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L'exécutrice des âmes damnées: tome 5
L'exécutrice des âmes damnées: tome 5
L'exécutrice des âmes damnées: tome 5
Livre électronique488 pages7 heures

L'exécutrice des âmes damnées: tome 5

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À propos de ce livre électronique

Laura-Lyne a des ennuis. Quelqu'un veut sa peau !
Toujours à la recherche de Vanceslas Bathory, l'exécutrice doit affronter le jugement des élus du soleil, un parti qui milite pour l'éradication des vampires.
Un nouvel évènement vient bouleverser la vie de Loly qui la mènera à prendre une décision radicale.
Laura-Lyne Van Helsing anéantira-t-elle enfin le vampire original ?
Quel sera le dénouement de cette histoire?

Un dernier opus qui vous dévoilera la fin bouleversante des aventures de l'exécutrice des âmes damnées.
Du mordant sans modération...
LangueFrançais
Date de sortie27 avr. 2016
ISBN9782322078288
L'exécutrice des âmes damnées: tome 5
Auteur

Chris Rose

Chris Rose, auteure ardennaise, nous plonge une nouvelle fois dans son imagination débordante pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

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    Aperçu du livre

    L'exécutrice des âmes damnées - Chris Rose

    « Les gens que l’on aime ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Mais tant pis si nous devons souffrir, la vie n’est pas facile tous les jours et nous surmontons nos malheurs en repensant aux bons moments passés avec ces personnes. »

    Chris Rose

    Pour mon mari que j’aime…

    Sommaire

    Prologue

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Chapitre VII

    Chapitre VIII

    Chapitre IX

    Chapitre X

    Chapitre XI

    Chapitre XII

    Chapitre XIII

    Chapitre XIV

    Chapitre XV

    Chapitre XVI

    Chapitre XVII

    Chapitre XVIII

    Prologue

    Laura-Lyne s’est laissée charmer par le maître-vampire de la ville, Ludovic Van Tepes, et elle est devenue son amante. Son père Vanceslas Bathory a de nouveau disparu après avoir commis un délit. Celui de trafic d’organes !

    Nolan lui a retiré son titre de loupa et celui-ci ne souhaite plus la voir. Un nouveau venu est entré dans sa vie, un panthère-garou, Amaury Danebreck. Il est séduisant et très attirant. Et avec son succube qui a fait surface, Loly ne pourra pas résister bien longtemps à cette attirance qu’elle lui porte ! Elle a rencontré le comte Dracula qui lui a permis de réveiller ses enfants grâce à son sang et maintenant, elle devra tenir sa promesse ! Même si celle-ci ne l’enchante guère. Aujourd’hui, Loly n’a plus de maison. Vanceslas a mis le feu à celle-ci. Elle séjourne chez les panthères-garous avec sa fille Hélia. Emji demeure désormais chez son père avec Cerbère. Loly devra retrouver Vanceslas et l’éliminer une bonne fois pour toutes ! En espérant que cela soulagerait l’humanité.

    Chapitre I

    Tentative échouée

    Laura-Lyne se tenait devant sa maison en ruine. Elle repensait à tout ce qu’elle avait vécu dans cette demeure. Il n’y avait plus rien, tout avait disparu ! Cela remontait à trois mois, lorsqu’elle avait résolu l’affaire des meurtres de Bigfoots. Le coupable était Vanceslas Bathory. Il prélevait les organes de ces pauvres créatures. Pour en faire quoi ? Ça, elle l’ignorait ! Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il voulait monter une armée et contrôler le monde. Vanceslas est un vampire original, cela veut dire qu’il ne s’est pas transformé à cause d’une morsure de vampire. Comme le comte Dracula et la princesse Élisabeth, sa mère, il fut maudit par une sorcière des temps anciens. Loly avait demandé à Maeva, la petite amie du commissaire Renault et sorcière dans tous ses états, si elle savait quelque chose à propos de cette histoire. La jeune femme lui avait raconté qu’elle en savait peu, mais que sa grand-mère devait être au courant et que ce serait bien qu’elles aillent ensemble la voir. La grand-mère ne voulait rien dire au téléphone et devait invoquer le conseil des sorcières. Sachant ce que Vanceslas se préparait à faire, les sorcières devaient s’en mêler ! Elle appellerait sa petite fille dès que tout serait prêt. Cela pouvait prendre des mois ou quelques jours. Vanceslas avait voulu faire du mal aux enfants de Loly, pensant les faire brûler avec la maison. Mais ceux-ci étaient indemnes. Kendrick, ou plutôt, son esprit les avaient sauvés ainsi que Gwenaëlle.

    Loly habitait maintenant chez les panthères-garous. Amaury, leur Panty, avait proposé à la jeune femme de vivre avec eux le temps qu’elle trouve de quoi se loger. Sa fille était aux anges. Oui, car Hélia et le petit Nataniel étaient imprégnés. Ils ne se quitteront plus jamais. Non, Laura-Lyne n’avait pas encore couché avec le jeune homme, même si celui-ci était prêt à lui ouvrir ses bras et son lit. Il était séduisant et irrésistible certes, mais Loly n’était pas encore prête pour une nouvelle relation. Elle se rendait chez Ludovic deux fois par semaine pour nourrir l’appétit de son succube. Sacha gardait les traces de ses canines durant une journée. Mais celui-ci était ravi d’offrir son sang à la jeune femme.

    Elle le faisait toujours chavirer. Il disait que sa morsure était jouissive et cela se voyait sur le devant de son pantalon. De la meute de Nolan, lui seul offrait ses services, les autres étant réticents. Lauren voulait rendre aussi ce service, mais Ludovic la refusait dans son lit. C’était une femme, et bien foutu ! Il ne savait pas s’il pourrait résister à la tentation. Et puis Nolan n’était pas d’accord. C’était sa louve ! Loly ne l’avait pas revu depuis trois mois. C’était comme ça entre eux, ils ne se parlaient pas pendant une longue période et un jour, le jeune homme réapparaissait dans sa vie. Sacha disait qu’il avait changé, qu’il faisait valoir son autorité. Des loups les avaient rejoints. Maintenant, leur clan comptait presque vingt personnes. Nolan était devenu le roi des loupsgarous. Ils formaient tous une communauté à présent, demeurant au parc de Beaumonts à Montreuil.

    •••

    Loly regarda sa montre, il était seize heures quinze, elle devait aller chercher les enfants à l’école. Enfin, maintenant, lorsqu’elle parlait d’enfants, elle précisait Hélia et Nataniel. Emji étant toujours chez son père. Elle le voyait un week-end sur deux et le petit garçon avait l’air de ne pas s’en plaindre. Damon essayait de se rapprocher de Loly. Il voulait un rendez-vous avec elle. Pourquoi ? Elle savait que Clothilde était absente. Elle ne lui avait pas encore répondu. Loly avait décidé de reprendre la pilule. Après tout, Dracula pouvait attendre ! Il avait l’éternité devant lui. Et après ce qui s’était passé avec ses enfants, Loly ne voulait pas avoir un autre bébé maintenant. Ludovic n’était plus obligé de se protéger et cela le contentait encore plus. Il disait que le caoutchouc posé sur sa peau ne lui permettait pas de ressentir l’humidité des parties intimes de la jeune femme. Loly en fut gênée, mais Ludovic disait toujours ce qu’il pensait, même si cela devait contrarier la jeune femme. Il lui envoyait les roses chez Amaury à présent. Le panthèregarou savait que Ludovic était l’amant de Loly et il ne s’en offusquait pas. Il s’occupait des roses lui-même. Laura-Lyne remonta dans la C5 et démarra. En ce moment, elle n’avait pas d’enquête spéciale. Elle recevait juste quelques ordonnances du tribunal à effectuer. Mais c’était toujours pour arrêter de petits malfrats non humains qui n’avaient pas causé de gros dégâts, juste outrepassé leur droit ! Elle se gara devant l’école primaire et attendit dans la voiture que la grille verte s’ouvre.

    Une Mercedes grise se gara derrière elle. Elle regarda dans le rétroviseur gauche de sa portière. Damon approchait de sa voiture. C’est vrai, nous étions en octobre et le soleil se couchait de bonne heure ou ne se montrait pas beaucoup, laissant la place à la grisaille. Les vampires se levaient plus tôt !

    Putain ! Pas maintenant ! Il se pencha vers la vitre de Loly et toqua au carreau. Elle grimaça puis appuya sur le bouton électrique. La vitre se baissa. Damon posa ses deux bras sur la portière et passa légèrement la tête dans la voiture.

    — Salut, mon amour. J’attends ta réponse !

    Loly tenait le volant avec ses deux mains, elle ne regardait pas Damon et fixait la grille.

    — Je n’y ai pas vraiment réfléchi, Damon.

    — Tu n’y as pas réfléchi ou tu ne veux pas y réfléchir, mon amour ?

    Loly se pinça les lèvres.

    — S’il te plaît, Damon, ce n’est pas le moment !

    Damon ouvrit la portière et s’assit sur le siège passager. Loly fut obligée de le regarder.

    — Que fais-tu, Damon ?

    Le vampire pencha son visage vers celui de Loly.

    — Dois-je demander la permission à ton nouvel amant ?

    — Sors de cette voiture, Damon ! gronda Loly.

    — Pas avant que tu me donnes ta réponse.

    — À quelle question ? ironisa Loly.

    Damon soupira et posa son regard vers la grille verte.

    — Il aime quand tu le suces ?

    Loly hoqueta et ôta ses mains du volant.

    — Ça ne te regarde pas, Damon ! ragea-t-elle.

    Damon sourit.

    — Parce qu’il paraît que tu fais ça de mieux en mieux. Que tu as un don maintenant pour faire monter la sève.

    Mon Dieu ! Loly tourna la tête de gauche à droite en soupirant. La grille verte s’ouvrit, Loly détacha sa ceinture.

    — J’attends Emji demain pour dix-neuf heures, Damon ! Fais en sorte que ton chauffeur soit à l’heure cette fois, gronda Loly.

    — Il te le déposera devant la grille de la maison de ton autre amant, mon amour. Quoique… je me demande si c’est bien qu’il aille chez ce panthère-garou.

    Loly posa sa main sous le cou de Damon très rapidement. Celui-ci écarquilla les yeux.

    — Sors de cette voiture, Damon ! Et laisse Amaury en dehors de notre histoire !

    Damon leva ses bras pour montrer à Loly qu’il n’avait pas l’intention de la toucher.

    — Couches-tu avec lui ? demanda-t-il.

    Loly ouvrit la porte côté passager de sa main libre. En faisant cela, son torse se retrouva sur les cuisses de Damon et son tee-shirt échancré bâilla. Le vampire posa ses yeux sur les seins de la jeune femme.

    — Dégage, Damon !

    Loly se redressa sur son siège et Damon sortit de la voiture en soupirant. Il attendit à côté de la portière que la jeune femme descende à son tour. Loly ne prit pas la peine de le suivre jusqu’à la classe primaire où se trouvaient les enfants. Elle avança devant. Mais elle savait qu’il était à ses basques ! Ils étaient les derniers parents à récupérer les enfants. La maîtresse, mademoiselle Guillemet, redressa son torse lorsqu’elle aperçut Damon. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Loly contempla la jeune femme. Celle-ci était aux anges ! Normal, lorsqu’on voyait Damon poser son regard envoûtant sur vous. Pour elle, cela ne marchait plus ! Est-ce que la maîtresse avait le même regard lorsqu’Amaury venait chercher les enfants ? Loly plissa le nez. Bien sûr ! Amaury était un bel homme ! Emji embrassa sa mère en l’enlaçant de ses bras. Loly le porta. Quand Damon voulut le prendre, il tourna la tête de l’autre côté et agrippa le cou de sa mère. Loly demanda à Hélia et à Nataniel de passer leur veste. Damon posa ses mains de chaque côté de la taille de son fils et approcha sa bouche de l’oreille de celui-ci.

    — Allez, viens, Emji ! Ne fais pas le bébé ! soupira-t-il.

    Mais l’enfant enfouit son visage dans le cou de Loly. Il commença à pleurer. Damon insista en grondant.

    — Emji ! Viens maintenant !

    Damon essaya de l’ôter des bras de sa mère. Le petit garçon hurla. Loly poussa Damon contre le mur. Tout en tenant son fils, elle le tint par le col de sa chemise.

    — Arrête ! Tu lui fais peur ! ragea-t-elle.

    Puis elle ôta sa main. Damon replaça son col convenablement.

    — Tu le rends faible, Loly, siffla-t-il.

    Loly regarda vers la salle de classe. La maîtresse se tenait sur le seuil de la porte, écoutant leur conversation. Loly se dirigea vers la sortie, Emji se trouvant toujours dans ses bras. Hélia et Nataniel la suivaient. Damon, derrière eux. Les deux enfants montèrent dans la C5. Emji ne voulait pas quitter sa mère. Damon l’attendait devant la voiture de Loly.

    — Emji ! Allez ! s’impatienta-t-il.

    Laura-Lyne s’approcha du vampire et elle se posta devant lui, tournant le dos à la route. La tête d’Emji était toujours enfouie dans son cou.

    — Je ne le rends pas faible, Damon ! C’est juste un petit garçon. Et nous avons déjà eu une discussion à propos de ça, je crois ! ragea-telle.

    Damon se pinça les lèvres.

    — Il faut qu’il… (Ses yeux se portèrent sur la route)

    — Qu’il… quoi ? interrogea Loly.

    Mais Damon ne répondit pas. Une moto arrivait très vite dans leur direction. Deux personnes se trouvaient sur celle-ci. L’une d’elles conduisait et la deuxième avait un bras dehors qu’il tendait vers l’école. Machinalement, Damon posa sa main sur l’épaule de Loly. Son intuition de vampire lui disait que cette moto n’était pas là par pur hasard. Elle roulait trop rapidement ! Sa vue perçante détecta immédiatement l’arme que tenait le passager pointée sur eux. Il poussa Loly en hurlant :

    — Pousse-toi, Loly !

    La jeune femme posa sa main sur la tête d’Emji lorsqu’elle roula sur le sol. Damon l’avait poussé si brutalement qu’elle en avait perdu l’équilibre. C’est alors qu’elle entendit une détonation et une moto s’enfuir à vive allure. Damon s’écroula à genoux, tête baissée, une main sur le macadam et l’autre sous son cœur. Du sang coulait de celle-ci. Loly ôta Emji de ses bras et se releva. Le petit garçon resta près de la voiture, regardant son père. Laura-Lyne se précipita vers le vampire. Elle s’agenouilla devant lui et posa sa main sur son épaule.

    — Damon ? Ça va ?

    Le vampire releva son visage vers celui de Loly. La jeune femme était inquiète pour lui. Il se releva doucement, Loly suivit son mouvement. Il regarda sa main posée sous son cœur.

    — Ça devrait aller, je crois.

    Puis Damon vacilla. Loly le retint.

    — Non, Damon ! Ça ne va pas, susurra Loly. (Elle regarda en direction de la voiture. Les enfants en étaient sortis.) Montez dans la voiture les enfants ! Tout de suite ! gronda-t-elle.

    Ceux-ci s’exécutèrent sans rechigner. Loly passa un bras sous celui de Damon et l’emmena jusqu’à sa voiture. Elle le fit assoir sur le siège passager puis se mit au volant et démarra l’auto.

    — Ce sont les passagers de cette moto qui t’ont tiré dessus, Damon ?

    — Oui, susurra le vampire. Mais je ne pense pas qu’ils me visaient.

    — Comment ça ? s’étonna Loly.

    Damon pencha son visage sur la gauche pour l’approcher de Loly.

    — C’était toi leur cible, Loly, ajouta-t-il.

    Loly hoqueta et regarda le vampire avec stupéfaction. La voiture dévia sur la gauche, Loly ressaisit la trajectoire avant de plafonner une Ford. Elle jura.

    — Putain de bordel !

    — Maman ! Pas de gros mots ! lancèrent les enfants en même temps.

    Loly crispa ses mains sur le volant. Elle ne prit pas en compte la remarque de ses enfants. Elle se concentra sur la route et sur le vampire en même temps.

    — Et pourquoi ta blessure saigne-t-elle encore, Damon ? Tu aurais déjà dû guérir !

    Le vampire posa sa tête sur l’appui-tête et se cala au fond du siège.

    — Je crois que… (il prit une inspiration) ce n’est pas une balle ordinaire, mon amour.

    Puis Damon toussa, du sang coula de sa bouche. Loly gara la voiture sur le côté sans arrêter le moteur. Elle posa ses mains sur le bas de la chemise de Damon.

    — Fais-moi voir ! ordonna-t-elle.

    Le vampire la laissa faire. Il grimaça lorsque Loly ôta le tissu de sa blessure. Celui-ci était collé à sa peau. La jeune femme fronça les sourcils et grimaça.

    — Ce n’est pas bon, Damon, soupira-t-elle. La plaie noircie autour de la balle.

    Le vampire toussa de nouveau.

    — Ben… je crois que… si cela atteint mon cœur, tu seras débarrassé de moi, mon amour.

    Loly baissa la chemise de Damon en faisant la moue. Emji pleura à l’arrière de la voiture. Laura-Lyne reposa ses mains sur le volant en regardant son fils dans le rétroviseur intérieur.

    — Ne pleure pas Emji ! Ton père ne mourra pas !

    Puis elle appuya sur la pédale d’accélération et se dirigea vers la demeure des panthères-garous. Dès que la grille s’ouvrit, elle roula sur le gravier et se gara devant la porte d’entrée. Les enfants sortirent de la voiture rapidement et coururent vers la maison. Loly descendit de la C5 et fit le tour de celle-ci pour ouvrir la porte à Damon. Elle se pencha à l’intérieur.

    — Allez, viens, Damon ! Celui-ci se raidit sur le siège.

    — Je n’ai pas envie de rentrer dans la maison de ton jaguar ! grogna-t-il.

    — Panthère, corrigea Loly. Mais tu n’as pas le choix ! Tu es blessé.

    Elle voulut le soulever, mais Damon s’accrochait au siège. Et essayez de lever un vampire avec vos bras lorsque celui-ci fait l’enfant, c’est galère !

    — Laisse-moi mourir, Loly, susurra Damon les yeux fermés.

    La jeune femme prit le visage du vampire entre ses mains et l’obligea à le regarder.

    — Tu divagues, Damon ! Tu sais très bien que je ne te laisserai pas mourir. Allez ! (Mais le vampire résista) Putain, Damon ! Fais un effort !

    Loly essayait de le tirer par le bras. Une voix à côté d’elle l’interrompit.

    — Laisse-moi faire, Loly. Je serai plus efficace.

    Amaury se tenait à côté d’elle. Loly fut soudain soulagée. Elle le regarda en souriant.

    — Si tu peux le décoller de son siège, vas-y !

    Loly laissa sa place au panthère-garou. Celui-ci se pencha dans la voiture. Un grognement sortit de la gorge de Damon, son masque de vampire se dessina sur son visage.

    — Ne me touche pas, jaguar ! grogna Damon. Je vais sortir tout

    seul !

    Amaury se redressa.

    — Comme tu voudras, vampire.

    Le jeune homme se recula. Damon se positionna sur le côté et posa une main sur le tableau de bord. Il poussa sur son bras pour se relever. Une douleur lui perça le cœur. Il s’écroula à genoux et posa ses mains sur le gravier. Une quinte de toux le submergea et il cracha du sang. Loly posa un genou à terre devant lui et passa ses mains sous ses aisselles.

    — Je vais t’aider, Damon ! Appuie-toi sur moi, susurra-t-elle.

    Le vampire leva son regard sur elle. Il laissa Loly le guider. Il passa un bras autour de ses épaules. Loly le tenait de son bras droit par la taille et sa main gauche tenait le bras posé sur ses épaules.

    — Peux-tu marcher ? lui demanda-t-elle doucement.

    — Oui, susurra Damon.

    Ils avançaient à petits pas vers la maison. Damon faiblissait, Loly le savait. Il aurait besoin de beaucoup de sang une fois que sa blessure ne paraîtra plus.

    — Loly… si je meurs… je veux que…

    — Arrête, Damon ! Tu ne mourras pas ! le coupa Loly d’un ton sec.

    Mais le vampire ne l’écoutait pas. Il devait faire des pauses pour pouvoir parler. Sa blessure lui faisait atrocement mal !

    — Je veux que tu saches que… je t’aime, mon amour.

    Loly plissa le nez. Elle savait qu’Amaury les suivait et la tournure que prenait la conversation la mettait mal à l’aise vis-à-vis du panthèregarou.

    — Je sais, Damon, marmonna-t-elle.

    — Alors pourquoi… m’évites-tu ?

    Loly soupira.

    — Tu sais pourquoi, Damon. Tu as Clothilde aujourd’hui et ton mariage avec elle est toujours valide.

