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À la grâce de Dieu tome 3: Le semeur
À la grâce de Dieu tome 3: Le semeur
À la grâce de Dieu tome 3: Le semeur
Livre électronique183 pages2 heures

À la grâce de Dieu tome 3: Le semeur

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À propos de ce livre électronique

Sabrina, avec l’aide de Luc Duroy, apportera à son tour des outils nécessaires pour donner un sens à la vie de ces itinérants.

Le parcours de Dave Turner, devenu itinérant et ayant retrouvé sa vie en société et son titre d’avocat après son passage à la mission de Charles, est un témoignage éloquent quant à l’impact positif de cette institution. En plus, il a rencontré Camille, une personne importante qui l’a aidé dans un moment bouleversant de sa vie.

Cependant, un évènement tragique viendra profondément toucher Charles et Dave ainsi que toute l’organisation de la mission.

Comme semeurs de bons grains, tous sauront donner un sens à cet évènement grâce à l’amour, compassion et pardon. 
LangueFrançais
Date de sortie19 févr. 2024
ISBN9782898650123
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    Aperçu du livre

    À la grâce de Dieu tome 3 - Monique Lague

    LE SEMEUR

    À LA GRÂCE DE DIEU, Tome 3

    Monique Lamontagne Laguë

    Conception de la page couverture : © Essor-Livres Éditeur

    Photo couverture : Geneviève Laguë

    Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.

    Distributeur : Distribulivre  

    www.distribulivre.com  

    Tél. : 1-450-887-2182

    Télécopieur : 1-450-915-2224

    © Essor-Livres Éditeur

    Lanoraie (Québec)  J0K 1E0

    Canada

    distribulivre@bell.net

    www.essor-livresediteur.com

    Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2023

    Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2023

    ISBN : 978-2-925250-68-5

    ISBN EPUB : 978-2-89865-012-3

    Imprimé au Canada

    PRÉFACE

    On vient au monde… on SÈME

    On grandit… on SÈME

    On vieillit… on SÈME

    Et quand on arrive vers la fin,

    on récolte ce que l’on a SEMÉ.

    Parce que l’on a AIMÉ !

    « De sa main a germé une graine plantée dans la terre

    pour nourrir ceux qu’elle aime.

    Je l’appellerai : Le jardin de ma fille »

    Monique Laguë

    CHAPITRE 1

    2016

    RÉFLEXIONS DE MARIE-ROSE

    Marie-Rose prit la même habitude que sa grand-maman Béatrice d’écrire dans son journal tous les soirs avant de dormir. Elle aimait réfléchir sur la journée qu’elle venait de passer tout en prenant conscience des bienfaits que cela pouvait lui apporter.

    Pour se ressourcer, elle lisait certains extraits de la Bible. Ce soir-là, elle tomba sur une des Paraboles de Jésus « le Semeur ». Elle s’est mise à la lire et à la méditer en y écrivant ses réflexions.

    Luc 8:4-8 

    « Une grande foule s’étant assemblée et des gens étant venus de diverses villes auprès de Lui et Il dit cette parabole :

    Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent.

    Une autre partie tomba sur le roc : quand elle fut levée, elle sécha parce qu’elle n’avait point d’humidité.

    Une autre partie tomba au milieu des épines : les épines crûrent avec elle et l’étouffèrent.

    Une autre partie tomba dans la bonne terre : quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple.

    Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à haute voix : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. »

    « Il n’y a pas de hasard », se dit Marie-Rose.

    Cette parabole tombait juste à point. Depuis son entrée chez les religieuses, en 2015, elle voulut se rendre utile et décida de travailler à la mission de Charles « Médecins de la rue ». Elle allait devenir « porteuse de semences » auprès de ces délaissés qui n’avaient rien d’autre qu’un banc de parc ou un petit espace dans un coin de maisons délabrées, remplies de détritus, sans hygiène, sans eau et sans nourriture.

    L’Esprit saint, elle Le sentait. Elle Lui demandait constamment de l’éclairer et de l’aider à soutenir ces personnes lorsqu’elle se rendait dans les parcs.

    « C’est toujours à recommencer », pensa-t-elle. Les itinérants, il y en aura toujours mais au moins, ce que l’on peut faire avec la mission de Charles, c’est déjà merveilleux. »

    Elle savait également reconnaitre les bonnes personnes qui travaillaient autour d’elle. Elles étaient vraiment des « semeurs de bons grains. »

    Après lecture et réflexion sur cette parabole, Marie-Rose ferma la lumière et s’endormit jusqu’au lendemain matin.

