Docteure Park: Hôpital Collins Memorial, #1
Par Clara Ann Simons
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À propos de ce livre électronique
La docteure Laura Park a devant elle une prometteuse carrière de chirurgienne.
Habituée depuis petite à être une enfant prodige, elle est allée dans une des plus prestigieuses écoles de médecine sous la supervision de la fameuse Daniela McKenna.
A vingt-sept ans, elle part de Boston pour Los Angeles à la recherche d'un hôpital plus petit qui lui permette d'évoluer plus rapidement comme médecin.
Elle en s'attendait pas a ce que, par hasard, elle se retrouve comme chef par intérim du bloc chirurgical, luttant pour le poste définitif contre des médecins beaucoup plus expérimentés qu'elle, faisant leurs possible pour gagner cette place.
Et c'est peut-être aussi le destin qui a voulu qu'elle retrouve son ancienne professeure dans ce petit hôpital, réveillant d'anciens souvenirs, même le motif de son arrivée à Los Angeles est inconnu.
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Petite grincheuse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNashville Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Tricheuse Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Fleurs du Vermont Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Pardonne-Moi, Anna Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Rabell Falls Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Tie Break Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPourrie gâtée Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Destins croisés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
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Aperçu du livre
Docteure Park - Clara Ann Simons
Prologue
On m’a dit hier que tu étais morte. Ton cœur s’est arrêté. Il avait trop subi depuis ton opération et n’en pouvait plus. La mort t’a emportée pendant que tu dormais et tu ne t’en es sûrement pas rendue compte.
Pour être sincère, je ne sais pas si j’aurais voulu me réveiller à tes côtés et te trouver sans vie, endormie pour toujours. Pourtant, je me sens triste de ne pas avoir été présente à ce moment.
Je suis désolée que tu ne puisses pas assister à la remise de diplôme de notre fille. Tu sais qu’elle t’aime et que tu es le modèle qu’elle a toujours admiré ; ce sera une grande chirurgienne, comme toi. Tu as été la meilleure mère qu’elle pouvait avoir, et la meilleure épouse pour moi.
Je prie pour que tu aies raison, qu’il existe une autre vie après celle-ci et que nous nous revoyons un jour.
Ce jour-là, je te dirai tout ce que tu as été pour moi ; la personne la plus importante de ma vie, ma compagne pendant ces dernières trente années... mon âme sœur.
Je ne sais pas comment continuer sans toi, ni même si j’ai envie de le faire.
Souvent, je recommande aux familles de mes patients d’écrire une lettre à la personne qui vient de les quitter. C’est même toi qui me l’as appris à la faculté de médecine.
Voici ma lettre pour toi...
Tout a commencé il y a trente ans...
Chapitre 1
Los Angeles – 30 ans plus tôt.
Après un fort coup de volant, je grille un feu rouge pour tourner à gauche sur le Burbank Boulevard. Je suis très en retard et j’espère que la police ne m’arrêtera pas sur le chemin, ce qui ne réussirait qu’à me mettre plus en retard.
J’avais prévu de partir dix minutes plus tôt, mais comme d’habitude, je n’ai pas fait attention et je suis maintenant bloquée, à l’heure de pointe, dans le bouchon habituel de cette ville. Laissant échapper un long soupir de résignation, je me penche sur le côté pour prendre le thermos qui repose dans le porte-gobelet à ma droite et prends une gorgée de café.
Ce matin, j’ai autant besoin de café que de respirer. Après toutes ces années d’expérience en tant que chirurgienne, je devrais savoir que rien ne vaut une bonne nuit de sommeil avant une journée de travail. Mais cette nuit n’avait pas été différente des autres, un sommeil agité, des tours dans mon lit, sans réussir à trouver le sommeil.
Ça fait plusieurs semaines que je ne dors plus dans mon propre lit. Dernièrement, j’ai passé toutes mes nuits avec Martina. Sa maison sur Woodlands Hills est beaucoup plus proche de l’hôpital que la mienne, se situant dans Canoga Park. Cependant, maintenant qu’on n’est plus ensemble, ça n’a plus beaucoup de sens de rester dans son appartement.
