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Tomber plus haut: Un témoignage bouleversant
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Tomber plus haut: Un témoignage bouleversant
Livre électronique188 pages2 heures

Tomber plus haut: Un témoignage bouleversant

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À propos de ce livre électronique

Un témoignage plein d’espoir, idéal pour garder foi en la vie !

En 1994, alors jeune chef d'entreprise, Guibert del Marmol apprend qu'il est atteint d'une importante tumeur crânienne étroitement liée au stress professionnel. Tandis que la médecine conventionnelle lui prédit un avenir sombre, il va développer au cours des dix années suivantes une hygiène de vie différente, d'autres convictions et d'autres méthodes de guérison qui lui permettront de déjouer les pronostics purement scientifiques. Ce nouveau regard influence profondément sa vie d'homme et de dirigeant, l'incitant à déployer une pensée alternative et à remettre l'humain, les notions de sens et de sagesse au centre de tout projet de vie et d'entreprise. 
Tomber plus haut est à la fois un témoignage humain intense et une réflexion approfondie sur notre époque. Le livre est un pont entre deux mondes qui ne se croisent pas souvent, celui de la matérialité et celui de la spiritualité.

Découvrez ce livre poignant qui vous fera voir d'un autre œil votre environnement personnel et professionnel...

EXTRAIT 

Le monde est rempli d’êtres d’exception dont le récit captive et dont la vie fait rêver les mortels que nous sommes. À l’image de millions de personnes, je suis un homme avec une vie simple faite, comme pour chacun, d’obstacles et de joies. Surtout de joies, dans mon cas.
Votre histoire vous semble toujours banale jusqu’à ce que vous croisiez une lueur d’intérêt chez un interlocuteur, puis chez un autre. Le premier réflexe est d’essayer de comprendre ce qui retient son attention parmi les choses simples que vous évoquez. Au fil du temps, les gens qui vous veulent du bien vous suggèrent avec une insistance croissante de témoigner, de raconter votre vision du monde. Un sentiment de gratitude vous étreint devant ces amis véritables. Cela ne fait pas de vous un écrivain pour autant. Mais rencontre après rencontre, c’est le même refrain qui revient. Le récit de votre vie, vous dit-on, pourrait aider d’autres à se lever, à se relever. L’idée fait son chemin.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Guibert del Marmol, économiste de formation, a dirigé plusieurs entreprises internationales. Aujourd'hui, il est conseiller, auteur et conférencier spécialisé dans le domaine de l'économie régénératrice. Il forme aussi les dirigeants aux pratiques d'un leadership inspiré et inspirant en mariant sagesses anciennes et technologies modernes.

Pour en savoir plus sur l'auteur rendez-vous sur son site : http://www.guibertdelmarmol.com/index.php/en/ 
LangueFrançais
ÉditeurKer
Date de sortie14 oct. 2014
ISBN9782875860590
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    Aperçu du livre

    Tomber plus haut - Guibert del Marmol

    PREMIÈRE PARTIE

    UNE CHUTE SALUTAIRE

    Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

    Friedrich Nietzsche

    LE CIEL SUR LA TÊTE

    LE SOLEIL EST DÉJÀ HAUT dans le ciel de Bruxelles en ce matin de juillet. depuis quelques jours, la ville et ses artères ont adopté le rythme calme des vacances. Au sous-sol des cliniques Saint-Luc, une porte vient de se refermer derrière moi. j’ai le sentiment d’avoir croisé le boxeur Mike Tyson dans la salle d’attente, et d’avoir mis publiquement en doute sa virilité… Je suis « atomisé » !

    À défaut d’uppercut, c’est la phrase que vient de me balancer le jeune médecin qui m’a envoyé au tapis : « Votre scanner montre une tumeur de la taille d’une balle de golf, elle est située à la base des deux hémisphères cérébraux, au centre de votre boîte crânienne. Pas certain qu’elle soit cancéreuse, mais bon… Rappelez dans deux jours, quand le professeur sera de retour. »

    Comme un automate, je me mets en mouvement vers la sortie. Les couloirs de l’hôpital défilent dans un songe, l’impression que le temps se compresse et s’étire à l’infini. Les bruits, les couleurs, les visages m’apparaissent de façon irréelle. je ne sens plus rien, je ne vois plus rien, je n’entends plus rien alors que ces minutes se figent à jamais dans ma mémoire. j’avance, hagard, vers le parking et m’affale dans ma voiture.

    La voilà enfin, la cause de cette lente métamorphose. depuis des mois, je ne suis plus que l’ombre de moimême. je n’ai plus ni envies ni courage, incapable d’entreprendre ces activités sportives que j’aime tant, d’insuffler mon rythme et mon enthousiasme habituels dans la conduite des affaires. je lutte toute la journée contre d’incessantes pertes d’énergie. il faut tenir debout envers et contre tout et assumer mes responsabilités de père et de patron. et ces nuits infinies, passées à ingurgiter des antidouleurs pour lutter contre ces migraines que rien ne chasse, ces nuits où je sombre dans la plus profonde dépression avec le sentiment que les murs de la chambre vont se refermer sur moi, que jamais je n’aurai la force de me lever le matin pour affronter le monde, ces nuits où les seuls moments de sérénité sont les heures passées à observer dormir ma femme et mon petit garçon. À me dire que, pour eux, je ne sombrerai pas.

    Je n’ai pas beaucoup de connaissances médicales mais je sais qu’une tumeur au cerveau a presque toujours une issue fatale… j’ai trente ans et pas vraiment envie de tirer ma révérence.

    Il n’a pas dit cerveau, il a dit « boîte crânienne » et « pas sûr qu’elle soit cancéreuse ». je tourne et retourne sa phrase dans ma tête. Que faire  ? Que croire  ? Tous ces médecins se sont déjà tellement trompés depuis six mois… À qui en parler  ? Suis-je condamné ou est-ce un incident de parcours  ? Je me sens comme suspendu au-dessus du vide par une paire de fines bretelles, me demandant si mes boutons de culotte vont tenir.

    Quarante minutes plus tard, je sors enfin de ma torpeur, je mets le contact et démarre. Une nouvelle vie commence.

    Sur la route qui me ramène au travail, j’essaie tant bien que mal de faire le point. je suis encore sonné et je me sens désemparé. Par où commencer et comment gérer la nouvelle vis-à-vis de mes proches  ? Voilà la question qui commence à m’angoisser. À ce stade, rien n’est sûr et tout est possible. Ce qu’il me faut, c’est en savoir plus sur mon état réel, et vite. je rentre au bureau. Le mien est situé tout au bout du bâtiment qui me semble interminable, aujourd’hui. je presse le pas pour éviter de croiser le regard d’un collaborateur et je m’enferme à mon poste de travail. Le médecin qui a eu le nez fin et m’a prescrit le scanner cérébral, là où les autres voulaient me donner du Prozac pour « combattre un état dépressif dû au surmenage », doit pouvoir m’aider. je décroche mon téléphone… Pas de réponse. j’appelle son compagnon, qui travaille avec moi. Quelques minutes plus tard, lorsqu’il entre dans mon bureau, je rassemble silencieusement mes forces et m’accroche à la table pour contenir mes jambes qui ont du mal à me porter : « Jean-Paul, ce que je vais te dire est totalement confidentiel. Voilà ce qui m’arrive et j’ai besoin de savoir au plus vite. C’est Nathalie qui a mis le doigt sur le problème là où les autres médecins étaient dans le brouillard le plus complet. il faut qu’elle appelle aujourd’hui l’hôpital et qu’elle rassemble l’information que n’a pas pu me donner le stagiaire. dislui bien que je veux qu’elle me dise la vérité, toute la vérité… Quelle qu’elle soit ! »

    L’après-midi se passe dans le brouillard le plus complet, avec l’anxiété grandissante du retour à la maison et des questions inévitables que Caroline, mon épouse, me posera sur ma journée et les tests du matin. je suis déchiré entre deux sentiments que je ne parviens pas à gérer, celui de la protéger d’un stress inévitable et mon immense besoin de poser mon fardeau en partageant mes angoisses et mes peurs. Le repas du soir m’offre un ultime répit, notre petit garçon étant trop accaparant à l’heure du dîner pour tenir une conversation soutenue. Après qu’elle a couché notre fils, je la rejoins dans la salle de bain pour lui expliquer sur le ton le plus neutre et le plus apaisant possible le déroulement de ma matinée. elle reste calme et souriante… Seule sa main qui vient d’agripper le radiateur derrière elle traduit l’onde de choc.

