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Pour l'amour d'une louve
Pour l'amour d'une louve
Pour l'amour d'une louve
Livre électronique244 pages3 heures

Pour l'amour d'une louve

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À propos de ce livre électronique

Lorsque je suis arrivée dans cette nouvelle ville, ce nouveau pays, je pensais repartir à zéro. J'ai absolument tout fait pour cela. Il ne fallait pas que notre ancienne meute nous retrouve.
Mais ça c'était avant qu'il arrive, avant qu'il chamboule mon âme et mon coeur.
J'ai essayé de l'ignorer, d'avancer seule, seulement Stéphane était là, avec son magnifique sourire, son regard si énigmatique... J'étais fichue avant même de le comprendre
LangueFrançais
Date de sortie30 mai 2024
ISBN9782322513307
Pour l'amour d'une louve
Auteur

Monica Benett

Monica Benett, agée de 31 ans, vit entourée par les montagnes des Alpes, une grande source d'inspiration pour l'autrice. Sa petite vie d'entrepreneuse est bercée par sa famille, son mari et sa petite bichon maltais, Lila. Passionnée par les mots depuis enfant, elle a osé se lancer dans l'auto-édition après deux parutions au sein de la maison encre de lune.

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    Aperçu du livre

    Pour l'amour d'une louve - Monica Benett

    PROLOGUE

    Imaginez-vous tout reprendre à zéro ? Revenir au point de départ ? Tout le monde en rêve, néanmoins ce n'était pas mon cas. Seulement, parfois, vous n'avez pas le choix. Votre existence est tellement bouleversée, dangereuse, que vous devez partir, le plus loin possible.

    Avant, j'étais une jeune louve oméga faisant partie de la meute de Roma. Ce n'était pas le paradis, mais c'était mon chez-moi. Malheureusement, les choses sont devenues risquées pour mes proches et moi... Pour notre vie.

    Les loups Oméga sont très rares et fréquemment, lorsque l’un d’eux naît au sein d’une meute, il est extrêmement convoité. Son pouvoir est unique. Insensible à la hiérarchie, et donc au pouvoir de dominance de l’Alpha, ce genre de loup peut aussi apaiser, contenir un loup renégat ou un jeune un peu fougueux, entre autres. Il ressent tous types d’émotions, donnant un immense pouvoir à l’Alpha qui le contrôle, souvent grâce à la menace ou à la maltraitance. Heureusement, ce n’est pas toujours de circonstance, enfin j’ose l’espérer. Si un loup Oméga, ou plutôt une louve dans mon cas, est rare, une Oméga dominante est totalement inédit ! Un Oméga n’est jamais dominant ni vraiment soumis puisqu’il n’est pas sensible à la hiérarchie lupine. Mais voilà, je suis une nouveauté, un être unique en son genre créant, au passage, beaucoup de problèmes sur notre chemin.

    Au cours des vacances d'été deux mille vingt, avant ma rentrée universitaire, mon père a demandé sa mutation et nous avons fui Rome, ma ville natale, direction la France, loin de tout ça.

    Aujourd'hui, c'est mon premier jour au sein de l'Université de Savoie et j'ai fait une promesse à ma famille : être le plus invisible possible. Mes parents m'ont supplié de ne pas me faire remarquer. Je compte bien honorer cette promesse. Croyez-moi, elle ne sera pas bien difficile à tenir. Malgré ma dominance naturelle, je n’ai pas ce besoin constant d’être au-dessus des autres. Je dirais même que c’est plutôt l’inverse, j’aime me rendre discrète. Mon côté Oméga me permet d’être qui je veux et surtout, de ne pas laisser mon instinct me contrôler.

    Arrivée devant la faculté, je regarde les étudiants gravir les marches afin d'aller rejoindre leur salle de cours ou leurs amis. Un sentiment de solitude m’étreint le cœur. Les loups ont toujours besoin d'être entourés et même si mes parents sont bien là, je ne me suis jamais sentie aussi seule de toute ma vie. Prenant une grande inspiration, je me jette à l'eau et entreprends de monter à mon tour les nombreux escaliers menant aux divers bâtiments de l'université.

    C'est une belle université excentrée de la ville au milieu des champs. Son ossature bois associée au béton gris clair donne à ce lieu un caractère apaisant et reposant. Un très bon environnement pour des études sereines. Un bon point pour cet endroit encore inconnu pour moi.

    Arrivée à l'étage réservé à la section psychologie, je m’engouffre dans un long couloir à la recherche de ma salle. Tandis que je regarde mon emploi du temps afin de vérifier une nouvelle fois le numéro, j’entends crier. Je fais volte-face et vois deux garçons parler très fort. Je me rapproche de quelques pas quand soudain, alors que l'un d'entre eux souhaite répliquer, sa colère semble retomber d'un seul coup. Perdu, il secoue la tête, ne comprenant pas ce qui lui arrive. Je grimace et recule légèrement. Sa fureur repart de plus belle. Je provoque parfois cet effet chez les humains. L’effet d’un loup Oméga sur ses congénères est certain, seulement, quelquefois, l'apaisement se propage sur certains humains très réceptifs. Ce pauvre bougre en a fait les frais. Toutefois, il semble s'être rapidement repris puisqu’il vient de saisir par le col son camarade. Je laisse ces deux idiots avec leurs poings, refusant de m’en mêler, et repars à la recherche de ma salle de cours que je finis par trouver quelques instants plus tard.

    Je pénètre dans l’amphithéâtre où une cinquantaine d'étudiants sont déjà installés. Je prends place au troisième rang, sors mes affaires, dont le livre demandé pour la rentrée sur la psychologie sociale. En attendant le professeur, je décide de le feuilleter. Perdue dans ma lecture, je n'entends pas la personne qui s'assoit non loin de moi tandis que l'enseignant franchit à son tour le seuil.

    — Bonjour à tous, je me présente, je suis monsieur Roche-belle, je serais votre professeur de psychologie sociale pour cette année.

    Je pose le livre et ouvre mon ordinateur portable, prête à prendre des notes. Que ma nouvelle vie commence !

    CHAPITRE 1

    Voilà un mois que nous sommes arrivés dans ce nouveau pays, cette nouvelle ville, et je suis aussi invisible que possible. Cela me coûte beaucoup. Ma louve a besoin de contact et celui de mes parents ne suffit pas. Pourtant, je n'en parle pas, je souffre en silence tandis que chaque nuit, elle me griffe, me mord, afin d'émerger et aller retrouver ses congénères. Je la supplie de comprendre, de s’apaiser. Mais comment voulezvous raisonner un animal ? Chaque soir, ça recommence et ma fatigue devient peu à peu visible. Ma mère me regarde avec ses yeux inquiets chaque matin, alors que mes cernes se creusent progressivement. Je m’efforce de ne pas craquer, cependant cela s'avère de plus en plus difficile. Après une énième nuit de torture, je sors péniblement de mon lit, fonce vers ma salle de bain dans le but de me donner une apparence humaine avant de rejoindre mes parents pour un petit déjeuner rapide et silencieux. La journée risque d’être interminable.

    Aujourd'hui, nous sommes mercredi 14 octobre, mon premier cours est psychologie du développement. Installée à ma place habituelle au troisième rang, une jeune femme vient s’asseoir à côté de moi. Je l'ai aperçue plusieurs fois dans ce cours et d'autres. Ses longs cheveux châtains, qu'elle a toujours détachés, encadrent son joli visage. Une frange épaisse souligne ses yeux bleus aussi limpides que de l'eau de source. Elle ne semble pas bien grande, mais son corps est voluptueux et beaucoup de garçons la fixent avec gourmandise. Je crois qu'elle s'appelle Amélia. Elle me sourit, je lui rends avant de concentrer mon attention sur le professeur.

    Le cours se déroule normalement jusqu'au moment où j'entends un long soupir de lassitude provenir de ma voisine de table. Je tourne la tête dans sa direction et elle me sourit de nouveau.

    — Ce prof est soporifique ! Tu ne trouves pas ? me demande-t-elle.

    — Euh... Il n'est pas très vif, même si le cours est intéressant, donc ça va... Mais ça n'a pas l'air de te suffire.

