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Mort et vif sur la côte basque
Mort et vif sur la côte basque
Mort et vif sur la côte basque
Livre électronique238 pages3 heures

Mort et vif sur la côte basque

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À propos de ce livre électronique

Les aléas de la vie viennent régulièrement perturber tous nos plans...

Construire un nouveau système astrologique, voyager sans quitter sa chambre d’hôtel, blanchir l’argent de la mafia, être aimé, écrire un roman de gare en trois mois ? Les aléas de la vie, les rencontres, les contraintes sociales, les malentendus ne laissent pas de répit. Sous le soleil et la chaleur de l’été, les choix seront limités, délicats et éprouvants. Mais une simple semaine passée à ce régime pourrait bien… mal se terminer.
Les plaisirs de la côte basque, des incursions paloises, des souvenirs japonais, rwandais ou tchèques et des envies scabreuses de tour du monde peuplent cette intrigue, sur laquelle planent des signes et des insectes inquiétants et, peut-être, vengeurs.

Une intrigues aux multiples facettes signée Michel Boisson !



À PROPOS DE L'AUTEUR


Michel Boisson écrit de la poésie depuis plus de trente-cinq ans. Il s’est mis à écrire des romans plus récemment, à la suite d’une hospitalisation et de quelques rencontres décisives. Son métier d’ingénieur lui a fait passer de nombreuses années à l’étranger, avec sa famille. Aujourd’hui on le croise parfois dans la région paloise, au travail, aux halles, sur son vélo, à pied sur quelque sentier de montagne ou nageant avec volupté dans les eaux de l’océan. Quand passent les chocards, son premier roman noir, est paru en 2017 aux éditions Cairn dans la collection Du Noir au Sud, suivi de L’envol de la chauve-souris albinos, paru en 2019, sous le pseudonyme de Michel Brome-Tonne.

LangueFrançais
Date de sortie8 nov. 2021
ISBN9791035314941
Mort et vif sur la côte basque

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    Aperçu du livre

    Mort et vif sur la côte basque - Michel Boisson

    Prologue

    Martin Hstrek,

    Biarritz

    Une fois de plus je me réveille en sueur. Le même cauchemar qui revient, à quelques variations près. Encore cette boîte de nuit tchèque, au cœur de Karlovy Vary¹, et ces deux femmes, assises sur le canapé près du bar : Gabriela, la rousse, et Kirsten, la brune ; des journalistes d’investigation, en reportage en Bohême. Je les revois toujours ainsi, côte-à-côte, pressées l’une contre l’autre. Mon ami Martin – dont je porte maintenant l’identité – est là aussi, superbe, et leur sourit. Moi, je veux qu’on sorte, qu’on s’en aille, qu’on s’enfuie ! J’ai même parfois entre les bras la valise pleine de billets, remise par un homme de main de Dmitry. Je cherche à convaincre Martin qu’il faut partir. Mais il n’écoute pas. Il parle toujours et encore avec Kirsten et Gabriela, en feuilletant tranquillement un album photo. Et, derrière moi, je sens la présence de Dmitry et de ses hommes, ou bien ce sont des chiens de chasse, en meute bavante et écumante, mais je ne parviens pas à me retourner pour les voir, ni à alerter Martin.

    La sueur, comme ça, souvent, le matin… Parfois je crie. Et ça me réveille. Deux ans. Depuis deux ans.

    Un grand verre d’eau. Je me regarde dans la glace ; il faudrait que je la remplace, elle s’est fendue hier quand j’ai changé le néon. Mes cheveux sont encore bien bruns, mais il faut que je retouche la barbe, il faut que ça corresponde avec la carte d’identité de Martin. Maintenant je suis brun, je m’appelle Martin Hstrek, et je suis tchèque. Il ne faut pas qu’ils me retrouvent. C’est Sacha Pavlovitch, un Russe, blond, de Novgorod, qu’ils recherchent. Martin… Martin, il est mort, il n’y a pas de raison de le rechercher. Pourtant il faut rester discret, cette mafia russe a des antennes partout et un bon million de raisons de me faire la peau. En petites, moyennes et grosses coupures.

    Le jour s’est levé sur Biarritz. C’est une petite ville tranquille, prospère, éloignée des trafics et de la corruption qui gangrènent les pays que j’ai quittés. Il y a bien sûr un peu de commerce illégal, facilité par la proximité de la frontière espagnole : alcools, cigarettes et autres drogues. Mais les règlements de compte, le racket, les demandes de rançon n’y sont pas monnaie courante. Même pendant les heures sombres du terrorisme basque, la ville était plutôt tranquille – à ce qu’on m’a rapporté. Pour la prostitution, je ne me suis pas renseigné. Il y en a forcément, mais elle est discrète.

    La population biarrote est cosmopolite, c’est une ville balnéaire réputée, qui attire beaucoup de monde, surtout des estivants et des retraités aisés ; le prix du mètre carré en est une illustration. Les propriétaires passés ont vendu à de riches nouveaux-venus, pestant contre ces étrangers tout en profitant de la plus-value réalisée. Un brassage s’est effectué. Ce qui fait qu’on trouve de tout, venant de partout, ici : dans les rues, sur les marchés, dans les boutiques, dans les restaurants, au casino, sur le sable des plages… Je m’y plais bien, malgré mon mode de vie proche de l’érémitisme. Je ne vois pas grand monde. Je suis d’un caractère renfermé, je me lie assez peu. Je crois que je suis un peu difficile… On doit me trouver asocial, forcément. Mais, dans ma situation, c’est une bonne manière de me préserver. Les gens d’ici ne peuvent pas s’imaginer à quel point leurs vies sont protégées, épargnées par la violence, la misère, la domination, la peur. D’ailleurs ils s’inventent des histoires, se prennent la tête pour des broutilles insignifiantes, des mesquineries. Je suis au pays des bienheureux…

    Cependant, malgré mes prédispositions à la solitude, la vie en isolement social ne m’a été supportable qu’un temps. Depuis un an j’ai ainsi recherché un peu plus d’interactions : je vais au cinéma, au restaurant, à des expositions, des conférences, à certains concerts, et puis j’aime me promener dans cette ville pour son architecture variée et ses panoramas somptueux sur l’océan, sur les rochers, de jour comme de nuit.

    La journée s’annonce belle, probablement encore très chaude cet après-midi. Je ne vois pas la mer depuis mon appartement mais je vais aller me balader, puis prendre le café où j’ai établi mes habitudes. Et lire mon horoscope – la seule faille à ma rationalité. Hélas, si Martin et moi y avions prêté attention ce jour-là… Nous avions parcouru chacun le nôtre dans le journal qui traînait sur une table de ce salon de thé où nous prenions parfois notre petit-déjeuner, devant la rivière Teplá, et nous avions plaisanté sur les oiseaux de mauvais augure qui pondaient ces textes. Nous étions tellement sûrs de nous, l’ego gonflé par notre exploit récent… Je ne pense pas pouvoir me définir comme étant quelqu’un de superstitieux, pourtant, depuis, je le lis quotidiennement pour conjurer le mauvais sort – il me guette, je le sais.

    Une fois rentré, il faudra que j’envoie à mes clients ces coffrets d’insectes qu’il me reste, pour faire de la place dans mon appartement avant cette grosse livraison qui se fait attendre… C’est une bonne couverture vis-à-vis du fisc français – ça et les œuvres d’art –, car je dois justifier mon train de vie pour ne pas éveiller les soupçons ; l’ennui c’est que ça pourrait révéler ma présence à d’autres, un jour. Et puis, certains de ces insectes sont plus ou moins protégés… ce qui explique le prix que deux ou trois de mes clients asiatiques sont prêts à payer quand j’arrive à leur fournir les espèces dont ils m’ont établi la liste… Ça pourrait m’attirer des ennuis avec la douane.

