Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Tachycardie: Recueil de nouvelles
Tachycardie: Recueil de nouvelles
Tachycardie: Recueil de nouvelles
Livre électronique42 pages32 minutes

Tachycardie: Recueil de nouvelles

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dans ce recueil qui fleure bon le Sud-Ouest, Frédéric Villar compose trois petites variations autour de la mort.

La mort: celle qui frappe pendant que se déroule une corrida à 100 pas et cinquante années de là ; celle que l'on attend, interminablement, le cœur battant; celle enfin, aussi absurde que cruelle, qui nous sidère.

Une exploration juste et profonde du thème de la mort, celle que l'on donne ou que l'on attend.

EXTRAIT DE LES ESQUISSES

Les bonnes raisons abondent pour qui veut se rendre aux ferias. On s’y rassemble pour célébrer l’amitié ; on y accourt pour le vin, le lâcher-prise, l’oubli quelquefois ; on s’y retrouve pour le taureau, à l’affût du beau...sinon de la grâce. Nous, on y allait pour le fric.
Certes, nos intentions n’étaient pas nobles – nous en étions conscients – mais nous estimions que le niveau de risque y était moins élevé qu’ailleurs. Quand tu choisis de gagner ta vie en volant tes semblables, tu as tout intérêt à travailler là où se concentre la foule. La proportion de naïfs y est forcément plus
grande. Un autre avantage est qu’en période de ferias tout le monde est vêtu de la même manière. Ainsi la victime d’un vol, au moment de fournir un signalement, ne peut que se couvrir de ridicule : « Ils sont partis par là. Ils étaient bruns, habillés de blanc. Ils avaient une ceinture et un bandana rouges... Des
espadrilles aussi, je crois... »

À PROPOS DE L'AUTEUR

D’origine espagnole, Frédéric Villar vit et travaille à Bordeaux où il est né en 1960. Son poids était alors de 4,8 kg. Depuis, il a multiplié son volume par dix-huit et quelques... tout en prenant des notes. De ces notes, il tire de temps à autre "quelque chose".
LangueFrançais
ÉditeurEmoticourt
Date de sortie6 févr. 2018
ISBN9782823900668
Tachycardie: Recueil de nouvelles

Auteurs associés

Lié à Tachycardie

Livres électroniques liés

Fiction psychologique pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Tachycardie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Tachycardie - Frédéric Villar

    légales

    À propos

    L'auteur

    D’origine espagnole, Frédéric Villar vit et travaille à Bordeaux où il est né en 1960. Il prend des notes, dont il tire de temps à autre « quelque chose ».

    Les éditions Émoticourt

    Émoticourt est une maison d'édition numérique dédiée aux textes courts, inédits et de langue française. Lancée en mars 2012 à Paris, elle publie les œuvres d’auteurs reconnus (dont certains couronnés par le Goncourt de la Nouvelle) ou celles de nouveaux talents, avec une même exigence de qualité littéraire. Ce choix du numérique lui permet de publier nouvelles, recueils, carnets, nanoromans qui ne trouvent pas, en raison de leur format, leur place dans l’univers de l’édition papier.

    Esquisses

    Les bonnes raisons abondent pour qui veut se rendre aux ferias.

    On s’y rassemble pour célébrer l’amitié ; on y accourt pour le vin, le lâcher-prise, l’oubli quelquefois ; on s’y retrouve pour le taureau, à l’affût du beau… sinon de la grâce.

    Nous, on y allait pour le fric.

    Certes, nos intentions n’étaient pas nobles – nous en étions conscients – mais nous estimions que le niveau de risque y était moins élevé qu’ailleurs. Quand tu choisis de gagner ta vie en volant tes semblables, tu as tout intérêt à travailler là où se concentre la foule. La proportion de naïfs y est forcément plus grande. Un autre avantage est qu’en période de ferias tout le monde est vêtu de la même manière. Ainsi la victime d’un vol, au moment de fournir un signalement, ne peut que se couvrir de ridicule : « Ils sont partis par là. Ils étaient bruns, habillés de blanc. Ils avaient une ceinture et un bandana rouges… Des espadrilles aussi, je crois… »

    Nous étions une petite bande de quatre, vivant de rapine et de combines. Je connaissais Rafael depuis le bac à sable. Lui et moi ne nous souvenions pas d’une vie avant Anton – il avait déboulé très tôt dans notre périmètre pour ne plus en sortir. Enfin la mixité était entrée dans l’équipe en la personne de Loli, fille compréhensive au point d’avoir donné sa chance à chacun d’entre nous et toute disposée à nous la donner encore. (Nous savions que sa générosité s’étendait hors des limites du groupe mais nous préférions ne pas aborder le sujet.)

    Très jeunes déjà, dans le tram, les bus, nous nous étions découvert des talents de pickpockets. Le cinéma et le stade, aussi, étaient assez formateurs. Mais c’est bien au cours des fêtes landaises que nous avions connu nos premiers véritables succès, prélevant dans les poches des festayres des sommes encourageantes. Nous nous étions alors enhardis en Pays Basque où notre activité avait été tout aussi juteuse. Mauléon d’abord, Bayonne ensuite, nous avaient laissé de

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1