Anthony Delon « MA MÈRE, C’ÉTAIT UNE LIONNE DANS UN CORPS DE MOINEAU »
Paris Match. Ce qui frappe dans la vie de Nathalie Delon, c’est son indépendance, une forme d’insolence. Quelle image gardez-vous de votre mère ?
Anthony Delon. Celle d’une femme émancipée et libre, en avance sur son temps. Comme le dit Bardot dans l’hommage qu’elle lui rend, ma mère était aussi, à sa manière, une icône des années 1960. Des barricades de 68 à Woodstock, elle s’est battue pour les droits des femmes. Mais elle trouvait qu’à la différence des féministes d’aujourd’hui elle n’avait pas rejeté les hommes : elle les aimait.
Elle savait aussi les gifler, les plaquer…
Ma mère, c’était une lionne dans un corps de moineau. Petite, fine, dotée d’une grande culture, d’une intelligence subtile et aussi d’une énergie vitale, d’une force physique et mentale hors du commun. Personne n’a jamais pu se mettre en travers de sa route, ni décider à sa place. C’était quelqu’un de solaire. Quand elle entrait dans une pièce, on la remarquait. Elle était altruiste, capable de beaucoup d’empathie. Mais, paradoxalement, la liberté qu’elle revendiquait impliquait une forme d’égoïsme. Alors, c’est vrai,
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