    Je traite avec des collectionneurs d’insectes. Ça existe… Après tout, parmi ces bestioles, il y en a de très jolies et de très intrigantes : leurs formes, leurs couleurs sont infiniment variées. Je peux comprendre que cela fascine certains amateurs. Je m’y suis moi-même intéressé, j’ai acquis des livres aidant à leur détermination, pour vérifier les livraisons de mon fournisseur, m’assurer de la concordance de l’étiquetage pour mes clients. Je dois reconnaître que mon fournisseur est quelqu’un d’assez exceptionnel : je préfère toujours l’éviter – il doit absolument ignorer mon identité, et cela pour plusieurs raisons – mais je peux lui faire confiance sur la qualité et la conformité des produits livrés : un travail propre, méticuleux, admirable. Cela fait presque un an qu’il me livre et il n’y a jamais eu aucun souci.

    Biarritz est une petite ville tranquille, je me suis monté une bonne couverture, deux années ont passé, je me dis que je ne risque probablement plus rien, ici. J’aimerais y rester. On m’a peut-être oublié, là-bas. Deux ans sans aucune inquiétude, sans aucune alarme – à part ces cauchemars –, c’est bon signe. Mais est-on jamais assez prudent ? C’est souvent quand on baisse la garde que les ennuis arrivent…

    Ce qu’il ne faut pas, c’est que j’attire l’attention sur moi ; ou que quelqu’un attire l’attention sur moi…


    1. Aussi nommée Carlsbad, ville thermale renommée, située en République tchèque.

    Samedi

    Anne-Sophie Bernioux,

    samedi après-midi

    Il tourne, il oscille, il n’arrive pas à se décider. Je le passe lentement sur les coffrets impeccablement présentés de Léonard, mais il n’arrive pas à se décider. Je n’arrive pas à me décider. Je n’ai pas la tête à ça… Il faut être dans un état d’écoute, d’ouverture : s’oublier, tout oublier… et s’ouvrir. J’ai trop d’idées parasites qui me traversent l’esprit. Trop. Bon, finalement, je pose mon pendule ; ce sera pour un autre jour…

    Elles sont vraiment bien présentées, ces boîtes… Mon mari y consacre du temps. Tellement de temps. Surtout ces derniers mois. Les enfants sont grands, ils ont quitté le nid, partis, envolés au loin. Le temps qui leur était dévolu s’est ainsi mué en temps libre. Léonard a repris sa passion d’enfance avec énergie… Il a toujours été fasciné par les insectes, ou plus généralement par les arthropodes, comme il aime à le préciser : « Car c’est un domaine plus vaste que les insectes : des invertébrés aux corps segmentés et pattes articulées… »

    Je me sers de ça, avec mon pendule… Je le passe lentement sur ses boîtes. Les corps sans vie de ces pauvres bêtes sont collés sur des petits cartons ou simplement épinglés, le dos transpercé par une aiguille acérée, méticuleusement mis en valeur dans des coffrets vitrés. Je laisse mon pendule choisir l’animal qui pourrait correspondre à la combinaison que je recherche. Peut-être que c’est une idée saugrenue… En tout cas, ça m’occupe et me passionne. Et fournit des résultats encourageants. Car moi aussi j’ai repris une ancienne occupation pour compenser la baisse de rythme de la vie familiale : j’aime l’astrologie depuis que je l’ai découverte, adolescente, il y a près de quarante ans. L’astrologie traditionnelle, occidentale, avec ses douze signes du zodiaque. Je m’intéresse à l’horoscope et à l’influence des signes, au thème natal sur les caractères des individus ou bien pour analyser les relations conjugales et professionnelles… Mais, très vite, j’en étais venue à penser que l’approche était simpliste. J’avais senti qu’il manquait un ingrédient, j’en avais l’intime conviction. Alors j’ai lu des livres, tenté différentes méthodes, découvert des points faibles, des écueils, cherché à les corriger. Au début je voulais tester ces nouvelles pistes sur mon entourage proche : famille, amis… mais, la plupart du temps, c’était mal perçu, et puis il est difficile d’étudier les proches avec un esprit impartial. Maintenant je poursuis une grande partie de mes recherches en cachette, sur d’autres populations. Comme je suis professeure, j’ai eu – et j’ai toujours – de nombreuses classes et donc de nombreux étudiants. Je me constitue chaque année une liste des élèves avec dates et lieux de naissance. Je leur demande de m’indiquer leur heure de naissance, s’ils la connaissent… les plus malins me demandent évidemment si c’est pour étudier leur thème astral ! Je m’en défends, bien sûr, je leur dis que je fais ça pour le compte d’une étudiante en médecine, qui souhaite devenir sage-femme et fait des statistiques sur les horaires d’accouchement…

