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Étre Soi-Méme
Étre Soi-Méme
Étre Soi-Méme
Livre électronique183 pages1 heure

Étre Soi-Méme

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À propos de ce livre électronique

Coleman Wilder est un loup-garou métis. Certains jours, la tension entre son côté humain et ses instincts de loup-garou menace de le déchirer. Mais le défi que représente la gestion d’une ferme équestre en tant qu’homme gay dans une ville conservatrice du Tennessee, lui permet de se concentrer, jusqu’à ce qu’il rencontre un métamorphe cheval, Jonah Marks.

La famille de Jonah ne cesse de répéter que se transformer est un péché, mais Jonah aspire à laisser libre cours à son étalon. Prêt à tout pour échapper au jugement de sa famille, il demande à Cole, son amour secret, de l’embaucher. Celui-ci refuse, effrayé que son désir pour Jonah lui fasse perdre tout contrôle. Lorsque le frère de Jonah menace sa vie, Cole se démène pour le sauver et leur donner à tous les deux une seconde chance d’avoir la vie qu’ils ont toujours voulue.

LangueFrançais
Date de sortie30 avr. 2015
ISBN9781310401336
Étre Soi-Méme
Auteur

Silvia Violet

Silvia writes erotic romance in a variety of genres including contemporary, paranormal, and historical. She can often be found haunting coffee shops looking for the darkest, strongest cup of coffee she can find. Once equipped with the needed fuel, she can happily sit for hours pounding away at her laptop. Silvia typically leaves home disguised as a suburban stay-at-home-mom, and other coffee shop patrons tend to ask her hilarious questions like “Do you write children’s books?” She loves watching the looks on their faces when they learn what she’s actually up to. When not writing, Silvia enjoys baking sinful treats, exploring new styles of cooking, and reading children’s books to her incorrigible offspring.

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    Aperçu du livre

    Étre Soi-Méme - Silvia Violet

    PROLOGUE

    — C’est le dernier, dit Jonah en jetant un sac d’aliments à l’arrière du camion de Cole qui était garé devant le magasin d’alimentation de sa famille. Vous n’avez besoin de rien d’autre ?

    Il regardait Cole avec ses grands yeux bruns comme s’il avait besoin de quelque chose. Celui-ci sentit son odeur et son loup se mit à s’agiter. Jonah sentait le cheval et la sueur avec un parfum sous-jacent d’agrumes, de jeune et de propre. Seigneur, son sexe voulait satisfaire tous les besoins du jeune homme, mais il n’était pas assez stupide pour flirter avec un jeune lycéen de dix-huit ans dont le beau-père avait été le prédicateur anti-gay le plus virulent de la ville. Il n’y avait qu’une seule raison pour que la famille Marks daigne lui vendre des céréales, et c’était parce qu’en ces temps difficiles, ils avaient besoin de son argent.

    Cole tenta d’ignorer les fantasmes qui envahissaient son esprit.

    — Nan, tout est bon.

    Jonah regarda ses bottes poussiéreuses.

    — Vous avez une minute ?

    Cole inspira profondément. Il regarda autour de lui. Ils ne pouvaient pas parler ici, pas ouvertement. Jonah avait besoin d’un ami, et il était jeune, différent et effrayé.

    — Bien sûr ! Tu veux prendre un café ? dit-il en désignant de la tête, le bar dans la rue.

    — Ouais, répondit le jeune homme en regardant sa montre. Je peux prendre ma pause.

    — Très bien. Ça te dérange si je laisse le camion ici ? lui demanda Cole.

    — Non, nous n’attendons pas d’autres grandes livraisons avant cet après-midi.

    Ils cheminèrent vers le bar dans un silence gêné. Cole ne voulait pas remarquer combien Jonah était superbe quand il le regardait avec ses yeux de chien battu. Jonah était hors limite pour bien trop de raisons.

