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L'Ombre du souvenir: Les Souvenirs Oubliés, #2
L'Ombre du souvenir: Les Souvenirs Oubliés, #2
L'Ombre du souvenir: Les Souvenirs Oubliés, #2
Livre électronique140 pages2 heures

L'Ombre du souvenir: Les Souvenirs Oubliés, #2

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À propos de ce livre électronique

« Je m'appelle Julien. J'ai 31 ans et nous sommes en 2014. Du moins, c'est ce qu'on vient de m'expliquer. Je viens de reprendre connaissance à l'hôpital, en soins intensifs. Je ne me souviens de rien, pas même de ma propre vie avant ça. »

 

Personne ne sait ce qui s'est passé, sauf lui, quelque part enfoui tout au fond de sa mémoire. Il va se rappeler progressivement les faits. Dispute. Insultes. Violence conjugale. Puis Catherine, disparue de la circulation après l'agression qu'elle a perpétrée sur lui et qui a failli le tuer. L'ombre de ses souvenirs ressurgira, quoi que cela lui en coûte.

LangueFrançais
Date de sortie1 déc. 2019
ISBN9782492101090
L'Ombre du souvenir: Les Souvenirs Oubliés, #2
Auteur

Bloodwitch Luz Oscuria

Littéraire dans l’âme née en 1985 et Limougeaude d’adoption, Bloodwitch Luz Oscuria joue avec les mots depuis l’âge de 8 ans. Touche-à-tout, elle s’essaye à tous les styles, de la bande-dessinée à la poésie en passant par des pièces de théâtre, des essais, des nouvelles… Et au milieu de tout cela, de l’an 2000 jusqu’en 2006, elle écrit ce qui reste à ce jour son récit le plus ambitieux. Nommé « Growing Antichrist », elle le mettra de côté pendant huit longues années, le temps de vivre plusieurs expériences de la vie réelle, dont celle de devenir maman. Le premier tome est finalement sorti en 2014. En 2013, elle a construit le personnage-clé de son premier roman, « Nuit sur Pandémonia », qui forme la 1ère partie de la saga des Vampires Divyns avec sa suite, « Fiat Tenebra (Que les Ténèbres soient) » (2015), tous deux depuis réunis dans « Les Vampires Divyns » (2017). La saga des Souvenirs Oubliés a vu le jour en 2019 avec « La Brume de l’oubli » et « L’Ombre du souvenir » publiés en août et décembre. Un peu plus tôt cette année-là, en avril, elle s’est essayée à la poésie avec le recueil « De Retour des Ténèbres » qui contient des poèmes écrits entre 2002 et 2008. Pour 2020, elle a travaillé sur une trilogie nommée « Le Novae Terrae », un travail des plus ambitieux qui aura nécessité de nombreuses recherches pour cette histoire fantastique sur fond historique réel. Son site, qui existe depuis 2005, porte pour nom l’Antre de Bloodwitch. Outre des extraits de ses différents livres, elle y partage des écrits sur les sujets qui l’inspirent, de la musique à la criminologie en passant par des mythologies et des mystères non élucidés. L’Antre de Bloodwitch est la première vitrine permettant de découvrir sa plume.

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    Aperçu du livre

    L'Ombre du souvenir - Bloodwitch Luz Oscuria

    UN RÉVEIL MOUVEMENTE

    – Il se réveille !

    Une voix de femme. À qui appartient-elle ? Je ne la reconnais pas. Et où suis-je ? Je viens à peine d’ouvrir les yeux que la lumière alentour m’éblouit. Il me semble que j’entends quelqu’un s’éloigner en courant. Je ne suis pas certain, je ne parviens pas à émerger.

    Je crois apercevoir ce qui a l’air être un plafonnier au-dessus de ma tête, semblable à ceux que l’on peut voir dans les hôpitaux. C’est lui qui m’aveugle. Je détourne mes yeux fraîchement ouverts afin de regarder ce qui se trouve autour de moi.

    Je suis allongé dans un lit qui ne m’est pas familier. Un lit d’hôpital pourvu d’un drap blanc immaculé sous lequel mon corps est caché. J’aperçois mes orteils bouger à l’autre bout de la couchette. C’est bon signe, je crois. Je tente de lever ma main droite vers mon visage. Je vois enfin mes doigts au bout de quelques secondes, encore engourdis pour pouvoir me mouvoir à une vitesse normale.

    À ma droite, une petite commode sur laquelle est posé un téléphone fixe rouge, dont le combiné est relié à sa base avec un fil torsadé rempli de nœuds. Il y a aussi un verre d’eau vide à côté duquel traîne négligemment un livre ouvert, un marque-page placé dedans. Au-dessus, une grande fenêtre à double vitrage, fermée. Dehors, le soleil envoie ses rayons dans ma direction. Il fait beau.

    À ma gauche, une immense armoire beige qui m’empêche de voir ce qui se trouve au-delà. Sans doute la porte de cette chambre dans laquelle je suis seul. J’ai pourtant bien entendu une voix. Mais la personne qui a parlé doit être celle qui est partie précipitamment.