    — Oh, non... Après une nuit blanche, j'ai juste besoin de mon lit, pas de monsieur Dodo.

    Je ricane légèrement et recentre mon attention vers notre monsieur Dodo qui a son regard fixé sur nous. Oups.

    — Ne vous dérangez pas pour moi, mesdemoiselles, votre conversation semble bien plus passionnante que mon cours ! râle-t-il.

    Nous marmonnons un « désolé » avant de retourner au développement de l'enfant de moins de trois ans. Moi qui avais réussi à rester invisible jusqu'à présent, me voilà observée du coin de l’œil par tous les étudiants. Certains pestent pour notre manque de respect et d'autres sourient pour une raison qui ne paraît pas liée à notre subite délinquance. Tout ça en un quart de seconde à peine. Bravo Olivia !

    À la fin du cours, notre professeur surnommé monsieur Dodo par ma camarade de classe nous donne un devoir assez important qui promet d'occuper toute ma soirée. Rassemblant calmement mes affaires, je me dirige vers la porte quand soudain, j'entends mon nom :

    — Olivia ! Oli, attends !

    Je me retourne et remarque Amélia qui tente de se frayer un chemin parmi les étudiants évoluant vers la sortie. Arrivée à ma hauteur, elle halète comme si elle venait de courir le marathon. Je la fixe de mes grands yeux verts. Ayant repris son souffle, elle me sourit.

    — Ça te dit de manger avec moi et mes potes ? Je te vois souvent seule donc je pensais que tu voudrais peut-être un peu de compagnie ?

    Je la toise sans savoir trop quoi dire. Non, je ne dois pas la suivre. Invente une excuse. N'importe quoi...

    — Comment connais-tu mon nom ? demandé-je. Vraiment n’importe quoi…

    — C'est pas vraiment la réponse que j'attendais, rétorque-t-elle en ricanant, aussi surprise qu'amusée. Nous avons plusieurs cours ensemble et tu t'es présentée à plusieurs d'entre eux, comme nous tous.

    Je sens le rouge me monter aux joues. Qu'est-ce que je suis bête ! Je n'ai jamais pensé que comme moi, elle avait su mon nom grâce à nos présentations dans certains cours. Alors que je m'apprête à partir après l'avoir salué, elle pose sa main sur mon avant-bras.

    — Je prends ça pour un non alors ?

    Je la regarde sans comprendre avant que sa proposition me revienne en mémoire. Ah, oui... Je consulte ma montre. Midi trente. J'ai faim, c'est vrai. Et elle n'a pas tort, comme tous les jours, j'ai prévu de rentrer me nourrir rapidement, seule, avant de me mettre au boulot, mon prochain cours n'étant qu’à quatorze heures. Je me surprends alors à lui répondre :

    — Ce serait avec plaisir.

    — Super, viens.

    Je la laisse passer son bras sous le mien et nous entrainer vers la sortie.

    — Où mangeons-nous ? me risqué-je à la questionner.

    Il est bien temps de t’en préoccuper Olivia, petite maligne.

    — Il y a une pizzeria géniale près du campus, m’annonce-t-elle. Tu m'en diras des nouvelles !

    C'est à ce moment que mon ventre décide de manifester son contentement en grognant férocement. Je rougis et ma nouvelle amie rigole à pleins poumons. Je n'ose rien dire de plus durant les quelques minutes qui nous mènent jusqu'au restaurant. Ne suis-je pas en train de commettre une erreur ? Je prends de gros risques à fréquenter des humains. Eux aussi et ils ne le savent même pas. Comme un automate, je suis Amélia et l'écoute d'une oreille me parler d'un garçon faisant partie du groupe et qui semble être son petit ami. Nous descendons la ruelle qui relie le campus à la ville de Chambéry.

    Je m'apprête à lui dire que j'ai changé d'avis quand subitement, un jeune homme arrive derrière nous, la saisit par la taille et la soulève, la faisant crier. Surprise, je recule et les regarde rire puis s'embrasser. Ça doit être son petit ami, du moins je l’espère, sinon, ils auraient une façon particulière de se saluer. Elle m'a donné son nom, cependant impossible de me le remémorer. Cela m’apprendra à ne pas être attentive! Immobile, je les fixe et vois apparaître deux autres personnes. Un garçon et une fille. Ils ne se tiennent pas par la main, je suppose que cela veut dire qu'ils sont juste amis, mais rien n'est jamais sûr.