    Ils trouvèrent à s’asseoir sur le devant, près des fenêtres et Cole commanda deux cafés. Une fois que la serveuse eut apporté les tasses fumantes, il se laissa aller à dévisager Jonah. Il était ébouriffé, coiffant ses cheveux auburn avec ses doigts. Ses joues étaient teintées par un mélange de coup de soleil et d’embarras. Sa veste en jean moulait ses larges épaules et…

    Non !

    Il ne continuerait pas son examen un peu plus bas, pas même dans son imagination. Son loup grogna profondément en lui, sa nature de loup-garou reconnaissant le cheval à l’intérieur de Jonah, ce côté métamorphe que sa famille l’avait forcé à nier. Il se concentra sur les solides mains pâles du jeune homme alors que celui-ci les enroulait autour de la tasse de café, la serrant pour se réchauffer et se calmer.

    Il voulait toucher et prendre les mains de Jonah dans les siennes, mais cela serait mauvais pour eux deux. Il se rendit compte qu’il avait fait une erreur. Il aurait dû lui dire qu’il était pressé de rentrer à la ferme, ou quelque chose qui l’aurait empêché de se retrouver assis ici avec un jeune métamorphe cheval qui avait un effet indescriptible sur lui.

    — Monsieur Wilder ?

    Eh bien, être appelé Monsieur éclata sûrement le fantasme né dans son esprit. Il avait seulement trente ans, mais maintenant, il se sentait vieux.

    — Tu sais que tu peux m’appeler Cole.

    Jonah devint encore plus rouge.

    — Je sais… c’est juste… je me demandais si vous pourriez envisager de m’engager. Je sais que je n’ai pas d’expérience pour travailler dans une ferme, mais, je… eh bien… j’ai une sorte d’affinité avec les chevaux.

    Il sourit en disant cela. Sa bouche joliment retroussée lui donna l’air plus jeune encore et Cole maudit ses pensées inconvenantes. Le garçon avait besoin de son aide, pas qu’il le reluque.

    Jonah devait avoir une vie de famille infernale. Son père les avait quittés quand il était petit et sa mère et son frère aîné étaient tous les deux des bigots bien-pensants. Il pouvait dire que rien de ce que faisait Jonah ne devait trouver grâce à leurs yeux, mais qu’il travaille au Wild R serait un désastre. Il pouvait sentir que Jonah le désirait. Tôt ou tard, il libérerait son propre désir et l’explorerait. Jonah méritait d’être libre et d’avoir un homme qui se maîtrisait plus que lui.

    Son loup grogna, le son s’échappant presque de sa bouche. S’il posait ses mains sur Jonah, il craignait que ses instincts de loup ne prennent le dessus. Jonah avait l’odeur d’une proie, de quelque chose à consommer, à posséder. Cole frissonna. Non, il ne pourrait jamais lâcher la bride à ses désirs.

    — Jonah, je…

    — S’il vous plaît… dit-il baissant la voix jusqu’à murmurer. Ma famille… Je ne peux plus vivre avec eux.

    — Ta mère ne te permettra pas de travailler pour moi.

    — J’ai dix-huit ans. Elle ne peut pas m’en empêcher.

    Cole essaya une tactique différente.

    — Tu dois finir tes études. J’ai entendu dire que tu avais obtenu une bourse ?

    Jonah le regarda droit dans les yeux comme s’il avait besoin de lui faire comprendre quelque chose.

    — Ouais, mais je ne pourrais pas continuer plus longtemps.

    — Tu auras ton diplôme dans quatre mois. Ensuite, tu pourras partir d’ici, aller à l’université.

    Jonah secoua la tête.

    — Je ne vais pas tenir aussi longtemps.

    Il ne tiendrait pas longtemps à la ferme de Cole, non plus, si celui-ci craquait et laissait son côté loup-garou prendre le contrôle.

    — Pourquoi me demandes-tu ça ?

    Il pensait le savoir, mais il en voulait la confirmation.

    Jonah jeta un coup d’oeil autour de lui, dans le restaurant. Seules quelques tables étaient occupées, et il n’y avait personne assis à proximité. D’une voix si basse que même Cole avec ses oreilles sensibles pouvait à peine l’entendre, il dit :

    — Cole, je suis… différent, comme vous. Si mon frère découvre…

    Si Nathan le découvrait, il jetterait Jonah dehors, le battrait peut-être. Cole regretta qu’il se soit dévoilé.

    — Je regrette. J’ai toute la main d’œuvre dont j’ai besoin pour l’instant.

    La lueur d’espoir dans les yeux de Jonah disparut. Il renversa du café sur la table dans sa hâte à se lever pour s’éloigner.

    — Bien, je comprends. Je suis désolé.

    Cole saisit son bras avant qu’il ne puisse s’échapper. Une brusque sensation de chaleur éclata entre eux, lui faisant presque lâcher prise.

    — Je suis désolé pour ce que tu subis.

    Jonah secoua la tête.

    — Pas assez, apparemment…

    Il se libéra et partit.

    La condamnation de Jonah frappa Cole comme un coup de poing dans le ventre. Il se laissa aller en arrière et ferma les yeux, essayant de convaincre le café amer de rester là où il était.

    CHAPITRE UN

    Un an plus tard...

    Que diable faisait-il dans un centre de sauvetage de chevaux ? Il avait besoin de poulains prometteurs, pas d’un autre cheval blessé. Mais il avait rencontré son amie April quand il s’était arrêté pour déjeuner, en route pour rencontrer un éleveur, et elle l’avait enjôlé pour qu’il vienne à sa ferme afin de lui faire rencontrer les derniers adoptés du programme de sauvetage. Il était probablement le loup-garou au cœur le plus tendre de l’histoire de son espèce. Son incapacité à résister à un cheval abandonné était légendaire.

    April le fit entrer dans sa cuisine et le corrompit avec ses délicieux et illégaux biscuits aux éclats de chocolat. Il se permit cette détente et apprécia juste de s’asseoir et de parler pendant un moment. Il avait oublié combien il appréciait sa compagnie. Ils s’étaient rencontrés quand il était à l’université, et lorsqu’il était retourné à Cranford, ils avaient gardé le contact, mais il la voyait moins qu’il ne le voulait. Billy, son responsable d’écurie lui disait de prendre plus de temps libre. Travailler tout le temps le rendait vieux et grincheux d’après lui. Finalement, ils se dirigèrent vers l’écurie et Cole se prépara à une transaction difficile. Alors qu’ils parcouraient l’allée, observant les derniers rescapés, Cole vit un quarter horse et se dit qu’un de ses amis en aurait l’utilité, aussi donna-t-il à April les informations nécessaires pour le contacter. Alors qu’ils approchaient du fond de l’écurie, il pensa qu’il allait en ressortir les mains vides. Puis, un hennissement terrifié brisa le silence, le faisant frémir.

    — C’est Démon, dit April en se dirigeant vers le son déchirant. Son propriétaire est décédé, un voisin l’a sauvé de l’abattoir et l’a amené ici. Il a été battu et affamé. Il ne laisse aucun d’entre nous le toucher et il ne mange pas.

    Cole la suivit. Il entendit piétiner et frapper, comme si le cheval se jetait de lui-même contre la porte de la stalle dans sa panique. Son cœur se serra pour la pauvre bête.

    Il va se blesser.

    April hocha la tête.

    — Je sais. Il l’a déjà fait en tentant de s’échapper. J’ai peur que nous ne devions l’abattre si nous ne parvenons pas à le faire manger.

    Cole atteignit l’extrémité de l’écurie et vit l’étalon rouan. Ses côtes saillaient, son pelage aurait pu briller comme des feuilles d’automne dans le soleil, mais le manque de toilettage l’avait terni et des plaies et des cicatrices dues à la selle gâtaient son dos. Démon souleva la tête et le regarda fixement.