    J’entends des éclats de paroles. Quelqu’un s’approche. Et en effet, quelques secondes plus tard, deux individus se retrouvent devant mon lit. Je ne discerne pas correctement leur visage, je ne sais si ce sont des hommes ou des femmes, ma vue est encore embrumée par mon réveil trop récent.

    – Il ne faut surtout pas le brusquer.

    Cette voix appartient à une femme. Le ton avec lequel elle vient de parler me laisse deviner qu’elle n’est pas très jeune. La cinquantaine peut-être. Je l’imagine petite. Et brune, avec des cheveux sans doute retenus par un chignon. Ce doit être une infirmière, elle ne devrait pas avoir la tignasse lâchée sur ses épaules, c’est interdit dans ce genre de métiers. Il faudrait que je puisse la voir pour me faire une meilleure idée de ce à quoi elle ressemble.

    – Je suis venue vous prévenir dès qu’il a commencé à bouger.

    Une autre femme. Plus jeune celle-ci. Je la pense plutôt grande et blonde, contrairement à son interlocutrice. Elle ne doit pas être infirmière, tant le ton sur lequel elle vient de parler laisse deviner aisément une panique sans précédent. On dirait qu’elle a vu un fantôme au moment où elle prononce cette petite phrase insignifiante. Est-ce moi, ce fantôme ?

    – Laissons-le reprendre ses esprits. Mais n’oubliez pas, il va falloir y aller doucement.

    La première femme vient encore de s’exprimer. Oui, elle est âgée, cela ne fait aucun doute dans ma pensée maintenant. Sa voix est éraillée. Elle doit fumer depuis un grand nombre d’années pour que ses cordes vocales soient si usées. Dommage pour une infirmière. Ce n’est pas vraiment ce que l’on envisage quand un homme imagine celle qui s’occupe de lui dans sa chambre, qui reste à son chevet pour lui prodiguer les soins, voire plus si affinités. Eh bien quoi ? Je suis un être masculin, je sais de quoi je parle.

    Mes yeux me permettent enfin de distinguer les deux femmes qui discutent devant moi. L’infirmière est effectivement vieille, petite et a priori brune d’origine. Ses cheveux sont très gris, et bel et bien retenus par un chignon. L’autre, quant à elle, est en effet élancée et blonde. Elle arbore de très beaux yeux verts, cachés derrière des lunettes à fines branches bleues, de grandes billes qu’il me tarde de voir de plus près. Elle est jolie, ses cheveux à la teinte qui me fait penser au blé tombant élégamment sur ses épaules. Ils ne sont pas très longs. Elle a un carré plongeant, je crois, ils ont l’air plus courts à l’arrière de sa tête.

    – Julien, est-ce que tu me reconnais ?

    C’est la belle naïade que je reluque depuis quelques secondes qui vient de s’adresser à moi ainsi. A priori, je suis censé savoir qui elle est. Pas possible, je m’en souviendrais quand même. Je ne parviens pas à ouvrir la bouche. Curieux.

    – Peut-il parler ?

    La naïade semble inquiète tout à coup. L’infirmière, à qui elle a posé cette question, hausse les épaules.

    – Vous savez, des réveils au bout d’un temps aussi long sont rares. Nos moyens ne nous permettent pas de prédire comment ça va se passer pour lui.

    L’infirmière s’approche d’un appareil installé sur une petite table à roulettes près de mon lit.

    – Cependant, je peux vous affirmer avec certitude que son état est stable. Son rythme cardiaque a repris celui d’un homme éveillé. Laissons-lui un peu de temps avant de l’interroger sur ce dont il se souvient. Venez avec moi. Nous allons prévenir le directeur, il doit absolument avoir connaissance de son réveil. C’est un vrai miracle !

    Les deux femmes quittent brusquement la chambre. Et moi alors, je suis censé faire quoi ? En tout cas, au vu de la difficulté avec laquelle je bouge mes bras, je ne risque pas de m’évader. Cela dit, je n’envisageais pas de le faire, même si je le pouvais. Il faut que je sache pourquoi je suis ici et ce qui m’est arrivé. Je ne me rappelle pas d’un accident, ou de quoi que ce soit qui aurait pu m’envoyer dans un hôpital.

    – Julien ?

    Tiens, la sirène de tout à l’heure est déjà de retour. Et elle vient de m’appeler Julien pour la seconde fois. Étrangement, je ne me souviens pas qu’il s’agisse de mon prénom. À dire vrai, je ne me souviens pas de grand-chose. Pas plus de qui je suis, que d’elle, qui semble pourtant bien me connaître.

    La jolie jeune femme s’approche de moi. Elle est vraiment belle, davantage encore de près. Elle me regarde avec attendrissement, de ses grands yeux verts qui m’hypnotisent littéralement. J’ai beau essayer de me souvenir où et comment je l’ai connue, j’en suis incapable. J’aimerais le lui demander, mais j’ai peur de la vexer. Cependant, il y a bien une question que je peux lui poser.

    – Où sommes-nous ?