    Amélia semble se souvenir que je suis là et se précipite vers moi.

    — Excuse-moi, Olivia ! Les gars, je vous présente Olivia, on a plusieurs cours ensemble. Je lui ai proposé de venir manger avec nous.

    Elle me sourit comme si elle souhaitait m'encourager et me rassurer. Je lui rends timidement alors que ses amis s’avancent vers moi afin de me saluer.

    — Enchanté, moi c'est Todd, le copain d'Amy.

    Je n’ai pas le temps de répliquer que la jeune femme derrière le bouscule légèrement afin de me faire face.

    — Salut, moi c'est Sophia, une amie d'Amy, se présente-t-elle en me toisant de bas en haut de manière condescendante.

    Elle refuse visiblement de m’approcher, comme si je n’en valais pas le coup.

    Ma louve feule et je serre les poings pour ne pas sortir moi aussi les crocs. Si j’arrive à maîtriser ma dominance lupine grâce à mon âme d’Oméga, parfois, l’un surpasse l’autre. Et manifestement, cette blondasse a le don de titiller mon côté sombre. Nous serions dans une meute, je lui aurais déjà sauté dessus, mais ici, c’est le monde des humains. Je me contente alors de serrer les poings, son compagnon venant rapidement me distraire.

    — Salut, moi c'est Stéphane, le meilleur ami de Todd. Ne fais pas attention à Sophia, elle fait ça à toutes les nanas. Ce n’est pas contre toi, m'informe-t-il avec un agréable sourire qui me réchauffe entièrement à l'intérieur.

    Je frissonne légèrement et tout le monde se méprend en croyant que j'ai froid alors qu'il fait quinze degrés. Je ne relève pas, ne préférant pas m’attarder sur ce détail troublant.

    Nous marchons quelques minutes avant d'arriver devant la fameuse pizzeria. Sophia me bouscule faiblement afin d'avoir la place à côté de Stéphane lorsque nous avançons vers notre table. Fronçant les sourcils, je décide de ne pas réagir à ses provocations. C’est ce qu’elle cherche et, heureusement pour elle, mes capacités d’Oméga me permettent de me calmer.

    Assise autour d’une table ronde, je me retrouve entre les deux jeunes femmes tandis que Todd s'installe à côté d’Amélia et Stéphane entre Todd et Sophia. Une serveuse arrive immédiatement puis nous demande ce que nous souhaitons boire. Les garçons commandent chacun une bière, Sophia un kir, Amélia et moi optons pour un simple jus d'abricot. Une fois l’employée du restaurant partie, je prends la carte, regarde le menu, tout en jetant de petits coups d’œil à celui qui me perturbe plus que de raison d'une manière aussi discrète que possible, enfin je l'espère...

    Mis à part le fait qu'il est beau comme un dieu avec son mètre quatre-vingt, sa carrure d’athlète, ses yeux sombres et profonds, son sourire à faire tomber toutes les filles, une chose me dérange chez lui et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Une envie puissante, presque douloureuse, de le toucher, de me coller à lui, me saisit les tripes et je grimace. Ma louve réagit uniquement ainsi lorsqu'elle reconnaît un de ses congénères. Serait-ce possible ? Cette fois, je le fixe franchement, essayant de comprendre. Il discute avec Todd et ce dernier remarque mon œillade insistante. Stéphane tourne alors la tête dans ma direction, je rougis jusqu'aux oreilles, fuyant son regard et retourne à la carte des plats. La salade César c'est bien... Oui, c'est bien...

    Notre commande passée, Todd décide de me questionner dans le but de « mieux me connaître ». Chose que je déteste particulièrement, mais comme une jeune femme bien élevée, je ne dis rien, me préparant à répondre plus ou moins justement, un rictus jovial aux lèvres afin de cacher ma gêne.

    — Alors Olivia, tu es originaire d'où ?

    — D’Italie... la Sicile, mens-je.

