Sur les traces de Delphine Jubillar
LES CHIENS DE LA BRIGADE CYNOPHILE de la gendarmerie ont perdu sa trace à hauteur du panneau stop, en haut du vallon où s’étend un lotissement de maisons hétéroclites, modestes pavillons au crépi blanc ou saumon, maisons contemporaines d’architecte et villas cossues. Au point précis où se termine la rue Yves-Montand, à une centaine de mètres du numéro 19 où vivait Delphine Aussaguel, épouse Jubillar, depuis huit ans. À gauche du panneau, une petite route serpente vers la campagne qui entoure le paisible village de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. À droite, la chaussée file vers les ruelles du centre du bourg en longeant l’église, le boulodrome et le préau sous lequel répètent le samedi les petites élèves du cours de danse. Selon le témoignage de son mari, la jeune infirmière de 33 ans, mère d’un garçon de 6 ans et d’une petite fille de 18 mois, serait allée dans la nuit du 15 ou 16 décembre promener ses deux chiens shar-pei. Ces derniers sont revenus seuls dans la villa aux murs de brique rouge, dont l’apprêt de finition n’a pas encore été posé. Leur maîtresse n’est jamais rentrée. Évaporée dans la nuit glaciale, à quelques jours du réveillon de Noël. Sa piste immatérielle, odeur que seuls peuvent capter des chiens entraînés aux investigations de terrain, restée en suspens, quelques heures – voire quelques jours – après sa disparition.
depuis de si longues semaines. Comme figé dans cette nuit d’hiver 2020, alors que la douceur du printemps estde la disparue ou la .
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits