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Le Pouvoir de la Vanité
Le Pouvoir de la Vanité
Le Pouvoir de la Vanité
Livre électronique244 pages2 heures

Le Pouvoir de la Vanité

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À propos de ce livre électronique

La Vanité, c’est ce qui est éphémère, passager, tout ce qui exprime la fragilité de la vie. Le pouvoir de la Vanité exprime l’influence négative de cette vanité sur l’homme, l’expression de sa soif d’immortalité dans une vie si fugace. Dans ce monde capitaliste qui se déshumanise et gangrené par la consommation démesurée des vices triangulaires (sexe, argent, pouvoir), principales vertus cardinales de ce monde de vanité, le poète ne fait que rappeler aux consciences les repères qui fondent la société et les attirer vers la boussole morale qu’on s’évertue expressément à carboniser.
Il parle des conséquences du fondamentalisme dans l’expression de la foi chez les Africains, car pour le poète, la foi n’exclut pas la raison.
Il rappelle la philosophie de Gabriel Marcel sur la bipolarisation du monde à travers les notions de l’être et de l’avoir.
Dans un contexte religieux, Il fait une satire politique, sociale, religieuse d’un pays imaginaire « le Djandji » qui semble être son pays la Côte d’Ivoire où les politiciens de tous bords confondus et les ‘hommes de Dieu’ abusent de la crédulité du peuple.
Tout cela dans un genre particulier appelé le « Nzassa » qui est le genre sans genre, une harmonie de tous les genres littéraires, crée par Jean Marie Adiaffi.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie12 oct. 2012
ISBN9782312005065
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    Aperçu du livre

    Le Pouvoir de la Vanité - Yannick Aka

    cover.jpg

    Le Pouvoir de la Vanité

    Yannick Aka

    Le Pouvoir de la Vanité

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Edouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-00506-5

    Avertissement

    Les personnages de cette œuvre sont fictifs.

    Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait donc purement fortuite.

    L’auteur.

    Mon père AKA Kadja: la sève de ta craie d’instituteur consciencieux inhalée jusqu’à ta retraite, communiqua au poète l’amour immortel des lettres.

    Ma mère Kouamé Nah Marguerite : la puissance de ton amour et la ferveur de tes bénédictions quotidiennes me valent ces jours béatifiés.

    Papa Maurice Berté et Maman Isabelle Berté : c’est dans l’hospitalité de votre cœur et la fertilité de votre sol que la graine inféconde a poussé malgré les prédictions pessimistes.

    Ma Grande sœur Sonia Aka Edié de tous les joyaux du poète, tu es son bien le plus précieux.

    Mes beaux-frères August Edié, Alexi Kouamé, Sentino Abondio ; Mes sœurs Flora Aka, Audrey Aka, Sandrine Berté Abondio;

    Jean Jacques Berté, Marie Thérèse Berté, Mme Josette Abondio merci votre soutien, vos conseils et vos prières.

    A la mémoire du pachyderme intellectuel Jean marie Adé Adiaffi : reçoit les incandescents hommages d’un poète que tu as inspiré.

    Mon maître Tiburce Koffi : les mots sont déserts sur les lèvres de votre disciple quand il s’agit de vous exprimer sa profonde gratitude.

    Sans oublier :

    Tous ces charitables ‘Simon de Cyrène’,

    Toutes ces compatissantes ‘Véronique et Marie Madeleine,’

    Toutes ces providentielles ‘femmes de Jérusalem’,

    Qui ont secouru le poète à résoudre des problèmes,

    Qui ont versé des larmes devant ses épineuses peines,

    Qui n’ont cessé de compatir à ses souffrances quotidiennes,

    Et qui l’ont aidé par quelques moyens que ce soient,

    A porter sa monumentale croix,

    Sur son ténébreux chemin de Golgotha.

    Epigraphe

    « Notre noblesse nouvelle est non de dominer un peuple,

    Mais d’être son rythme et son cœur

    Non de paître les terres, mais comme le grain de millet de pourrir dans la terre

    Non d’être la tête du peuple, mais bien sa bouche et sa trompette. »

    Léopold Sédar Senghor

    Préface

    Pour ceux qui connaissent Yannick Aka, ils découvriront son œuvre avec beaucoup de surprises. Cette satire de notre société dans un style littéraire particulier style N'zassa, ne manque pas de mots poignants et de figures de styles choquantes.