    ***

    Comme tous les matins, après une bonne nuit de sommeil, elle se leva tôt, fit sa toilette et se rendit à la messe. Elle avait besoin de cette intimité avec Dieu pour accomplir ses tâches quotidiennes.

    Une fois la messe terminée, elle retourna chez elle prendre son petit déjeuner avant de se rendre à son travail. En arrivant à son bureau, elle rencontra Camille, son amie de toujours, et lui demanda comment elle aimait son travail à la mission de Charles.

    — Je suis bien contente de travailler ici, dit-elle. Je rencontre des gens qui veulent s’en sortir et je les guide du mieux que je peux, afin qu’ils soient dirigés vers les bonnes personnes.

    — Ma vie personnelle à Toronto est loin derrière moi et j’ai pris la meilleure décision qui soit. Tu m’as aidée, Marie-Rose, et je t’en suis très reconnaissante, tu sais.

    Marie-Rose lui fit part de sa réflexion de la veille concernant la parabole du Semeur et lui rappela qu’elle aussi était cette semeuse qui plante du grain dans de la bonne terre. 

    — Ce n’est pas une chose facile, car il y a tellement de roches ici et là sur la route qu’il faut toujours les contourner. Elles ne font que créer des difficultés et rendre le travail plus difficile et c’est là qu’est le défi, ajouta Marie-Rose.

    Camille écouta Marie-Rose attentivement et trouvait qu’elle avait bien raison. 

    — Cette parabole est vraiment appropriée pour notre travail, renchérit-elle.

    Charles croisa à son tour sa nièce Marie-Rose et la trouva très heureuse dans ses fonctions de travailleuse sociale. Effectivement, elle aurait voulu que tout le monde à ses côtés voie son bonheur.

    Après ces rencontres, Marie-Rose retourna à son bureau afin de recevoir des gens qui voulaient se confier à elle personnellement.

    Vers la fin de l’après-midi, un homme l’attendait dans le couloir. Il était mal en point et son visage était tuméfié. Elle le fit entrer dans son bureau et elle se présenta : 

    — Je suis Sœur Marie-Rose et vous, quel est votre nom monsieur ?

    D’un ton assez ferme, il lui répondit :

    — Je m’appelle David Turner. J’ai 30 ans. Vous pouvez m’appeler Dave, c’est le surnom que l’on me donne.

    Elle lui proposa de s’asseoir en lui disant de se calmer, car il était vraiment tendu. Elle examina ses plaies au visage et elle le conduisit à l’infirmerie pour les faire désinfecter par l’infirmière et l’invita ensuite à revenir à son bureau pour parler de ce qui venait de lui arriver.

    Une fois soigné et calmé, il commença à expliquer à Marie-Rose pourquoi il s’était battu. 

    — J’étais dans le parc, étendu sur un banc et soudain, deux jeunes hommes commencèrent à me traiter de noms et à m’injurier. J’étais très en colère et aussitôt que je me suis levé, ils me prirent par le cou, tirèrent sur mes vêtements, me crachèrent au visage tout en me donnant des coups un peu partout.

    Ils partirent en courant, en me laissant par terre. Une personne m’a vu allongé, m’a aidé à me relever et est venue me reconduire ici, car elle connaissait votre mission « Médecins de la rue ».

    — Avez-vous reconnu ces hommes ? lui dit Marie-Rose.

    — Non, pas du tout, car j’étais étourdi et aveuglé par les coups qu’ils me donnaient, mais je me doute de qui il s’agit.

    — Ce soir, vous allez demeurer ici pour la nuit et on va prendre soin de vous et demain on continuera notre conversation.

    — Très bien, Sœur Marie, je vous reverrai demain et on pourra parler davantage. Je me sens mieux. Merci pour vos bons soins.

    Lorsqu’il quitta son bureau, une préposée l’accompagna pour l’amener dans une des chambres disponibles et lui dit :

    — Reposez-vous un peu et vous pourrez prendre un repas à la salle à manger d’ici une heure. Vous êtes le bienvenu.

    — Oui, oui, merci encore, madame… Vous êtes bien gentille.

    — Nous sommes ici pour ça, mon cher monsieur… Dave et j’espère que vous passerez également une bonne nuit. Le déjeuner sera servi dès 8 h demain matin. Ma journée est terminée, je dois quitter.

    — Merci et bonne nuit à vous aussi, madame !