    Son regard a changé. Pas d’étonnement non, elle semble plutôt se demander quelle est la meilleure manière de me répondre. Peut-être qu’il y a certaines choses qu’il ne faut pas que je sache. Après tout, j’ignore ce qui m’est arrivé et depuis combien de temps je suis ici. Je ne me souviens pas non plus vraiment qui je suis. Je me prénomme Julien a priori. Mon nom de famille reste un mystère à l’heure actuelle. Je ne sais pas en quelle année nous sommes. Et d’ailleurs, ai-je un travail ? J’ai l’impression d’avoir tout oublié. Qu’est-ce qui m’est arrivé ?

    – Nous sommes à l’hôpital, Julien. Ne t’en fais pas, tu es pris en charge. On ne pensait pas que tu te réveillerais un jour. Tu te sens comment ?

    Qui est ce « on » dont elle me parle ? Et depuis combien de temps ai-je dormi ? J’étais dans le coma apparemment. Je me demande un peu plus encore ce qui s’est passé.

    – Est-ce que tu as des souvenirs de ce qui t’est arrivé ?

    – Non...

    Et c’est vrai ! Je n’ai souvenir de rien, je ne sais pas pourquoi, et j’aurais grandement besoin de réponses. Ma propre voix me paraît inconnue. Quelque chose ne va pas. J’espère que cette jeune femme pourra m’aider à démêler tout ça.

    – Julien, les médecins disent que tu n’avais pratiquement aucune chance de te réveiller. C’est un miracle que tu sois de retour parmi nous. Tu ne dois pas te souvenir de beaucoup de choses, j’imagine.

    – Non. Je ne me souviens pas de qui je suis. Ni de qui tu es.

    À ces mots, je me rends compte que les larmes montent progressivement aux yeux de mon interlocutrice, comme si je l’avais blessée. Ce n’était pas voulu, je serais étonné qu’elle m’en tienne rigueur. Au moment où elle croise mon regard que je pense incrédule devant sa réaction surprenante, elle semble comprendre que je dis vrai, et esquisse un sourire compatissant avant d’ouvrir à nouveau la bouche.

    – Je m’appelle Mylène Labbé. Je suis ton amie d’enfance. Nous nous connaissons depuis la maternelle. Nous avons grandi dans les Yvelines. Là, nous sommes à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye. Ça fait plusieurs semaines que tu es ici.

    Plusieurs semaines... Incroyable ! J’allais lui demander ce qui s’est passé pour que je me retrouve dans le coma, mais au même moment, l’infirmière de tout à l’heure refait son entrée dans la chambre, accompagnée d’un homme. Un infirmier, lui aussi ? Non, il ne porte pas la tenue habituelle d’un infirmier. Néanmoins, il arbore un badge sur sa longue veste blanche camouflant à peine une cravate grise. Ce doit être le directeur, qui s’approche de moi et me tend la main pour que je la lui serre.

    – Monsieur Malraux, enchanté. Je suis le patron de cet établissement, monsieur Ouroni. Votre réveil est miraculeux !

    Je tends par réflexe ma main droite en retour, qu’il serre chaleureusement. Je suis donc droitier. Il me précise, tout en continuant à me serrer la pince, que je souffre sans doute de conséquences dues au coma dans lequel j’étais plongé. Il ajoute que de fait, je vais devoir passer des examens afin que le service sache où j’en suis, dans le but de pouvoir m’accompagner de la meilleure manière. Il me dit que mon amie pourra être à mes côtés ensuite, et que nous pourrons alors discuter à loisir, mais que pour l’instant elle va devoir patienter à l’extérieur de la chambre.

    Elle acquiesce et quitte mon dortoir sans commentaires. Je suis ennuyé du fait qu’elle n’a pas eu le temps de m’expliquer la totalité du contexte qui touche à mon hospitalisation, je vais donc devoir rester dans l’expectative pour un moment encore. L’infirmière aux côtés de monsieur Ouroni prépare mon lit afin de le rendre mobile. Elle va certainement me faire voyager dans les couloirs pour que l’on puisse me faire passer les examens adéquats. Et c’est exactement ce qui arrive quelques minutes plus tard.

    On me fait d’abord patienter dans un couloir durant un temps qui ressemble à une éternité. Puis on me fait entrer dans une pièce dans laquelle se trouve un énorme appareil aux formes arrondies. On va me faire passer une IRM, selon ce que m’explique l’un des deux infirmiers qui m’accompagnent, afin de permettre aux médecins d’avoir connaissance de l’état réel de mon cerveau. L’examen n’est pas très long, mais l’attente qui s’ensuit me paraît infinie. Le temps d’étudier les photos, je présume.

    Un autre homme vient enfin me voir, tandis que mon lit a été emporté dans une sorte de salle d’attente dans laquelle je me sens bien seul jusqu’à son arrivée. Il m’explique que les images sorties de l’IRM ont mis en lumière un syndrome amnésique, et que je vais rencontrer un spécialiste dans ce domaine le lendemain. Il me précise que l’on va me remonter en chambre pour le dîner, et que je ne dois surtout pas m’inquiéter. Il est gentil...

    En regardant autour de moi, je m’aperçois qu’une horloge se trouve sur le mur à

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