Sous la ceinture (Un mystère Holly Hands – Livre 3)
Par Mia Gold
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À propos de ce livre électronique
Holly Hands. 29 ans. Mère célibataire. Disgraciée, ancienne pro de la boxe. Huissière.
Holly se demande si c’est une blague quand on lui confie son nouveau travail : la saisie d’un hélicoptère.
Elle ne sait pas voler. Elle n’aime même pas être en hauteur.
Pourtant, quand on veut, on peut. Holly peut tout gérer, tant qu’il n’y a pas un autre cadavre.
Malheureusement pour elle, c’est le cas.
Heureusement, Holly a Lucky à ses côtés – un pit-bull abandonné qu’elle a trouvé au cours d’un mauvais plan et qui refuse de la quitter – et qui, comme elle, ne peut que remonter la pente.
Ensemble, peut-être qu’ils pourront se frayer un chemin hors de l’enfer urbain de leur bas quartier de Baltimore, où il est bien plus dangereux de rentrer chez soi la nuit que d’aller travailler. Peut-être qu’Holly parviendra à donner à sa jeune fille le traitement médical dont elle a un besoin vital, et à la sortir de sa dangereuse école publique pour la faire entrer dans l’école privée de ses rêves. Et peut-être qu’elle tombera amoureuse du père de cette école privée, qui vit de l’autre côté de la ville, et commencer une toute nouvelle vie.
Ou peut-être pas.
La vie n’a jamais été facile pour Holly. Et si les derniers jours en sont un signe, elle va devenir bien pire.
SOUS LA CEINTURE (UN MYSTÈRE HOLLY HANDS) est le livre 3 d’une nouvelle série de mystères cozy et fascinants, un thriller qui vous saisit dès la première page, vous fait tourner les pages et ne vous lâche pas. Préparez-vous à lire toute la nuit, les yeux écarquillés, et à tomber follement amoureux d’un nouveau personnage qui se frayera un chemin jusqu’à votre cœur.
D’autres livres dans cette série seront bientôt disponibles.
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Aperçu du livre
Sous la ceinture (Un mystère Holly Hands – Livre 3) - Mia Gold
SOUS LA CEINTURE
(Un mystère Holly Hands – Livre 3)
MIA GOLD
Mia Gold
Mia Gold est une autrice récente ayant écrit la série des ENQUÊTES DE HOLLY HANDS, dont trois tomes sont parus à ce jour, les ENQUÊTES DE CORA CHASE, avec trois tomes également et les ENQUÊTES DE RUBY STEELE comprenant aussi trois tomes à ce jour.
Mia adorerait entrer en contact avec ses lecteurs, alors venez visitez son site www.miagoldauthor.com vous pourrez y recevoir des livres gratuits, avoir les dernières informations sur les parutions et garder le contact avec l’auteur.
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LIVRES PAR MIA GOLD
K.-O. (Livre #1)
COUP BAS (Livre #2)
SOUS LA CEINTURE (Livre #3)
SOMMAIRE
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
CHAPITRE VINGT-SIX
CHAPITRE VINGT-SEPT
CHAPITRE VINGT-HUIT
CHAPITRE VINGT-NEUF
CHAPITRE TRENTE
CHAPITRE UN
– Les filles, arrêtez d’essayer de donner vos brocolis au furet, cria Holly de là où elle était assise dans la cuisine, un œil fixé vers les trois petites bosses rassemblées sous des sacs de couchage rose, violet et bleu.
– Mamaaaaan ! C’est pas ce qu’on fait ! cria Olivia.
La bosse rose remua et deux yeux surgirent sur le rebord, affichant un air désespéré par-dessus la séparation à hauteur de coude. Cette cloison séparait la cuisine du salon dans le petit appartement, qui était issue de la conversion d’une vieille usine de Tupperware à Sparrow’s Point, une banlieue en périphérie de Baltimore. L’usine était vieille. Les yeux en question appartenaient à la jeune fille de Holly. Le visage angélique d’Olivia avait des lèvres faites pour sourire et des yeux toujours brillants comme s’ils contenaient une plaisanterie. Elle avait les mêmes yeux verts que sa mère et ses cheveux bruns étaient attachés en arrière par des élastiques roses.
– Je vous regarde, lança en retour Holly qui ne put empêcher ses yeux de faire un tour dans leurs orbites. M. Bougeotte ne mange pas de brocoli.
– En fait, Mme Aldren, il le fait ! renchérit une nouvelle voix.
Cette fois, un visage d’écureuil à fossette aux cheveux bouclés apparut au-dessus du sac de couchage bleu. Ella, une amie qu’Olivia s’était faite dans sa nouvelle école, regardait également Holly de l’autre côté de la pièce.