    Il était bien soulagé, car il y avait longtemps qu’il n’avait pas pris un repas chaud et dormi dans un bon lit. 

    Marie-Rose ferma à clé la porte de son bureau et retourna chez elle, épuisée. Cette journée avait été fructueuse. Elle avait bien senti aujourd’hui que le Seigneur l’avait choisie pour donner cette chance à ce Dave.

    Après réflexions, elle savait maintenant pourquoi, la veille, elle avait lu la parabole du semeur. Le Semeur, c’était Dieu en elle qui apportait le bon grain à Dave, afin qu’il découvre que même si son chemin était rempli de pierres, de ronces ou d’épines, il pourrait aussi récolter de bons fruits.

    ***

    Après sa routine matinale, elle se rendit rapidement à son bureau, car elle avait hâte d’aller rencontrer ce Dave, en espérant qu’il avait passé une bonne nuit. Elle s’informa auprès de la préposée qui s’était occupée de lui la veille, comment il allait ce matin. Il était 9 h et la préposée l’avisa qu’il avait quitté la maison rapidement après son petit déjeuner. 

    — Non, ce n’est pas vrai, dit Marie-Rose. J’aurais tellement voulu lui parler. Est-ce qu’il m’a laissé une note ?

    — Effectivement, dit-elle.

    Marie-Rose prit le papier et le lut :

    Bonjour Sœur Marie, je m’excuse pour le trouble que je vous ai donné hier. Je repars vivre dans la rue. Merci pour vos bons soins et vos bonnes paroles à mon égard. Voyez-vous, je ne suis pas encore prêt. J’ai des blessures physiques oui, mais j’en ai aussi à l’intérieur de moi et je dois y réfléchir seul.

    Une autre fois peut-être, lorsque je serai prêt, j’irai vous rencontrer et je vous confierai certaines choses. Cette fois, il est impossible pour moi de vous dire quoi que ce soit. J’ai trop de souffrances en moi.

    Merci encore Sœur Marie.

    Dave 

    Marie-Rose était bien triste pour lui. Elle fit une prière dans son cœur et le confia au Seigneur. On aurait dit qu’elle pressentait quelque chose de particulier chez lui. Il ne ressemblait pas du tout aux autres itinérants qu’elle avait rencontrés auparavant.

    Ce milieu de vie était très difficile. Elle était confrontée à toutes sortes d’événements. Elle décida d’aller rencontrer sa bonne amie Camille, psychologue, à son bureau et elle l’accueillit immédiatement.

    Marie-Rose lui confia un peu son désarroi concernant Dave et ajouta qu’elle avait pris son départ très à cœur. C’était la première fois qu’elle était affectée de cette manière. Elle ne savait pas pourquoi elle était tant chavirée. Camille sympathisait avec elle et lui fit comprendre qu’elle ne pouvait pas se mettre dans cet état avec toutes les personnes qu’elle aiderait dans l’avenir.

    — Il faut que tu te protèges. Tu ne peux pas mettre tous les problèmes des autres sur tes épaules.

    — Tu as bien raison, Camille. Je vais essayer de me protéger, mais il y a tellement de souffrance dans la rue que j’ai de la difficulté à ne pas trop prendre à cœur tous ces miséreux.

    — Je vais te laisser à ton travail et réfléchir à tout ça. Je vais aller rencontrer Charles, car il en a vu de la misère dans les pays où il est allé. Il pourra sûrement m’aider à faire la part des choses devant tous ces problèmes humains.

    Après le diner, elle se présenta au bureau de Charles. Il remarqua qu’elle était troublée, épuisée et très différente de la veille, ce qu’elle confirma avec des larmes aux yeux.

    — Que t’est-il arrivé pour que tu sois si peinée ?

    Après lui avoir raconté tout ce qui s’était passé avec ce Dave en question, Charles ajouta :

    — Dave était cette personne qui a eu besoin d’aide hier et tu lui en as donné. S’il n’a pas voulu en accepter davantage, tu n’en es pas responsable.

    Toi, tu dois regarder cela comme un signe divin. Tu es celle que le Seigneur envoie pour aider. On n’a pas toujours les solutions rapides et on n’arrange pas ça toujours comme on veut. Laisse-toi guider par Lui, comme tu sais si bien le faire comme religieuse. Il saura te donner les mots justes, te donner cette assurance et cette confiance dont tu as tant besoin pour accomplir ta tâche.

    Quand j’étais à Calcutta, au tout début de ma mission, j’étais comme toi. Je m’en faisais pour tout et j’avais de la

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