    Damon rit, ce qui le fit tousser.

    — Je devrais peut-être… la tuer.

    Loly ragea.

    — Ne dis pas de sottises, Damon ! Ta douleur te fait divaguer.

    Damon baissa la tête, ses jambes flageolèrent. Loly faillit tomber avec le poids du corps du vampire. Mais Amaury se tenait de l’autre côté de Damon et le souleva. Le vampire ne broncha pas. Il ne le voyait pas. Il se concentrait sur ce qu’il devait dire à Loly.

    — Tu me manques, mon amour, soupira-t-il dans un souffle.

    — Je sais, Damon, susurra Loly.

    Puis le vampire tomba à genoux. Amaury et Loly le tenaient fermement, l’empêchant de s’affaisser en bas des marches. Il ne restait plus que le perron à franchir pour entrer dans la maison. Les autres panthèresgarous se tenaient sur celui-ci, les attendant. L’un d’eux ouvrit la porte d’entrée. Loly leva des yeux larmoyants vers le visage d’Amaury. Elle ne voulait pas pleurer. Une boule se forma dans sa gorge.

    — Il s’est évanoui. Il a perdu beaucoup de sang, affirma-t-elle.

    Amaury passa un bras sous les genoux du vampire puis l’autre derrière sa nuque.

    — Je vais le porter. Nous allons le mettre dans une chambre.

    Loly suivit Amaury jusqu’à l’étage. Les enfants étaient dans la cuisine, Mégane leur préparait leur goûter. La jeune femme s’occupait souvent des enfants. Elle les adorait. Loly pensait qu’elle ferait une très bonne maman ! Mais cela était dur pour une femme métamorphe de donner naissance à un enfant. Elles faisaient souvent des fausses couches, à cause de leur transformation. Le bébé ne le supportait pas. Nataniel fut un don du ciel lorsqu’il vint au monde au sein du clan. Amaury allongea Damon sur un lit. Il lui ôta sa chemise et contempla la blessure. Le contour de celle-ci était noirci et les veines qui montaient au cœur avaient gonflé. Il respirait faiblement. Loly s’assit sur le lit, regardant le torse nu du vampire.

    — Cette balle m’était destinée, Amaury, souffla-t-elle.

    Le panthère-garou fronça les sourcils.

    — Qui voudrait te tuer, Loly ?

    La jeune femme sourit et lui répondit sans le regarder. Elle contemplait toujours Damon.

    — Tous les méchants, Amaury, ironisa-t-elle. (Elle posa sa main sur la blessure de Damon) Je vais lui ôter la balle à présent. Mais il lui faudra boire beaucoup de sang par la suite, soupira-t-elle doucement. Amaury comprit ce que Loly voulait dire et un simple humain ne contenterait pas Damon. Il pourrait le tuer.

    — Je vais faire tourner mes panthères à ses côtés pour pouvoir le nourrir, mais je ne veux surtout pas qu’il fasse quoi que ce soit de sexuel avec eux.

    Loly regarda le panthère-garou dans les yeux. Celui-ci n’arborait aucun sourire. Il était à la fois inquiet et hésitant. Loly posa sa main sur celle d’Amaury. Le contact de la peau de la jeune femme sur la sienne le fit se détendre.

    — Alors, envoie-lui que les hommes. Je connais Damon mieux que personne et je sais qu’il n’aime que les femmes. Il ne ressemble pas à Ludovic.

    Laura-Lyne sourit. Amaury pencha son visage vers celui de la jeune femme et déposa un baiser sur son front.

    — Très bien, je te fais confiance. Dis-le-moi lorsqu’il aura besoin de nous.

    Loly hocha la tête positivement et Amaury sortit de la chambre. Laura-Lyne se dirigea vers la salle de bain et remplit une bassine d’eau chaude. Elle prit des serviettes dans le placard. Elle se rendit de nouveau au chevet du vampire. Elle commença par nettoyer le sang qui avait séché sur sa peau blanche. Puis, ses doigts glissèrent dans le trou de la blessure. Le vampire était dans les vapes et ne ressentait rien. Elle tâtonna à l’intérieur de la plaie et sentit la balle sous ses doigts. Elle la dégagea en faisant bien attention de ne pas élargir la blessure. Lorsque la balle fut hors du corps de Damon, elle la contempla un moment. On aurait dit un mélange d’argent et de bois blanc. C’est pour cela que le corps de Damon ne l’avait pas rejeté, grâce au bois de chêne blanc ! Parfait pour un vampire ou un loup-garou, mais pourquoi choisirait-on des balles de ce type pour la tuer, ce n’était qu’un être humain ! Elle succomberait tout de suite. À moins qu’on ne la prenne vraiment pour un vampire ! Les veines de Damon reprenaient une forme normale et la noirceur de sa blessure se changea en une petite tâche rosée qu’il garderait certainement pour l’éternité. Puis Loly nettoya ses mains dans la bassine et attendit, assise sur le lit. Damon ouvrit les yeux quelques minutes après que la blessure fut refermée. Il les posa sur le visage de Loly.

    — Merci, mon amour.

    Les yeux du vampire étaient cernés et noirs. Il avait besoin de sang. Loly se leva du lit et emporta la bassine avec elle. Elle la ramena dans la salle de bain et descendit au salon. Tout le monde avait posé ses yeux sur elle. Ils attendaient.