Mais est-ce qu’on a un jour vraiment été ensemble ?
Je ne sais pas. Au-delà de l’amitié et du sexe, je ne crois pas avoir ressenti quelque chose pour elle. Aux yeux des autres, nous étions le couple parfait, mais entre nous, il n’y avait pas grand-chose. Je suppose que ça rassurait ma mère, c’est tout. Quoi qu’il en soit, dormir dans mon propre lit m’était désormais étrange. J’allais devoir me réadapter à ça.
J’arrive à l’hôpital avec un peu plus de vingt minutes de retard et j’observe les infirmières courir d’un côté à l’autre, réorganisant frénétiquement la table d’opération. Normalement, notre rythme de travail est intense, mais ça m’a tout de même l’air un peu excessif.
—Il s’est passé quelque chose ? — demandai-je en voyant Gabi passer à côté de moi.
Gabriel est l’infirmière en chef de l’aile chirurgicale et une de mes meilleures amies depuis qu’on m’avait transféré depuis Boston six mois plus tôt. Je voulais un hôpital plus petit, un endroit où je pourrais assumer des responsabilités dès le début, pour avancer dans ma carrière.
— Salut marmotte. Tu as une opération dans une heure dans la salle numéro quatre. C’est simple, Joe te donnera les détails. S’il-te-plaît, ne traîne pas trop, tu as plein de choses à faire ce matin. — ajoute Gabi sans même me regarder.
— Il se passe quelque chose ? — insistai-je en voyant son attitude étrange.
— Phil démissionne. — répond Gabi sans s’arrêter.
— Quoi ? — demandai-je confuse, essayant de comprendre ce qu’elle venait de me dire, mais sans être capable de saisir tous les aboutissants de cette information.
Phil était le responsable de la section chirurgie générale et la personne qui m’avait recruté pour venir travailler dans cet hôpital. Je lui portais une affection particulière parce qu’il m’avait fait confiance dès le début, malgré mon manque d’expérience par rapport à d’autres chirurgiens du centre. A Boston, j’avais eu l’opportunité de travailler avec certains des meilleurs chirurgiens du monde, mais je ne faisais que les aider. Dans ce petit hôpital de Los Angeles en revanche, Phil m’avait donné l’opportunité de mener plusieurs opérations compliquées, me permettant de gagner en expérience et en confiance.
— Il a dit qu’il voulait te parler, il est dans son bureau. — ajouta Gabriela. — Et surtout, quoi qu’il arrive, n’arrive pas en retard au bloc s’il-te-plaît. On se voit à midi à la cafétéria. Là, je dois refaire tous les emplois du temps et je suis trop stressée pour parler.
Avec un grand soupir, je regardai attentivement l’horloge, me dirigeant à grandes enjambées jusqu’au bureau de notre responsable, prenant le couloir à droite puis ouvrant la porte sans prendre la peine de frapper.
— Qu’est-ce qui se passe, Phil ? — demandai-je, le cœur serré.
Il s’arrêta pendant quelques instants, puis il leva son regard sur moi et je pus voir dans ses yeux qu’il s’était passé quelque chose de grave. Les grands cernes qui apparaissaient sous ses yeux me montrèrent qu’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit et il semblait triste. C’était comme s’il avait pris dix ans d’un coup.
— C’est Kat, ma femme. — m’expliqua-t-il pendant que je fermais la porte du bureau pour avoir plus d’intimité. — On nous a confirmé hier son diagnostic d’Alzheimer. Il est assez avancé. — ajouta-t-il en baissant sa voix pendant la dernière phrase.
Je fermai les yeux et soupirai en me mordant la lèvre. Phil était très proche de son épouse et ça devait être très dur pour lui.
— J’aurais dû m’en rendre compte avant. Je suis médecin, merde ! — se plaignit mon chef en rangeant soigneusement un de ses diplômes dans le carton posé sur son bureau.
