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A cœur ouvert: Hôpital Collins Memorial, #2
A cœur ouvert: Hôpital Collins Memorial, #2
A cœur ouvert: Hôpital Collins Memorial, #2
Livre électronique156 pages2 heures

A cœur ouvert: Hôpital Collins Memorial, #2

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À propos de ce livre électronique

Arya n'a de temps que pour une chose : sauver des vies comme chirurgienne. Une relation amoureuse en l'intéresse pas. Sa vie est assez compliquée pour y ajouter des problèmes supplémentaires. De plus, il y a trop de femmes dehors pour s'attacher à une seule.
Patricia voudrait qu'on la voit comme quelque chose de plus qu'une simple mère célibataire. Son fils de sept ans remplit sa vie, mais après avoir laisser derrière elle la relation toxique qu'elle avait son ex-mari, elle aimerait se sentir désirée de nouveau.
Un jour de fête entre copines, une femme sexy et quelques verres d'alcool mettent du désordre dans ses idées de départ. Heureusement, elle ne verra plus cette femme, elles n'ont pas échangées leurs numéros de téléphone et son petit secret et sain et sauf. Au final, Los Angeles est une trop grande pour croiser de nouveau quelqu'un.
Mais la vie est pleine de rebondissements et le destin est capricieux. Aucune des deux ne s'attendait à revoir l'autre, mais l'hospitalisation du fils de Patricia vient changer la donne.
Seront-elles capables d'ignorer l'alchimie entre elles, ou céderont t-elles et affronterons t-elles ensemble leurs peurs ?

LangueFrançais
Date de sortie19 oct. 2022
ISBN9798223470243
A cœur ouvert: Hôpital Collins Memorial, #2

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    Aperçu du livre

    A cœur ouvert - Clara Ann Simons

    Chapitre 1

    ––––––––

    Arya

    Aucun patient n’est préparé à une chirurgie à cœur ouvert. Savoir qu’on va devoir passer sur le billard, être conscient que notre vie va être dans les mains d’un inconnu est désagréable.

    On va ouvrir ton corps. On brisera ton sternum pour accéder au plus précieux de tes organes. Ton cœur s’arrêtera et tu dépendras d’une machine extra-corporelle pour pomper ton sang. Rien que d’y penser donne la chair de poule, mais quand c’est la seule manière de continuer à vivre, tu dois trouver de la force de t’y habituer.

    ***

    — Merde ! Je te jure que je ne m’habituerai jamais à ce genre d’opérations. — me plaignis-je avec un large soupir pendant que j’enlève la blouse qu’on utilise dans le bloc opératoire.

    Daniela se contente de sourire. Nous avons eu de nombreuses fois cette conversation et elle doit être fatiguée de me dire que, tôt ou tard, je m’y habituerais.

    Dans tous les cas, depuis que Daniela McKenna s’est mariée à ma meilleure amie, notre petit hôpital de Los Angeles a notablement changé. Si quelqu’un m’avait dit il y a deux ans que nous ferions de la chirurgie cardiaque, je lui aurais ris à la figure.

    Et maintenant, je suis ici, tremblant à chaque fois que je rentre en salle de chirurgie avec Daniela pour remplacer une valve aortique à cœur ouvert.

    — Comment vont mes deux chirurgiennes préférées ? — demande Laura en s’approchant de nous avant d’embrasser Daniela.

    — Ta femme est un foutu cyborg, sérieusement. Elle n’est pas humaine. Elle n’a même pas arrêté de parler quand il a fallu changer la valve. Et dire que j’étais heureuse à opérer des ligaments croisés avant qu’elle n’arrive. — blaguai-je en faisant des yeux blancs.

    Daniela m’assure que je me suis beaucoup améliorée et je continue à trouver incroyable qu’elle soit incapable de distinguer l’ironie des reproches. Je la remercierai toujours pour l’aide apportée en chirurgie cardiaque, malgré un salaire qui n’est que la fraction de ce qu’elle aurait ailleurs.

    Quand j’ai accepté le poste de responsable de chirurgie à seulement vingt-huit ans, j’ai dû affronter de nombreuses critiques, mais grâce à l’arrivée de Daniela, le directeur de l’hôpital est enchanté avec mon département. Tous les hôpitaux de notre taille ne peuvent pas se permettre d’avoir une des meilleures chirurgiennes du pays.

    — Et sa semi-retraite, alors ? — demandai-je à Laura une fois que nous sommes seules.