    — Damon s’en sortira, soupira-t-elle. Il ne lui reste plus qu’à se nourrir.

    Grégory se leva du fauteuil d’où il était assis.

    — Je passe le premier, s’enquit-il.

    Puis il se dirigea vers les escaliers. Loly s’assit sur le fauteuil, près de son fils. Hélia et Nataniel jouaient dans la chambre de la petite fille. Emji la contemplait avec ses deux rubis verts.

    — Je peux voir papa, maman ?

    Loly passa son bras autour du cou du petit garçon.

    — Pas tout de suite, mon chéri. Il doit d’abord se nourrir.

    Puis Loly plaça sa tête sur celle de son fils et regarda le grand écran. Une tasse de café se posa sur la table basse, devant ses yeux.

    — Tiens ! Tu en as besoin, susurra Amaury.

    Le panthère-garou s’assit à côté d’elle et prit sa main dans la sienne. Loly enlaça ses doigts. Les autres panthères-garous se dispersèrent, Emji rejoignit les enfants dans la chambre et Loly se retrouva seule en compagnie du jeune homme. Elle replia ses jambes sous elle et positionna sa tête sur le torse d’Amaury. Le jeune homme l’enlaça de ses bras et posa son menton sur le sommet du crâne de la jeune femme. Ils restèrent ainsi, sans parler, le temps que Damon se nourrit. Grégory, Matthew et Anthony passèrent respectivement dans la chambre où était installé Damon. Lorsqu’ils descendirent au salon, deux petits trous bien nets étaient visibles sur leur cou. Loly se leva doucement du canapé, tenant toujours la main d’Amaury. Celui-ci fit glisser ses doigts sur la paume de Loly lorsqu’elle le lâcha. La jeune femme frissonna. Son cœur s’emballait. Vite ! Elle devait s’éloigner de lui. Loly monta les escaliers et se dirigea vers la chambre où reposait Damon. Elle n’entra pas tout de suite, la porte était entrouverte et son petit garçon était avec son père. Ils parlaient entre hommes. Loly écoutait leur conversation.

    •••

    Emji était allongé sur le lit, à côté de son père. Il était sur le côté gauche et caressait la joue de Damon.

    — Pardon, papa. Si j’étais venu tout de suite, tu n’aurais pas été blessé, sanglota Emji.

    Damon l’enlaça de ses bras. Le petit garçon enfouit son visage dans le torse de son père.

    — Oh ! Emji. Si tu étais venu avec moi tout de suite et que tu n’avais pas fait le bébé, ta maman serait morte à présent. Et tu ne veux pas qu’elle meure, n’est-ce pas ?

    — Non, papa, susurra l’enfant.

    — Alors, grâce à toi, ta maman est saine et sauve. Tu as eu raison de faire le bébé aujourd’hui, mon garçon. (Damon embrassa le dessus de la tête de son fils) Moi non plus, je ne veux pas que ta maman meure, ajouta-t-il.

    Loly s’accouda contre le chambranle de la porte et posa sa tête contre le mur. Elle soupirait. Damon redressa le visage de son fils et lui essuya ses larmes.

    — Ne pleure pas, bonhomme, ce n’est pas de ta faute.

    — Mais tu as failli mourir aussi, papa, soupira l’enfant.

    Damon approcha son visage de celui de son fils et posa son front sur celui de l’enfant.

    — Écoute, Emji, je ferais tout pour ta maman. J’ai pris cette balle à sa place pour qu’elle ne meure pas. Je l’aime énormément et je ne voudrais pas que mon fils soit obligé de pleurer sa maman jusqu’à la fin de sa vie.

    — Mais… tu serais mort à la place de maman, s’inquiéta Emji.

    Damon lui donna un baiser sur le nez.

    — Oui, mon chéri. Tu pourrais te passer de ton père, mais pas de ta mère, soupira-t-il… Et je préfère mourir plutôt que de ne plus revoir Loly.

    Il avait prononcé la deuxième phrase surtout pour lui que pour l’enfant. Mais Emji l’embrassa. Puis Damon se mit à le chatouiller pour le réconforter. Le lit devint bientôt un champ de bataille !

    Loly avait tout entendu. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, ses yeux larmoyaient. Elle les essuya d’un revers de la main et prit une profonde inspiration. Elle ouvrit la porte et fit un large sourire aux deux chahuteurs qui avaient cessé de s’amuser pour la contempler. L’un avec ses yeux émeraude et l’autre avec un regard jaune doré qui voulait tout dire aux yeux de Laura-Lyne.

    — Je ne dérange pas ? demanda-t-elle doucement.

    Emji se positionna debout sur le lit et sautilla sur les draps en levant les bras en l’air.

    — Non, maman ! (Ses cheveux montaient et descendaient à chaque saut qu’il faisait) Papa t’a sauvé la vie ! hurla-t-il de joie.

    Loly approcha de son fils et le serra contre elle. Celui-ci cessa de gigoter et s’abandonna dans les bras de sa mère.

    — Je sais, Emji. Mais tu dois retourner avec lui. Tu reviendras demain mon pou… (Loly évitait de l’appeler mon poussin, il n’aimait plus ça) mon chéri, se rattrapa-t-elle. Puis elle le fit glisser de ses bras pour le poser par terre. Va voir Hélia et Nataniel, je dois parler avec ton papa.