Comme pour donner son avis sur la question, M. Bougeotte, le furet, détala de sa cachette sous le canapé et fila en direction de l’endroit où Olivia avait jeté un morceau de brocoli. Le furet le renifla à quelques reprises, tourna autour une fois, puis deux, avant de retourner tout aussi vite sous le canapé avec son nouveau prix vert à la vapeur entre les dents.
– Livie, on était d’accord ! dit Holly en ravalant une envie de rire devant le ridicule de la scène. Pour manger devant la télé, on doit faire partie du club des Assiettes Vides.
– C’est le cas, souffla Olivia en direction du ventilateur de plafond en agitant son assiette en plastique rouge au-dessus de sa tête. Tu vois ! Vide !
Holly se leva, secoua la tête et marmonna quelque chose à propos des furets et des repas maison. Le seul soir où elle arrivait à cuisiner quelque chose qui n’était pas déjà prêt dans une boîte, les filles le donnaient à manger à M. Bougeotte.
Bon, du poulet au parmesan et des brocolis n’étaient pas exactement le repas le plus gastronomique qui soit. Ça restait tout de même une grande amélioration en comparaison à la fois où Holly avait fait accidentellement brûlé une salade. Elle n’était pas un Cordon Bleu, mais elle arrivait quand même à suivre une recette... dans les grandes lignes.
Quelques morceaux de brocolis étaient un petit prix à payer pour la première soirée pyjama de sa fille. Holly s’arrêta dans l’encadrement de la porte de la cuisine, esquissant un sourire en regardant les trois fillettes dans devant la télévision. Ella et Olivia étaient rapidement devenues amies dès leur premier jour à l’école élémentaire Tate Forest. La nouvelle, Becca, était une amie qu’Ella avait avant et elle s’était aussi liée avec Livie.
Pendant que Holly regarda sa fille faire tout un cinéma en léchant son assiette tout en regardant à nouveau un dessin animé Disney, elle ressentit un mélange de fierté et de légère indigestion. Elle renifla vaguement, et à sa grande surprise, elle se surprit à avoir les larmes aux yeux. Ça venait peut-être des oignons dans la sauce au parmesan du poulet.
Elle regardait toujours dans la direction de sa fille et de ses nouvelles amies, gloussant dans leur sac de couchage. Quand elle était à Little Leaf, Olivia n’avait pas d’amies. Pas de soirées pyjama non plus. Surtout compte tenu de ses problèmes de santé, ce n’était pas facile de prévoir des jours pour aller jouer les week-ends ou pour rejoindre une équipe de sport après l’école.
Holly soupira et sentit quelque chose de doux et humide donner des petits coups contre sa main.
Elle baissa les yeux et trouva le mammouth laineux qui avait remonté le couloir et lui donnait des petits coups de tête pour quémander des gratouilles entre les oreilles.
– Salut Frank, marmonna-t-elle.
L’énorme chien brun-chocolat la regarda, les yeux tristes. Un instant, Frank la fixa, puis, M. Bougeotte fusa hors du dessous du canapé pour récupérer plus de brocoli et Frank aboya de frayeur et se cacha derrière Holly, la renversant presque quand il la mit entre lui et le furet.
– Regarde-toi, crétin, le sermonna Holly.
Elle tendit la main vers lui pour lui gratter les oreilles avant de s’arrêter. Le grand chien tremblait et pleurnichait réellement en regardant M. Bougeotte d’un air terrifié.
– Vraiment ? Tu as toujours peur de lui ?
Frank leva les yeux elle. Si les yeux d’un chien pouvaient parler, ils auraient certainement dit quelque chose comme : tu ne peux pas comprendre !
Holly essaya d’aller dans le couloir, mais Frank la suivit, gardant toujours les jambes de sa maîtresse devant lui, l’utilisant comme bouclier humain.
– Tu es un gros bébé, dit-elle en grattant ses oreilles molles à nouveau.
Elle soupira.
– Un de ces jours, tu vas devoir surpasser ta peur de M. Bougeotte. Il fait partie de la famille aussi, tu sais.
Frank répondit en s’effondrant dans la cuisine, la mâchoire sur ses pattes poilues, les yeux se retournant vers elle d’un air suppliant.
– Tu veux aller dehors ?
Le chien se ragaillardit et Holly grogna.
– Biiiien, soupira-t-elle en allongeant les voyelles à la manière d’Olivia.
