Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Restez chez vous - Épisode 3: Le premier polar du confinement
Restez chez vous - Épisode 3: Le premier polar du confinement
Restez chez vous - Épisode 3: Le premier polar du confinement
Livre électronique44 pages30 minutes

Restez chez vous - Épisode 3: Le premier polar du confinement

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

À quoi pourrait ressembler un polar sous épidémie ? Nicolas Feuz répond avec une histoire d'accident de tram, de journaliste fouille-merde et de bébés disparus...

« Restez chez vous ! Depuis des jours, je vis confiné comme vous. Passé le traitement en télétravail des affaires courantes du Ministère public de Neuchâtel, j’imagine ce que pourrait être un polar sous épidémie. J’ai décidé de vous l’offrir. Vous le retrouverez sous forme de feuilleton tous les soirs à 19h, sur ma page Facebook, sur celle de mon éditeur et sur tous les réseaux sociaux. Le premier polar écrit sous confinement. Inédit. Rendez-vous pour la suite chaque vendredi dès 8h. »

Inédit ! Découvrez le premier polar du confinement avec ce troisième épisode !

EXTRAIT

"En sortant de l’autoroute, à hauteur de la zone commerciale En Chamard, Arnaud Fournier changea de station
pour écouter France Inter. Le président Macron venait de décréter l’état d’urgence et parlait de guerre.
Les locaux de la brigade du lac de Neuchâtel, au 6 de la rue du Parc à Yverdon, en bordure de la Thielle, consistaient en un méchant hangar de brique et de tôle, avec de grandes portes bleues et des rails pour mettre à l’eau les bateaux. Au-dessus de la porte d’entrée trônait un écusson de la gendarmerie vaudoise.
Le journaliste gara docilement sa voiture sur l’emplacement visiteurs et se dirigea vers la réception. L’accès principal était verrouillé. Une pancarte informait le public que, en raison de la politique sanitaire, toute demande serait désormais traitée par téléphone ou par email.
Fournier fit le tour du bâtiment et vit un gendarme qui amarrait un zodiac à un ponton d’acier. Il le salua.
— Bonjour, pourriez-vous me renseigner ?
— Nous sommes fermés, dit le policier.
— Je sais, je ne serai pas long. Je suis journaliste et je fais un reportage sur
l’accident du Cessna qui s’est abîmé au large de Neuchâtel. C’est vous qui êtes intervenu à la demande du SESE, n’est-ce pas ?
— Pas moi, mais deux de mes collègues, oui. Ils ne pourront rien vous dire.
— Je comprends, confidentiel-défense…
— Le confidentiel-défense n’a rien à voir, dit le gendarme. Ils sont morts."

À PROPOS DE L'AUTEUR

Nicolas Feuz est le procureur du canton de Neuchâtel, en Suisse. En 2010, il se lance dans l’écriture de polars, et remporte en 2015 le Prix du meilleur polar du Salon du livre de Paris.
Trois thrillers à succès suivront, tous publiés chez Slatkine & Cie et repris au Livre de Poche : Horrora Borealis (2018), Le Miroir des âmes (2018) et L’Ombre du renard (2019).

LangueFrançais
Date de sortie17 avr. 2020
ISBN9782889441617
Restez chez vous - Épisode 3: Le premier polar du confinement

Auteurs associés

Lié à Restez chez vous - Épisode 3

Titres dans cette série (1)

Voir plus

Livres électroniques liés

Roman noir/mystère pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Restez chez vous - Épisode 3

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Restez chez vous - Épisode 3 - Nicolas Feuz

    23

    Sur l’autoroute Neuchâtel-Yverdon, Arnaud Fournier appela le SESE de Payerne. On lui répondit qu’aucune nouvelle information ne serait donnée pour l’instant sur l’accident d’avion. Même réponse du ministère public de la Confédération.

    Il alluma la radio. La conférence de presse allait commencer, retransmise en direct sur RTS La Première. Elle débuta avec cinq minutes de retard. Après une brève introduction, où le ministre Berset rappela que la situation évoluait à une vitesse vertigineuse, en Suisse comme à l’étranger, il annonça un premier durcissement des mesures sanitaires décidées la veille.

    Tout rassemblement de plus de cent personnes serait désormais interdit. Les restaurants resteraient ouverts à condition de limiter l’accueil des clients. Les écoles seraient fermées dès le lendemain matin.

    « Ce ne sont pas des vacances, précisait Alain Berset. La charge de travail est considérablement allégée, mais les enfants sont invités à rester à la maison et les enseignants à organiser des cours à distance. »

    Le ministre ajouta que la mesure s’étendait aux crèches et que les lycées et les universités garderaient porte close.

    En sortant de l’autoroute, à hauteur de la zone commerciale En Chamard, Arnaud Fournier changea de station pour écouter France Inter. Le président Macron venait de décréter l’état d’urgence et parlait de guerre.

    Les locaux de la brigade du lac de Neuchâtel, au 6 de la rue du Parc à Yverdon, en bordure de la Thielle, consistaient en un méchant hangar de brique et de tôle, avec de grandes portes bleues et des rails pour mettre à l’eau les bateaux. Au-dessus de la porte d’entrée trônait un écusson de la gendarmerie vaudoise.

    Le journaliste gara docilement sa voiture sur l’emplacement visiteurs et se dirigea vers la réception. L’accès principal était verrouillé. Une pancarte informait le public que, en raison de la politique sanitaire, toute demande serait désormais traitée par téléphone ou par email.

    Fournier fit le tour du bâtiment et vit un gendarme qui amarrait un zodiac à un ponton d’acier. Il le salua.

    — Bonjour, pourriez-vous me renseigner ?

    — Nous sommes fermés, dit le policier.

    — Je sais, je ne serai pas long. Je suis journaliste et je fais un reportage sur l’accident du Cessna qui s’est abîmé au large de Neuchâtel. C’est vous qui êtes intervenu à la demande du SESE, n’est-ce pas ?

    — Pas moi, mais deux de mes collègues, oui. Ils ne pourront rien vous dire.

    — Je comprends, confidentiel-défense…

    — Le confidentiel-défense n’a rien à voir, dit le gendarme. Ils sont morts.

    24

    L’inspectrice Granello

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1