    Le poète et écrivain a effectué un travail remarquable dans la manière dont il véhicule son message. Le lecteur se laisse embarquer dans un récit profond, imagé et des proses portant toute l'émotion transmise par l'auteur.

    Dans ce monde où bien des choses vont mal, le poète semble souffrir de cette vanité et de ce cynisme. Bien qu’il soit pessimiste, il laisse entrevoir l’issue, qui interpelle les consciences à une réconciliation immédiate pour le monde de demain.

    Stephane Thierry BERTE

    Livre I

    La femme ou la soutane ?

    L’interdit éveille curieusement un magnétisme irrésistible chez certaines personnes qui n’auront la paix qu’après l’avoir enfreint.

    Étrange confession

    - Bénissez moi mon père parce que j’ai péché :

    Je suis sortie avec le copain de ma meilleure amie ; j’ai commis trois avortements avec trois hommes différents ; j’ai consulté un marabout pour envoûter Rodrigue qui est mon voisin de quartier parce que jeune cadre dynamique qu’il était, il a obtenu une promotion professionnelle et si je ne le faisais pas, ce seraient les autres filles sûrement qui le feraient ; je me suis battue avec la femme de mon ex parce que cette dernière était informée de nos relations clandestines; je sors avec le mari de ma marraine qui est en même temps ma tutrice ; j’ai en plus 4 autres amants qui sont tous mariés. J’ai couché avec un prêtre la veille de son ordination sacerdotale, à cause de cet acte, il a refusé d’être prêtre en me proposant le mariage. J’ai refusé de l’épouser parce que je l’aimais pour ce qu’il voulait devenir et non pour ce qu’il était. Il est devenu fou par la suite et il est présentement interné dans un hôpital psychiatrique.

    Pour tous les autres péchés dont je ne me souviens pas, je demande pardon au Seigneur pour que par le biais de cette confession, je puisse échapper à sa colère et obtenir son pardon et votre absolution.

    Le prêtre lui demanda :

    - Comment t’appelles-tu ?

    - Luciféria

    - Luciféria ??!!

    - Oui mon père lui répondit-elle

    A l’entente du nom suggestif de cette jeune fille, le cœur du prêtre Yves Raymond battit d’un rythme brusque de frayeur puis monologua intérieurement : « cette fille au nom infernal a commis tous les péchés de la terre, même ceux que le diable dans son opiniâtreté incurable dans le mal, n’a pu commettre. Depuis 63 ans que je suis prêtre de Jésus Christ, en voilà une qui aurait battu le record de péché si elle avait ajouté à sa liste interminable, un attentat à la bombe du genre Al-Qaïda. Cependant, que pourrais-je lui dire, Seigneur ?

    Le père lui demanda :

    - Quel âge as-tu ma fille ?

    - J’ai 17 ans mon père

    - Que fais-tu comme activité ?

    - Je suis élève en clase de 1ère A au Lycée Excellence de Nêtêbêsso {1}.

    Le père lui prodigua de sages conseils, lui donna des repentances à faire puis lui conseilla de venir la voir le samedi suivant pour un suivi spirituel.

    La confession finie, le père Yves Raymond s’interrogea : « Comment peut-on donner comme nom « Luciféria » à son enfant ? quel parent peut commettre cette erreur si grave ? les parents ne savent-ils pas que le nom est sacré ? le nom exprime généralement le souhait, l’idéal, l’espoir des parents pour leurs enfants. Mais peut-être qu’en sachant ses origines, je saurai la raison de ce nom diabolique qui influence inéluctablement son comportement de dévergondée.

    Ce Samedi, le père Yves Raymond, curé missionnaire Français âgée de 84 ans, de la paroisse Sainte Trinité s’occupait des tâches administratives de sa paroisse après avoir officié la messe de 6h. Il était 10 h quand une voix féminine frappa à la porte de son bureau :

    - Côcôcô ! côcôcô

    - Entrez je vous prie

    Que vit-il soudain ? Une jeune fille d’une forme Africaine caractérisée d’abondance et de générosité. Une beauté bestiale, sauvage, diabolique, envoûtante, dépravée, la beauté d’un ange déchu : une beauté luciférienne ! car sa perception fait penser immédiatement à la tentation ardente du sexe. Son teint noir scintillant comme si elle était peinte de la couleur noire naturelle, originelle et originale de l’Afrique par un prêtre vaudou ayant une habileté supérieure à Picasso et Léonard de Vinci : La Mona Lisa Africaine envoutante.