Elle marcha lentement vers la porte d’entrée, permettant à Frank de la suivre tout en contournant le furet en restant le plus loin possible. Les filles riaient de quelque chose à l’écran et gloussaient chaque fois que M. Bougeotte filait hors de sous le canapé pour avoir plus de nourriture.
– Livie, dit Holly, je vais sortir Frank un peu. Restez bien assises ici, d’accord ?
Olivia ne répondit pas, trop absorbée par ses amies et l’écran. Holly hésita. Elle serait partie que pour quelques minutes. Pourtant, tout à coup, alors qu’elle était près de la porte, une main tripotant la laisse de Frank, elle fut parcourue par un frisson.
Holly baissa la main et fronça les sourcils. Elle toussa un peu et elle répéta un peu plus fort :
– Livie, je suis sérieuse, ne laisse personne entrer pendant mon absence.
Olivia ne sembla pas entendre à nouveau. Holly fronçait réellement les sourcils cette fois.
Boyd était quelque part dehors. Ce cinglé, maniaque de la santé, avait été relâché de prison récemment et après sa tentative d’enlèvement sur Olivia à sa nouvelle école, Holly restait en état d’alerte maximale. Elle était même sortie avec son vieil ami et compagnon d’entraînement, Lucas Cannizzaro, à sa recherche, mais elle était revenue les mains vides.
Peu importe où son ex ayant un tatouage de nœud papillon se terrait, il faisait profil bas pour le moment. Boyd n’était pas la seule menace sur la tête de sa fille. Oliva avait une maladie du cœur rare connue sous le nom d’anémie aplasique, un traitement expérimental était en cours, et elles avaient même un rendez-vous médical le jour suivant. Holly avait souvent l’impression que tout ne tenait qu’à un fil.
Le cœur de Holly s’arrêta quand elle regarda son appartement et que ses yeux tombèrent sur les trois jeunes filles regroupées dans leur sac de couchage, riant et gloussant toujours en essayant de nourrir M. Bougeotte quand elles pensaient que personne ne les regardait.
Bien qu’elle fût impuissante devant la maladie d’Olivia, elle ne pouvait que payer le traitement et l’emmener voir le Dr Sandre, Holly restait le seul rempart entre son ex et sa fille. D’après ce qu’elle savait, Boyd voulait Olivia seulement pour faire bonne impression devant son agent de probation. Il voyait Livie comme une sorte de camouflage. La dernière fois qu’ils avaient parlés, il avait été clair, sans tourner autour du pot. Dès qu’il en aurait la chance, il prendrait sa fille, pour de bon.
Ensuite, qui sait ce qu’il se passerait ? Boyd était dangereux à lui tout seul, et ceux avec qui il traînait, surtout après son passage en prison, étaient encore pires. Holly frissonna en imaginant sa fille de huit ans entre les mains de son ex.
– Olivia, je suis sérieuse, écoute-moi !
Un peu de colère avait dû se glisser dans son ton, car les trois fillettes se retournèrent en levant la tête, les yeux écarquillés.
Holly sentit une vague de culpabilité et essaya de la camoufler en toussant dans la main où elle tenait la laisse et marmonna.
– Désolé. Je n’avais pas l’intention de crier, mais s’il vous plaît, aucune d’entre vous ne doit laisser entrer qui que ce soit pendant mon absence et assurez-vous que la porte est bien verrouillée, d’accord ?
Olivia regarda ses deux amies, semblant embarrassée un instant, mais en voyant comme sa mère était sérieuse, elle acquiesça rapidement, sortit de son sec de couchage et se précipita vers sa mère pour lui faire un câlin en entourant la taille de Holly de ses bras en pyjama.
– Je ne le ferai pas, dit-elle.
– Merci, championne, répondit Holly avec un soupir de soulagement.
Elle se pencha en avant et embrassa Olivia sur le front, sentant les larmes lui monter aux yeux. Pourquoi avait-elle parfois l’impression que les meilleurs enfants avaient le plus de malchance ?
En pensant à ça, Holly entendit du bruit de l’autre côté de la porte. Elle fronça les sourcils et se retourna lentement. Olivia retournait déjà vers ses amies, se glissant à nouveau dans son sac de couchage en grattant les oreilles de M. Bougeotte quand il s’aventura vers les étranges géants.
Bien qu’Olivia fût distraite par la joie de sa soirée pyjama, Holly tendit l’oreille. Elle se tourna lentement. Elle se pencha pour regarder par le judas, un de ses yeux verts vit une ombre. Elle grinça des dents tout en regardant dans le couloir.