    Tout le monde me scrute en attendant que je développe, que je parle plus de moi, cependant je m'y refuse. Le malaise semble s'installer. C'est à ce moment-là que la serveuse nous apporte notre repas. Je la remercie en mon for intérieur, car elle vient de me donner un petit peu de répit sans même le savoir. Une fois tous servis, je leur souhaite un bon appétit et plante vigoureusement ma fourchette dans ma salade. Je ne pensais pas avoir aussi faim. Toute cette énergie dépensée pour me contrôler et brider ma louve m'a vraiment affamée. Apparemment, mes compagnons ont décidé de ne pas me questionner plus, j’en suis ravie. Je savoure mon repas puis les regarde, telle une spectatrice, dévorer le leur.

    Chacun parle de sa journée, évoquant leurs projets communs dont je ne fais pas partie. Une part de moi souffre de cette distance que je m'impose, néanmoins ce n'est pas comme si j'avais le choix. La vie est vraiment une salope ! Plongée dans mes pensées, je n'entends pas la question d'Amélia alias Amy. Todd et Stéphane me regardent, amusés. Sophia me fixe avec une arrogance non dissimulée alors que ma nouvelle amie attend, tout sourire, que je lui réponde.

    — Euh... Désolée, je ne t'ai pas entendu, m’excusé-je, contrite.

    — Ce n’est pas grave, rétorque-t-elle. On organise une petite fête samedi soir chez les garçons, tu veux venir ?

    Son excitation est palpable. Je ne comprends pas pourquoi cette fille s'accroche à moi. Elle ne me connaît pas. Son affection me touche profondément, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose. Pour autant, la chaleur d’une amitié naissante entoure mon cœur de lycanthrope et me fait un bien fou.

    — C'est envisageable, je pense.

    — Oui ! Tu verras, ce sera super ! Steph' et Todd habitent avec Gabriel qui est très sympa. Il n'est plus étudiant, mais il est cool et on s'amuse toujours bien aux soirées chez eux.

    La voilà toute fofolle, je ricane en baissant la tête. La joie de vivre d'Amélia est contagieuse. J'ai presque hâte d'être à cette soirée et de souffler, savourer, respirer.

    Je sens le regard de Stéphane sur moi depuis le moment où Amy m'a invitée. Jusqu'à présent, je n'ose le scruter, mais du coin de l’œil, je le vois se pencher vers moi. Mon palpitant s’emballe.

    — Tu es très belle quand tu souris, me murmure-t-il.

    Je me raidis. Je ne réponds rien, n'ayant pas l'habitude d'avoir une personne du sexe opposé aussi proche de moi et me provoquant autant d'effet. Ses compliments me touchent autant qu'ils me perturbent. Je tourne vivement la tête vers lui et plonge mes yeux dans ses jolis iris marron foncé, presque noirs. Nous nous contemplons pendant quelques secondes qui me semblent des heures avant que la voix criarde de Sophia nous ramène à la réalité.

    — C'est bien gentil de l'inviter Amy, mais on ne la connaît pas. Regarde-là, je la trouve louche moi !

    Je la fixe, ne sachant pas trop si je dois lui répondre ou non. Elle parle de moi comme si je n'étais pas présente. En quelques mots, elle vient de m'insulter presque poliment. Ma louve grogne et moi, je respire profondément. Cette blonde aux grands yeux bleus et aux jambes vertigineuses commence fortement à me courir sur le haricot. Elle se prend pour qui pour se permettre de me juger ! Il est vrai qu'elle est très belle et qu'elle irait très bien avec Stéphane, même si ça me tue de l'admettre. Néanmoins, si sa beauté froide est le parfait miroir de son âme, je n'ai pas envie de la connaître. Et il est hors de question que je me laisse faire !

    Tu n'as pas tort, on ne peut pas l'autoriser à nous piétiner sans rien dire.

    Ravie, ma louve attend, je fixe Sophia. D'une voix calme, mais légèrement menaçante, je lui réponds avant que quiconque s’en charge.

    — Au lieu de parler de moi comme si je n'étais pas à côté de toi, tu devrais faire travailler les quelques neurones que tu

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