Le Journal du dimanche

Mémoires d’un flambeur

L’AVENTURIER MARC FRANCELET, AVEC JEAN-FRANÇOIS KERVÉAN, CHERCHE MIDI, 368 PAGES, 20 EUROS (EN LIBRAIRIES LE 12 MAI).

Le grand public ne le connaît pas. Mais lui connaît très bien le grand public, tout en préférant le luxe des palaces et le confort des jets privés à la morne existence de la plèbe. Marc Francelet a toujours eu deux passions : la presse et l’argent, pas forcément dans cet ordre. Dans l’invraisemblable feuilleton de sa vie, il a à peu près tout fait, pourvu que ça rapporte beaucoup. Paparazzi – il en a vite dévié, mais en conservant à jamais l’amour du scoop retentissant –, marchand d’art (puis d’armes, à ses heures), factotum de choc, agent de relations publiques, prospecteur de pétrole, facilitateur, lobbyiste, intermédiaire multicarte. Tout ça parfois de front. « Marco les bons tuyaux » a bâti son parcours fracassant sur des rencontres avec ceux qu’il appelle ses : un chanteur, Johnny Hallyday ; un acteur, Jean-Paul Belmondo ; une romancière, Françoise Sagan ; et un gangster, Gilbert Zemour. C’est dire l’éclectisme du gaillard, autant que son ambition dénuée de complexes. À cela, il convient d’ajouter un indéniable sens des affaires et des relations distendues avec la bienséance. Marc Francelet s’était jusqu’ici tenu dans l’ombre, juste en lisière des feux de la rampe. Mais, comme il a mille histoires folles à raconter et que ça l’a toujours démangé, à 75 ans, il a entrepris de le faire sans fausse pudeur ni forfanterie – ou presque. La couverture de son livre, pastichant les affiches de films de Belmondo dans les années 1980, donne le ton. Mais sa vraie référence remonte un peu plus loin : Michel Audiard, période. Morceaux choisis.

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