Je m’approchai de lui à petits pas, haussant les sourcils et caressant son bras droit pour lui redonner du courage, sans savoir très bien quoi lui dire à part qu’il ne fallait pas qu’il s’en veuille. J’avais toujours été mauvaise avec les sentiments sans vraiment savoir pourquoi, et dans ce type de situation, je me retrouvais toujours à ne pas savoir quoi dire.
— Sa mémoire avait empiré dernièrement. Elle a commencé à oublier des choses simples, comme donner à manger à Luna, notre chat. Il y a peu, elle a oublié des détails comme quand je lui ai fait ma demande en mariage à New York, sur le toit d’une des Tours Jumelles avant qu’elles ne soient détruites. Elle ne se rappelait même pas les conséquences du 11 septembre. La semaine dernière, pendant qu’on regardait la série « Médecins Urgentistes », elle n’a pas réussi à suivre l’histoire. — se plaint Phil, détournant le regard pour que je ne puisse pas voir ses yeux humides.
— Pour être franche, j’ai moi aussi du mal à suivre l’histoire de cette série. — laissai-je échapper en essayant de détendre l’atmosphère, et me rendant immédiatement compte que ce n’était pas le moment adéquat. Phil ne sembla pas m’entendre et continua à parler.
— Parfois, pendant qu’elle lavait la vaisselle, elle s’arrêtait en plein milieu et laissait le robinet ouvert. Elle oubliait de prendre ses médicaments pour le cœur. Ces derniers mois, elle avait du mal à faire des calculs basiques comme l’argent dont elle avait besoin pour faire les courses, ou alors elle se perdait en revenant à la maison. Merde, je n’y ai pas prêté attention, j’étais toujours concentré sur mon boulot. Je lui reprochais juste d’être distraite et j’ai perdu un temps précieux que j’aurais pû passer avec elle. Je ne pourrais jamais me le pardonner. — m’avoua Phil, essuyant de son pouce une larme qui roulait sur sa joue.
— Tu ne peux pas t’en vouloir, Phil. C’est le problème de notre boulot. On vit quasiment à l’hôpital, mais au moins, on sauve des vies. — dis-je, répétant comme un mantra la même phrase que je me répète depuis des années.
— J’ai tout donné à cet hôpital, Laura. Tout ce que j’avais. — admet le chirurgien en chef en faisant non de la tête. — Mon travail était toute ma vie et je n’ai pas fait attention à mon épouse. Maintenant, je dois tout recentrer sur Kat, je dois lui porter toute mon attention tant que sa tête fonctionne encore un peu. Je le lui dois. — expliqua-t-il avec un regard triste.
Je l’observai avec un regard mélangeant peine et tristesse, sans bien savoir quoi dire. Si seulement je pouvais être aussi emphatique que Arya. Elle saurait quoi dire.
— Je vais te mettre à la tête du département de chirurgie générale. — dit ensuite mon chef.
— Quoi ? Phil, j’ai vingt-sept ans. J’aurais tout de suite contre moi la moitié de mes collègues. — lui dis-je, le cœur serré.
— Ce serait seulement temporaire, quelques mois, jusqu’à savoir si je reviens ou pas. Dans tous les cas, ton curriculum est excellent et tu as été formé par les meilleurs, que ce soit à Boston ou avant, à Harvard. — expliqua mon chef. - Personne ne travaille aussi dur que toi, ni n’y passe autant de temps. Je suis sûr qu’Andrew et le conseil d’administration te donneront le poste de manière permanente si je ne reviens pas, et si tu le veux.
— Je ne sais pas quoi dire. — reconnus-je, baissant la voix.
— Promets-moi une seule chose, Laura. — m’interrompit Phil, avant que je quitte son bureau. — Pendant ces six mois, j’ai réussi à bien te connaître et tu me ressembles beaucoup trop. Ton travail passe avant quoi que ce