    Soudain, il abandonna la lutte. La puissance de son regard fit reculer Cole, ses instincts en état d’alerte. Quelque chose dans les yeux de Démon l’interpellait, faisant fondre son cœur et faisant dresser d’un coup tous les cheveux sur sa nuque. Cole n’était pas sûr de savoir comment, mais il savait que sa vie était sur le point de changer irrévocablement.

    Démon le regarda fixement pendant plusieurs secondes, immobile. Puis il passa la tête par la porte de sa stalle, renifla doucement et tendit le cou, espérant une gâterie.

    Cole osait à peine respirer. Les chevaux nerveux devenaient normalement plus capricieux auprès de lui.

    Il n’avait jamais pu cajoler un cheval auparavant. Sa moitié humaine lui permettait l’équitation, mais il lui fallait beaucoup plus de temps qu’un humain à part entière pour se lier avec un cheval. Certains de ces animaux réussissaient à lui faire confiance, mais ceux qui étaient totalement sauvages ne l’acceptaient jamais.

    April posa une main sur le bras de Cole.

    — Je n’ai jamais vu Démon agir ainsi. Il n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’un d’entre nous.

    Il resta où il était, mais parla d’une voix douce au cheval.

    — Tranquille, garçon. Tu veux une gâterie ?

    Démon hennit doucement. Cole fit un pas vers lui. Le cheval ne bougea pas.

    Cole inspira à fond et compta jusqu’à trois, ne voulant pas avancer trop vite. Alors qu’il attendait, figé sur place, il remarqua que quelque chose dans l’écurie avait une odeur familière, un parfum lumineux qu’il n’arrivait pas à replacer.

    April posa une main dans son dos.

    — Continue de marcher lentement. Voyons s’il reste calme.

    Cole fit quelques pas de plus. Démon hennit bruyamment, mais c’était un son joyeux. Il ne restait plus une seule trace de sa terreur précédente.

    — Attends ici, lui dit April.

    Elle recula lentement, puis elle revint avec quelques carottes.

    Cole n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. Pourquoi un cheval terrifié lui montrerait-il de l’intérêt ? Un loup-garou aurait-il été gentil avec lui dans le passé ? L’odeur familière le tourmenta à nouveau. Il essaya de l’inhaler profondément dans ses poumons pour comprendre ce que c’était, mais ses souvenirs lui échappaient.

    Démon ouvrit ses naseaux. Il sentit les carottes, mais il ne regarda pas la main de Cole comme la plupart des chevaux l’auraient fait. Il regarda droit dans les yeux de l’homme, l’étudiant comme s’il le connaissait. Cole n’avait jamais vu ce cheval auparavant. Personne ne l’oublierait. Si l’animal n’avait pas été brutalisé, il aurait été magnifique. Mais la sensation que leur rencontre avait une signification plus profonde le tenaillait et ne voulait pas le lâcher.

    Il tendit la main, paume vers le haut, offrant la carotte. Démon mangea rapidement, et flaira ensuite sa main.

    Cole le regarda fixement, incapable de croire ce qu’il voyait. Le cheval était affamé. S’il avait saisi la gâterie, puis avait reculé, il aurait pu écarter cette acceptation facile d’un homme avec du sang de loup, mais Démon réclamait encore de l’attention. Il le frotta entre les oreilles. L’odeur terriblement familière était plus forte maintenant. Provenait-elle du cheval ? Il frotta les naseaux de Démon et se concentra, mais il n’arrivait pas à recouvrer la mémoire, ses sens surchargés par l’odeur du foin, du cuir, de la sueur et des autres chevaux.

    April s’avança prudemment à côté de lui.

    — Je n’arrive pas à y croire !

    — Moi non plus…

    — Il n’a répondu à personne d’autre. Nous avons à peine pu nous occuper de ses blessures ou lui donner à manger sans être blessés. Puis un loup garou métissé se pointe, et il se laisse facilement approcher ?

    — Penses-tu qu’il ait connu un loup avant, un aussi civilisé que moi ?

    April sourit.

    — Chéri, il n’y en a pas beaucoup comme

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