    Le souffle du père Yves Raymond se coupa brusquement quand il vit cette beauté habillée en tenue très légère : une ultra petite jupe et un haut qui laissait voir son ventre athlétique.

    Il se rappela qu’il l’avait confessée dans la semaine et qu’il lui avait donné un rendez-vous pour un suivi spirituel.

    - Entre ma fille et assieds toi en face de moi je te prie. Lui dit le père. Quel plaisir de te revoir. Parle-moi de toi mon enfant, où sont tes parents ? parle- moi de toi et de ta famille, je t’écoute.

    Après s’être assise en face du prêtre, Luciféria s’épongea le visage embuée de sueur, souffla un coup et commença à répondre aux questions du prêtre :

    - Je suis issue d’une famille très modeste, mon père est saigneur dans une plantation d’hévéa et ma mère est sans activité. Ils vivent dans une campagne très reculée située à 180Km de Nêtêbêsso, capitale du pays. Il n’y a aucune infrastructure dans ce modeste village privé de modernité. Mon père travaille comme un fou et il est payé à 30 dollars par mois.

    - Comment t’es tu retrouvée ici à Nêtêbêsso la capitale économique? demanda le père Yves Raymond.

    En répondant à la question du prêtre, elle écarta progressivement ses jambes. La position stratégique du curé lui permettait de voir parfaitement la lingerie glamour de la petite Luciféria qui rendait transparent sa pilosité et sa chatte. Aussi, la beauté de ses cuisses noires brûlait les yeux du prêtre en le mettant sûrement dans une inévitable situation d’érection inextinguible. Alors que Luciféria s’exprimait, le père l’interrompit :

    - Dis-moi l’origine de ton nom Luciferia et assieds-toi bien s’il te plaît.

    - Excusez ma posture mon père, c’était inconscient. Mon nom est Abbonssam Luciféria {2} et mon père dit qu’il m’a donné ce nom parce qu’il avait une beauté acoustique. Quand il était jeune, il a regardé un film Italien où il y avait une femme très belle qui portait ce nom. Vous savez mon père est illettré. Mais à mon baptême, on me donna le nom de Michèlle.

    - Je préfère t’appeler Michèlle ma fille, ce nom a plus de sens car c’est l’archange Michel qui chassa Lucifer du ciel.

    - Mais tout le monde m’appelle Luciferia ou Lucy.

    - Sais-tu la signification de ton nom ma fille ?

    - Mon nom n’a rien à voir avec Lucifer le démon comme vous pourrez penser et même Lucifer veut dire ange de lumière donc il ne porte en soi aucune malédiction comme d’aucuns le pensent, le croient et l’affirment.

    Le père lui parla de Jésus, de l’importance de la vie de sainteté et les moyens de parvenir à la sainteté. Leur entretien dura deux heures et les cloches de l’église sonnèrent pour annoncer la prière de l’angélus.

    - Ma fille, il est midi et c’est l’heure de la prière de l’angélus et la prière avec le bréviaire, je souhaite que tu viennes prier avec nous, nous déjeunerons par la suite et j‘irai te raccompagner chez toi à la maison.

    - C’est compris mon père, lui répondit-elle.

    La prière du bréviaire se passa dans le salon des prêtres et tous les prêtres de la paroisse Sainte Trinité étaient présents. Outre le père Yves Raymond, il y avait deux prêtres vicaires et un séminariste stagiaire.

    Le premier vicaire s’appelait le père Herman Denan, il avait quatre ans de sacerdoce et avait 31 ans ; le deuxième vicaire s’appelait père Prisca Gnamien il était âgé de 26 ans et était à sa première année de sacerdoce. Le séminariste avait 24 ans et s’appelait l’abbé Innocent Djobo.

