Docteure Wilson: Hôpital Collins Memorial

Par Clara Ann Simons

Je ne comprends pas pourquoi le directeur de l'hôpital a insisté pour que Siena Collins travaille en oncologie.

C'est une pourrie gâtée, peu fiable, et elle cause trop de problèmes dans un service où nous devons regarder la mort dans les yeux tous les jours.

Pour compliquer les choses, elle ne peut même pas toucher ou parler aux patients. Elle est toujours à l'école de médecine et envisage d'abandonner complètement. Son "travail" consiste essentiellement à apporter du café, à faire quelques photocopies et à s'interposer.

Ouais, je suppose que sa contribution la plus importante est de se mettre sur le chemin de tout le monde toute la journée. J'aimerais pouvoir suivre le conseil d'Arya et lui dire de...

Mais il y a un petit problème que j'ai oublié de mentionner : l'hôpital s'appelle Collins Memorial en l'honneur de son grand-père, et son père est le grand patron.

Alors je suis là, à essayer de sauver des vies tout en faisant face à son attitude immature et à ses jeans serrés.

 

Hôpital Collins Memorial est une série de livres d'amour lesbien indépendants qui partagent des personnages.
Les livres peuvent être lus dans n'importe quel ordre, mais chaque livre offre un aperçu des personnages qui peut vous aider à approfondir les autres livres de la série.

Livres publiés à ce jour :

• Docteure Park
• A cœur ouvert
• Docteure Wilson

• Langue: Français
• Éditeur: Clara Ann Simons
• Date de sortie: 22 janv. 2023
• ISBN: 9798223884583

Aperçu du livre

Docteure. Wilson

Clara Ann Simons

Copyright © 2022 par Clara Ann Simons.

Tous droits réservés.

Enregistré le 1/11/2022

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Tous les personnages, les situations entre eux et les événements du livre sont totalement fictifs.  Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, ou des événements est purement fortuite.

La pièce présente quelques scènes de sexe explicites.

La couverture est présentée à titre d'illustration, toute personne y figurant est un modèle et n'a aucun rapport avec le contenu du livre, son auteur ou l'un des personnages principaux.

Pour de plus amples informations, ou si vous souhaitez être informé des nouvelles publications, veuillez nous contacter par courriel à l'adresse [e-mail].

Twitter : @claraannsimons1

Index

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Épilogue

Autres livres de l'auteur

Chapitre 1

––––––––

Siena

—Je ne vais pas plaider coupable, protesté-je en croisant les bras sur ma poitrine.

D'aussi loin que je me souvienne, mes parents ont toujours conditionné ma vie et j'en ai assez. Être le mouton noir de la famille m'apporte de la tristesse, mais je ne suis pas comme eux. Peu importe à quel point j'essaie, je ne serai jamais la fille dont ils rêvent.

—Tu feras ce que je te dis, aboie mon père avec colère, en cherchant du regard son avocat.

—Siena, plaider coupable n'est qu'une formalité qui vous permettra de vous sortir de cette situation de la meilleure façon possible, explique l'avocat. J'ai déjà négocié avec le procureur et vous vous en sortirez avec une amende et trois mois de travaux d'intérêt général. Vous n'avez pas envie d'aller au procès, je vous l'assure, - ajoute-t-il en arquant ses sourcils broussailleux.

Je laisse échapper un fort grognement de désapprobation tandis que mon regard se promène sur l'horizon par la fenêtre. Cela ne me dérange pas de faire trois mois de travaux d'intérêt général. C'est même ce que j'aimerais faire, en aidant une ONG par exemple.

Cela n'a pas de sens de continuer à échouer à l'école de médecine juste parce que mon père insiste pour que j'obtienne mon diplôme. Je ne dirigerai jamais l'entreprise familiale. Je ne suis pas intéressée et je ne suis pas faite pour ça. Il est clair pour moi que mon précédent diplôme en administration des affaires et ce diplôme de médecine que je prépare actuellement ne serviront à rien. Complètement inutiles.

—D'accord, j'acquiesce en plissant les yeux et en secouant la tête.

Ma réponse apporte un sourire de triomphe à mon père et à son avocat.

C'est la première fois que je suis dans un tribunal et c'est un choc. Même en sachant à l'avance qu'un accord a déjà été conclu avec l'accusation et qu'il ne s'agit que d'une formalité, mes mains tremblent. Mon cœur bat si fort que je suis sûre que mon avocat peut l'entendre.

—Debout. Affaire 215, l'État de Californie contre Mlle Siena Collins. L'honorable juge McGrath préside, annonce un homme au visage très sérieux alors que mon avocat me fait signe de me lever de mon siège.

John McGrath me lance un regard désapprobateur et roule des yeux quand il me voit assise sur le banc des accusés. Je l'ai rencontré à plus d'un de ces galas de charité que ma famille organise pour blanchir notre nom, et il sait exactement qui je suis et qui est mon père. Ce n'est probablement même pas très éthique pour lui de juger mon cas.

La pièce est plongée dans le silence le plus absolu. Un silence assourdissant, le genre qui vous permet d'entendre clairement la respiration de la personne à côté de vous ou même le murmure des conversations à l'extérieur de la pièce.

Après avoir vérifié à contrecœur quelques papiers posés sur son bureau, le juge McGrath lève les yeux. Ses yeux percent le silence comme deux poignards qui s'attardent sur moi.

—L'accusée connaît-elle les charges qui pèsent contre elle ? il demande.

—Oui, je réponds dans un soupir à peine audible. 

—Comment le défendeur plaide-t-il ?

Pendant quelques instants, je suis sur le point de répondre que je plaide non coupable. Je n'ai rien fait, je suis accusée d'un crime que je n'ai pas commis, mais le regard meurtrier de mon avocat me rappelle ce que je dois faire.