    Cette collecte au fil des ans me donne aujourd’hui une base de données énorme, de plusieurs milliers d’élèves ! En confrontant ces informations, j’essaye de voir à quel point les signes zodiacaux permettent de tirer des conclusions générales sur les aptitudes, les caractères, les affinités (je note entre autres les attitudes, les alliances, les altercations entre élèves, qui s’assoit à côté de qui dans mes classes…). En trente ans de carrière j’en ai rempli quelques carnets, mais je n’avais encore jamais vraiment pris le temps de les exploiter, de les étudier à tête reposée. J’avais d’ailleurs failli abandonner pendant les premières années de mes enfants ! Tout allait si vite, pas une minute à moi ! L’intendance, les maladies, la scolarité, les activités extra-scolaires… Et Léonard qui partait si souvent en mission à l’autre bout du monde… Mais j’avais tenu bon. Je me souviens que je doutais pourtant assez fréquemment de la pertinence de ma démarche, mais je me rends compte que je prenais des notes, quand même, gaillardement.

    La révélation a eu lieu l’an dernier : j’ai eu un choc en tentant une synthèse de ma petite trentaine de carnets. Une périodicité se dessinait ! Une périodicité de douze ans. Comme je l’avais déjà souvent remarqué, les caractères zodiacaux ne collaient pas très bien entre les élèves, d’une année sur l’autre. Trois jeunes d’un même signe solaire, nés sous des conjonctions de planètes comparables, avaient des points communs s’ils étaient de la même année mais pas s’ils étaient d’années différentes ! Ça me perturbait, je me disais qu’on passait à côté de quelque chose, qu’il manquait une pièce au puzzle astrologique. Je me suis alors mise à faire un grand tableau avec tout ça, et ça m’a pris des mois. Des mois à travailler en cachette car j’avais peur que Léonard me raille, me prenne pour une folle. Et j’ai fini par remarquer que les thèmes astraux et les caractères de mes élèves nés la même année ou bien à douze ans d’intervalle étaient similaires, montraient une forte corrélation, comme disent mes collègues de Sciences ! Mais comment expliquer cela ? Comment l’intégrer ?

    Une explication m’est apparue en lisant le roman d’un ami de Léonard, qui s’avère être aussi un de mes collègues de lycée. Il s’appelle Simon Aulnay, est professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, fait des sorties entomologiques avec mon mari, en montagne, dans les bois, parfois dans les grottes, et écrit des romans qu’on peut qualifier d’historiques, des histoires essentiellement situées dans le passé… Il est malheureusement un peu trop obnubilé, à mon goût, par les génocides et le sexe mais, grâce à lui, dans l’un de ses livres, j’en ai appris un peu plus sur l’astrologie chinoise et les douze signes de leur calendrier. Ces signes durent douze ou treize lunes, c’est-à-dire plus ou moins une année entière, au lieu de seulement une trentaine de jours pour les signes du zodiaque habituel. Et ces signes chinois reviennent tous les douze ans : ce qui coïncide avec mes observations ! Je me suis dit qu’en combinant l’astrologie occidentale et la chinoise, je pourrais vraisemblablement arriver à expliquer mon tableau des caractères et la périodicité de douze ans ! En combinant douze signes sur l’année solaire et douze signes sur le calendrier chinois, ça donne cent-quarante-quatre signes. J’ai donc construit un tableau carré de douze lignes et douze colonnes, ce qui me donne cent-quarante-quatre cases… à remplir. Je veux d’abord mûrir ma théorie, la confronter aux observations de mes carnets, prouver les tendances, les compatibilités, les oppositions liées aux prédispositions astro-psychologiques, mais ça me paraît très prometteur ! Je me dis que je suis peut-être au bord d’une révolution astrologique ! Ça m’excite !