Une silhouette noire se déplaçait contre la rambarde. Elle semblait secouer la tête et courber les épaules pour tenter de remonter vers sa porte une seconde fois. À nouveau, elle entendit jouer avec la poignée de sa porte verrouillée, elle vit la frustration monter et serra les dents. Il faisait trop noir pour voir la personne en entier ou voir les traits.
Une chose était certaine : quelqu’un essayait d’entrer dans leur appartement.
CHAPITRE DEUX
Une vague d’anxiété s’empara d’elle, remplissant tout l’espace dans sa poitrine. Holly serra la laisse de Frank, sa main formait maintenant un poing. Elle sautilla un peu sur les talons, comme si elle s’échauffait avant un combat sur un ring. Elle était habitué à ce sentiment d’anxiété et avait appris à la canaliser pour la transformer en quelque chose de plus utile... comme de l’agressivité.
Boxeuse un jour, boxeuse toujours. Combattante un jour, combattante toujours.
Le ton froid, sec, sans sourciller, elle recula de la porte et dit :
– Les filles, restez à l’intérieur. Peu importe ce que vous entendrez, ne quittez pas l’appartement.
Elle le dit haut et fort, attirant l’attention des jeunes écolières.
Pour elle, Holly ne faisait que répéter les instructions qu’elle avait déjà données. Cela lui allait. Pas la peine de les inquiéter. Cela ne servait à rien de les effrayer.
Ce problème, elle le résoudrait toute seule.
Holly enroula la laisse autour de son poing fermé.
– Frank, j’aimerais te présenter quelqu’un, murmura-t-elle.
Puis, avec un grognement féroce, elle ouvrit la porte. Elle se faufila dans le couloir en refermant la porte tout aussi rapidement pour éviter que l’on voie le précieux contenu et protéger les filles de ce qu’il se passerait à l’extérieur.
La silhouette sombre qui avait remué la poignée de sa porte jura et tituba en arrière. Il se retourna, remonta sa veste sur ses joues et se dirigea rapidement vers les escaliers.
– Hé ! cria Holly. Arrête-toi tout de suite. Boyd, salaud, arrête de courir !
Elle n’avait pas bien vu le visage de l’intrus, mais qui d’autre aurait pu essayer d’entrer par effraction dans son appartement ? Son ex avait été très clair. Il avait déjà essayé deux fois d’entrer par effraction et cette fois, il semblait qu’il avait réussi à pénétrer dans le bâtiment.
– Boyd ! grogna-t-elle.
Elle se mit à courir vers la silhouette sombre plongeant maintenant vers les escaliers.
L’intrus leva les yeux et elle vit des yeux écarquillés, mais tout aussi vite, la tête se rebaissa et il commença à courir en bas des escaliers, les dévalant quatre à quatre, en jurant et sprintant.
– Frank, attrape-le, cria Holly.
Le chien avait été moins entraîné qu’élevé avec certains instincts. Maintenant, il semblait avoir capté la peur de Holly, sa fureur, son calme mortel. Frank grognait, le poil hérissé et dès qu’elle défit la laisse, il aboya une fois et le mammouth laineux détala vers le haut de l’escalier, ses griffes cliquetant contre le sol de marbre.
– Merde ! résonna la voix de l’homme.
Il trébucha sur les dernières marches, s’affala sur le sol et roula vers la porte en verre fermée près des boîtes aux lettres métalliques.
L’homme se hissa péniblement sur ses pieds, jura un peu plus et s’élança vers la poignée métallique en forme de L.
Frank était beaucoup plus rapide. Le chien bondit à huit marches du bas de l’escalier, s’élança dans les airs et le frappa dans le dos. Les griffes déchirèrent un bon morceau de sa veste quand Frank le plaqua au sol dans une pluie de fibres et de fils noirs.
Le bruit de déchirement fut accompagné par des grognements canins et des gémissements humains.
– Lâche-moi, sale cabot ! cria l’homme en donnant des coups de pieds tentant de frapper le museau de Frank avec sa botte.
Le chien était toutefois plus rapide et il bondit en arrière, resta bas sur ses pattes tout en grognant et montrant les dents. De la salive tombait sur le sol de marbre.
Holly descendit les escaliers au pas de course, la main toujours refermée sur la laisse en cuir. Elle s’approcha du rez-de-chaussée, fixant l’homme qui avait battu en retraite contre les boîtes aux lettres, coupé de toute issue par les dents de Frank.
– Salope, demande à ton chien de me laisser partir, gronda l’homme en la regardant.
Holly s’arrêta sur la dernière marche, fronçant les sourcils. Elle ne reconnaissait pas l’intrus. Il avait le crâne rasé et ses traits lui faisait penser aux personnages des Pierrafeu. Un trop gros cou, des joues larges et un nez qui allait avec le reste. Sa peau était entre la couleur caramel et le moka et ses yeux étaient plissés d’un air méchant.
