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Le Pace du bonheur: Courir et vivre pour soi
Le Pace du bonheur: Courir et vivre pour soi
Le Pace du bonheur: Courir et vivre pour soi
Livre électronique199 pages1 heure

Le Pace du bonheur: Courir et vivre pour soi

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À propos de ce livre électronique

- Je dois m’occuper des enfants.
- Je travaille à temps plein.
- Je n’ai jamais vraiment fait de sport.
- J’ai fumé pendant 22 ans.

Pour se convaincre de ne pas bouger, Nathalie Bisson disposait d’une foule de bonnes excuses. Elle aurait pu aussi invoquer le fait que son corps lui fait des misères : une maladie dégénérative s’attaque à ses articulations. Mais non. Au lieu d’un fauteuil roulant, elle a acheté un vélo stationnaire.

En neuf ans, elle est passée de sédentaire à marathonienne. Sa recette? Elle a troqué la performance pour la persévérance et compris que rien ne sert de toujours courir. À la surenchère des chronos, elle oppose son «pace du bonheur», une cadence qui la fait alterner entre marche et course, selon les humeurs de son corps, avec le fil d’arrivée comme seul objectif. Et ce qui vaut pour la course vaut pour la vie!

L’histoire de Nathalie Bisson est toute simple : c’est celle d’une femme qui avance toujours, un pas à la fois, jusqu’au bout.
LangueFrançais
Date de sortie10 avr. 2019
ISBN9782897586690
Le Pace du bonheur: Courir et vivre pour soi
Auteur

Nathalie Bisson

Lumineuse, déterminée, d’un optimisme à toute épreuve et d’une énergie qui fait envie, Nathalie Bisson, en plus d’être fondatrice du Pace du bonheur, est une conférencière recherchée. Elle est également ambassadrice de La clinique du coureur, de La marche contre la douleur et des vêtements Moov Activewear.

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    Aperçu du livre

    Le Pace du bonheur - Nathalie Bisson

    l’allure.

    PRÉFACE

    UNE HISTOIRE QUI CHANGERA VOTRE VIE

    Nathalie Bisson avait toutes les raisons de ne rien faire.

    Toutes.

    Elle aurait pu invoquer mille excuses pour ne pas s’activer : elle a fumé comme une cheminée pendant plus de 20 ans, elle n’avait pas fait de sport depuis les parties de ballon-balai au Patro, elle avait les enfants, un travail à temps plein…

    Et une maladie qui mine son corps, la polyarthrite rhumatoïde sévère.

    Même le médecin qui lui a annoncé le diagnostic en 2002 – elle avait 36 ans – lui a recommandé de ne plus rien faire, de se magasiner une marchette et, éventuellement, un fauteuil roulant. La route qui se dessinait devant elle était pavée de comprimés, d’antidouleurs et même de chimiothérapie.

    Elle n’aurait rien fait que personne ne lui en aurait voulu, on aurait compris, on aurait dit « chienne de maladie ».

    Nathalie est allée lire sur cette chienne de maladie, elle a appris qu’elle était « auto-immune », comme si son système immunitaire se rebiffait contre elle. Elle a surtout retenu que s’adonner à l’activité physique pouvait faire une différence et elle s’est dit qu’elle n’avait rien à perdre.

    Au lieu d’un fauteuil roulant, elle s’est procuré un vélo stationnaire.

    Et, là encore, elle aurait eu toutes les raisons d’abandonner, quand après un mois elle souffrait encore le martyre lorsqu’elle embarquait sur son immobile bécane. Elle aurait pu dire « j’ai essayé ».

    Mais elle a continué.

    Ce livre que j’ai écrit avec elle raconte comment, neuf ans plus tard, Nathalie a pris le départ d’un marathon. Et, surtout, de quelle façon elle a franchi la ligne d’arrivée. J’ai écrit une chronique sur elle en 2016, elle me racontait le bonheur de ce moment-là.