—Coupable, Votre Honneur, réponds-je en colère, me mordant la lèvre inférieure jusqu'à ce que je sente que je saigne.

—L'accusation et la défense étant parvenues à un accord mutuel, je condamne le défendeur à une amende de 5 000 dollars et à 3 mois de travaux d'intérêt général. Le défendeur est averti que le non-respect de la sentence imposée par ce tribunal entraînera une peine d'emprisonnement, déclara le juge McGrath d'une voix qui résonne dans toute la salle d'audience. Les 3 mois de service communautaire doivent être effectués au Collins Memorial Hospital dans la ville de Los Angeles, ajoute-t-il, faisant s'arrêter mon cœur.

Fils de pute ! Je ne peux pas croire que mon père me fasse ça.

—Votre Honneur, je l'interromps, même si je sais que je ne suis pas autorisée à parler.

Le juge McGrath me regarde avec surprise, puis regarde l'avocat que mon père a engagé. Il pense probablement que c'est une très bonne idée que je fasse des travaux d'intérêt général à l'hôpital de ma famille, et il a certainement donné son accord à mon père. Moi, par contre, j'ai juré de ne jamais mettre les pieds dans ce putain d'hôpital, même si mon grand-père l'a fondé.

—Avec tout le respect que je vous dois, Votre Honneur, je demande à faire mes travaux d'intérêt général ailleurs. Je me fiche des conditions, partout sauf à l'hôpital Collins Memorial.

—Mlle Collins, dit le juge McGrath, me regardant curieusement par-dessus ses lunettes, J'ai pris ma décision. Je vous rappelle que le non-respect de la sentence imposée par ce tribunal entraînerait votre emprisonnement. J'espère que nous n'en arriverons pas à de telles extrémités. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, j'ai d'autres affaires à traiter que la vôtre, - ajoute-t-il avec dédain.

Mon âme tombe à mes pieds. Je regarde vers le fond où se trouve mon père. Il sait qu'il a gagné la bataille et un grand sourire se dessine sur son visage. Si mon regard pouvait tuer, il se tordrait de douleur. Je fais un geste obscène avec mon majeur, le choc de la phrase que je viens d'entendre m'empêchant de penser clairement.

En fin de compte, mon père a obtenu ce qu'il voulait, comme d'habitude. Il n'a pas l'habitude de perdre, il fait tout bien. Tout sauf être un bon père. Ça n'a jamais été son truc. Peut-être que mon grand-père était comme lui et que c'est pour ça qu'il se comporte ainsi. La seule chose que je sais, c'est que d'aussi loin que je me souvienne, il a toujours pensé que l'argent pouvait remplacer l'amour. Lui et tous ses amis, parce que la moitié de mes camarades de classe sont tout aussi dérangés que moi. Nous nous en sortons grâce à des séances chez le psychiatre et l'alcool.   

Chapitre 2

Sofia

—C'est ce qui arrive quand on sort avec des gars ! répond Arya avec son manque de tact caractéristique.

J'ai beau lui expliquer que ça n'a rien à voir, il n'y a aucun moyen de la faire revenir à la raison. Même Laura et Daniela prennent ma défense, mais elle continue.

—Le problème, c'est moi, pas mes partenaires, j'admets. Mes relations ne durent pas car je passe de nombreuses heures à l'hôpital, et parce que mon état mental change en fonction de l’état de mes patients. Paul a été génial, mais il n'en pouvait plus.

Et en écoutant mes paroles, je réalise une fois de plus à quel point je dois changer si je veux que mes relations fonctionnent un jour. Le problème n'est pas les heures que je passe à l'hôpital. Arya travaille autant que moi, voire plus, et même après deux ans de mariage avec Patricia, leur relation est aussi belle qu'au premier jour.

Mon principal problème est à quel point je suis affectée par mes patients, en particulier les enfants. Je suis une personne très empathique et je subis continuellement des hauts et des bas en fonction de leur évolution. Chaque fois que je laisse sortir un patient en rémission, je passe plusieurs jours sur un nuage de bonheur. En revanche, lorsque je perds l'un d'eux, je déprime et je descends en enfer. Je pensais qu'avec le temps, cela passerait ou du moins que je m'y habituerais. Mais au contraire, à 36 ans, cela me touche autant qu'au premier jour.

—J'envisage sérieusement de changer de spécialité, annoncé-je, à la surprise de mes collègues.

—Tu es l'une des meilleurs oncologues que je connaisse Sofia, m'assure Daniela McKenna en me regardant par-dessus ses lunettes à monture d'écaille.

J'ai eu de nombreuses discussions avec elle à ce sujet. Après tout, Daniela a plus d'expérience avec les complications de patients. Pendant de nombreuses années, elle a pratiqué les opérations cardiaques les plus complexes du pays quand elle vivait à Boston, et elle a elle-même survécu à un cancer très agressif il y a un peu plus de 4 ans.

Le fait de battre cette maladie a changé sa vie et elle est aujourd'hui beaucoup plus heureuse, travaillant moins d'heures et ne poursuivant plus de manière obsessionnelle le succès et le prestige.

De plus, elle est tellement amoureuse de Laura que ça rend les choses plus faciles. Il y a trois semaines, nous avons été invités à dîner chez eux et le fait de les voir toutes les deux dans une atmosphère détendue avec leur petite fille a suffi à faire fondre même le cœur dur d'Arya.

—Tu es une idiote ! Arya proteste, la bouche pleine après avoir mordu dans son omelette. Comment vas-tu changer de spécialité ? Ce qu’il faut que je fasse, c'est te présenter une bonne petite amie, et voir si on ne peut pas te mettre de notre côté, - plaisante-t-elle.

Je secoue