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Notre histoire d’amour est différente
Notre histoire d’amour est différente
Notre histoire d’amour est différente
Livre électronique66 pages45 minutes

Notre histoire d’amour est différente

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À propos de ce livre électronique

L'histoire de Moyna et Luz, deux jeunes filles qui veulent réussir dans la vie et traversent les années 80 comme dans un rêve, chacune à leur façon. C'est aussi le regard d'Issan, que les deux jeunes femmes se disputent, et sa relation particulière avec l'une d'entre elles qui tissent la toile de ce récit.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie23 déc. 2022
ISBN9798215327173
Notre histoire d’amour est différente

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    Notre histoire d’amour est différente - Pedro Hugo García Peláez

    Notre histoire d’amour est différente

    Pedro Hugo García Peláez

    Première édition

    Tous droits réservés. La reproduction totale ou partielle de cette œuvre est interdite, tout comme son inclusion dans un système informatique, sa transmission sous quelque forme ou support que ce soit (électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autres) sans autorisation préalable et écrite des détenteurs du droit d’auteur. Toute violation de ces droits peut constituer une délit de propriété intellectuelle.

    © Pedro Hugo García Peláez, 2022

    Je fis la connaissance de Luz au jardin d’enfants, elle était un peu plus jeune que moi et je me souviens juste qu’une fois nous nous étions arrêtés pour regarder les poissons qui nageaient dans un petit étang près d’une fontaine en pierre.

    Alors que je grandissais, j’allais à la ferme de ses parents dont l’allée était flanquée d’une rangée de cyprès, telle une prémonition que quelque chose allait se passer. C’était une démonstration du pouvoir des familles riches des années 70 et je me rappelle encore d’un étang avec une île en son centre, dans lequel nageaient des poissons que je m’étais mis en tête de dompter d’un simple regard.

    Le temps passa, et je me lassai d’aller à la ferme de ses parents qui était à l’autre bout de la ville car j’étais malade en voiture sur ces routes étroites qui zigzaguaient. À cette époque, j’avais commencé à fréquenter le collège et, deux ans plus tard, je rencontrai Moyna. Je ne la connaissais pas mais nous étions voisins d’école, si on peut dire, puisqu’elle allait dans le collège juste à côté du mien.

    Le père de Luz mourut. Il n’eut pas de chance car c’était un homme qui avait tout dans la vie. Sa mère déménagea et je ne la vis plus aussi souvent qu’avant, elle nous rendit parfois visite et raconta à ma mère quelle était maintenant sa vie pendant que j’écoutais tout avec grande attention.

    Les collèges privés que nous fréquentions tous les trois étaient des poulaillers dans lesquels les élèves s’entassaient à quarante, voire plus, par classe, où la majorité formait un groupe homogène appartenant à la classe moyenne et supérieure et où nous nous battions comme des coqs pour nous distinguer et triompher.

    Depuis notre plus jeune âge, nous nous parlions en nous interpellant dans les couloirs et nous nous taisions dès qu’un professeur passait, comme si ce manque de respect aurait pu donner lieu à une punition et éventuellement entraîner un renvoi, ce qui aurait signifié, tout du moins de façon temporaire, la fin de nos rêves de triomphe et, ce qui aurait été plus grave, le fait que nos parents en soient informés. À cette époque, les parents faisaient figure d’autorité et on ne pouvait pas les contredire car ils pouvaient nous mettre une baffe pour une phrase de travers et nous enfermer pendant deux semaines pour que nous étudions sans voir nos amis, ce qui était un vrai drame. Mais les temps changent.

    À la récréation, par centaines nous courrions en tous sens comme si nous étions dans une jungle urbaine. La cantine où nous déjeunions nous donnait l’impression d’être des privilégiés car nous pouvions manger en dehors de chez nous.

    Les professeurs faisaient cours comme s’ils étaient les maîtres et les gardiens de ce régime franquiste qui subsistait encore, comme s’ils étaient chargés de guider sur la bonne voie cette nouvelle génération et il était impossible de développer une quelconque camaraderie avec eux.

    Ces professeurs mataient avec un air d’autorité suprême n’importe quelle rébellion et une aura spéciale de supériorité les maintenait au-dessus de nous, inspirant un profond respect, ce qui créait aussi une grande anxiété quand ils entraient en classe et nous regardaient comme s’ils savaient que nous n’avions pas lu le chapitre du livre qu’ils nous avaient dit de lire la veille.

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