occasion de passer du temps en sa compagnie sur le plateau. Même si nous nous étions présentés aux mêmes auditions récemment, je n’avais jamais eu l’occasion de bavarder avec lui. Néanmoins, je le voyais très souvent dans la publicité de Mega Motors.

    Une fois l’ascenseur au rez-de-chaussée, j’en descendis et me pressai en direction de la porte pivotante. En cet après-midi ensoleillé du mois de mai, l’air était encore frais. Comme j’avançais sur Broadway, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je continuai de marcher tout en le prenant dans ma main pour voir ce qui était affiché à l’écran. C’était Honey Arbuckle, mon agente. Je me demandais bien pour quelle raison Mel Bethany avait déjà appelé mon agente pour savoir où je me trouvais. Je n’étais pas en retard, du moins pas encore…

    — Bonjour Honey, dis-je sans même ralentir le pas. Je suis actuellement en route vers le bureau de casting Mel Bethany. J’ai été retardée parce que la caméra faisait des siennes et que l’ascenseur a pris un temps fou pour descendre au rez-de-chaussée, et…

    Mon agente m’interrompit avant même que je puisse terminer de lui énumérer ma liste d’explications.

    — Écoute-moi, ma chérie, me dit-elle d’une voix rauque, comme si elle avait fumé depuis qu’elle était au berceau. Ne perds pas ton temps. Ta candidature n’a pas été retenue.

    Il arrivait parfois qu’à la dernière minute, le bureau de casting change de concept de publicité parce que le client voulait tout à coup présenter quelque chose d’autre. Un jour, le client voulait de jeunes rouquines aux taches de rousseur, et le jour suivant, il voulait des jumelles latines mesurant plus de 1 mètre 80. C’était comme cela que les affaires fonctionnaient. Toutefois, comme Phoebe venait tout juste de me dire qu’elle arrivait à peine de ce rappel, un changement de concept ne devait pas être la raison pour laquelle ma candidature n’avait pas été retenue.

    — Je ne comprends pas, lançai-je à mon agente. Le scénario a-t-il été modifié ?

    — Non, ma chérie, me répondit mon agente.

    — Dans ce cas, pourquoi ne puis-je pas me présenter à l’audition ? insistai-je, perplexe.

    — Tout ce que je peux dire, c’est que ta candidature n’a pas été retenue. J’ai un autre appel, ma chérie. Je dois le prendre. Ta mère t’expliquera le reste. J’espère avoir l’occasion de te reparler bientôt. Au revoir, ma chérie.

    Honey raccrocha. J’étais au coin de Broadway et de la 8e rue, tenant mon cellulaire à l’oreille même si je ne discutais plus avec personne. Pendant un moment, je songeai à me présenter au bureau de casting Mel Bethany en feignant ne pas avoir été mise au courant du retrait de ma candidature. Toutefois, je savais que ce comportement me vaudrait d’être bannie à vie de ce bureau de casting. Je devais reprendre la conversation commencée avec mon agente. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ma candidature n’avait pas été retenue. Soudainement, il me vint à l’esprit que, pendant la conversation avec mon agente, cette dernière m’avait dit que ma mère « m’expliquerait le reste ».

    Cela ne pouvait signifier qu’une chose…

    Chapitre 3

    Quand je passai devant le marché Union Square, sur Broadway, je décidai de rendre visite à ma mère à son bureau, plutôt que de me rendre directement à la maison, afin de tenter de limiter les dégâts. Si

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