    « Le fil d’arrivée est un des plus beaux endroits sur la terre, tout le monde peut le visiter avec ses objectifs, selon ses propres capacités. Je pourrais vous en parler des heures et des heures, je veux propager mon mes-sage, donner espoir afin que M. et Mme Tout-le-Monde sachent que c’est accessible à tous. »

    Ce livre, c’est ça.

    Et ce n’est pas seulement un livre sur la course, c’est un livre sur la course comme métaphore de la vie. Sur la vie tout court.

    Ironiquement, dans la vie comme dans la course, Nathalie propose d’arrêter de courir tout le temps, un peu comme la rusée tortue de Jean de La Fontaine qui coiffe le lièvre au fil d’arrivée. Elle va plus loin encore, elle nous dit d’oublier le lièvre et, tout simplement, de le laisser arriver en premier.

    Tout ce qui compte, c’est d’atteindre le fil d’arrivée.

    Au propre comme au figuré.

    Parce que le fil d’arrivée vous appartient tellement qu’il peut être ce que vous voulez. Pour Nathalie, c’était le fameux « 42 », distance mythique du marathon, mais ça peut aussi être le « demi », le 10 kilomètres, ou le 5. Et ça peut aussi n’avoir aucun lien avec la course, ça pourrait être Compostelle, tiens.

    C’est un objectif dont vous êtes le héros.

    Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas trop la course, il y a le concept du pace – il faudrait dire cadence –, qui est en quelque sorte un marqueur de vitesse. Et dans les courses officielles, il y a des pace bunnies – ou lapins de cadence¹ –, des « coureurs étalons » qui permettent aux participants d’avoir une idée du temps qu’ils feront.

    Nathalie n’en a rien à faire des lapins.

    Elle a sa propre cadence qu’elle a baptisée le « pace du bonheur », qui est en fait un majestueux pied de nez aux lapins.

    Pour arriver à ça, elle a d’abord fait comme bien du monde, elle s’est laissée griser par la performance, a compté son temps, ses pas, ses calories. Jusqu’au jour où elle a réalisé qu’elle allait plus vite si elle alternait la marche et la course, si elle écoutait son corps, si elle profitait du moment.

    Elle a jeté sa montre de course.

    Après avoir couru le Marathon de Paris, elle n’a jamais eu la curiosité d’aller voir en combien de temps elle l’avait fait. Tout ce qui lui importait, c’était de l’avoir fait. Elle répond à tous ceux qui lui demandent son chrono : demande-t-on à celui qui a gravi l’Everest en combien de temps il est arrivé au sommet ?

    Et vlan !

    Dans notre société obsédée par la performance, Nathalie se range dans le camp de la persévérance, du « un pas à la fois ». Jusqu’au bout. Et c’est là toute la force de son message : peu importe d’où vous partez, il faut vous fixer un objectif et prendre les moyens pour l’atteindre. Elle aurait difficilement pu partir de plus loin.

    Et vous n’avez pas à attendre un diagnostic pour vous mettre en mouvement. Si Nathalie a été capable de passer de son vélo stationnaire au marathon, force est d’admettre que la moyenne des ours – et des ourses – peut faire la moitié de ça. Mais même pour arriver à la moitié, il faut commencer.

    Et persévérer.

    Mylène Moisan,

    chroniqueuse, Le Soleil

    1 Les lapins de cadence sont des coureurs d’expérience qui servent de référence aux autres coureurs, ils doivent parcourir la distance à une vitesse précise.

    1

    LE PREMIER JOUR DU RESTE DE MA VIE

    RESTER LES

    BRAS CROISÉS

    EST LE PLUS SÛR

    MOYEN DE

     — NE PAS — 

    AVANCER.

    Proverbe danois

    J’ai vomi, juste à côté de la voiture.

    Je sortais du bureau du médecin, il venait de m’annoncer que j’avais la polyarthrite rhumatoïde sévère, aussi bien dire qu’il avait signé mon arrêt de mort. Il m’avait froidement suggéré de me faire à l’idée : bientôt, je ne marcherais plus.

    — Docteur, est-ce que ça ira vite ? J’avais prévu me marier l’été prochain…

    — Vous serez une mariée en marchette.