    Dans l’hôpital, il y avait eu des paris sur la résistance de la docteure McKenna, pour voir si elle arriverait à tenir le rythme pendant un an. Deux ans et demi sont passés et les rares personnes qui, comme moi, ont parié sur sa résistance ont gagné un joli paquet d’argent.

    Je suppose qu’avoir vu la mort en face il y a deux ans à cause d’un cancer très agressif lui a fait revoir ses priorités. Ça, et le fait que Daniela est folle amoureuse de Laura, surtout maintenant qu’elles veulent être mères.

    — Comment va la mini Arya ? — demandai-je avec un visage idiot.

    Laura met ses mains sous son ventre, comme si elle portait le futur bébé, et m’assure que la grossesse se passe sans aucune complication. Depuis que nous sommes amies, nous blaguons sur le fait que je serais la marraine de sa première fille, mais quand elle m’a annoncé que ce serait une fille et que Daniela et elle avaient décidé de lui donner mon nom, j’avais fondu en larmes comme une imbécile, alors que je suis une dure et que je ne pleure jamais normalement.

    — Tu sais que je vais mal élever ta fille, pas vrai ?

    — C’est ce qui m’inquiète. Tu viens manger à la maison demain ? — demande Laura après avoir appris que j’étais en repos le jour suivant.

    — Je ne sais pas si je serais réveillée pour l’heure du déjeuner, ou même si je me réveillerais seule. — avouai-je en haussant les épaules.

    — Tu sors ?

    — Ça fait deux semaines que je n’ai pas eu de repos, alors je pense que je vais tout donner ce soir. — lui assurai-je en haussant les épaules, même si je sais déjà où va aller la conversation.

    — Tu penses avoir un couple stable un jour ? Tu approches des trente ans. — me rappelle-t-elle, comme si je ne le savais pas. Elle a un an de moins et parfois, elle ressemble à ma mère.

    Je ris en secouant la tête, parce qu’elle connaît aussi bien que moi la réponse que je vais lui donner. Je suis très contente que Laura ait trouvé l’amour de sa vie en Daniela, mais je ne crois pas aux âmes sœurs. Même si je ne suis pas contre être ensemble « jusqu’à ce que la mort nous sépare », mais ce n’est simplement pas pour moi.

    A chaque fois que je me suis attachée à une femme, elles ont toujours fini par me faire du mal, si bien que j’ai décidé de profiter du moment et de ne plus chercher de relations à long terme. C’est plus simple et je ne souffre plus. Est-ce que j’ai peur de m’engager ? Peut-être que oui, même si je sais clairement que je ne suis pas prête à lutter pour faire fonctionner une relation quand je peux changer de partenaire sans devoir m’engager à rien. Et sans avoir le cœur brisé.

    Cette nuit, j’irai dans ma discothèque préférée, je danserai, je boirai et je profiterai. S’il se passe quelque chose, tant mieux. Il se passe presque tout le temps quelque chose, je ne peux pas m’en plaindre, mais je dirais clairement que c’est temporaire et qu’il n’y aura rien de sérieux entre nous. On me regarde parfois comme une folle, mais je trouve ça plus sympa de prévenir dès le début. Je préfère être certaine que tout le monde comprend les règles, pour éviter de se faire mal.

    Chapitre 2

    Patricia

    — Maman, je n’ai pas envie d’aller chez papi et mamie, ils m’obligent à manger des lentilles. — se plaint mon fils Jaime pendant que nous préparons la valise.

    Pour ce week-end, j’ai réussi à convaincre mes parents de le garder. Ce n’est pas quelque chose dont je peux abuser, parce qu’ils sont un peu vieux et ont la santé un peu fragile, mais c’est un cas spécial. Tina et Carrie viennent me chercher : selon elles, j’ai un besoin urgent de sortir et de me lâcher. L’excuse officielle, c’est que j’ai obtenu un contrat à durée indéterminée dans le collège où je donne des cours, mais réellement, elles essayent de provoquer le destin pour que je rencontre quelqu’un. Ou au moins, que je couche avec quelqu’un, pour être claire.

    Avec du temps et beaucoup d’argent dépensé en psychologue, j’ai réussi à oublier ma relation toxique avec mon ex-mari, et j’ai commencé à m’ouvrir à l’idée de rencontrer un nouvel homme. Je me suis déjà laissé convaincre de créer un profil sur une appli de rencontre, malgré la peur que j’ai de rencontrer de nouveau un psychopathe.

    — On va vérifier qu’on n’a rien oublié. — m’exclamai-je pour la énième fois pendant que je regarde dans la petite valise de mon fils.