    Je fais le point avec Nathalie, mon médecin, le matin suivant. elle n’a pas encore obtenu les informations de l’hôpital mais la pathologie lui semble connue. diplômée en médecine générale en Belgique et en neurochirurgie en Afrique du Sud, elle a déjà été confrontée aux mêmes symptômes chez des patients sud-africains. Son explication est directe, précise et claire, malgré l’absence des résultats cliniques. elle me fait part des hypothèses à prendre en considération et des suites possibles. La perspective n’est pas joyeuse mais le fait d’en savoir davantage me redonne un peu de force, du moins, c’est le sentiment que j’en retire.

    Les choses semblent plus claires. il est peut-être temps, me dis-je, d’en parler à mes parents. j’appelle mon père en me disant qu’il saura gérer mieux que moi la communication et la situation vis-à-vis de ma mère : « Papa, je voulais que tu saches, ce n’est pas grave mais un peu gênant et je ne sais pas comment l’expliquer à maman. Les médecins ont trouvé une tumeur… » Ma gorge se noue, plus un son n’en sort et mes yeux se noient. d’une main fébrile, je coupe la communication, laissant mon père, incrédule et désemparé, à l’autre bout du fil.

    L’AMPLEUR DES DÉGÂTS

    MACRO-ADÉNOME hypophysaire non sécrétant… » Le médecin vient de me délivrer son verdict et de mettre un nom sur le crabe qui me ronge l’intérieur du crâne.

    C’est une tumeur qui s’est développée sur l’hypophyse. A priori, ces bestioles-là ne sont pas venimeuses, comprenez cancéreuses, mais il faudra attendre l’analyse des tissus pour en avoir le cœur net. Sa localisation et le résultat de ses désordres sont nettement plus gênants. L’hypophyse, en résumé, est la tour de contrôle d’une grande partie du système endocrinien du corps humain. C’est l’ordinateur en chef qui commande la pharmacie interne et cette tumeur est en train de semer une sacrée pagaille dans l’officine. Les symptômes d’un tel dérèglement sont difficiles à diagnostiquer pour un médecin traditionnel. Ajoutez à cela que les mélanges hormonaux sont tous différents d’un individu à l’autre et tributaires de l’état psychique de chacun. Vous aurez compris pourquoi tous les médecins, à l’exception d’un, se sont cassé les dents là-dessus pendant six mois. Autre scoop du jour, je suis en train de perdre la vue. ma tumeur est tellement grosse qu’elle commence à comprimer le nerf optique. résultat : une réduction significative et croissante de mon champ. À part cela, aussi étonnant qu’il y paraisse, je me sens déjà mieux… Psychologiquement, du moins. L’ennemi est identifié et je sais où mener le combat. L’enfer, à ce stade, c’est pour les gens qui m’aiment et m’entourent. Un mélange acide d’angoisse et d’impuissance face au combat que je mène et à mon état physique qui se dégrade de jour en jour. Comme si, se sentant menacée, la tumeur s’était lancée dans une fuite en avant éperdue.

