Les Amours funestes d'Angélina
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À propos de ce livre électronique
Cependant le mystère demeure sur les circonstances du décès de l'enfant : le bébé était-il déjà mort-né ou a-t-il bel et bien été tué par Mme Lemoine ?
Les témoignages effacés et contradictoires d'Angélina et les examens des restes calcinés de l'enfant semblent brouiller les pistes à ce sujet.
Pierre Bouchardon raconte cette affaire qui dépeint les mœurs d'une bourgeoise prête à tuer pour l'honneur de sa fille.
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Aperçu du livre
Les Amours funestes d'Angélina - Pierre Bouchardon
Pierre Bouchardon
Les Amours funestes d’Angélina
SAGA Egmont
Les Amours funestes d’Angélina
Image de couverture : Shutterstock
Copyright © 1930, 2022 SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788728126301
1ère edition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.
Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
A mon vieil ami, le docteur Georges Veillard.
P. B.
Madame de Watteville répondit un jour à l’archevêque : « …Monseigneur, je connais Rosalie ! Elle a plus d’un Belzébuth dans sa peau. »
Balzac — Albert Savarus.
La petite ville de Chinon est bâtie dans l’un des sites les plus pittoresques qui soient. Coquette, elle s’étage sur les pentes d’une colline que couronnent d’épaisses murailles à créneaux, flanquées de donjons et de tourelles, tous vestiges de trois châteaux célèbres.
De la plate-forme de ce qui fut, en des temps troublés, une vaste et puissante forteresse, on domine tout le pays. Au premier plan, le long d’un quai entièrement bordé de maisons, coule la Vienne. Plus loin et encore plus loin, ce sont des vallées riantes et fertiles ; la vue ne s’arrête qu’aux coteaux de Saumur.
Reportons-nous à soixante-et-onze ans en arrière. Les ruines magnifiques, que, depuis, on a restaurées pour garder ce joyau à la France, s’effritaient, chaque jour un peu plus, sous l’usure du temps. On y accédait par des rampes rapides. Au sommet, sur la terrasse, les personnes de la société se donnaient rendez-vous. Elles y venaient entendre la musique des pompiers, et c’était, chaque fois, pour les Chinonaises, prétexte à montrer leurs toilettes.
Paisibles et innocentes distractions ! Dès l’abord, la ville plaisait pas son aspect aimable, sa nonchalance, la douceur de son climat. Après un passé glorieux Jeanne d’Arc n’y eut-elle pas sa première entrevue avec le roi de Bourges ?
— elle avait laissé tomber ses remparts et, quiète, se contentait de se mirer dans les eaux transparentes de la rivière. Depuis bien longtemps, elle se consacrait à la conserve de ses prunes et de ses poires. On y faisait bonne chère, la Touraine étant la véritable abbaye de Thélème si vantée dans le livre de Gargantua.
Les moeurs y étaient pleines de bonhomie, les propos goguenards, mais sans méchanceté, et les gens paisibles. Bref, Chinon faisait si peu parler d’elle, qu’on pouvait se demander si c’était bien la peine d’y entretenir un tribunal de première instance, une prison, un commissaire de police et deux brigades de gendarmerie.
Elle devait être cependant, sous le second Empire, le théâtre d’un sombre drame.
Dans la basse ville, rue Haute Saint-Etienne, s’élevait alors, au fond d’une cour, un hôtel particulier que cachait aux passants une vieille porte cochère. Du côté de la rue, on eût dit un couvent, tout enveloppé de tristesse et de mystère. Mais, du côté du jardin — un jardin vaste comme un parc — où elle avait sa façade, la maison prenait un aspect quasi monumental. Un double escalier de pierre à double rampe à jour conduisait à un vestibule, sur lequel s’ouvraient de spacieux appartements…
Là était la demeure de Mme Lemoine et de sa fille.
Mme Lemoine, née Victoire Mingot, appartenait à une des plus anciennes et des plus honorables familles de la bourgeoisie locale. L’un de ses grands-pères avait pris place dans les assemblées législatives, après la révolution de 1 789. L’autre, moins ambitieux, s’était contenté d’un siège au tribunal de Chinon. Ses parents lui avaient laissé une fortune importante, presque tout entière en immeubles, et elle devait, par la suite, recueillir d’autres héritages. C’était assez pour qu’elle pût tenir un rang élevé et aspirer à une union flatteuse. Or, le 6 janvier 1835, à peine majeure, elle contracta un mariage qui ne laissa pas de causer quelque surprise. Elle épousa un obscur avoué de la ville, ancien clerc d’huissier, qui ne possédait rien et n’attendait aucune succession. Il n’avait même pas payé son étude. Dans sa jeunesse, il était passé par le séminaire, mais, en disant adieu à la vie religieuse, il avait soigneusement plié sa soutane et dit à sa mère : « Garde-la-moi ; quelque chose m’avertit, qu’un jour, je serai heureux de la reprendre. »
Deux enfants naquirent : Jules, l’aîné, et Angélina, qui vint au monde le 19 juin 1843.
Ce mariage d’amour ne fut pas heureux. Des discordes intestines, sans cesse renouvelées, rendirent à la longue la vie commune insupportable. Au mois de mars 1851, Victoire Mingot, excipant de sévices d’une certaine gravité, obtint, à son profit, la séparation de corps. Les juges lui confièrent la garde des enfants et allouèrent au mari une pension annuelle de dix-huit cents francs, payables en trois quartiers. M. Lemoine n’en demandait pas davantage. Aussi, avant de quitter Chinon pour aller mener à Paris la plus médiocre des existences, voulut-il se montrer traitable ! Il laissa à sa femme un pouvoir à l’effet d’emprunter, et celle-ci ne se fit pas faute d’en