    Cependant, comment donner un nom à cent-quarante-quatre nouveaux signes ? Quel bestiaire inventer ? C’est en réfléchissant à cette question que j’ai vu les bébêtes de Léonard comme une évidence : les familles ou espèces sont si nombreuses que je n’aurai aucun mal à y piocher des noms ! Alors à moi les Papillons, Coccinelles, Mille-pattes, Mouches, Punaises, Libellules, Puces, Araignées, Fourmis, Abeilles, Moustiques, Frelons ! Je n’ai qu’à sortir les boîtes des étagères de mon mari : l’ex-chambre de notre aîné a été transformée en musée entomologique ! Mais comment trouver le nom d’insecte qui convient à une combinaison, comme un Lion né l’année du Singe ? Une Balance née l’année du Rat ? Un Poisson né l’année du Chat ? C’est là qu’intervient un accessoire utilisé par un des personnages de mon collègue Simon : le pendule !

    Je m’excite un peu trop… J’ai chaud. Je devrais me préparer un thé, ou une infusion à cette heure-ci. La chaleur est tellement forte ces derniers jours, j’espère que je trouverai un peu de fraîcheur ce soir. Tiens, je le remets délicatement dans sa boîte, ce joli pendule de cuivre et sa chaînette…

    Dans les romans de Simon, une rousse – un personnage récurrent et sulfureux qui apparaît à différentes époques et sous différents traits – utilise un pendule pour prendre certaines de ses décisions. Au fil des pages, Simon décrit la méthode et l’état d’esprit dans lequel il convient d’être pour l’utiliser, être réceptif à ses oscillations. C’est très long. Mais j’ai obtenu des résultats étonnants, qui m’encouragent à poursuivre dans cette voie : sur les quatorze signes que j’ai construits jusqu’à présent (plus que cent-trente à déterminer !), je trouve des relations nettes de prédation entre signes – les araignées mangent les mouches ! – ou, au contraire, de complémentarité voire de symbiose ! Comme pour les insectes correspondants ! J’ai étudié Simon, sa femme Pauline et quelques autres personnes de mon entourage, mais surtout mes anciens élèves quand ils étaient suffisamment nombreux à appartenir à la même combinaison de signes. Les résultats sont stupéfiants ! Le seul souci, c’est que personne ne voudra appartenir au signe du Puceron, du Poux, de la Blatte… Même dans le calendrier chinois, certains pays renomment l’année du Cochon par l’année de l’Ours… et j’ai un ami qui n’apprécie pas d’être du signe de la Vierge… pour une autre, il s’agit du Cancer… Alors le Cafard, le Cancrelat, la Mite… toutes ces sales bêtes… Et voilà qui me refait penser au Capricorne – animal qui pourrait figurer dans mon tableau, non plus en tant que chèvre, mais en tant qu’insecte avec des grandes antennes – et à ces coups de fil inquiétants que j’ai reçus hier et ce matin. Il faudrait que j’en parle à Léonard. Mais il est au Japon…

    Peut-être à Martin, ce soir ? Oui, je lui en parlerai, ça me rassurera, ça m’aidera à dédramatiser.

    Simon Aulnay,

    samedi

    J’ai une semaine. Une semaine rien que pour moi. Pour faire ce que j’aime le plus : créer, construire, inventer une histoire, tisser la

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