    Je visite, en deux jours de temps, toute la machinerie de la clinique : résonance magnétique, scanner, appareillage nucléaire avec marqueurs isotopes suivis d’interminables prises de sang. il est décidé de tenter d’abord de réduire l’adénome par injections journalières de différentes substances dont la poésie m’échappe. Après dix jours d’un tel traitement, rien n’y fait. Au contraire, ces substances ont intoxiqué d’autres fonctions jusque-là intactes. L’intervention chirurgicale est décidée. reste à savoir qui est compétent pour cette opération. renseignements pris, il existe trois « divas  » en Europe : l’un à Genève, l’autre à marseille et le dernier… à Liège. Voilà la première bonne nouvelle depuis longtemps, je sens que c’est un signal positif et je m’y accroche. ma joie est de courte durée car le grand spécialiste au CHU de Liège décroche un mois par an et part se ressourcer sur son bateau, loin de tout, en Méditerranée. nous sommes le 30 juillet, il décolle cet après-midi, à quatorze heures. rendez-vous est pris pour son retour, le lundi 29 août. je suis le premier sur la liste de la semaine. Les derniers jours avant l’hospitalisation sont particulièrement pénibles, je n’y vois plus rien si ce n’est la lumière et des taches de couleur. je me traîne de plus en plus. L’angoisse de mon entourage est palpable, celle de mon fils Arthur, qui n’a pourtant qu’un an et demi, aussi. il ne s’exprime pas encore bien mais absorbe comme une éponge les doutes et les craintes des adultes qui l’entourent. Seule au milieu de l’incertitude, Caroline ne bronche pas. elle reste pareille à elle-même, calme, apaisante, souriante, se souciant d’abord du bien-être de tous.

    Outre la lumière que constitue mon épouse au milieu de cette nuit montante, quelque chose bouge au plus profond de moi. C’est de l’ordre du subconscient, un mélange d’instinct de survie et de questionnement intérieur qui m’amène irrésistiblement vers un autre état de conscience. Comme si, me mettant en position de combat face aux événements, une voix intérieure me disait : « Fondamentalement, tu n’as rien à craindre. Tu passeras au travers, ton chemin ne s’arrêtera pas ici. Ce n’est qu’une étape qui peut t’amener à autre chose, une expérience dont il faudra tirer les leçons… »

    L’OPÉRATION

    QUAND L’INTERVENTION chirurgicale se révéla être la seule issue possible, je décidai de préparer mon corps et mon esprit. Les semaines écoulées entre mon premier scanner et la date de l’intervention me permirent de me pencher sur l’origine possible du problème.

    Dès le départ, mais de façon confuse, j’avais eu le sentiment d’être directement à l’origine de ma tumeur, sournoise conséquence de mes colères et amertumes. À ce stade, je cherchais à désigner un coupable… Quel mal m’avait-on fait  ?

    Sur les conseils de proches, je me laissai convaincre de suivre un traitement préopératoire fait de shiatsu et d’homéopathie. Le shiatsu, technique asiatique ancestrale, agit sur les méridiens du corps. Par une série de pressions à différents endroits, le thérapeute « défait » les nœuds énergétiques situés tout le long du corps, nœuds issus de stress, douleurs, peurs ou encore colères. Nos états d’esprit et nos humeurs s’inscrivent dans notre corps physique. L’accumulation de ces blocages énergétiques engendre toutes sortes de manifestations physiques allant du simple eczéma au cancer, en passant par la dépression. Chez moi, cela s’était traduit par une dérégulation de l’hypophyse, parfois considérée comme le « troisième œil »(1) ou siège de l’intuition dans la tradition orientale.

    Ces séances préparatoires eurent un effet fantastique ; je pus à la fois évacuer ces colères omniprésentes et rétablir un flux énergétique dans mon corps tout entier, qui reprenait ainsi de la force. J’y appris, en outre, à travailler sur la douleur ou, plus précisément, sur sa perception. Le principe étant de la reconnaître, de l’accepter mais de ne pas laisser son esprit s’y accrocher. Cela impliquait d’avoir au préalable « défait » les nœuds le long des méridiens et de travailler sur la respiration.

    Je combinais cette approche de l’enveloppe corporelle avec un traitement homéopathique pour la gestion du stress et surtout pour les hémorragies que le fameux remède « Arnica » allait soulager et réduire.

    Je me levai le matin de l’opération avec le mental d’un boxeur pressé de monter sur le ring et confiant dans sa préparation. Je sortis de la salle

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