    Le petit garçon regarda Damon puis Loly.

    — J’y vais, maman !

    Dès qu’Emji se retrouva de l’autre côté de la porte, Loly referma à moitié celle-ci. Elle vint s’assoir sur le lit. Damon y était toujours allongé. La blessure avait disparu. Il n’avait plus de cernes noirs sous ses yeux. Ses lèvres étaient rosées. Il s’était nourri. Laura-Lyne posa sa main sur son bras.

    — Tu vas bien ?

    Damon se redressa sur ses coudes.

    — Oui. Le sang des jaguars m’a bien nourri.

    Loly leva les yeux en l’air et les rabaissa.

    — Ce sont des panthères, Damon, soupira-t-elle.

    Damon haussa les épaules.

    — Une panthère, un jaguar, quelle importance ! Ce sont tous les deux de gros chats.

    Loly n’avait pas envie de se disputer maintenant. Elle se leva du lit. Une main se posa sur son avant-bras, la retenant.

    — Reste, Loly ! Je suis désolé, s’excusa Damon d’une voix douce.

    Loly ôta la main de Damon de son bras.

    — Je dois me doucher, Damon. Repose-toi encore si tu en as envie.

    Damon s’assit sur le lit.

    — Non. Je crois que je peux me lever maintenant.

    Damon se leva du lit. Loly sortit de la chambre et alla jusqu’à la salle de bain. Elle se déshabilla et entra dans la douche. Elle se détendit sous l’eau tiède. Si Damon n’avait pas été là, elle n’aurait pas vu arriver la moto sur elle et elle serait sûrement morte à l’heure qu’il est. Oui, il l’avait sauvé, et pour ça, elle lui devait une faveur. Lorsque Loly sortit de la salle de bain, peignoir autour de son corps, Amaury se tenait devant elle et lui montra son téléphone portable.

    — C’est pour toi Loly ! Le maître-vampire, susurra-t-il.

    La jeune femme prit le téléphone dans sa main et le porta à son oreille. Elle cala son dos contre le mur.

    — Oui ? demanda-t-elle.

    Dès qu’elle entendit la voix de Ludovic souffler dans son oreille, Loly frissonna et son bas ventre se contracta.

    — Mon enfant, es-tu blessée ?

    — Non, Ludovic… (Elle hésita à parler de Damon) Je n’ai rien.

    — Est-ce que tu as vu les tireurs ou la marque de la moto, mon enfant ?

    — Non, pas vraiment. Je n’en ai pas eu le temps, Ludovic.

    Ludovic soupira en fermant les yeux.

    — Je ferai des recherches, mon enfant. (Sa voix se durcit) Personne ne peut te tirer dessus sans en subir les conséquences ! Tu ne dois plus sortir seule, mon enfant.

    Loly fronça les sourcils.

    — Je ne suis plus une petite fille, Ludovic ! Je n’ai pas besoin de

    chaperon ! grogna Loly.

    — Juste un garde du corps, mon enfant, le temps que les coupables soient derrière les barreaux.

    — Ou mort, ajouta Loly.

    — Oui, susurra Ludovic.

    Loly se pinça les lèvres.

    — Je ne compte pas rester toute la journée enfermée, Ludovic ! J’ai des enfants et je dois les emmener à l’école. Je peux me passer de gardes du corps !

    Ludovic grogna à l’autre bout du fil.

    — Ne me contredis pas, Laura-Lyne… (Son prénom, elle l’avait mis en rogne) Soit on t’accompagne là où tu vas, soit je t’empêche de sortir !

    Loly hoqueta.

    — Ah ! oui ? Et bien, je voudrais bien voir ça ! ragea-t-elle.

    — Laura-Lyne, s’il te plaît !

    Loly se renfrogna.

    — Bordel ! Je ne suis pas une gamine ! hurla Loly.

    Ludovic se calma le premier. Sa voix se radoucit.

    — Fais-le pour moi, mon enfant. Tu ne voudrais pas qu’en te blessant, ceux qui t’en veulent puissent blesser tes enfants aussi.

    Là ! Il avait marqué un point ! Loly se calma à son tour.

    — Bon, très bien, soupira-t-elle. Je me promènerai avec un garde du corps, Ludovic.

    — Je te le conseille vivement, mon enfant, je ne voudrais pas te perdre.

    Loly plissa le nez.

    — Ouais ! Je sais.

    Ludovic changea de conversation.

    — Quand viens-tu me voir, mon enfant ?

    Loly soupira.

    — Je ne sais pas, Ludovic.

    Un long silence se fit entendre à l’autre bout du fil. Loly regrettait déjà

    son « je ne sais pas ».

    — Ludovic ? demanda-t-elle.

    — Je suis là, mon enfant. Je vais te laisser. Je t’aime.

    « Moi aussi » aurait voulu répondre la jeune femme, mais cela ne sortait pas. Elle se contenta de lui dire au revoir et d’éteindre son portable. Pourtant, elle était amoureuse de lui. Elle alla jusqu’à sa chambre, jeta le téléphone sur son lit et prit des affaires dans son armoire. Un jean taille basse, un tee-shirt rouge saillant à manches courtes, des dessous en dentelle blanche. Elle resta pieds nus. De toute façon, elle n’aurait pas froid aux pieds, presque tous les sols de la maison étaient tapissés de moquette. Quelqu’un avait voulu la tuer aujourd’hui, mais pourquoi ? Qui avait mis un contrat sur sa tête ? En y réfléchissant bien, une seule personne lui venait à l’esprit, Vanceslas Bathory ! Mais il était trop malin pour ça et c’était un vampire original, il n’avait pas besoin d’armes pour tuer sa fille. Elle devra prévenir le commissaire Renault.