Ce n’était pas du tout Boyd, alors.
– Qui êtes-vous ? dit Holly en fronçant les sourcils.
– Salope, fais dégager ton chien, cria-t-il. Cette chose m’a presque tué.
Holly pencha la tête un moment sentant la colère familière des Aldren monter en elle. Un nom gentil pour un problème de gestion de la colère héréditaire de la pire espèce. Elle pouvait sentir son sang froid s’envoler. Sur le ring, cela lui avait bien servi. Dans le public, elle avait causé une débâche ou deux.
Elle pouvait la sentir surgir, monter dans sa gorge, formant un grognement aussi bas que celui de Frank. Ses mains refermées des deux côtés de son corps, une toujours refermée sur la laisse.
– Qui êtes-vous ? répéta-t-elle sans cligner des yeux et avec un ton aussi froid qu’une pierre tombale.
– Je... Écoutez, hé, hé, reculez !
Frank empiétait toujours son espace vital en grognant.
– Je vous ai demandé qui vous êtes.
Holly criait maintenant, par-dessus les protestations désespérées de l’homme. Ses traits de Pierrafeu n’étaient plus aussi durs maintenant qu’ils étaient tordus de terreur. Son regard passa du chien à Holly, en sifflant.
– Sale pute ! cria-t-il. Tu vas te cacher derrière ton monstre ? Je vais te retrouver, tu entends ? Je sais où tu vis !
Frank lui fonça dessus et l’homme glapit, se collant contre le mur. Sa tête heurta douloureusement les boîtes aux lettres dans le hall.
Holly fronça les sourcils en caressant la laisse, puis elle claqua de la langue.
– Frank, viens ici.
Le chien s’arrêta, haletant, la regardant à moitié d’un air interrogateur.
– Viens, répéta-t-elle.
Le chien ne haussa pas les épaules, mais son changement de posture donna l’impression que c’était sa version canine du geste. Il se tourna, la queue battante, et s’approcha de Holly. Il se posa ensuite à ses pieds, appuyant sa large mâchoire sur ses pattes tout aussi larges. Il leva les yeux, la langue pendante, et sa queue battant avec impatience.
Holly lui fit un clin d’œil.
– Bon chien.
Ensuite, elle retourna son attention vers l’intrus, sentant sa colère monter à nouveau et la consumer.
– Tu penses que j’ai besoin du chien ? murmura-t-elle calmement.
Elle fit un pas de plus vers lui en fronçant les sourcils. Le voyou avait de toute évidence une tête de plus qu’elle était deux fois plus large.
Elle s’en moquait. Il se comportait comme une poule mouillée. Elle avait grandi avec deux frères casse-cou et dur et elle avait appris à reconnaître les lâches à l’odeur. La peur se dégageait des pores de cet homme et empestait plus qu’une soirée pain à l’ail et soupe à l’oignon chez les Gundderson, ses voisins.
Elle pouvait sentir sa terreur.
– Alors ? murmura Holly d’une voix basse et dangereuse. Le chien n’est plus en face de toi maintenant.
Elle avait avancé jusqu’à ce qu’elle soit entre l’homme à la veste noire et la sortie du complexe. Elle était postée les pieds à largeur d’épaules et les mains de chaque côtés. Elle n’était pas stupide non plus. Elle savait que la taille était un grand égalisateur dans la plupart des combats. Aucun entraînement ou habileté ne pouvait combler le désavantage de la taille. D’un autre côté, elle s’était battue toute sa vie, habituellement contre des adversaires plus grands qu’elle.
Parfois, ça se résumait à une volonté d’acier. En cet instant, elle se moquait qu’on lui fasse mal, d’être blessée, ou même tuée. Tout ce qui lui importait était de s’assurer que le Pierrafeu devant elle, qui avait des cailloux à la place de la cervelle, ne revienne pas renifler autour de sa fille ou ses amies.
– Boyd t’envoie ? demanda Holly doucement.
– C’est quoi ça ? répliqua l’homme d’un ton agressif.
Il s’était éloigné de quelques centimètres des boîtes aux lettres maintenant, fixant Holly tout en jetant des coups d’œil par-dessus son épaule. Il n’était pas certain que Frank resterait tranquille.
– Qui, corrigea Holly. Demande-moi qui il est. Boyd c’est un nom, connard. Et tu viens pour lui. Il t’a envoyé pour espionner les parages ?
Maintenant que le Pierrafeu avait décidé que Frank resterait