AFFAIRE GRЙGORY LE CRIME EN SЙRIE
Le clan Villemin déchiré, les faux témoignages, les arrestations… En 1984, Lépanges-sur-Vologne attire toute la presse, toutes les télés
De notre envoyé spécial dans les Vosges
Trente-six ans après le crime, les habitants du village où vécut Grégory Villemin n’en peuvent plus des questions des journalistes, des innombrables rebondissements judiciaires. Ils ne veulent plus entendre parler de Murielle Bolle, qui accusa Bernard Laroche d’avoir enlevé Grégory avant de se rétracter, ni des époux Jacob, les grand-oncle et grand-tante de l’enfant. Tous trois ont été mis en examen en 2017, mais la procédure a été annulée pour vice de forme. L’ADN de parentèle et l’étude stylométrique sur lesquels repose l’espoir invincible de Jean-Marie et Christine Villemin de découvrir la vérité, personne ou presque n’en parle dans les rues de Lépangessur-Vologne. Ici, seul l’étranger de passage frissonne en lisant sur les panneaux les noms des lieux clés : Docelles, Vologne, Lépanges. Son imagination lui joue des tours sur ces routes qui sinuent dans un paysage vallonné, planté de forêts de sapins: quand le soleil se voile, il aura l’impression que ce pays est maudit, que les arbres menaçants se penchent sur lui; quand il brille, la nature sauvage déploie ses charmes et l’ombre de la tragédie s’estompe.
La tombe de l’enfant est vide depuis 2004. À Lépanges-sur-Vologne, tout le monde veut tourner la page
En face de l’ancienne gare, le fils des propriétaires de l’Hôtel de l’Est, qui accueillit une meute de journalistes en
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