    La prière de bréviaire de ce jour appelée aussi milieu du jour firent constater chez les abbés une étrange étrangère qui tapait véhément dans leurs yeux. Ceux-ci malgré les efforts surhumains de concentration dans la prière ne pouvaient s’empêcher de jeter des coups d’œil furtifs sur cette étrangère. Celle-ci ne comprenait rien à leur prière, mais regardait et critiquait intérieurement ce qu’elle trouvait d’imperfection physique chez ces abbés. Elle se demanda :

    - Comment de si beaux hommes pouvaient-ils avoir cette folle idée de vouloir être prêtres en faisant vœux de chasteté, de célibat… ? Mais c’est anachronique cela ! je me demande quelles peuvent être les véritables raisons de ces choix surprenants ? soit ils ont une phobie des femmes qui leur permet de trouver refuge dans leur religiosité, soit ils sont souffrants d’une impuissance sexuelle et la prêtrise devient pour eux une consolation et une sublimation qui leur permet de surmonter leur handicap. Il n’y a pas d’autres alternatives j’en suis certaine.

    La prière terminée, le père Yves Raymond demanda que tous passent à table. Il installa Luciferia en face du père Herman Denan puis la présenta à ses confrères :

    -Mes abbés, je vous présente l’une de mes filles spirituelles Michèlle Abbonssam, elle est en classe de première A, au lycée Excellence. Elle est notre convive ce midi. Il présenta aussi les abbés à Michèlle en lui disant leurs noms respectifs.

    - Maintenant, je demande à l’abbé Innocent Djobo le séminariste stagiaire de bénir le repas. Au moment où celui-ci s’apprêtait à faire le signe de croix, entra la sœur Purita de la congrégation Notre Dame de Jésus Crucifié. Le couvent des sœurs était à 300 mètres du presbytère.

    - Je tombe bien, j’ai l’impression, taquina la none.

    - Bonjour ma Sœur ! Ils la saluèrent en chœur.

    - Il y a toujours ta place ici, viens te joindre à nous, lui répondit le père Prisca Gnamien.

    - Merci messieurs les abbés, je m’assieds donc. Elle s’assit en face du père Yves Raymond Kouadio qui était à l’extrémité de la table à manger.

    Après la prière de l’abbé stagiaire, le repas fut servi et tous déjeunèrent mais la discussion entre le curé et la sœur Purita dominait car ceux-ci parlaient des affaires du diocèse.

     Luciferia ne cessait de dévisager le père Herman Denan qu’elle trouvait plus beau, séduisant et éloquent. Sans que personne ne s’en aperçoive, elle glissa ses pieds vers ceux du père Herman Denan et se mit à le caresser sensuellement. Celui-ci surpris, la regarda et remarqua qu’elle accentuait ses provocations en se passant la langue sur les lèvres, en lui faisant des clins d’oeil ponctués d’un sourire séducteur. La non- réaction du père Herman Denan l’encourageait à continuer ses caresses. Dix minutes passées, elle communiqua au père Yves Raymond Kouadio sa volonté d’aller aux toilettes. Celui-ci dit au père Herman Denan :

    - Puisque les toilettes publiques de la paroisse ne sont pas en bon état en ce moment, je souhaite que tu lui montres la chambre des visiteurs pour qu’elle utilise les toilettes qui y sont pendant que je continue ma discussion avec la sœur Purita.

    Le presbytère était construit en étage. Au rez –de- chaussée, il y avait les bureaux des 3 prêtres, le salon, la cuisine et la chambre du séminariste. A l’étage, il y a quatre chambres dont la chambre des trois prêtres et une chambre d’ami utilisée par les prêtres qui étaient de passage ou venaient pour un bref séjour sur la paroisse Sainte Trinité ; mais elle était spécialement attribuée à l’évêque. C’est dans cette chambre que Lucy fut conduite pour satisfaire son besoin pressant. Tout se passait exactement comme elle avait souhaité.

    Le père Herman Denan était devant elle, ils montaient ensemble les escaliers et une fois arrivés, lui montra les toilettes. Elle s’adressa à celui –ci en disant :

    - Cette chambre sent la moisissure, j’ai l’impression qu’elle n’est pas habitée. Il y a beaucoup de cafards et d’araignées ici ; ce sont les insectes que je redoute le plus. Je souhaite utiliser les toilettes qui sont dans votre chambre.

    - Chez moi, c’est la chambre voisine, viens que je te montre, lui répondit le père Herman Denan avec un air influencé.

    Elle entra dans

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