    Il lui ferait un sermon, comme chaque fois qu’elle se mettait en danger. Un vrai grand frère ! Elle préviendrait aussi Gwenaëlle. Sa mère devait être au courant. Loly ne l’avait pas revu depuis trois mois. Elles se téléphonaient souvent. Gwenaëlle était parti en Angleterre. Bizarre, non, quand on savait que Loly avait habité là-bas avec son père ! Elle reviendra sûrement lorsqu’elle saura la situation dans laquelle se trouvait Loly. Elle regarda l’enveloppe posée sur sa table de nuit. C’était un fairepart de mariage. Celui de Lily-Rose et de Mickaël. Ils avaient enfin décidé de s’unir avant l’arrivée du bébé. Eh oui, Laura-Lyne allait être tata pour la première fois. L’annonce de la grossesse de sa grande sœur fut une surprise pour elle, même les parents eux-mêmes n’en revenaient pas. Ils ne s’y attendaient pas du tout. C’était arrivé lorsqu’ils avaient emménagé dans leur nouvelle maison, en Auvergne. C’était au mois de juillet. Donc, Lily-Rose ne savait pas encore que la maison de Kendrick avait brûlé. Elle le lui dirait dans un mois, lors de leurs retrouvailles.

    Pour l’instant, elle avait un gros problème sur les bras et devait le résoudre si elle ne voulait pas que sa sœur se retrouve sans aucun membre de sa famille lors du plus beau jour de sa vie.

    Chapitre II

    Fusion

    Le commissaire Alexis Renault regarda Loly en fronçant les sourcils. Il n’arborait plus le magnifique sourire qui se trouvait sur ses lèvres lorsqu’il avait accueilli la jeune femme. Celle-ci lui avait fait part de la tentative de meurtre commise sur sa personne. Elle savait à présent que la moto était une Suzuki rouge et chromée, immatriculée « CB-cinq cent quatre-vingt-dix-huit-QP » dans le soixante-quinze, donc, c’était une moto parisienne. Damon avait eu le temps d’assimiler tout ça dans sa cervelle de vampire avant de s’écrouler à genoux. Maintenant, la police était au courant, ainsi que Ludovic. Damon l’avait appelé. Il fut assez mécontent que Loly ne lui ait pas parlé du vampire, mais leur but était le même, protéger la jeune femme ! Alexis posa ses mains à plat sur son bureau. Il se pencha en avant et fixa Loly.

    — Je vais retrouver cette moto, Laura-Lyne. Mais je ne vous promets rien, elle aurait très bien pu être volée.

    — C’est ce que je pense aussi, commissaire. On ne commet pas un meurtre avec une plaque d’immatriculation bien visible ! Alexis se leva de son fauteuil.

    — Je peux vous faire protéger, Loly. Je peux mettre des hommes en fraction autour de la maison des panthères-garous.

    — Ne vous inquiétez pas, commissaire, j’ai un garde du corps qui me colle aux basques et la maison des panthères-garous est très bien protégée !

    — Je l’espère, Loly. Je ne voudrais pas vous perdre.

    Loly se leva de sa chaise en soupirant.

    — Vous n’allez pas vous y mettre aussi, commissaire, souffla-t-elle.

    Alexis haussa les sourcils.

    — Je vous parlais seulement de travail, Loly. Vous êtes plus douée que la police réunie, moi y compris, pour interpeller les êtres surnaturels. Vous êtes un bon élément et c’est pour cela que ce serait dommage qu’une balle mal logée nous prive de votre savoir-faire.

    Loly sourit. Pour une fois que quelqu’un ne lui parlait pas d’amour ! Elle tendit la main vers Alexis.

    — Ne vous sous-estimez pas, commissaire. Carpentier a très bien choisi son successeur.

    Le commissaire serra la main de la jeune femme en lui recommandant d’être prudente et de l’en informer si une autre tentative échouait. Loly sortit du bureau. Elle se dirigea vers les fauteuils où attendait son garde du corps. Sacha était en train de feuilleter un magazine. Loly ne savait pas que ce serait lui son protecteur aujourd’hui. Elle aurait préféré que cela soit l’un des panthères-garous, mais le jeune homme s’était présenté à la porte de la maison de ceux-ci en implorant Loly de ne pas le renvoyer. Ludovic avait fait part à Nolan de la tentative de meurtre sur Loly et l’Ulfric cita Sacha et Ethan sur la liste des gardes du corps. Le jeune homme posa le livre dès que Loly s’approcha de lui.

    — C’est bon ! On y va, Sacha !

    Le jeune homme se leva du fauteuil et dégourdit ses membres endoloris en s’étirant. Il suivit la jeune femme à l’extérieur.

    — Où veux-tu aller maintenant, ma Loly ?

    Loly regarda sa montre, il était onze heures cinquante-trois.

    — Veux-tu déjeuner, Sacha ?

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