    Pour le docteur, l’évolution de la maladie ne faisait aucun doute, mon corps était à ce point amoché qu’il ne me restait qu’à gober des médicaments pour atténuer la douleur et, au mieux, ralentir la progression de la maladie. Mais l’issue était sans appel : plus tôt que tard, je serais fichue.

    Je sentais bien depuis plusieurs mois la fatigue, à la limite de l’épuisement, je mettais ça sur le dos de la maison pleine d’enfants, mes deux gars et les deux gars de Chiri, le travail de soir à l’hôpital, la vie qui va vite, trop vite. Je me disais naïvement que ça passerait, tout finit toujours par passer.

    Je n’avais plus de force, me lever demandait des efforts herculéens, tout comme dévisser le pot de beurre d’arachides. Mon corps brûlait.

    J’avais mal partout, surtout aux poignets, à tel point que j’avais peine à apporter en salle d’accouchement les plateaux d’instruments et les cabarets aux patients. Je devais les agripper de toutes mes forces, même chose pour ma tasse de café le matin, que je devais prendre à deux mains.

    Jusqu’au moment où je l’ai échappée, que le café brûlant est tombé juste à côté de mon fils. Je ne pouvais plus faire comme si de rien n’était.

    Et si j’échappais un bébé naissant ?

    J’ai dû me rendre à l’évidence le jour où j’ai manqué de force pour tourner la clé dans le contact de ma voiture. Je m’en souviens comme si c’était hier, j’étais dans le stationnement du Métro, incapable de démarrer. J’ai essayé, essayé, crié, hurlé, pleuré. J’ai appelé Chiri pour qu’il vienne me chercher.

    Je perdais le contrôle.

    Quelques semaines plus tard, le diagnostic tombait comme une tonne de briques. J’ai essayé tant bien que mal de relativiser, ce n’était pas un cancer après tout, c’était « juste » une maladie chronique. Je n’allais pas en mourir, je n’allais pas en guérir non plus. Je m’alignais pour un autre verbe en « ir », dépérir.

    J’avais 36 ans.

    • • •

    Dernière de six enfants, j’ai eu une enfance super heureuse avec mes parents, une famille aimée et aimante. Mes parents s’adoraient ; dans ma tête à moi, il y a eu Roméo et Juliette et mon père et ma mère. Ils m’appelaient « Ti-rouleaux » parce que je me faisais toujours des petits rouleaux dans les cheveux.

    Je ne me souviens pas avoir vu mes parents bouger, ce n’était pas l’époque. Mais je me souviens d’avoir vu mon père fumer, il fumait des Mark Ten. Et, ironiquement, c’est en accumulant les coupons qui venaient avec les paquets qu’il avait commandé, pour moi et ma sœur, des skis alpins.

    C’est le seul sport qu’ils m’ont obligée à faire.

    Je détestais ça, je n’étais pas bonne, je n’avais pas d’équilibre. J’y allais de force avec les voisins, je faisais une descente de peine et de misère et, dès que mes parents avaient le dos tourné, je retournais au chalet. Je passais la journée là en attendant qu’ils viennent nous chercher.

    Les seuls sports que j’ai faits, c’était au Patro de Charlesbourg, que je fréquentais depuis l’âge de cinq ans. Le Patro, c’était ma deuxième famille, c’était l’école de la vie. C’est là que j’ai compris l’importance du groupe, d’avoir un sentiment d’appartenance. J’en revois encore aujourd’hui, des anciens du Patro, ça fait presque 40 ans et c’est comme si c’était hier.

    On peut sortir la fille du Patro, mais pas le Patro de la fille.

    Le sport, donc, c’était essentiellement des tournois de ballon-balai, de volleyball, de basketball. Je n’étais pas dans les meilleures, mais je tirais mon épingle du jeu. Sans ça, je pense que je n’aurais jamais fait de sport.

    Puis, arrive l’âge où on troque le Patro pour les bars.

    Puis, arrivent le chum, les enfants.

    Les études, le travail, le tourbillon qui ne laisse aucun répit. Aucun, sauf les quelques minutes où je m’assoyais

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