    Il me jette un regard désespéré, secouant la tête et faisant des yeux blancs, puisque pour lui, « ne rien oublier », c’est se rappeler de mettre sa console et des jeux dans son sac. Je suppose qu’à son âge, ce sont ses priorités.

    Jaime fait sa tête de « maman, s’il-te-plaît, sauve-moi » pendant que sa grand-mère le couvre de baisers juste après avoir passé la porte. Mon père, pour sa part, lui donne deux forts coups sur le dos, l’envoyant en avant, oubliant probablement qu’il n’a pas dix-sept ans, mais sept.

    — Tu vas voir comme tu vas t’amuser au village, à lancer des cailloux aux grenouilles. —annonce mon père, provoquant le visage stupéfait de mon fils qui est plutôt calme. C’est que mon père et ses amis du village sont toujours bloqués au Moyen Âge.

    — Profite-bien, ma fille. Je suis content que tu sortes t’amuser. Tu as besoin d’un homme qui veille sur vous deux. — ajoute ma mère, totalement convaincue.

    Je laisse échapper un sourire qui déplace la mèche de cheveux recouvrant mon œil droit, mais je préfère ne pas répondre. C’est peine perdue. Je suppose que c’est l’éducation qu’ils ont reçue, mais parfois, ils me rendent malades.

    — Il n’a pas un autre t-shirt ? — demande mon père en montrant Jaime du menton.

    — Pourquoi ?

    — C’est rose.

    — Et ?

    — Il ne peut pas se balader dans le village avec un t-shirt rose, on va penser qu’il est gay. — proteste mon père en baissant la voix pour que l’enfant ne l’entende pas.

    Évidemment, mon fils a parfaitement entendu, et me regarde avec des yeux ronds sans comprendre ce qu’il se passe.

    — Merde, papa, ne dis pas de conneries. — me plaignis-je.

    — Langage ! — interrompt ma mère avec son regard le plus intimidant.

    — Regarde, la valise est pleine de vêtements. Tu lui mets ce qui te chantes quand vous arriverez au village. — exposai-je en mettant la valise de mon fils dans leur voiture, avec la volonté de les faire partir.

    Après les habituelles embrassades, la voiture de mes parents démarre et s’introduit lentement dans le trafic. Les derniers mots de Jaime tournent dans ma tête : « Maman, dis-leur de ne pas me donner de lentilles. »

    Mon fils Jaime est mon monde. Je donnerais ma vie pour lui un million de fois s’il le faut, mais je pourrais compter sur les doigts de la main les jours que j’ai eu pour moi ces sept dernières années, et il me resterait encore beaucoup de doigts. Ce week-end va être épique.

    — Cette nuit, tu vas baiser ! — lâche Tina, toujours la plus agitée des trois.

    — Pour moi, on allait commander des pizzas et rester devant la télé. — répondis-je en haussant les épaules. — Vraiment, vous ne savez pas ce que c’est d’être une mère célibataire. J’ai surtout besoin de me reposer.

    Comme il fallait s’y attendre, ma timide suggestion ne passe pas et mes deux amies n’en font qu’à leur tête. Tina prend mon portable et commence à tripoter l’appli de rencontres sur celui-ci, m’assurant que bientôt, je n’arriverai plus à marcher.

    — Je ne suis pas sûre de mettre mon profil sur cette appli. Et si je tombe sur un psychopathe ? — me plaignis-je, exprimant une nouvelle fois ma préoccupation quant à ma sécurité.

    — Il ne peut pas être pire que ton ancien mari. — lâche Tina sans lâcher mon téléphone.

    Et c’est ce qui me préoccupe. Ça s’est très mal fini la dernière fois, et ce n’était pas avec une application de rencontre mais d’une manière traditionnelle. Peut-être que je suis devenue parano par rapport aux hommes mais mon ex était tellement toxique, m’a tellement détruite, qu’il m’est impossible de ne pas m’en préoccuper.

    Elles passent ensuite par mon armoire, jetant mes vêtements sur le lit et se plaignant que je n’ai que des choses banales et sans intérêt, ce qui je le reconnais, est vrai.

    Carrie arrange rapidement ma chemise qui montre beaucoup plus mon décolleté que je ne le voudrais et me force à mettre un jean que je mettais il y a dix ans. Elle ajoute un peu de maquillage alors que je n’en mets jamais d’habitude. Après leur relooking, je ne reconnais pas la femme dans le miroir.

    — Merde, on dirait une autre personne ! — s’exclame Tina, stupéfaite, en me regardant de haut en bas.

    — Tu t’es épilée hein

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