Suspense Un assassin peu banal
La mouette tournoyait au-dessus de la mer, sous le regard indifférent du promeneur qui marchait sur la plage, désertée par les touristes à cette époque de l’année.
L’oiseau décrivait un cercle et soudain plongea. Un horrible cri se mêla au rugissement de la mer malmenée par le vent hivernal. Le vieil Armand promenait, comme tous les matins, son golden retriever qui sautait dans les vagues, en jappant. Il allait d’un pas tranquille, le regard fouillant l horizon. Soudain, l aboiement de son chien le fit sursauter. A quelques mètres de lui, l’animal, les pattes écartées, se tenait devant quelque chose. D’ici, on aurait dit un tas de vêtements. Armand hâta le pas, grommelant contre ceux qui prenaient le littoral pour une décharge. Arrivé près de son chien, il eut un mouvement de recul : sous ces vêtements, il y avait un corps. Inerte. Mort. La tête du malheureux s’enfonçait dans le sable. D’une main tremblante, Armand saisit son téléphone portable.
Les gendarmes contemplaient, perplexes, le cadavre.
Sébastien Guyou et Marion Messalet, deux inspecteurs de la Criminelle, accompagnés du médecin légiste les rejoignirent.
– Eh bien, s’exclama le légiste, on peut dire que celui-là n’a pas eu une mort banale ! On se croirait dans le remake des Oiseaux d’Alfred Hitchcock.
L’homme semblait en effet avoir été attaqué par un oiseau.
– On connaît son identité ? demanda Sébastien Guyou.
– Xavier Dulquet, répondit l’un des gendarmes. Ses papiers étaient sur lui. Rien n’a été volé, ni carte de crédit ni argent.
– Pauvre gars…
Marion Messalet observait les lieux attentivement.
– Il s’agit d’une mouette, intervint-elle. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi elle a attaqué.
Le légiste se redressa :
– Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une attaque
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