Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Un mot
Un mot
Un mot
Livre électronique65 pages52 minutes

Un mot

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

"Un mot" retrace l’histoire d’une personne dont la vie bascule à la suite d’un problème médical en apparence mineur, révélant un diagnostic de cancer grave. Le simple mot prononcé par un médecin déclenche un voyage émotionnel intense, marqué par la peur, la douleur, la colère, mais aussi l’amour et le désir de vivre. Il explore deux années de lutte contre la maladie, tout en évoquant les défis financiers et les réactions de l’entourage, offrant ainsi un récit de huit années de vie livré sans concession ni pudeur.


À PROPOS DE L'AUTRICE

Ysabel Snow a commencé à écrire pour exprimer ses deux années de maladie et vider son esprit. Elle a mis trois ans pour terminer son récit et quelques années de plus pour décider de le partager. Son but est de transmettre de l’espoir et de montrer la réalité de la maladie de manière simple et honnête, sans tristesse.
LangueFrançais
Date de sortie5 mars 2024
ISBN9791042217709
Un mot

Lié à Un mot

Livres électroniques liés

Femmes contemporaines pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Un mot

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un mot - Ysabel Snow

    I

    Découverte

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par un petit retour en arrière, retour qui vous fera comprendre comment je me suis retrouvée en ce 6 octobre 2010 à l’hôpital, dans ce cabinet, pour entendre ce simple mot.

    Trois mois plutôt, fin juin, tout va pour le mieux, ma mère se marie, je travaille dans un domaine très enrichissant en Institut Médical Éducatif et je prévois de partir en vacances avec mes enfants, milieu juillet. Bord de mer, bonheur parfait. Ma vie est sur les rails avec des projets professionnels pleins la tête, des perspectives positives. Il ne me reste qu’une année à effectuer à l’IME pour faire une VAE et devenir éducatrice spécialisée.

    Cependant je rencontre une petite contrariété, plutôt gênante, mais dont je ne me formalise pas plus que cela. À savoir que je ne suis pas du style à courir chez le médecin au moindre problème… J’ai un souci gynécologique avec des saignements de couleurs étranges que je mets sur le compte de menstruations récalcitrantes surtout qu’il y a des interruptions. C’est gênant, oui, mais sans douleur, rien de plus et puis c’est le mariage et les vacances. J’attendrais un mois de plus avant de prendre ce problème un peu plus au sérieux et de voir mon médecin vu qu’il faut six mois d’attente pour obtenir un rendez-vous chez une gynécologue.

    Me voilà donc, fin août, chez mon médecin traitant à qui j’explique aussi simplement que je viens de le faire mon petit problème. Immédiatement, rendez-vous est pris pour une échographie pour voir ce qui se passe et à peine une semaine plus tard nous découvrons un petit polype logé dans mon utérus. Voilà le vilain responsable de mes maux ! Second examen de programmé, une hystérosonographie pour voir de plus près le petit coquin. Aucune inquiétude de ma part, je sais que ce genre de problème arrive et que c’est bénin.

    Le jour J arrive, préparation pour l’examen et mise en place dans les étriers, je n’aime pas ça du tout, c’est très désagréable, mais en tant que femme, on y a le droit régulièrement. Les hommes ne connaissent pas leur chance d’échapper à cela.

    On me colle une espèce de produit bizarre là-dedans puis le radiologue arrive, se met en place pour, en premier lieu, regarder dans le vagin (surtout, ne me demandez pas pourquoi, j’en sais rien) avant de pratiquer l’examen seulement il n’y aura pas d’examen, il blanchit légèrement et m’explique qu’il serait mieux que je vois une gynécologue en urgence sans plus de précision, dix minutes après, je repars avec un petit courrier fermé en direction du cabinet médical. Mon médecin traitant m’explique qu’il y a une grosseur au fond du vagin, vu par le radiologue et qu’il faut, en effet, voir cela immédiatement et donc avec son intervention, j’ai rendez-vous dès le lendemain.

    L’inquiétude pointe le bout de son nez quand, dans les étriers, encore, la gynécologue face à moi m’explique qu’elle va procéder à une biopsie. Non pas la peur du résultat, car je ne pense à rien à ce moment-là, mais plus la peur que ce soit pratiqué ainsi sans anesthésie. D’ailleurs, j’avais bien raison, la douleur fut intense au point de me faire tourner la tête. La grosseur était plus ferme qu’elle ne le pensait.

    Elle me dit qu’elle demande les résultats dans l’urgence et oui, dans sa phrase, ce mot est prononcé, mais rapidement, sans s’y attarder et me voilà repartie en essayant de comprendre ce qui vient de se passer ou peut être que non, je ne veux pas comprendre.

    Dans un sens, j’ai toujours pensé que j’aurais cette maladie un jour, il est vrai que c’est monnaie courante dans la famille, mais au sein alors que là… Oui en ce mercredi 6 octobre 2010, ce coup de téléphone me demandant de venir de suite à l’hôpital pour les résultats de la biopsie me fait comprendre que c’est fini, que c’est positif. Pourquoi me ferait-on venir après 18 heures voir cette gynécologue pour qu’elle me donne les résultats si c’était négatif.

    Me voilà assise en face de cette femme en blouse blanche qui doit me dire et qui va me dire que la biopsie est positive et qui va prononcer ce mot, simple mot « cancer ».

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1